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 JORDAN ▬ Please forgive me, I can't stop loving you

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Jordan OakleyFriendship is easier made than kept
Jordan Oakley
MY BOOK COVER▹ posts : 125
▹ credits : fae (avatar) ▹ tumblr (gif)
▹ avatar : Stephen Amell
▹ pseudo : Mayiie
▹ multinicks : Levi (T. Hoechlin)Daryl (C. Hemsworth)Teddy (R. Reynolds)Micah (N. Jonas)Noah (D. O'Brien)Carson (K. McGrath)
▹ age : Thirty-eight y.o. ▹ 01.06.81
▹ activité rp : ZaraZaraToi ?

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MessageSujet: JORDAN ▬ Please forgive me, I can't stop loving you   JORDAN ▬ Please forgive me, I can't stop loving you EmptyJeu 22 Fév - 0:39

Jordan Ariel Oakley
What's your wildest dream come true ? If you ask me, mine would be you.


PrénomsJordan Ariel deux prénoms qui restent aujourd'hui sans signification, sans histoire. Qui les a inspirés, ou quoi ? Pourquoi avoir choisis ça ? Pourquoi avoir choisi des prénoms unisexes ? Jamais je ne le saurai, puisque ce sont là les prénoms choisis par mes parents biologiques qui ne sont plus, ces prénoms qui sont restés dans mon dossier, qui sont restés mon identité, encore aujourd'hui.
NomsOakley. En vérité, mon nom de naissance est Kendrick. C'est également ce qui est écrit sur ce diplôme qu'on m'a remis à la fin du primaire, puis du collège. Par contre, à cette époque, maintes fois, j'ai écrit sur mes devoirs et examens Oakley comme nom de famille. Maintes fois, je me suis fait réprimander pour cela, parce qu'apparemment, ça gênait les enseignants. Par contre, ils ne cherchaient jamais à aller plus loin et comprendre pourquoi je faisais cela, parfois même inconsciemment. C'est au lycée que finalement, les bonnes questions se sont posées et que ma famille d'accueil a compris que je ne m'associais pas du tout à mon nom de naissance, probablement celui de mon père. Ils ont entamé les démarches officielles et c'est à quinze ans que j'ai commencé à porter le nom Oakley et que je ne l'ai jamais lâché par la suite.
Date & lieu de naissanceJe suis né le premier juin mille neuf cent quatre-vingt-un dans un quartier défavorisé de Richmond, en Virginie, aux États-Unis.
ÂgeMa date de naissance fait en sorte que j'ai maintenant trente-six ans, et je m'aligne pour célébrer la fin de ma trente-septième année de vie au début de l'été.
Métier Après avoir passé cinq ans sur les bancs d'université, j'ai eu un diplôme qui me donne les qualifications pour être enseignant spécialisé en adaptation scolaire. Voilà maintenant huit ans que je travaille au lycée. Puisque ma spécialité, ce sont les troubles de comportement et d'apprentissage, je m'occupe d'élèves ayant besoin de conditions particulières pour apprendre. Cette année, je m'occupe de huit enfants atteints du trouble du spectre de l'autisme à un niveau élevé. Ayant eu les mêmes élèves l'année précédente, je n'ai pas eu de mal à rapprendre à les connaître et travailler avec eux lorsque je suis retourné au travail après les vacances de Noël, à défaut d'être présent à la rentrée scolaire.
Orientation sexuelleJ'étais, je suis, je serai toujours hétérosexuel, non pas que je suis homophone ou quelque chose du genre, mais le côté opposé ne m'a jamais intéressé.
Statut civilDepuis l'été 2014, je suis marié à celle que je considère être la femme de ma vie. Il y a quelque temps, j'aurais dit que j'étais heureux dans mon mariage, prêt à vieillir près de cette femme qui me fait tourner la tête, avoir une famille, mais tout s'est écroulé. Maintenant, je ne sais pas ce qu'elle fait, je ne sais pas ce qu'elle pense. Moi-même, je ne sais que penser, même si je sais que je l'aime toujours. Bref, les choses sont très compliquées en ce moment.
Statut financierSi je considère que mes finances personnelles, même si elles se trouvent majoritairement dans un compte  conjoint que je partage avec ma femme, je dirais que j'ai un statut financier convenable, c'est-à-dire suffisant pour payer les factures, nous payer quelques plaisirs, sans que ce soit le grand luxe non plus.
Parti PolitiqueAyant toujours été en faveur des interventions gouvernementales dans le domaine de l'éducation, entre autres, j'ai toujours eu un penchant pour le parti démocrate, même si je ne le dis pas à voix haute, encore moins à la maison, sachant que mon épouse n'est pas du même avis que moi. De toute façon, on m'a toujours appris à ne pas parler politique chez moi quand j'étais plus jeune.
CaractèrePatient, naïf, romantique, persévérant, dévoué, rancunier, sensible, doux, solitaire, incompris, altruiste.
GroupeHoney, I'm good

Combien de livres lis-tu par mois ? Quels sont tes préférés ?
J’aime lire, mais pas de la même façon que les grands lecteurs aiment le définir, dans le sens où je ne suis pas celui qui va lire des romans constamment. En vérité, si on considère qu’un lecteur, c’est celui qui lit des romans, alors je n’en suis pas un. Ce que j’aime lire, ce sont des textes courts. Des articles dans un journal, des nouvelles, des éditoriaux, des histoires brèves, même si celles-ci, je les lis surtout en prévision de les lire à mes élèves par la suite, puisqu’ils ont appris à les apprécier au fil du temps. Je peux en lire un, deux, trois textes de ce genre par jour, sans que ça me prenne une éternité. J’aime les sujets variés, m’attardant surtout sur des articles concernant l’éducation toutefois, ce qui est normal, à mon avis. J’estime que c’est un bel entre-deux, une façon agréable de passer le temps, sans toutefois être obligé de me plonger dans une lecture à long terme, ce que j’ai bien du mal à faire, à défaut d’avoir un rythme régulier de lecture, une motivation quotidienne. J’ai déjà tenté de lire des romans, mais je finissais par en perdre le fil, donc j’ai quelque peu décroché. Il m’arrive encore d’en lire un, deux, pendant les vacances d’été, mais sans plus. Ce n’est même pas suffisant pour dire s’il y en a un qui me plait vraiment, bien que j’aie une préférence pour les romans qui jouent beaucoup sur l’aspect psychologique de leurs personnages, bien souvent.

