Shabel ▬ Puisque nous devons travailler ensemble

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Puisque nous devons travailler ensemble

Shane & Isobel

A peine arrivée au bureau qu’il faut déjà se réunir. Qu’est-ce qui se passe ? Sans doute encore une série de meurtre ou alors quelque chose de plus grave encore. Je n’en ai aucune idée mais vu la tête que mes collègues ont ce matin, je sens que c’est important. Je me débrouille donc pour poser rapidement mes affaires dans mon bureau avant de me poser à la table de réunion comme les autres. Je pose les yeux sur l’écran qui se trouve devant moi et grimace directement quand je vois le corps d’une femme complètement mutilée. Je déteste ces images que je vois chaque jour, j’essaie toujours de remplacer ça par quelque chose de plus joyeux. Ce qui ne m’empêche pas d’écouter ce qui se passe dans la pièce. Visiblement, il y a peu d’information sur le meurtrier, c’est surtout pour ça qu’on intervient, sinon on ne le ferait pas ou alors très rapidement. Visiblement, cet homme ou cette femme compte reprendre un meurtre assez rapidement. D’où l’urgence de la situation. Le patron annonce que nous allons travailler avec la police directement et que nous devons nous rendre dans leurs locaux. Même moi visiblement. « - Quoi ? Mais… Je fais comment sans mon matériel. » Vu le regard que ma lancé le boss, j’ai fermé ma bouche directement. Je lui ai souris puis je suis partie prendre ce dont j’avais besoin pour aller jusqu’au commissariat. Je monte dans une voiture avec mon collègue le plus proche. Comme d’habitude, je ne peux me taire, je ne cesse donc de lui parler. Ca ne semble pas l’ennuyer puisqu’il me répond à chaque fois. C’est pour ça que je suis heureuse d’être avec lui. Quelques minutes plus tard, nous arrivons à l’endroit. Je descends de la voiture et suis les autres à l’intérieur de ce bâtiment. Il y a des hommes en uniforme de partout. Ils sont pas mal je trouve. Dès notre arrivée, nous avons une information en plus. Visiblement, ce tueur essaie de mettre les meurtres sur le dos de notre nouveau président, Donald Trump puisqu’il s’en prend à des femmes musulmans et y impose une petite marque ne plantant un drapeau miniature sur la victime. Un fanatique… Je le suis aussi pour certaine personne mais je n’irais pas jusqu’au meurtre quand même. Je me demande si mon meilleur ami est au courant. Les médiats n’en ont pas encore parlé et ça serait étonnant que ça fuite du côté démocrate. Par contre, le président est obligé d’être au courant, il risque gros dans l’histoire. Il faut se mettre au boulot le plus vite possible. On me donne une liste de recherche à faire pour réduire le nombre de potentiel suspect. Mais… Il me faut un ordinateur. Sans plus attendre je me dirige vers les bureaux, l’endroit où on m’a indiqué d’aller puisque je ne vais quand même pas m’y rendre sans autorisation. Je sais que Shane est présent, en même temps pourquoi est-ce qu’il ne le serait pas puisqu’il bosse ici. Arrivant au bureau je frappe à la porte directement. « - Bonjour inspecteur Holloran. Je pense qu’on va devoir partager ce bureau pendant quelques temps puisque j’ai absolument besoin de votre ordinateur. » Nous avons déjà travaillé ensemble par le passé. Il est toujours belle homme. Mais il ne m’inspire toujours pas confiance. Surtout avec ce que je sais, et qu’il ne sait pas que je sais. Soit, peu importe. Je suis ici pour le boulot et pour rien d’autre. Il ne faut pas que je me fasse avoir comme ça. Je me déplace dans la pièce attendant qu’il me laisse la place pour que je puisse travailler. « - Si vous pouvez faire rapidement… Mon patron déteste quand on le fait attendre. » Et ce n’est pas faut. Je l’entends déjà me dire d’aller plus vite pour les informations. Il n’y a pas que ça à faire, et le reste. Je jette un coup d’œil à la pièce ensuite trouvant quand même l’endroit un peu triste. Ca manque de… Couleur, de joie et de bonne humeur. Il manque une touche de Isobel quoi. Mais je suis là et les choses vont être un peu différente pour cette journée et peut-être plus qui sait ?

