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 Mmmh, c'est ce que dise souvent les psy non ? ♠ Eric

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MessageSujet: Mmmh, c'est ce que dise souvent les psy non ? ♠ Eric   Mmmh, c'est ce que dise souvent les psy non ? ♠ Eric EmptyLun 27 Mar - 20:33

Eric & Jay
Mmmh, c'est ce que dise souvent les psy non ?

J’avais pris rendez-vous la semaine dernière, je ne pensais pas avoir une date si rapidement en fait mais maintenant que c’était arrivé, je me sentais comme… mal dans ma peau. C’était la première fois que je consultais mais je me devais d’y aller, non seulement pour parler de ce qui se passait mais pour aussi m’aider à y faire face. Ce matin encore je m’étais réveillé sur un banc dans le parc voisin avec des yeux me fixant comme si j’avais bu ou m’étais défoncé la veille alors que non, je m’étais couché dans mon lit comme à mon habitude… Soupirant, je m’étais donc relevé pour rentrer chez moi. Encore heureux que j’habitais seul et que Zoelie n’était pas présente aujourd’hui comme elle rentrait parfois à la maison. J’avais filé à la douche pour me rafraichir les idées et essayer de me souvenir ce qui c’était passé mais rien, non rien de rien. Je soupire avant de sortir une serviette autour de la taille pour regarder mon téléphone, pas de messages. Je m’active pour me préparer à mon rendez-vous. Un psy… Je ne savais pas si ça allait m’aider mais au moins j’aurais essayé d’aller mieux. J’enfilais mes chaussures et décidais d’y aller à pieds, profitant du beau temps qui s’installait à Washington, remontant le zip de ma veste, je fermais derrière moi et mis les clés dans ma poche avant de me diriger vers le lieu-dit. J’étais stressé car parler était pour moi quelque chose que je n’arrivais pas à faire généralement, seulement avec Juliet. C’était la seule avec qui je pouvais parler librement et sans avoir de gêne. Alors que là, j’allais déballer ou essayer de parler à quelqu’un que je ne connaissais pas mais qui connaissait son métier, je devais avouer que j’étais sceptique et fasciné à la fois par leur métier. Comment arrivait-il à mettre le doigt sur la chose qui clochait avec seulement quelques informations et rendez-vous dans le mois. Mais il s’y connaissait et puis bon, c’était le seul qui m’avait paru le plus honnête au téléphone et s’il ne me plaisait pas je pouvais toujours lui dire au revoir sans prendre d’autre rendez-vous. M’enfin bon, maintenant que j’étais arrivé devant le bâtiment, j’avalais ma salive et me présentais à l’accueil, parlant assez bas. Même s’il n’y avait personne que je connaissais, je ne voulais pas qu’on me voit, aller savoir pourquoi mais c’était ainsi. Même Juliet ne savait pas que je venais aujourd’hui. Une fois mes coordonnées rentrées j’allais m’asseoir sur une chaise et attrapais un magazine pour le feuilleter, mais en fait… je ne lisais rien, c’était simplement pour m’occuper les mains et avoir quelque chose à faire le temps d’attendre de rencontrer ce monsieur Ashford. Alors que ça faisait seulement dix minutes, je me levais prêt à partir quand j’entendis la porte du cabinet s’ouvrir, je me rassis comme un petit garçon qui allait faire une bêtise et plongeais ma tête dans le magazine. J’écoutais sa voix et soupirais, ça va je l’appréciais déjà. Oui, je faisais souvent attention à la voix et comment les gens parlaient, ça voulait dire tellement de choses parfois. Bref, je relevais la tête en entendant mon nom et souriais légèrement. « Mmh ? » Bon il fallait que j’y aille. Me relevant et déposant le magazine sur la table, j’entrais dans la pièce en serrant la main du psychologue. Je regardais autour de moi et hochais la tête en essayant de voir à quoi ressemblait le personnage mais la pièce était assez sobre ce qui ne laissait pas grand-chose à dire. Me tournant vers le docteur en entrelaçant mes mains, je haussais les épaules avant de prendre la parole. « Alors euh… monsieur Ashford c’est ça ? En fait vous voulez peut être que je vous appelle docteur ? » Question bête mais certain appréciait qu’on les appelle ainsi tout comme je préférais qu’on me dise que j’étais un détective privée qu’un simple détective de police. Hé oui, il y avait une différence quand même et j’y tenais. Je pris place sur un des fauteuils et croisais une jambe sur l’autre avant de les décroiser. Non vraiment, je n’étais pas à l’aise ici et plus vite je serais sortis mieux ça serait. Sauf que je n’allais pas payer pour seulement cinq minutes, non j’allais faire la séance entière malgré le fait que ça ne me plaisait pas.
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MessageSujet: Re: Mmmh, c'est ce que dise souvent les psy non ? ♠ Eric   Mmmh, c'est ce que dise souvent les psy non ? ♠ Eric EmptyJeu 30 Mar - 21:01