Pour toi, l'amitié c'est...
Je peux comprendre la nécessité de l’amitié, je peux comprendre que celle-ci vient agrémenter une vie, mais ce n’est pas pour autant que je la juge essentielle et indispensable à la mienne. J’ai des amis, je m’entends bien avec certaines gens, et je me considère proche d’eux, mais je ne suis pas celui qui se considère comme le plus sociable du monde, et cela ne me dérange pas plus que ça. Si je mange seul dans la salle du personnel à l’école, où même seul dans ma classe quand j’ai trop de travail à faire, ou que je n’ai pas le courage de me déplacer, je n’en fais pas tout un cas. Je ne me sens pas mal ou complexé pour autant, bien loin de là. Je préfère de loin avoir des relations saines et précieuses, mais en moins grande quantité, plutôt que d’avoir des relations complètement superficielles et nombreuses, puisque je considère que ça ne donne pas tant de sens à un quotidien. Ma famille, mes quelques amis, ma femme, en mon sens, je n’ai pas besoin d’en avoir davantage pour me sentir pleinement entouré.

Quelle est la chose la plus folle qu'on a raconté sur toi ?
Je ne porte pas attention aux rumeurs. J’ai appris il y a un bon moment de cela que les réflexions que les autres peuvent faire sur les gens n’ont rien à voir avec la réalité, puisque justement, ces gens ne connaissent pas la réalité. Du coup, jamais je n’ai osé me laisser affecter par celles-ci, même quand, à un moment donné, je me suis retrouvé comme étant le seul étudiant masculin de ma cohorte en adaptation scolaire. On a dit quelques fois que j’étais homosexuel, je l’ai nié. La rumeur a réitéré lorsque j’ai commencé à travailler à plein temps, se doublant d’une rumeur comme quoi je m’étais marié que pour ne pas l’avouer au monde entier, je ne l’ai pas écouté non plus. Mais récemment, il y a eu rumeur comme quoi j’ai volontairement eu un accident de voiture parc que je voulais avoir plus de mois de congé après les vacances d’été, pour me la couler douce, pour éviter mes responsabilités. Ça m’a offensé dans un premier temps, mais rapidement, je suis revenu à mon principe de base, ce principe selon lequel ces gens ne savent rien, puisque cette rumeur représente l’exact opposé de ce à quoi j’ai pensé. Et puis, c’est illogique; au vu de ma condition, avoir voulu me la couler douce, j’aurais pu faire des beaux yeux à mon médecin pour être écarté de l’école limite jusqu’à la fin de l’année scolaire.
Petit un. L'accident dont j'ai été victime il y a de cela maintenant six mois ne m'a pas laissé sans séquelles. Je réapprends toujours à marcher, même si je peux me déplacer en alternant entre des béquilles et une canne désormais. J'ai également des problèmes de motricité fine avec mes mains, mais ça, ce n'est pas encore certain que ce soit que temporaire ou encore permanent. Petit deux. Je suis gaucher et ce, dans tous les aspects de ma vie, donc que ce soit pour écrire, pour les sports ou autres. Par contre, j'ai appris à me débrouiller de la main droite également, faisant en sorte que pour plusieurs choses, je peux me considérer comme ambidextre, même si ma main gauche demeure ma main dominante. C'est ce qui explique également pourquoi je porte ma montre de la main droite. Petit trois. Ma routine matinale en temps normal implique que je vais faire un jogging et ce, à chaque matin. Non seulement, ça me permet de me tenir en forme mais de plus, avec mes écouteurs sur les oreilles et la musique à fond, ça me permet de m'isoler et être seul avec moi-même pendant un moment, comme j'aime le faire bien souvent. Petit quatre. Dans mes temps libres, j'aime beaucoup dessiner un peu n'importe quoi, à tout hasard, selon mon inspiration du moment. Ma spécialité, si je peux l'appeler ainsi, est de dessiner les personnages de Bob l'Éponge. Ce n'est pas nécessairement parce que je l'ai voulu, c'est parce que mes élèves me l'ont demandé si souvent que la pratique est venue par défaut et la crédibilité de mes croquis aussi. Par contre, vu mon problème suite à mon accident, je ne sais pas trop ce que ça va donner. Petit cinq. Il y a de cela un an environ, l'envie d'avoir des enfants s'est faite sentir de mon côté. Par contre, je n'avais jamais osé en parler à ma femme. Maintenant, l'envie est toujours là, mais elle est enfouie, refoulée bien au fond de moi, écrasée surtout par la déception et la tristesse d'avoir un couple qui fonctionne bien comme avant. Petit six. Bien que je ne l'ait jamais dit à qui que ce soit, j'ai gardé des coupures de journaux parlant du décès de mes parents. Je les ai regardées que deux fois ou trois, soit au moment de mes déménagements, mais sans plus. Je ne m'explique pas vraiment pourquoi je les garde toujours, peut-être pour me rappeler d'où je viens, un truc du genre. J'ai aussi conservé l'ourson en peluche avec lequel on m'a trouvé comme un porte-bonheur, dans l'idée de le donner à mon enfant un jour. Petit sept. Je ne fais pas exprès de le faire, évidemment, mais j'ai tendance à avoir les larmes faciles, que ce soit en regardant un film ou bien dans une situation qui me touche particulièrement. Je ne dis pas que je chiale pendant des heures, mais je peux essuyer une larme ou deux alors que d'autres hommes peuvent rester complètement insensibles ou du moins, ne pas le montrer de façon évidente. Petit huit. Depuis que je suis enfant, je suis intolérant au lactose. Aujourd'hui, c'est beaucoup moins évident et fort comme problème, si bien que je ne me prive pas de consommer des produits laitiers, même si évidemment, je le fais en quantités raisonnables. Petit neuf. J'ai suivi un cours complémentaire à l'université que peu de gens ont décidé de suivre, soit celui pour apprendre le langage des signes. Je n'ai jamais enseigné à des élèves avec des troubles d'audition depuis, mais il me sert quand même, en particulier lorsqu'un élève sourd, ou même un parent sourd, arrive à l'école. Du coup, je ne regrette pas d'avoir suivi ce cours, même si cela a influé dans mon quotidien, dans le sens où j'ai souvent tendance à parler avec beaucoup de gestes sans m'en rendre compte. Petit dix. J'essaie toujours de ne jamais rapporter une tonne de boulot du travail, mais parfois, il m'arrive de devoir corriger, planifier et ce, à la maison. Au début, ça ne me plaisait pas, mais au fil du temps, c'est devenu un de mes petits plaisirs de vie, surtout lorsque je suis au salon avec ma femme, et que je peux sentir sa présence, son contact non loin, même si on ne parle pas, même si elle ne s'intéresse pas à ce que je fais.
Prénom : Mary. Pseudo sur le net : Mayiie. Âge : 27. Pays : Canada. Célébrité : Stephen Amell. Scénario, inventé ou pré-lien ? Inventé. Comment as-tu découvert le forum ? Comme bien des gens ici JORDAN ▬ Please forgive me, I can't stop loving you 205974130. Quelles sont tes premières impressions ? JORDAN ▬ Please forgive me, I can't stop loving you 153952350. Crédits : Valtersen & Tumblr. Un petit mot pour la fin ? pink.