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Puisque nous devons travailler ensemble...

Isobel Hogan | Shane Holloran

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« Eh merde ! Encore à côté ! Chié ! » Reprise difficile aujourd’hui. Je suis censé partir en viré avec mon binôme, seulement ce dernier a décidé de tomber malade et une bande de pingouin en costard a débarqué. Un tueur en série rôde. Et au lieu de me frayer un chemin à l’extérieur de mon bureau pour me dénicher un collègue en pleine forme et faire mon boulot, je me suis enfermé dans le plus grand des calmes, avec pour objectif de m’entraîner au basket. Des vieux rapports mal imprimés ou en double me servent de ballons que je froisse au préalable et jette depuis mon siège roulant. Je ne suis même pas capable de faire mine de travailler sur un dossier. De toute façon, vu l’état de crise dans lequel nous sommes, le commissaire ne remarque même pas que je suis encore planté là, à ne rien faire. Je me redressais et me levais en direction de mon champ de météorite en papier, les ramassant les uns après les autres avant de retourner bien sagement à ma place et de réitérer mon entraînement intensif. Les pieds posés juste à côté du clavier, penché en arrière, on dirait un ado en plein cours de math. La porte s’ouvre sur une bien jolie tignasse blonde qui ne m’est pas inconnue. Je n’ai même pas le temps de me remettre à faire semblant de taper quelque chose sur mon ordinateur que Isobel s’emballe et m’informe qu’elle va travailler ici. Je la regarde la bouche grande ouverte, mettant un moment à décrypter ses propos. Mon regard se dirige lentement vers mon ordinateur et pries pour que je n’ai laissé aucun site suspect ouvert sur ce dernier.
La jeune femme s’avance vers moi. J’ôte mes pieds du bureau et me redresse à nouveau, déposant mes boules de papiers à côté du clavier et lui tends la main. « Salut beauté. Bien sûr que tu peux prendre mon ordinateur. De toute façon, pour ce que j’en fais… » Je le regarde de nouveau et constate qu’il y a une tâche de mayonnaise séchée sur le plastique entourant l’écran. Je lui présent mon fauteuil. « Tiens, prends place. Je vais me chercher une chaise. » Je me dirige vers la porte, priant d’avoir effacé l’historique de navigation. Je n’entends pas de manifestation d’indignation. C’est bon signe. Je sors de mon bureau et me dirige vers celui de mon collègue malade. On dirait bien que mon programme pour la journée est plus que contrarier. Il va falloir que je me trouve une nouvelle activité. Surtout avec Isobel dans les pattes. Si au moins elle avait cédée à mes tentatives de dragues, j’aurai sans doute pu tirer ma crampe, mais elle était du genre à ne pas se laisser faire. Une fois le fauteuil en ma possession, je le fais rouler en direction du couloir et constate qu’il n’y a personne dans les parages. Je m’assois dessus et commence à le faire rouler à vive allure. Un vrai gosse, comme dirait ma sœur. Je me dirige jusqu’à mon bureau et reprends un semblant de sérieux, me remettant une nouvelle fois debout pour franchir la porte. Je le rapproche d’Isobel et m’installe dessus. « Alors dis-moi, pourquoi es-tu venu directement dans mon bureau pour accéder à un PC plutôt que d’aller dans celui de ce bon vieux Robert. C’est pour mon charme, c’est ça ? Avoues… » Je lui fais un large sourire avant d’attraper mon mug de café encore fumant et de tremper mes lèvres dedans.