Mmmh, c'est ce que disent souvent les psy non ?
Jay & Eric
Il y a dix ans, j’ouvrais mon cabinet. Je m'en souvenais comme si c’était hier. Je me souvenais encore de mes premiers patients qui n’étaient là que par curiosité, pour venir découvrir par eux-mêmes le nouveau psychologue qui venait de s’installer dans leur ville. La plupart était des femmes, mariées, riches, qui n’avaient pas de réels problèmes en soit mais qui n’étaient présentes que pour passer le temps ou pour tenter de charmer le jeune psychologue que j’étais. J’avais été plutôt mal à l’aise par ce genre de comportement au départ, mais j’avais fini par prendre leurs avances non dissimulées avec humour. A cette époque, j’avais Chloé, ma femme – je l’appelais toujours de cette façon, même si nous n’étions pas mariés – alors il était inconcevable et non professionnel de céder. Evidemment, je n’en avais aucune envie mais ça m’amusait de les voir me faire du rentre dedans pour occuper leur temps. Je n’ai jamais fait de publicité pour attirer plus de patients. Tout s’est fait grâce au bouche à oreille. Mes patients étaient ravis de leurs séances alors ils en parlaient autour d’eux. Petit à petit, ma réputation s’est créée et j’ai pu recevoir des nouveaux profils. Avec le temps, certains autres praticiens en sont même venus à me recommander auprès de leurs propres patients ou clients. Je suis vraiment fier du chemin parcouru parce que j’y suis arrivé de moi-même. Personne ne m’a aidé en quoi que ce soit. J’ai ouvert mon propre cabinet sans l’aide de personne et surtout pas grâce à mon père. Lui qui a toujours dénigré mon travail parce qu’il voulait que je sois un grand psychiatre comme lui, ou encore un grand médecin ou un avocat. Ma réussite, je ne la dois qu’à moi seul.

J’avais très souvent de nouveaux patients à tel point que j’avais parfois du mal à placer des rendez-vous. Cela dépendait des périodes. Mais je parvenais toujours à trouver le temps nécessaire pour recevoir tout le monde. En ce moment, c’était plutôt calme. D’ailleurs, en parlant de nouveaux patients, l’un d’eux était mon prochain rendez-vous. Ma séance actuelle venant de se terminer, je raccompagnais ma patiente jusqu’à la porte en lui souhaitant une bonne fin de journée. Un bref échange de mots plus tard, je me tournais vers mon prochain patient qui était en train d’attendre. « Monsieur Maxwell ? Bonjour. » Cela ne pouvait-être que lui, sans aucun doute, puisqu’il releva la tête dans ma direction en entendant son nom. « C’est à nous, si vous voulez bien me suivre. » Assurais-je avec un sourire alors que je lui fis signe d’entrer. Arrivé à mon niveau, je tendais ma main vers lui pour une poignée de main en guise de salutation. Je le fis entrer avant moi et m’engouffrais dans la pièce à mon tour, refermant la porte derrière moi. J’eus tout le loisir de l’observer tandis qu’il jetait un œil à la pièce pour un état des lieux. Le moins que l’on puisse dire c’est qu’il semblait nerveux. Sa question en témoignait. « Faites comme bon vous semble. Monsieur, Docteur, comme vous le souhaitez. » Assurais-je en souriant tout en lui indiquant d’un signe de la main le canapé où il pouvait s’installer. « Mettez-vous à l’aise, je vous en prie. » Certains de mes patients m’appelaient Docteur, Docteur Ashford ou juste Monsieur. Cela dépendait et personnellement, ça n’avait pas d’importance à mes yeux. Le principal c’était qu'ils se sentent à l'aise.