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<pris>STEPHEN AMELL</pris> ► Jordan Oakley
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MessageSujet: Re: JORDAN ▬ Please forgive me, I can't stop loving you   JORDAN ▬ Please forgive me, I can't stop loving you EmptyJeu 22 Fév - 0:39

The story of my life
You don't have to keep me falling like this, but it sure be cool if you did


06.1981 Comme tout enfant, je ne me souviens pas grand-chose à ce qui a trait à ma naissance et mes premières années de vie. Tout ce que je sais, c’est ce qu’on m’a dit et encore là, puisque mes parents ne furent pas ceux qui m’ont tout raconté. En gros, mes connaissances se résument à un nom, un endroit, une situation difficile. Jordan Ariel Kendrick, voici le nom qu’on m’a donné à ma naissance, celui qui figure sur mon certificat. Richmond, voilà la ville dans laquelle je suis né. Cependant, Richmond est une grande ville, faisant en sorte que le fait que j’y sois né ne signifie pas que j’avais des moyens convenables. En vérité, j’ai vu le jour dans un des quartiers les plus défavorisés de la ville. Mes parents peinaient à payer un logement à loyer modeste, fort probablement parce que mon père ne cessait de se faire renvoyer de ses diverses emplois pour ses problèmes de comportement et que ma mère dépensait tout en cigarettes et en alcool. Mais ça, je ne m’en souviens pas. tout cette partie est un flou dans ma tête, un flou comblé partiellement par des hypothèses et des suppositions.
12.1984 Si je ne me rappelle pas vraiment de mes premières années de vie, je me souviens toutefois vite fait de ce jour de décembre, particulièrement froid. Ma mère avait peur, elle pleurait. Des bruits sourds se firent entendre dans le couloir, plus forts que d’habitude, parce que des bruits du genre, on en entendait tout le temps tant l’immeuble était mal insonorisé. Puis, il y eut un autre gros bruit, comme si quelqu’un venait de tomber, suivi d’un juron. À ce moment, ma mère me prit par la taille, m’emmena jusqu’au placard de sa chambre, puis m’y enferma avec mon ourson, Mozart, la seule peluche, le seul jouet que j’avais. Pour moi, ce fut le noir, mais j’entendis un cri, puis deux. Mon père, puis ma mère. Et là, il y eut un bruit si fort que je me bouchai les oreilles, mais ce ne fut pas assez pour couvrir le second bruit semblable qui survint par la suite, me faisant ainsi sursauter. Un coup de feu, deux coups de feu, voilà ce qui venait de survenir. Je tentai d'appeler ma mère pour qu'elle vienne me chercher, mais puisque je n’eus aucune réponse, je restai dans le placard. J’y restai toute la nuit, jusqu’au lendemain matin, quand la porte s’ouvrit. Ce ne fut pas ma mère que je vis, mais une dame que je ne connaissais pas. Je tentai alors de me recroqueviller pour qu’elle ne me fasse pas de mal, même si elle ne semblait pas méchante. Doucement, elle me demanda mon nom, que je peinai à lui donner. Même à trois ans et demi, je ne parlais presque pas, on ne m’avait jamais poussé à le faire. Après plusieurs minutes, la dame finit par me sortir du placard, me gardant contre elle alors que nous sortions de l’appartement pour aller ailleurs, dans un endroit que je ne connaissais pas du tout.