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Puisque nous devons travailler ensemble

Shane & Isobel

« - Donc c’est comme ça qu’on travaille chez-vous les flics ? » Demandais-je assez rapidement en constatant que le jeune homme est plus en train de s’amuser avec des boules de papiers que de travailler sur un dossier ou l’autre. Je ne suis pas certaine que son patron serait vraiment heureux de le voir faire ça mais ça n’est pas mon problème non plus. Ce n’est pas comme si j’allais aller dire quoi que ce soit à toutes les personnes que je croise dans ce bâtiment. J’ai d’autre chose à faire. « - J’espère que vous vous êtes lavé les mains ce matin. » Dis-je après lui avoir serré la main. Je ne sais pas encore comment je vais réussir à travailler dans un bordel comme ça. Mais je n’ai pas le choix. On m’a dit de me rendre ici et c’est donc ce que j’ai fait. Il me laisse sa chaise, je me pose donc directement sur celle-ci posant mes affaires ici et là. Je sors même les petites figurines de couleurs que je garde avec moi. Ça me permet d’avoir un peu plus de gaîté dans un travail où il n’y en a presque jamais. Chacun sa façon de faire après tout, ça c’est la mienne. Je me fiche que ça plaise ou non au jeune homme soit dit en passant. Après m’être correctement installée, je m’y mets directe. Je lance l’ordinateur, allant sur les programmes habituels pour pouvoir faire ce qu’on m’a demandé. C’est surtout ça en fait, suivre les ordres avec un peu d’initiative de temps en temps et du bon sens. C’est ce que je sais faire le mieux. « - Ton charme ? » Demandais-je en haussant un sourcil. Bien entendu qu’il a du charme. Mais il y a tellement de zone d’ombre autour de ce jeune homme. Que même si je le voulais, pour le moment c’est juste pas possible de le faire confiance. J’enquête de mon côté, j’apprends des choses qui ne sont pas spécialement plaisantes dans le fond. Mais je me dis que les choses peuvent toujours être différente qui sait. « - Je suis venu ici car ton patron me l’a demandé. J’obéis aux ordres comme l’employé modèle que je ne suis pas toujours. » Après tout, j’ai aussi du caractère et quand quelque chose ne me plait pas, je le dis. Mais je n’ai rien trouvé à redire, un bureau est un bureau après tout. Je lance la recherche avec les quelques indices qu’on m’a donné pour réduire un peu les potentiels suspects mais ça doit sans doute être des antis gouvernements ou un membre d’un groupe contre le nouveau président. Ou un réel admirateur. Enfin ça n’en reste pas moins un psychopathe après tout. « - Alors, pourquoi est-ce que tu ne bosses pas ? Les criminels ont pris des congés ? » Je sais que c’est impossible, il y a toujours quelqu’un pour foutre la merde dans la ville. C’est juste une question ironique que j’avais envie de posée.

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Puisque nous devons travailler ensemble...

Isobel Hogan | Shane Holloran

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Miss intello se permet de critiquer mon travail. Bien sûr que je ne fais absolument rien de ma journée, mais je n’ai pas envie de voir ces agents du FBI, ou je ne sais quel organisation du gouvernement, foutre leur nez dans mes affaires. Je les trouve sans culot, eux et leur façon de procéder. Ils ne connaissent le terrain que quelques fois dans l’année, le restant du temps, ils font des réunions, des briefings, et voyagent un maximum pour leur métier. Ils ne se doutent pas ce que c’est que de toujours travailler dans le même secteur, d’être confronté au même délinquant jour après jour et de devoir survivre dans cette jungle. Alors oui, j’entraîne mon tir, mais au moins, je garde un œil sur eux. Il n’y a que les grosses enquêtes qui les attirent. Je ne vais sûrement pas les pistonner sur mon réseau. Je suis presque sûr qu’il y a un tueur en série dans mes clients, en plus.
On fait ce qu’on peut pour s’occuper, m’zelle. , me contentais-je de lui répondre, tout en lui tendant la main. Oui, ne vous en faites pas. Je ne suis peut-être pas monsieur propre, mais j’ai un minimum d’hygiène. Je marque une pause, le temps qu’elle digère ma réponse à sa question sur le lavage de mes mains. Ce n’est pas parce que le FBI nous laisse la merde à gérer, que nous sommes sales, vous savez… ? Je préférais en rester là pour le moment, me mettant en quête d’un fauteuil, lui cédant le mien.
A peine étais-je de retour, que je lui lancer une de mes remarques sur mon pseudo charme. C’était bien entendu une blague plus qu’une sérieuse question. Mais il semblerait que la demoiselle ne connaisse pas le second degré, ce qui me fit lever les yeux vers le ciel. Enfin, elle se mit à me faire un rapport sur le fait qu’elle soit venue dans mon bureau plutôt que dans celui d’un autre. J’aurai bien soupiré, mais ç’aurait été mal vu. Au lieu de ça, je me contente d’une réponse franche, à la Shane.
Détends toi, c’était une blague. De toute façon, j’ai du mal à utiliser ces trucs, dis-je en désignant l’ordinateur. Tu en feras meilleur usage que moi. Et puis de toute façon, ça ne me fait pas de mal, un peu de compagnie. finis-je en la regardant à nouveau de la tête au pied, m’arrêtant quelque peu sur ses formes alléchantes.
Et revoici la jolie blondie à la charge au sujet de mon boulot –ou plutôt du manque de celui-ci. Il fallait toujours que ces gens-là remettent en question ce que je fais. Pourquoi je ne bosse pas ? Parce qu’il est interdit de partir en virée sans son binôme, tant notre emploi est dangereux. Et étant donné que mon collègue est malade, et que je n’aime pas beaucoup ceux disponibles, je préfère rester ici pour travailler sur mes rapports. Et comme je n’ai aucun rapport à faire, alors je m’entraîne au basket, me tenant prêt en cas d’une éventuelle intervention musclée. Menteur. Et toi ? Qu’est-ce qui t’amène à travailler chez les unités des bas-fonds ? Vous vous ennuyez dans vos bureaux luxueux qui ne servent à rien, si ce n’est vous prendre la tête sur le prochain serial killer que vous allez coffrer ? C’était méchant, j’avais. Mais jouissif. Pour une fois que je pouvais me permettre de critiquer le FBI en face, je ne m’en privais pas.