Je pris place dans mon fauteuil en face de lui et j’attrapais mon bloc-notes et mon stylo. Sa posture hésitante me conforta dans l’idée qu’il n’était pas très à l’aise ou stressé. « Détendez-vous, tout va bien se passer. Il est vrai que cela peut sembler intimidant comme situation de prime abord, il est parfois difficile de se confier à un inconnu, je le conçois. Sachez que tout ce qu’il se dira dans cette pièce ne franchira pas ces murs. Vous êtes libre de me raconter ce que vous souhaitez dans un premier temps. Vous n’êtes pas obligé d’entrer dans le vif du sujet tout de suite, rassurez-vous. » Il fallait que je le rassure avant toute chose. « Il est important d’instaurer un climat de confiance entre le psychologue et son patient. Alors, si vous ne vous sentez pas prêt dans l’immédiat, ce n'est pas grave et c’est tout à fait normal. Je ne suis pas là pour vous juger, ni pour vous critiquer. Mon travail consiste à vous aider à trouver et à régler ce qui ne va pas. » La première approche était la plus importante. Certains se montraient bavards dès les premières minutes, pour d’autres, il fallait plusieurs séances avant qu’ils ne commencent à pointer du doigt leur souci. Pour d’autres encore, cela demandait un effort considérable, de la part des deux parties. « Bien, pour commencer Monsieur Maxwell, je vais vous poser une question toute simple. Comment allez-vous ? » Question d’apparence anodine, mais qui révélait énormément de choses chez les personnes qui venaient me consulter. En théorie, si elles étaient assises dans le canapé de mon cabinet de consultation, c’est qu’elles n’allaient pas bien. Cependant, le temps variait d’une personne à une autre, avant qu’elles n'osent l’admettre.

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MessageSujet: Re: Mmmh, c'est ce que dise souvent les psy non ? ♠ Eric   Mmmh, c'est ce que dise souvent les psy non ? ♠ Eric EmptyLun 10 Avr - 17:49

Eric & Jay
Mmmh, c'est ce que dise souvent les psy non ?

Un rendez-vous chez le psy, je ne sais pas ce qu’il me prenait mais j’en avais besoin. Je devais savoir pourquoi est-ce que je faisais des crises de somnambulismes sans me rappeler de quoi que ce soit, ni même sans revenir chez moi et de me retrouver à l’extérieur. Bref, voilà pourquoi je me retrouvais dans ce bureau et je n’étais pas des plus à l’aise. Je regardais autour de moi pour essayer de voir à quoi ressemblait sa vie mais je devais avouer que son bureau était ce qu’il y avait de plus simple. Ce qui était bizarre car j’aurais pensé qu’il y aurait plein de petits objets ou autre mais non. Je haussais les épaules et croisais les bras avant de réfléchir sur comment j’allais l’appeler, ce qui était bien c’est qu’il me laissait le choix. Alors j’allais voir ce que j’allais employer quand le moment sera venu et que j’utiliserai de nouveau un de ces termes. Je m’asseyais en face de lui et croisais une jambe sur l’autre avant de décroiser les jambes et de croiser les bras sur ma poitrine, m’enfonçant dans le fauteuil et scrutant le psy. Je ne savais vraiment pas quoi commencer, aller droit au but ou attendre ? Savoir d’où ça venait était primordial et il était plus qu’important que je sache pourquoi je me retrouvais souvent dans ce genre de situation. Bref, il fallait qu’il m’aide mais qu’aussi me fasse parler car je n’étais pas un moulin à parole… Alors je l’écoute, et hoche la tête par rapport à ce qu’il dit, c’est sûr que parler à un inconnu ce n’était pas mon truc. Il n’y avait qu’à Juliet que j’osais dire quoi que ce soit. Je devais avouer qu’il parlait beaucoup en fait mais je l’appréciais déjà car il n’allait pas me forcer à quoi que ce soit. J’arquais un sourcil par rapport à sa question et haussais les épaules. « Je vais bien, très bien. Je veux dire, dans ma vie tout va parfaitement bien. Sinon, si je suis ici, c’est parce que j’ai des soucis que je n’arrive pas à comprendre. Vous êtes peut être le seul à pouvoir m’aider. » Je le regardais avant de soupirer et de me passer une main sur le visage et d’essayer de comprendre la situation et de lui faire comprendre sans paraître fou ou alcoolique ou je ne sais quoi d’autre. « D’habitude, je dis tout à ma meilleure amie. Elle s’appelle Juliet, mais ça, je n’arrive pas à lui confier. Je ne sais pas pourquoi… » Je relevais la tête vers le docteur Ashford et espérais vraiment qu’il allait m’aider à aller mieux et peut être parler à Juliet de ces problèmes que je le lui cachais en ce moment. « Je n’ai pas de secrets pour elle. » Je lâchais un petit rire avant de me lever et d’aller à la fenêtre de son bureau pour regarder l’extérieur. La ville était en plein mouvement, entre les sorties des écoles, du boulot. Je m’adossais contre le mur et regardais le parc avec un certain intérêt avant de dire les premiers mots qui passaient par la tête, me soulageant énormément. « Je me réveille souvent au parc, le matin, partant de chez moi la nuit sûrement mais je ne me souviens de rien. » Et c’est ce qui me gonflait le plus. « Et je ne sais pas pourquoi. » Je me tournais vers lui pour retourner m’asseoir en face du brun et de croiser les mains et de les poser sur le bureau. Je ne savais pas que ça serait aussi simple, en quelque sorte, de parler à un inconnu de quelque chose qui nous tracasse. Mais c’est sûrement pour ça que les psys avaient si bonne réputation, parce qu’ils installaient un climat de confiance et puis, on dit souvent que parler à une personne qui ne connaît rien de notre vie nous aide. En tout cas, je sais que j’en ai plus dit que je ne le voulais quand j’étais dans la salle d’attente en train de vouloir m’échapper plutôt que d’affronter ce regard de docteur et de faire un diagnostic sur ma vie. J’avais mal jugé car je me sentais bien à présent et j’étais même certain qu’il allait tout faire pour m’aider et trouver une solution à mon problème, ou bien de trouver le truc qui fait que j’étais devenu somnambule sans raisons apparentes.
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MessageSujet: Re: Mmmh, c'est ce que dise souvent les psy non ? ♠ Eric   Mmmh, c'est ce que dise souvent les psy non ? ♠ Eric EmptySam 29 Avr - 18:38