02.1985 Le lendemain du fameux soir où mon père est rentré à l’appartement, a tué ma mère d’un coup de feu avant de lui-même s’enlever la vie, cette dame m’a confiée aux services sociaux. À l’époque, je n’avais aucune idée de quoi il s’agissait. Coincé dans cet immeuble qui ne me disait rien, avec ces gens que je ne connaissais pas, j’étais craintif. Tout ce que je savais faire, c’était regarder leurs visages, marmonner « mama » et « papa », mais sans plus. Maintes fois, j’ai entendu ces gens utiliser les mots « retard », « éducation problématique » et d’autres trucs du genre, me doutant bien qu’ils parlaient de moi parce qu’ils me regardaient toujours quand ils disaient cela. En retard pourquoi ? Qu’est-ce que problématique voulait dire ? Je n’en avais aucune idée, parce que jamais je n’avais su me comparer aux autres enfants qui, à mon âge, savaient parler et faire pas mal plus que moi. Au final, après presque deux mois, j’ai été conduit dans une maison, encore un endroit que je ne connaissais pas. La maison n’était pas très grande, mais elle était accueillante. Bien éclairée, avec des fleurs dans le jardin. Bref, rien à voir avec cet espace sombre sans fenêtres où j’étais né. Une dame m’accueillit avec le sourire, me proposant de lui prendre la main pour faire le tour de la demeure, cette nouvelle maison dans laquelle j’allais vivre, au sein de cette famille à laquelle j’avais été confié. Les premières semaines ne furent pas simples. Je ne savais pas où me mettre, j’avais peur qu’on m’enferme de nouveau dans un placard. Passif, je me contentais de simplement être la nouvelle poupée préférée de ces deux filles qui habitaient déjà ici, Maisie et Skylar. Même si elles étaient plus vieilles que moi de trois ans, ce qui leur en faisait six au moment de mon arrivée, elles ne comprenaient pas pourquoi je ne parlais pas, alors dans leur innocence d’enfant, elles ont tenté de me faire parler. Jamais je ne saurai si c’était la bonne chose à faire techniquement, mais ce fut ainsi que je commençai à prononcer plus de mots, faire des phrases complètes, comprendre que ce n’était pas plus mal de m’exprimer et commencer à faire ma place.
04.1992 Grâce à la persévérance de celles que je considérais à présent comme mes soeurs, à la gentillesse de monsieur et madame Oakley, j’ai finalement réussi à rattraper le temps perdu et avoir une enfance normale. À la grande surprise de l’assistante sociale même, je parvins à rentrer à l’école primaire en même temps que tout le monde, apprendre comme les autres élèves et avoir des notes convenables. La seule chose qui me différenciait était le fait que je peinais à lever la main pour répondre aux questions de l’enseignante en classe, même si j'avais la réponse, parce que je ne voulais pas qu’on me regarde et qu’on se moque de moi. J’avais un ami, peut-être deux, mais pas plus, et pour moi, c’était convenable tandis que pour d’autres, ce n’était pas tout à fait ça. Par contre, ce qui posait probablement le plus problème à l’école, c’était le fait qu’alors que nous apprenions à écrire notre nom au complet, bien souvent, je ne trouvais pas normal d’écrire « Kendrick » comme étant mon nom de famille. À huit ans, j’ai écrit pour la première fois « Oakley » sur un de mes projets en classe. L’enseignante s’est contentée de le raturer pour le changer elle-même. Cela ne fut pas suffisant, puisque je continuai, si bien qu’à un certain point, elle décidai d’en parler au principal, qui convia mes parents et moi-même pour leur expliquer le problème. Tous furent quelques peu choqués, mais au final, ils se contentèrent de simplement me dire de bien écrire mon nom, sans tenter de comprendre ou quoi que ce soit. En gros, ils n’y firent pas gaffe à ce moment, me laissant quelque peu frustré. Pourquoi devrais-je écrire le nom de gens que je ne connaissais pas, donc je me souvenais à peine ? À dix ans, je ne comprenais pas et visiblement, on ne jugea pas nécessaire de me l’expliquer, pas pour le moment en tout cas.