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Puisque nous devons travailler ensemble

Shane & Isobel

« - S’occuper ? » Dis-je en haussant un sourcil. Si seulement j’avais le temps de penser à m’occuper, je serais très heureuse. Mais je n’ai jamais le temps de le faire. Une affaire finie, une autre recommence, c’est toujours comme ça, ça ne s’arrête jamais. De temps en temps nous avons des vacances mais c’est rare. Puis il faut toujours être joignable et disponible pour pouvoir revenir en cas d’urgence. Mais bon, les flics, ce n’est pas les agents fédéraux, ce n’est pas nouveau. Mais bon c’est un éternel débat de toute façon, on le sait tous. Il faut que j’arrive à me concentrer sur ce que je dois faire, plutôt que sur le jeune homme dans la pièce. Surtout s’il ne compte pas aider dans l’affaire en cours. Je hausse un sourcil directement en posant les yeux sur le jeune homme. « - Pour ne pas faire des merdes, il suffit d’augmenter dans sa carrière. Après tout, on commence tous en bas de l’échelle. » Sauf moi en fait. Mais je ne vais pas m’étaler sur le sujet. Je ne me vente pas d’être une hackeuse obligé de travailler au FBI pour ne pas finir en prison pour avoir été dans les dossiers privés du président Obama. En tout cas, je suis heureuse de prendre place et de pouvoir m’installer comme je le veux. En ajoutant mes petites objets de couleurs qui rendent la pièce beaucoup plus chaleureuse et accueillante que ce gris permanant. Je commence déjà à taper sur le clavier de l’ordinateur, pour pouvoir faire mes recherches. C’est important, ça peut parfois prendre plus de temps qu’on ne le pense. J’écoute ses mots tout en haussant les épaules. « - Vous êtes un homme de terrain c’est ça ? » Enfin ça ne semble pas être le cas pour aujourd’hui, puisqu’il est dans un bureau. « - C’est votre coéquipier qui s’occupe de tous les dossiers puisque vous ne savez pas vous servir d’un ordinateur ? » Demandais-je assez sérieusement. Ca doit sans doute le faire chier à force le pauvre. M’enfin, ce ne sont pas mes affaires. Ils s’organisent comme ils en ont envie. Tant que ça se passe bien de mon côté. Je vérifie mes notes pour le moment, faisant les bonnes recherches, que je retranscris sur un petit calepin afin de ne pas oublier. « - Il y a vraiment rien à faire ? Donc les drogués dans les rues ? Les voleurs ? Ils sont en congés ? » Demandais-je en écourtant la liste. Il y a bien plus que ça. Surtout dans une grande ville comme la nôtre d’ailleurs. Ca ne s’arrête jamais. Bon après, pour ce qui est du trafic de drogue, il en faut un peu, ça fait tourner l’économie mais je trouve ça ridicule tout de même. Puis parler de drogue avec Shane, me ramène aux soupçons que j’ai sur lui. Donc ça n’est pas une si mauvaise chose que de dévier sur un sujet comme celui-ci. Je soupire suite à ses mauvaises remarque sur nous agent du FBI « - Nous sommes là car ton chef, nous a appelé en aide, puisque visiblement, vous petits agents de police, n’êtes pas assez compétant pour arrêter des tueurs en séries. » Je lui adresse un grand sourire avant de prendre mon téléphone portable pour joindre mon chef qui est sans doute sur les lieux du dernier crime pour voir ce qui s’y passe et en apprendre plus. J’ai des informations à lui donner assez vite, c’est donc ce que je décide de faire à l’instant.