Mmmh, c'est ce que disent souvent les psy non ?
Jay & Eric
Le premier rendez-vous avec un nouveau patient était toujours le plus important. Il fallait faire bonne impression dès le départ. Si ce n’était pas le cas, l’instauration de la confiance mutuelle entre le thérapeute et son patient serait difficile. Monsieur Maxwell me paraissait nerveux ou du moins anxieux pour cette première séance. Je me devais donc de le rassurer, autant que possible pour le mettre à l’aise. Après tout, je n’étais pas là pour lui faire du tort ou le juger, bien au contraire. Je voulais lui faire comprendre que j’étais là pour lui, pour l’aider, du mieux que je le pouvais. Assis dans mon fauteuil qui lui faisait face, j’attrapais mon bloc-notes et mon stylo pour y noter la date du jour, l’heure actuelle ainsi que son identité. Une fois n’est pas coutume, je mis également en route mon dictaphone. J’estimais qu’enregistrer chacune de mes séances avec mes patients était d’une importance capitale, car je pouvais passer à côté d’une information cruciale. La séance pouvait débuter, et comme à l’accoutumée j’avais posé à mon patient mon éternelle question de début de rendez-vous, à savoir comment il se portait. Je lui adressais même un sourire encourageant pour l’aider à me répondre. Cette question pouvait sembler banale pour la plupart des gens. Elle ne l’était pas pour moi puisque si une personne venait me consulter c’était que fondamentalement, elle n’allait pas bien. Il assura qu’il allait bien, dans sa vie du moins et m’expliqua que s’il était ici c’était pour que je l’aide pour des problèmes qu’il ne parvenait pas à comprendre. « Je m’y efforcerai en tout cas. » Je fis bien attention autant à ses gestes qu’à ses paroles, parce que la communication non verbale était primordiale à prendre en compte, sinon essentielle. Ce problème semblait réellement le perturber. Peut-être même en avait-il honte ? Il mentionna sa meilleure amie, Juliet, à qui il se confiait d’ordinaire. Je notais cette information sur mon bloc-notes. Il lui disait tout, mais ne parvenait pas à lui parler de ce qui le tracassait. Pour quelle raison ? « Depuis combien de temps connaissez-vous cette femme, Juliet ? » Toute information était bonne à prendre.

Je le suivais du regard lorsqu’il se leva pour aller regarder par la fenêtre. Certains patients avaient la bougeotte, d’autres faisaient même le tour de la pièce quand ils venaient me voir. Monsieur Maxwell était-il de ces personnes qui avaient besoin de se mouvoir pour se confier ? Je pris quelques notes quant à son comportement alors qu’il reprit la parole, entrant directement dans le vif du sujet. Il n’avait pas tourné autour du pot si longtemps que ça finalement. Contrairement à d’autres qui n’avaient toujours pas mis le doigt sur le problème qui les rongeait après des mois de séances. Visiblement Monsieur Maxwell avait un souci de somnambulisme, à première vue. « Je vois, avez-vous des cas de somnambulisme dans votre famille ? Il arrive que ce soit héréditaire. Ou peut-être êtes-vous stressé ou angoissé de nature, ou par quelque chose en particulier en ce moment ? Cela peut également être dû à un manque de sommeil, une consommation excessive d’alcool ou la prise de certains médicaments. » En bref, les causes pouvaient-être diverses et variées. Cependant, le fait qu’il se réveille toujours au même endroit avait quelque chose d’intriguant. « Nous allons tenter de décortiquer ce phénomène. Etape par étape. Tout d’abord, le lieu. Vous dites vous réveiller souvent au parc. Est-ce un parc en particulier ? Est-ce au contraire, toujours le même ? Vous réveillez-vous dans un endroit précis ou cela varie ? Qu’est-ce qu’un parc vous évoque-t-il ? Réfléchissez calmement, tranquillement et dites-moi tout ce qu’il vous passe par la tête lorsque l’on mentionne cet endroit. » S’il se réveillait toujours au même endroit, c’est qu’il devait y avoir une raison, même inconsciente. Le tout était de mettre le doigt dessus.