08.1996 Deux ans après ce passage au bureau du directeur, j’avais finalement appris la vérité sur mes parents. Ce ne fut pas vraiment un choc dans le sens où je savais déjà que je venais d’ailleurs, vu les bribes de souvenirs que je pouvais avoir et le fait que j’avais les cheveux clairs et les yeux bleus tandis que le reste de la famille était essentiellement aux cheveux foncés avec les yeux verts ou marrons. Plus que ça encore, je ne me sentis pas brimé ou quoi que ce soit du genre; je me sentis même encore plus reconnaissant envers les Oakley qui m’avaient permis d’avoir une vie que je n’aurais cru possible pour moi quand j’étais enfant, vu les coupures de journaux que j’avais pu lire qui traitaient de ce fameux soir, ce drame conjugal au détour duquel un enfant avait été trouvé dans une penderie, moi, en gros. J’étais également reconnaissant pour le fait que même quand je sus la vérité, ma famille d’accueil ne chercha pas à me traiter différemment. Enfin, leur perception ne sembla pas changer à mes yeux jusqu’au jour où Monsieur Oakley obtint une promotion qui l’obligeait à déménager à Washington. Maisie et Skylar ayant dix-huit ans, elles entraient à l’université en septembre, donc ça ne changeait pas grand-chose pour elles. Me concernant, on me laissa le choix, le choix de suivre les deux parents à Washington ou bien de tenter de construire ma propre vie, puisque j’étais assez mature pour cela. L’orgueil aurait voulu que je prenne la seconde option, mais ne me sentant pas prêt, je choisis la première. Je ne le regrettai pas, puisqu’une fois que je leur fis part de ma décision, en espérant que cela ne les gêne pas, on me présenta des papiers m’offrant un autre choix; rester un enfant donné à une famille d’accueil il y a douze ans, ou bien devenir le fils adoptif des Oakley, changer mon nom, avoir deux parents et deux soeurs. L’adolescent que j’étais eut les larmes aux yeux en voyant les papiers, puis se jeta au cou de ceux qu’il allait pouvoir appeler librement papa et maman. Librement parce que souvent dans mon enfance, je m’étais trompé, mais maintenant, je ne devrais plus me sentir complexé de le faire, et c’était là une délivrance, le nouveau chapitre d’une vie qui annonçait que du bon à présent. Sans hésiter plus longtemps, je fis mes cartons, puis j’accompagnai les deux parents, mes parents, hors de Richmond en direction de Washington, là où je commencerais le lycée un mois après, en ne me faisant plus jamais réprimander d’écrire Oakley comme nom de famille sur mes papiers.
09.1997 Tel que prévu, Maisie et Skylar sont parties à l’université peu de temps après que nous nous soyons définitivement installés à Washington, laissant dans la maison que mes parents et moi-même. De cinq personnes en tout temps dans la demeure, nous étions maintenant trois. C’est ce que, je crois, fit en sorte que ma mère adoptive choisit d’entamer les procédures pour accueillir un nouvel enfant dans la maison, en faire un foyer d’accueil comme ils l’avaient fait avec moi. Puisque je ne pouvais pas me plaindre des bienfaits que cela avait eu sur moi, parce que leur prise en charge, puis adoption, m’avait carrément sauvé la vie au bout du compte, je ne m’y opposai pas, même si dans un premier temps, au moment de l’arrivée de ce nouvel enfant, Jamie, je ne sus pas vraiment comment composer avec lui. Si moi, j’en avais bavé avant d’arriver dans cette famille, lui, c’était pire. On avait dit de lui qu’il avait subi un profond traumatisme, si bien qu’il était encore plus renfermé sur lui-même que je ne l’étais, en plus d’être agressif envers les autres gens qu’il ne connaissait pas, c’est-à-dire nous tous à son arrivée. Bien sûr, je ne pouvais pas faire comme mes soeurs, soit jouer à la dînette en le poussant à parler et s’ouvrir un peu plus. Au début, je me contentai de simplement le regarder de loin, ne pas lui parler. Puis, un jour, je ne sus pas vraiment ce qui avait provoqué ce déclic, je décidai de l’approcher, gentiment. Je ne tentai pas de l’obliger à me parler, m’intéressant seulement à ce qu’il était en train de faire. À la surprise de tous, c’est à ce moment que Jamie commença à se sentir mieux, si bien que lui et moi devinrent comme deux frères. J’étais devenu son protecteur, son tuteur, son meilleur ami, et cela ne me déplaisait pas. Ce fut à un tel point que lorsqu’on me dit que je devrais travailler avec des enfants éprouvant diverses difficultés de comportement, je ne rejetai pas l’idée, bien au contraire. Je savais que c’était bien peu pour déterminer toute une carrière, mais j’étais sur le point de chercher ma branche, je n’avais pas beaucoup d’idées, et celle-ci me semblait tout simplement parfaite pour le coup.

04.2005 Un an et demi après l’arrivée de Jamie dans la famille, soit à l’âge de dix-huit ans, j’obtins mon diplôme du lycée et en septembre de la même année, je me dirigeai vers l'université de Georgetown. Contrairement à mes soeurs, je n’avais pas obtenu de bourse d’études - heureusement, ça n’avait fâché personne - faisant en sorte que je me dis qu’il valait mieux que j’occasionne un peu moins de dépenses à mes parents en restant habiter à leur demeure pour le temps de mes études. En parallèle, je me trouvai un petit boulot dans une colonie de vacances pendant l’été, colonie de vacances spécialisée pour les enfants en difficulté. Cinq ans après mon entrée à l’université, je reçus des mains du recteur de l’université mon diplôme en enseignement spécialisé. Que serait mon boulot avec une qualification pareille ? Enseigner dans des classes spéciales, avec des élèves ayant des troubles de comportement de toutes sortes. Pour plusieurs, c’était là un défi de grande taille, mais c’était le défi que j’avais décidé de relever quand j’avais seize ans et qui demeurait toujours le mien aujourd’hui. Prêt à officiellement entrer dans le monde scolaire, je commençai dès la rentrée suivante à aller déposer mon CV dans les écoles, dans l’espoir de trouver ma place à un endroit ou un autre.
06.2010 Le jour de mes vingt-huit ans, alors que j’étais à l’école dans laquelle je travaillais depuis trois ans et demi comme remplaçant, puis finalement comme remplaçant à temps plein, compte tenu que j’avais pris le poste d’une femme en congé de maternité jusqu’en septembre de l’année suivante, je fus convié dans le bureau du directeur sans en connaître la raison. Je me doutais bien que cela avait quelque chose à voir avec mon boulot, mais je supposais que c’était essentiellement pour boucler la boucle, me dire que l’an prochain, ils m’appelleraient si jamais ils avaient besoin de moi de temps à autre et voilà tout. Je n’en étais pas fâché, parce que c’était ce que je faisais depuis ma sortie de l’université et ça me convenait, puisque je prenais de l’expérience, même si bien sûr, un poste à temps plein engendrerait pas mal plus de revenus et clairement, ce ne serait pas de refus. À ma plus grande surprise, ce fut avec enthousiasme que le directeur m’accueillit dans le bureau, affirmant sitôt que mon travail était grandement apprécié, ce pour quoi je le remerciai sans savoir à quoi m'attendre par la suite. Puis, ce fut à ce moment qu’il me parla du fait qu’un des enseignants spécialisés allait être promu au poste de directeur adjoint, laissant ainsi une place vacante. Il ajouta que plutôt que de faire une recherche, il préférait me le proposer, à temps plein, aussi longtemps que je le voulais, tant et aussi longtemps que je faisais bien le boulot, ce que je faisais déjà à leur avis. Sans hésiter une seconde, je lui signifiai que j’acceptais le poste avec grand plaisir, lui serrai la main avec bonheur et sitôt sorti de l’école après ma journée de travail, un large sourire aux lèvres. Et à partir de ce moment, tout ne fit qu'aller pour le mieux. Je commençai à réellement prendre mes aises au sein du lycée, bien que je travaillais dans une zone isolée de celle-ci. Et encore mieux, quelque temps après, je fis la rencontre de cette jeune femme, qui avait mon âge, que je commençai à fréquenter, de plus en plus régulièrement, jusqu'à ce que notre relation devienne sérieuse, et surtout des plus agréables. Lentement, mais sûrement, je compris que ma vie commençait à prendre un sens, pas seulement en raison de ma profession ou de ma famille, mais aussi avec cette vie de couple que j'étais en train de construire avec elle.