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Isobel Hogan | Shane Holloran

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La jeune femme s'offusquait en entendant le mot "s'occuper" laissant prédire qu'elle n'a nullement le temps de s'ennuyer. J'hésite trop longtemps entre le ricanement et le soupir, à tel point que le faire à l'instant où je l'avais décidé ne rimerait plus à rien. Elle me chantait déjà son petit discours de carrièriste. Je levais mes yeux vers le ciel en songeant que si à une époque j'aurai pu me laisser prendre au jeu de l'augmentation et du pouvoir, dorénavent, cette idée est complétement écartée. J'étais trop attachée par l'appat du gain rapide pour patienter une prime et un échelonnage. Et mon caractère ne collait pas avec ce que l'on attend de moi si je grimpe d'un niveau. "Mouai, quoiqu'il en soit, très peu pour moi, tout ça. J'ai d'autres priorités dans la vie que de tout sacrifier pour une carrière." Je passais sous silence ma famille, mes amis, et mes nombreuses conquêtes, considérant que le sous-entendu était suffisamment explicite pour qu'elle le comprenne.
La demoiselle me demande si je suis un homme de terrain. Garde ton fou rire pour toi, Shane. J'acquièse d'un mouvement de tête, et enchaîne sur sa seconde question : "En fait... Oui, il s'occupe de tout ça. La paperasse a le don de me prendre la tête. De toute façon, j'ai arrêté de toucher aux PC le jour où ils ont retirés le démineur des applications Windows." Finis-je en lançant un regard de mépris vers mon ordinateur. Et la jeune femme semblait aimer à ridiculiser mon emploi, et le résoudre à de simples arrestation, bon contre gentil. Elle ne semblait pas saisir que si on arrête la mauvaise personne, on prend des risques. Le FBI a tellement l'habitude d'être dans toutes les villes en même temps qu'ils en oublient que les pauvres flics que nous sommes voyons cette ville partagée entre la pègre et nos proches. Ce n'est pas comme si les enquêtes nous emmenaient d'un bout à l'autre du pays à chaque fois. Nous devions rester dans notre juridiction. "Vraiment rien à faire, non non. Et de toute façon, on a qu'à arrêter un dealer, il en repoussera deux. C'est un peu une hydre du crime, cette ville. Enfin... Toutes les grosses villes j'imagine. Elles ont leurs bons et leurs mauvais côtés."
Vu la mimique qu'elle prend, j'imagine qu'elle est blessée par mon commentaire sur le FBI et son don à venir mettre sa pagaille ça et là. Et je dois bien avouer que je me fais littéralement scié les pattes par la jeune femme. Elle a le don de me remettre à ma place. En temps normal, je lui aurai sans doute arraché le téléphone des mains, pour lui glisser une main sur la gorge et serrer legèrement le temps de proférer quelques menaces, mais avec Isobel, j'ai juste envie de sourire et de tendre l'autre joue. Juste avant que son interlocuteur ne décroche, je me contente de dire un "Ok, je l'ai cherché." Je me penche en arrière sur ma chaise un instant, l'observant du coin de l'oeil.
Je l'entends dire qu'elle a des infos, et ne prête qu'à moitié attention au restant de ses propos. Je me questionne moi-même sur le type de sous-vêtements que cette femme pourrait bien avoir. Je songe à une vieille culotte de grand-mère, sur le coup. Surement un contre coup de sa réponse. Puis je me concentre un peu plus et l'imagine aisèment en sous-vêtements de plus en plus sexy. A tel point que je me surprends à dénicher derrière ses lunettes, un charme qui jusqu'ici ne me sautait nullement aux yeux. Je suis presque sûr qu'en dehors de son boulot, où elle doit avoir une tenue plus que correcte, elle doit être très ravissante. Je paierais cher pour voir ça.