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MessageSujet: Re: Mmmh, c'est ce que dise souvent les psy non ? ♠ Eric   Mmmh, c'est ce que dise souvent les psy non ? ♠ Eric EmptyJeu 11 Mai - 21:56

Eric & Jay
Mmmh, c'est ce que dise souvent les psy non ?

Juliet… Cette femme était toute ma vie au fond. La première à m’avoir parlé, la première à avoir vu en moi quelqu’un et qui n’a pas eu peur de venir m’aborder. La première à m’avoir mis dans le même panier que les autres alors que j’étais plus effacé. La seule qui me souriait même quand ça n’allait pas et la seule qui pouvait tout comprendre sans que je n’aie à parler. Sauf cette fois. Pour qui ? Pour quoi ? Je n’arrivais pas à savoir mais en tout cas, la personne qui prenait des notes pendant que je parlais, oui. Je soupirais avant de répondre, ne réfléchissant pas longtemps à sa question. C’était facile, c’est pourquoi je répondis en souriant, repensant à la première fois que je l’avais vu. « Depuis que je suis tout petit, à l’école, je n’étais pas très bavard et je ne me mêlais pas aux autres. Seule Juliet a réussi à me sortir de ma torpeur, me traitant comme les autres. » Je rigole avant de me passer la main derrière la nuque et de regarder par la fenêtre. Croisant les bras pour soupirer et de reprendre la parole. « Et je me suis éloignée d’elle il y a trois ans. Maintenant, c’est comme avant. » Je tourne la tête vers le psy et souris avant de revenir m’asseoir sur le siège. Je sais qu’il note tout ce que je fais, tous mes mouvements mais je ne supporte pas non plus de le voir écrire. C’est quelque chose qui me gêne, surtout sur mes faits et gestes, si bien qu’assis, je croise les jambes et me contente de l’écouter après mes révélations. Je l’écoute attentivement, c’est important ce qu’il me dit mais rien de tout ça ne me vient à l’esprit. Du moins concernant ma famille. Haussant les épaules, je décroise les bras avant de répondre en m’adossant contre le dossier. « Non, pas de somnambulisme dans la famille. C’est la première fois que ça m’arrive, enfin… que ça arrive dans ma famille. Personne n’est au courant, vous voyez. Et je ne suis pas plus stressé que d’habitude. » Non franchement ça ne peut pas être ça, je vis avec ce stress permanent du boulot tous les jours. Alors ça ne peut pas être ça, c’est autre chose et pour l’instant, ni lui, ni moi ne savons ce que c’est. Je l’écoutais attentivement, essayant de me souvenir d’un pourquoi du comment et de quand ça a pu commencer. Les pistes qu’il me donnait n’étaient pas si mauvaises, si bien que je me devais d’y réfléchir avant de lui répondre. Enfin, j’allais lui répondre au fur et à mesure, le temps que mes souvenirs, si peu sont-ils, me reviennent pour que je puisse lui faire une réponse construite. « Ce sont des parcs, soit celui de chez moi, à côté, ou bien celui qui se trouve derrière la maison de Juliet. » Dis-je en pinçant les lèvres. « Ensuite… sur un banc généralement. J’ai souvent fini au poste de police d’ailleurs… » Je rigole en regardant le psy puis continue. « Un parc est un parc, je sais que j’y vais souvent pour emmener ma nièce Molly. » Voilà, enfin, je ne savais pas quoi dire d’autre en fait. Pour ma part, c’était si anodin que je ne voyais vraiment pas pourquoi ça me faisait ça en ce moment. « Enfin je veux dire, c’est ridicule, j’ai jamais eu ça avant et là, ça m’arrive. Je ne pense pas que ce soit si grave… » Mais au fond, je savais que je pouvais mettre en danger Molly et je ne voulais pas que ça arrive. « J’ai surtout peur que ça m’arrive si jamais je dois garder Molly un soir. Vous comprenez ? Si jamais je la laisse seule… Enfin ça n’est jamais arrivé quand elle était avec moi mais si jamais… Juliet ne me le pardonnerait jamais ! » J’en suis certain même si elle comprendrait, jamais elle ne me laisserait la petite à nouveau. Enfin c’était ma plus grande crainte et je ne voulais surtout pas que celle-ci se réalise. Après peut être que je me trompais mais comme je ne lui avais rien dit, je ne pouvais pas savoir et je préférais prévenir que guérir. C’est bien ce que dit le dicton non ?
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MessageSujet: Re: Mmmh, c'est ce que dise souvent les psy non ? ♠ Eric   Mmmh, c'est ce que dise souvent les psy non ? ♠ Eric EmptyJeu 15 Juin - 13:16