07.2014 En plein coeur mois de juillet, je me levai un matin le coeur rempli à la fois de nervosité, d’impatience et d’amour. De nervosité parce que ce jour là n’était pas un jour comme les autres, d’impatience parce que cela ne voulait pas dire que je voulais reculer le moment, bien au contraire, d’amour parce que ce jour était important, un pivot pour cette histoire que je vivais avec elle depuis un bon moment maintenant. En effet, cette fréquentation qui était en cours s'était transformée en une relation amoureuse, de plus en plus sérieuse, jusqu’au point où il y a neuf mois, je décidai de lui acheter une bague et la demander en mariage. Je n’avais pas les plus grands moyens, mais j’avais fait mon possible pour trouver l’alliance parfaite, parfaite pour elle. Apparemment, cela avait marché parce que non seulement, mes élèves qui avaient remarqué la petite boîte dans ma poche l’avaient vue et approuvée, et la principale concernée également, puisqu’elle m’avait dit oui, faisant en sorte qu’aujourd’hui, nous allions unir nos vies. Dans la maison de mes parents, dans mon lit qui était maintenant au sous-sol puisque Jamie s’était approprié mon ancienne chambre, il m’avait fallu quelques temps pour réaliser que ce jour était arrivé. Puis, un sourire flottant sur mes lèvres, ne voulant nullement quitter mon visage, je montai au rez-de-chaussée pour manger avec la famille, acceptant les plaisanteries de mon père, regardant le visage brillant de ma mère, riant doucement en voyant Jamie avoir des soucis à faire un noeud de cravate plus tard. Une fois le moment venu, je me préparai pour la cérémonie, puis la réception, et après avoir serré une dernière fois mes parents dans mes bras - ainsi que quelques photos, il n’y avait pas moyen de s’en passer pour le coup - je me dirigeai en leur compagnie jusqu’au lieu où aurait lieu notre mariage, déjà prêt à dire oui, à promettre à la femme de ma vie de l’aimer pour toujours, parce que je ne me voyais certainement pas faire autrement.
08.2017 Les premiers mois, voire même les deux premières années de notre mariage à mon épouse et moi ne sauraient être plus parfaites. Évidemment, nous ne pouvions nous voir très longtemps chaque en raison de son métier, mais puisque c’était quelque chose dont nous étions conscients avant d’unir nos vies, nous n’avions jamais eu de problème, se disant toujours que lorsque nous aurions du temps de libre, tous les deux, les retrouvailles ne seraient que meilleures. Nous avions quelques disputes, mais jamais de quoi mettre en péril notre mariage. Ça, c’était jusqu’à il y a quelques mois de cela; les disputes commencèrent à s’enchaîner, mais je passais par-dessus, chaque fois, parce que je l'aimais, et je ne me voyais pas vivre sans elle, même si elle était que peu souvent là. Je lui faisais aveuglément confiance, je me sentais bien avec elle. Cependant, il y a quelque temps, quelque chose arriva, quelque chose sur quoi je ne sus passer par-dessus et que je ne saurais jamais faire. Peut-être qu’au début de notre couple, j’aurais été blessé, mais j’aurais passé au travers, sauf que là, ce ne fut pas possible. Ce soir là, je quittai notre demeure pour me rendre dans le premier bar que je trouvai. Au début, je pensai simplement prendre un verre pour me calmer, composer avec cette réalité, puis rentrer à la maison pour tenter d’arranger les choses, mais un verre en devint deux, puis trois, jusqu’à ce que je cesse de compter. Ivre mort, un de mes amis qui était venu là à tout hasard, choisit de me ramener à la maison. Dans la voiture, assis du côté passager, je ne voulais pas parler, je ne voulais même pas y penser, je ne voulais pas rentrer chez moi. Malgré tout, la conversation s’enclencha avec mon ami, conversation qui devint une dispute, une engueulade sur mes choix de vies, si bien que mon ami perdit son attention sur la route un petit moment petit moment où la voiture dévia de sa trajectoire, laissant tout juste l’occasion à une autre de venir nous percuter de plein fouet. Pour moi, à ce moment, ce fut le noir complet; je n’eus pas idée de l'arrivée des secours, de l’état de mon ami, de mon propre état, rien du tout. J’aurais très bien pu mourir que je ne m’en serais pas rendu compte à ce point.