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Puisque nous devons travailler ensemble

Shane & Isobel

« - Je ne sacrifie pas tout pour ma carrière. J’ai encore le temps de voir mes amis, du moins quand ceux-ci ont du temps pour moi. Et je ne m’en porte pas mal du tout. Enfin, chacun son truc. J’aime ce que je fais et je ne changerai mon métier pour rien au monde. » Dis-je en haussant les épaules. Je me sens bien dans l’endroit où je suis. Mes collègues sont comme une seconde famille pour moi. Et je vois toujours mon meilleur ami comme ma meilleure amie. Enfin, les idées qui se fait Shane sont totalement fausses, mais il est libre de penser ce qu’il veut. De toute façon, je n’ai pas besoin de plus de temps libre, je m’ennuierai certainement si c’était le cas. Je le regarde quelques secondes suite à ses réflexions avant de lever les yeux au ciel. « - Les ordinateurs sont beaucoup plus intelligents que nous. Les ordinateurs sont ma vie. Donc je peux comprendre que tu ne te sentes pas capable d’en utiliser un mais je ne te permets pas de critiquer ceux-ci. » Dis-je simplement avant de tourner mon regard sur l’écran pour poursuivre ce que je suis en train de faire. Mon premier amour c’est l’ordinateur, et c’est une chose que j’aimerai toujours, je ne peux pas m’en défaire. Que ça soit pour le piratage, comme pour les réseaux sociaux ou les jeux. « - Mais je ne m’occupe pas non plus de l’administratif, sauf si tu considères que mes recherches soient de l’administratif, pour moi ça n’est pas le cas, c’est un jeu auquel je gagne toujours. » Dis-je en souriant fièrement. Je trouve toujours ce que je veux, le plus vite que je le peux. C’est pour ça que je suis engagée de toute façon. Si j’étais nulle, je ne serais pas ici aujourd’hui. Je continue de taper, assez rapidement comme d’habitude. J’écoute en même temps. « - Je confirme, c’est la même chose dans les grandes villes. Mais tu sais, sans criminalité, une ville ne vivrait plus vraiment. Et tu n’aurais plus de boulot. Légal ou illégal. » Glissais-je simplement sans détacher mon regard de l’écran un instant. « - Et puis, les tueurs repoussent aussi comme des mouches. Sinon, j’aurais droit à des congés beaucoup plus longs. » Et ça n’est pas le cas. Même en vacances je dois toujours être disponible et je ne profite jamais de mes vacances complètement. J’aime à dire que je suis irremplaçable pour l’équipe. Je fais passer les informations que j’ai pu obtenir jusqu’ici, en espérant que ça aide. Mais je suis satisfaite pour le moment. Je n’ai rien de plus pour l’instant, j’attends d’en savoir un peu plus pour pouvoir avancer. Je tourne les yeux sur l’homme et hausse un sourcil. « - Tu veux une paire de jumelle ? Peut-être que tu verrais mieux. » Dis-je simplement en levant les yeux au ciel. Je reste sur le siège le faisant un peu tourner, je n’ai rien à faire, autant que je m’occupe un peu non ? Je fixe quelques minutes Shane, je l’imagine sans sa barde quelques minutes avant de secouer un petit peu la tête. « - En tout cas, tu ne ressembles pas à ton frère. Enfin, je n’en sais trop rien. Je me souviens que de sa tête quand il avait plus de 10 ans de moins donc… » Il a dû évoluer entre temps. Déjà, il n’est plus blond, ce qui est beaucoup mieux, ça le rend moins gay.

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