Mmmh, c'est ce que disent souvent les psy non ?
Jay & Eric
Les premières séances étaient toujours primordiales. Elles étaient la base de tout et avaient un enjeu capital. Etablir une relation de confiance dès les premières heures. Il fallait que le patient se sente suffisamment bien et à l’aise pour pouvoir revenir par la suite. Sans cela, il y avait fort à parier qu’ils ne repasseraient jamais le seuil de la porte de mon cabinet. Avec Jay, même s’il avait semblé nerveux en entrant, il avait l’air décidé à parler de ce qu’il avait sur le cœur et de ce qui le tourmentait. Mais je n’allais en aucun cas le brusquer. Mon travail avec lui prendrait assurément plusieurs séances. Dévoiler ses tracas était une chose, les surmonter en était une autre. Il avait évoqué l’une de ses amies, peut-être sa plus proche amie ou sa confidente à en juger par ses propos sur le fait qu’il lui disait tout. J’avais voulu en apprendre plus sur cette femme pour déterminer s’il était réellement apte à tout lui dire. Plus j’en apprenais sur lui et son entourage, plus j’étais à même de l’aider. Il connaissait son amie depuis tout petit et avait fait sa connaissance à l’école. Etant plutôt du genre introverti, la jeune fille avait été la seule à faire un pas vers lui. Je pris quelques notes non sans oublier d’analyser ses gestes. Cela semblait être un moment nostalgique pour lui. « C’est important d’avoir des amis proches. Les amitiés d’enfance sont souvent les plus durables. » Il continua en précisant qu’il s’était éloigné d’elle il y avait trois ans de cela. « Que s’est-il passé pour expliquer cet éloignement ? » Peut-être que quelque chose s’était brisé entre eux à ce moment-là, rompant ainsi cette proximité qu’ils avaient toujours connue. Peut-être s’était-il passé quelque chose qui, inconsciemment, empêchait Monsieur Maxwell de lui parler de ses problèmes de somnambulisme ? Il affirma que leur relation était de nouveau comme autrefois, mais était-ce réellement le cas ?

En ce qui concernait son problème, il arrivait dans certains cas que ce soit héréditaire, alors autant m’en assurer dès le départ. Il démonta cette hypothèse, assurant être le seul touché dans sa famille. Le stress ne sembla pas non plus en être une des raisons. « Pour quelle raison n’en avez-vous parlé à personne ? Il n’y a aucun mal à souffrir de cela, beaucoup de personnes sont somnambules. J’ai l’impression que vous considérez cela comme une sorte de déviance ? Comme quelque chose d’anormal ou de honteux ? Ce n’est pas le cas, rassurez-vous. Le somnambulisme n’est pas quelque chose de constant, cela ne vous arrivera pas toutes les nuits durant toute votre vie. Il doit juste y avoir quelque chose dans votre inconscient qui provoque ces crises. Mon travail consistera à vous aider à mettre le doigt dessus et à tout faire pour y remédier. » Je ne comprenais pas bien pourquoi il avait si peur d’en parler à son entourage. Etait-il certain que personne de sa famille ne souffre de ce trouble s’ils étaient tous comme lui à ne pas vouloir en parler ?

A présent, je voulais savoir comment ses crises se déroulaient, si elles étaient fréquentes, espacées dans le temps, le lieu du réveil… Ce genre de chose. Il se réveillait toujours dans des parcs soit celui près de son domicile soit celui proche de son amie. Y avait-il un rapport avec cette Juliet ? Encore une fois ? La plupart du temps, il se réveillait sur un banc. Il continua son explication et je notais juste quelques mots clés sur mon bloc-notes. Je préférais être attentif à tout ce qu’il me disait, de toute manière j’avais mon dictaphone allumé si je ratais une information pertinente. « Il n’y a rien de grave, rassurez-vous. Cela doit vous arriver pour une bonne raison que nous finirons par trouver. » Il évoqua son inquiétude quant à sa nièce Molly qu’il était susceptible de laisser seul en cas de crise. Cependant, le fait qu’il parle encore de Juliet attira mon attention. « Je comprends parfaitement. Quel âge a cette petite Molly ? » S’il devait la garder elle ne devait pas encore être entrée dans l’adolescence. « Je constate également que vous mentionnez de nouveau Juliet. Vous dites que Molly est votre nièce et Juliet votre amie. Quel est ce lien qui unit ces deux jeunes femmes ? » Je posais beaucoup de questions, mais en cette première séance, j’avais besoin de connaitre tous les protagonistes ainsi que leurs liens entre eux. « En ce qui concerne les parcs, nous allons tenter de comprendre pourquoi vous vous réveillez dans ces endroits. Avez-vous un rapport particulier avec la nature ? Je ne sais pas, est-ce que la verdure vous apaise ? Avez-vous une quelconque allergie au pollen ou à autre chose qui pourrait se rapporter à ce thème ? Avez-vous un événement marquant en rapport avec la nature ? Que vous évoque ce thème ? »

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MessageSujet: Re: Mmmh, c'est ce que dise souvent les psy non ? ♠ Eric   Mmmh, c'est ce que dise souvent les psy non ? ♠ Eric EmptyJeu 27 Juil - 14:49

Eric & Jay
Mmmh, c'est ce que dise souvent les psy non ?