09.2017 Mon ami s'en est sorti avec une jambe cassée et une commotion cérébrale. Il est sorti au bout d'une semaine à l'hôpital. Moi, je suis resté dans le coma six semaines. Six semaines de ma vie complètement perdues, six semaines pendant lesquelles nous aurions dû prendre un week-end pour nous, à la plage, pour souligner, en retard, notre anniversaire de mariage. Même que pour l’occasion, malgré les tensions au sein de notre couple, je lui avais acheté ce superbe bracelet que je n’ai même pas pu lui offrir. Allais-je rattraper le temps perdu et le lui offrir une fois que je serais sorti de l’hôpital ? À ce stade, je ne savais pas trop. J’y avais songé, je ne le cacherai pas, mais pour le peu de fois que j’ai vu ma femme, je ne sais même plus ce que nous sommes, si je peux me permettre de l’appeler ainsi. Je l’aime, c’est sûr, elle est la première personne que j’ai cherchée quand j’ai finalement ouvert les yeux. Mais elle, m’aimait-elle encore ? Ou bien avait-elle cessé de m’aimer avant l'accident ? Je n’ai pas eu le courage de lui demander. En vérité, je n’ai pas eu le courage de lui demander quoi que ce soit, outre la date que nous étions à mon réveil. Je ne lui avais même pas demandé ce qui en était de moi, les médecins ayant décidé de répondre à cette question à sa place. C’était peut-être mieux ainsi, parce que je n’étais pas certain que j’aurais supporté d’apprendre de sa bouche que l’accident m’avait écrasé les jambes, ayant exigé leur reconstruction quasi totale - enfin, c’était ce que j’en tirais, je n’étais pas un expert - et le fait que clairement, je n’étais pas apte à marcher seul. Le fauteuil roulant était obligatoire pour le moment, jusqu’à ce que je me lance dans la rééducation, qui consiste depuis quelques jours à bouger mes jambes avec de l’aide, sans plus. Plus encore, j’avais subi un traumatisme faisant en sorte que j’avais perdu de la dextérité dans mes mains, dextérité que je ne pourrais peut-être jamais retrouver. Fini les dessins élaborés, tout ce qui nécessitait de travailler délicatement. Heureusement que je n’étais pas chirurgien, autrement, je serais foutu, mais cela ne me plaisait pas vraiment non plus. Mais le pire dans tout cela, même si j’avais mes parents qui étaient venus quelques fois, selon ce qu’ils avaient laissé, y compris Mozart, mon ourson en peluche d’enfance et un cadeau pour mon anniversaire, mes soeurs qui étaient venues quelques fois aussi, voire même Jamie, il n’en demeurait pas moins que la personne qui aurait dû être à mes côtés était là. Enfin, physiquement, elle l’était, mais sa distance envers moi me rappelait une absence plus qu'autre chose. Peut-être que mon état me rendait encore plus sombre que je ne l’aurais cru ? Décidément, je n’aurais pas de réponses si je ne lui parlais pas, même si pour le coup, c’était bien loin d’être gagné vu tous les problèmes qui avaient décidé de me tomber dessus et ce, d’un seul coup.
02.2018 J’ai repris le travail il y a de cela un mois et demi. On m’a recommandé de prendre plus de temps pour moi, parce que physiquement, je ne suis pas prêt, parce que je dois encore faire de la rééducation, parce que je dois encore me déplacer en béquilles, parfois en canne lorsque je sais que c’est sur de petites distances, comme dans ma salle de classe. Par contre, mentalement, il était hors de question que je reste chez moi plus longtemps. Premièrement, depuis mon réveil à l’hôpital, depuis ce jour où l’école avait organisé une visite de mes élèves pour moi, je me sentais coupable de les laisser, de ne pas avoir été là pendant la période probablement la plus critique de l’année, soit la rentrée scolaire. Je m’estimais chanceux d’avoir les mêmes élèves cette année, puisque lorsque je décidai malgré tout de retourner au travail, ils ne se sentirent pas tant perturbés, simplement contents de me retrouver, comme moi j’étais content de partager leur quotidien. Est-ce parce que le fait que ma remplaçante n’était pas appréciée d’eux avait aidé ? Je n’avais jamais osé demander, ayant seulement eu des bribes comme quoi ça n’avait pas été pour le mieux, d’où le fait que mon retour était le bienvenu. Mieux encore, parce qu’ils me connaissaient, ils étaient plus compréhensifs. Compréhensifs du fait que j’avais du mal à me déplacer, à écrire, m’aidant à leur façon. Ce n’est pas parfait, mais ça me fait chaud au coeur, et j’en ai bien besoin, parce que j’avais aussi besoin de sortir de chez moi, terriblement besoin. J’ai beau encore vivre dans notre maison, notre domaine conjugal, il n’en demeure pas moins que l’ambiance n’est pas nécessairement des plus agréables. Les disputes ont cessé, mais les tensions sont toujours présentes. Une tonne de questions restent sans réponse, et le temps nous manquait pour pouvoir les régler. Comment allions-nous y parvenir ? Allions-nous y parvenir un jour ? Je ne le savais pas, mais j’avais envie de croire qu’à un moment ou un autre, nous aurions l’occasion de discuter, de crever l’abcès qui ne cessait de gonfler depuis trop longtemps maintenant. Parce que je sais que je l’aime encore, je sais que je ne me vois pas être seul, non pas que je ne le veux pas, mais parce que ma vie, c’est avec elle, tout simplement. Je ne lui en veux pas de nos disputes, de tout ce qui a pu se passer. J’espère seulement qu’elle ne m’en veut pas non plus, et qu’au bout du compte, nous allons trouver la force nécessaire pour qu’un jour, je puisse aller mieux, que nous puissions aller mieux tous les deux.
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MessageSujet: Re: JORDAN ▬ Please forgive me, I can't stop loving you   JORDAN ▬ Please forgive me, I can't stop loving you EmptyJeu 22 Fév - 0:59