J’avais fait un effort surhumain pour franchir le pas de cette porte mais maintenant que j’y étais, ça me soulageait mais en même temps ça m’angoissait car je ne savais pas ce qui allait se passer. Est-ce qu’il allait être apte à résoudre mes soucis ou bien j’étais perdu pour l’humanité ? Je lui fais part de quelques informations importantes concernant Juliet. Mon amie de toujours, celle sur qui je peux compter à tout moment mais dont je n’arrive pas à lui expliquer ce qui cloche chez moi et lui révéler mes crises. Je repense à cet éloignement et hausse les épaules avant de répondre. « Je me suis éloignée de ma femme, de Juliet. J’ai privilégié mon boulot à ma famille. » Je me frotte les tempes puis me concentre sur le psy devant moi. Je vois bien qu’il prend des notes mais ça commence à me travailler moi aussi. Trop de questions je trouve, je ne pensais pas qu’un psy pouvait être si bavard. Je pensais vraiment qu’il allait me laisser parler et répondre par des « mmh », « oui », « d’accord » mais pas par ce charabia. En fait je n’y étais pas préparé si bien que je me sentais tout petit face à lui. Je l’écoutais et secouais la tête par rapport à ses propos. C’était trop d’information et de question auxquelles je n’avais pas de réponse pour l’instant. Me contentant d’hausser les épaules, je pousse un long soupir en me frottant la nuque. « Je ne veux pas que cela perturbe ma vie. Et je ne veux pas que ça me pénalise. » Voilà par quoi je répondais. Et c’est également tout ce que je pouvais lui dire. C’était la vérité, je savais qu’en en parlant à Juliet, je risquais de ne plus garder Molly alors que cette petite était le rayon de soleil de ma vie. Que j’adorais la garder et passer du temps avec elle comme si c’était ma fille au fond. Je donnerai tout pour elle. Je ne peux pas l’expliquer autrement et je trouve que M. Ashford s’immisce trop dans les détails pour le coup et ça a le don de me faire taire. Je préfère prendre mon temps et ne pas précipiter les choses. Je veux bien parler, mais je veux parler correctement, sans accrocs, sans heurts, sans omettre de dire quelque chose d’important. Alors je préfère me concentrer sur le fait de lui révéler où je me réveille, si ça peut avoir un lien avec quelque chose ou non, je suis prêt à l’écouter et à travailler dur pour résoudre ce souci. « Je l’espère. » Je le regarde en souriant légèrement car pour le coup je me remets complètement à lui pour qu’il m’aide à savoir ce qui ne va pas chez moi. Arquant un sourcil, je regarde mes doigts avant de répondre au docteur. « Elle va avoir trois ans prochainement. » Je hausse les épaules car c’est une information banale dans laquelle je ne vois aucun rapport avec mes problèmes mais soit, ça ne me dérange pas de parler de la petite, au contraire j’adore parler d’elle. Rigolant à sa question puis me reprenant, je pose les mains sur mes genoux et m’enfonce dans le siège. « Molly est la fille de Juliet. Et je suis le parrain de la petite. C’est d’ailleurs quand Juliet me l’a appris que j’ai repris ma place dans notre relation. » Avouais-je en soupirant et je n’oubliais pas aussi que c’était parce que j’avais appris la mort de ma femme. Alors que j’étais à l’autre bout du monde, j’avais appris sa mort et étais rentré pour ses funérailles, me rendant compte de mon erreur quant à ma fuite. Puis la suite me fit tourner la tête si bien que je levais la main pour lui faire comprendre que c’était de trop. « Excusez-moi docteur, mais là, ça va trop vite pour moi. Ca ne m’évoque rien, je n’ai pas d’allergie ou quoi que ce soit. J’y passe juste du temps quand je m’y réveille et quand j’emmène la petite s’amuser, voilà tout. Mais rien d’autre. » Je rigole car ça commence à m’énerver de ne pas mettre le doigt sur ce qui ne va pas. Me passant une main dans les cheveux, je la repose sur mon genou avant de reprendre. « Je suis désolé si je ne vous aide pas. Ce que je sais, c’est que c’est récent de quelques semaines, que ça me ruine et que je veux mettre un doigt sur le pourquoi du comment. » Dis-je en soupirant et jetant un œil à l’horloge au dessus de sa tête. Je ne sais même pas depuis combien de temps je suis ici, mais contrairement au début, je ne suis plus si pressé que cela de partir d’ici.
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MessageSujet: Re: Mmmh, c'est ce que dise souvent les psy non ? ♠ Eric   Mmmh, c'est ce que dise souvent les psy non ? ♠ Eric EmptyDim 10 Sep - 16:31