Encore toi Surprised
Rebienvenue JORDAN ▬ Please forgive me, I can't stop loving you 3832776537
Et bon courage pour ta fiche, ah bah non elle est déjà finie Arrow
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MessageSujet: Re: JORDAN ▬ Please forgive me, I can't stop loving you   JORDAN ▬ Please forgive me, I can't stop loving you EmptyJeu 22 Fév - 1:13

MON MARI, LE PLUS BEAU!!! JORDAN ▬ Please forgive me, I can't stop loving you 3638725627 JORDAN ▬ Please forgive me, I can't stop loving you 3638725627 JORDAN ▬ Please forgive me, I can't stop loving you 3638725627 JORDAN ▬ Please forgive me, I can't stop loving you 3638725627 JORDAN ▬ Please forgive me, I can't stop loving you 3638725627 JORDAN ▬ Please forgive me, I can't stop loving you 3638725627 JORDAN ▬ Please forgive me, I can't stop loving you 3638725627 JORDAN ▬ Please forgive me, I can't stop loving you 3638725627 JORDAN ▬ Please forgive me, I can't stop loving you 3638725627 JORDAN ▬ Please forgive me, I can't stop loving you 3638725627 JORDAN ▬ Please forgive me, I can't stop loving you 3638725627 JORDAN ▬ Please forgive me, I can't stop loving you 3638725627 JORDAN ▬ Please forgive me, I can't stop loving you 3638725627 JORDAN ▬ Please forgive me, I can't stop loving you 3638725627 JORDAN ▬ Please forgive me, I can't stop loving you 3638725627 JORDAN ▬ Please forgive me, I can't stop loving you 3638725627 JORDAN ▬ Please forgive me, I can't stop loving you 3638725627 JORDAN ▬ Please forgive me, I can't stop loving you 3638725627 JORDAN ▬ Please forgive me, I can't stop loving you 3638725627 JORDAN ▬ Please forgive me, I can't stop loving you 3638725627 JORDAN ▬ Please forgive me, I can't stop loving you 3638725627 JORDAN ▬ Please forgive me, I can't stop loving you 3638725627 JORDAN ▬ Please forgive me, I can't stop loving you 3638725627 JORDAN ▬ Please forgive me, I can't stop loving you 3638725627 JORDAN ▬ Please forgive me, I can't stop loving you 3638725627 JORDAN ▬ Please forgive me, I can't stop loving you 3638725627 JORDAN ▬ Please forgive me, I can't stop loving you 3638725627 JORDAN ▬ Please forgive me, I can't stop loving you 3638725627 JORDAN ▬ Please forgive me, I can't stop loving you 3638725627 JORDAN ▬ Please forgive me, I can't stop loving you 3638725627 JORDAN ▬ Please forgive me, I can't stop loving you 3638725627
re-bienvenue et j'ai hâte de rp avec toi! pink pink pink pink pink pink pink
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MessageSujet: Re: JORDAN ▬ Please forgive me, I can't stop loving you   JORDAN ▬ Please forgive me, I can't stop loving you EmptyJeu 22 Fév - 2:26

Re-bienvenue !!! Je n'ai pas encore tout lu mais le début me plait ! Very Happy
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MessageSujet: Re: JORDAN ▬ Please forgive me, I can't stop loving you   JORDAN ▬ Please forgive me, I can't stop loving you EmptyJeu 22 Fév - 2:47

REBIENVENUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUE !!! string

Excellent chooooix !
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MessageSujet: Re: JORDAN ▬ Please forgive me, I can't stop loving you   JORDAN ▬ Please forgive me, I can't stop loving you EmptyJeu 22 Fév - 6:41

rebienvenue :ballon:
Faut que t'arrête de faire des supers personnages XD
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MessageSujet: Re: JORDAN ▬ Please forgive me, I can't stop loving you   JORDAN ▬ Please forgive me, I can't stop loving you EmptyJeu 22 Fév - 7:07

Alors même si j’etais au courant j’ai bug pendant 10 minutes sur le dernier inscrit JORDAN ▬ Please forgive me, I can't stop loving you 3098456550
Tu connais déjà tout mon amour pour Jordan JORDAN ▬ Please forgive me, I can't stop loving you 2157058912 J’aime beaucoup sa nouvelle tête JORDAN ▬ Please forgive me, I can't stop loving you 2800821764
A défaut d’une Maia je viendrai te demander un lien avec l’un de mes bébés JORDAN ▬ Please forgive me, I can't stop loving you 758145254
Re-bienvenue chez toi JORDAN ▬ Please forgive me, I can't stop loving you 2157058912
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Jayden LewisTrust always hurts in the long run
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MessageSujet: Re: JORDAN ▬ Please forgive me, I can't stop loving you   JORDAN ▬ Please forgive me, I can't stop loving you EmptyJeu 22 Fév - 8:00

Ooooooomg.... tu viens de m'achever .
Rhoooooo la totale.
Bon avec mon avatar ça ne le fait pas de baver loool
Mais grrrr

Re bienvenue à toi ❤️❤️❤️
Je crois que j'ai peut être une idée de lieeeeen
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MessageSujet: Re: JORDAN ▬ Please forgive me, I can't stop loving you   JORDAN ▬ Please forgive me, I can't stop loving you EmptyJeu 22 Fév - 9:53

Re-bienvenue chez toi JORDAN ▬ Please forgive me, I can't stop loving you 2157058912
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MessageSujet: Re: JORDAN ▬ Please forgive me, I can't stop loving you   JORDAN ▬ Please forgive me, I can't stop loving you Empty

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