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Des patients, j’en avais de toutes sortes. Des plus récalcitrants, aux plus dociles. Certains se livraient très facilement dès la première séance, pour d’autres l’entreprise était un peu plus compliquée. Rien de plus normal en soi. Il n’était pas toujours évident de parler de ses problèmes à un inconnu. Je ne m’attendais pas à régler leurs soucis dès la première séance bien sûr. Cela n’était même jamais arrivé dans toute ma carrière. Mon travail s’étendait sur la durée pas sur la rapidité. Il était plus qu’évident que Monsieur Maxwell n’obtiendrait pas les réponses à toutes ses questions aujourd’hui. Mais j’avais besoin d’obtenir le plus d’éléments possibles pour l’aider. Après tout, je ne le connaissais pas encore et ne savais donc rien de lui. J’écoutais attentivement tout ce qu’il me racontait, sans nécessairement prendre de notes puisque j’avais mon dictaphone en marche pour pouvoir réécouter la séance plus tard. Comme beaucoup de personnes de nos jours, il avait privilégié sa carrière à sa vie de famille. De nos jours, cela n’était pas rare. Dans tous les cas, je pouvais aisément constater qu’il n’allait pas bien. Ses gestes le trahissaient. Etait-il mal à l’aise ? Tendu ? Stressé ? Voulait-il prendre un peu l’air ? Peut-être devais-je avoir une approche différente avec lui et y aller plus en douceur. Le but n’était pas de le brusquer ou de le braquer, bien au contraire. Je constatais également qu’il avait la bougeotte, il ne cessait de gigoter et de changer de position. Signe d’un potentiel malaise. Il évoqua la petite fille de trois ans dont il était le parrain mais me stoppa bien vite dans mes questions. Je sentis comme une pointe d’agacement dans le ton de sa voix. Je n’ouvris toujours pas la bouche, le laissant s’exprimer à sa guise pour s’excuser de ne me fournir aucune aide. De mon point de vue, il était beaucoup trop impatient de mettre le doigt sur le problème. J’attendais qu’il termine avant de prendre la parole. « Ne vous excusez pas Monsieur Maxwell. Nous n’en sommes qu’à la première séance, vous n’aurez pas de solution miracle à votre problème en sortant aujourd’hui de cette pièce. Aucun de mes patients ne résout son problème dès le premier rendez-vous, rassurez-vous. Il va nous falloir du temps. A moi pour pouvoir vous aider à y voir plus clair et à déterminer la source de votre souci pour ainsi vos donner des clés pour le résoudre. Mais à vous également pour comprendre d’où il provient et l’accepter. » Je lui laissais un petit moment pour assimiler mes paroles avant de reprendre. « Je suis désolé si je vous pose beaucoup de questions, mais pour avancer avec vous, j’ai besoin d’obtenir un maximum d’informations pour comprendre ce qui vous ronge. Il y a forcément un fait extérieur qui entre en jeu et qui vous déclenche, inconsciemment ou non, ces crises de somnambulisme. » Je posai mon bloc notes sur la table à côté de moi et me levais pour ouvrir la fenêtre. « Si vous avez besoin d’une pause, d’un verre d’eau ou de quoi que ce soit, n’hésitez pas. Vous pouvez prendre cinq minutes pour prendre l’air si vous le souhaitez. Je conçois parfaitement que cela peut être source de stress ou d’angoisse de venir ici, pour parler à un inconnu. Alors si vous avez besoin de vous détendre quelques minutes, faites, cela ne me dérange pas. »

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MessageSujet: Re: Mmmh, c'est ce que dise souvent les psy non ? ♠ Eric   Mmmh, c'est ce que dise souvent les psy non ? ♠ Eric EmptyDim 24 Sep - 16:35

Eric & Jay
Mmmh, c'est ce que dise souvent les psy non ?

Parler à un inconnu généralement ça aide, j’avais bien parlé à cette jeune femme, Isobel au bar et qui m’avait écoutée. Même si je ne lui avais pas parlé de mes problèmes. Mais… là, je bloquais, je regardai cet homme devant moi, je le regardai et j’espérai tellement qu’il puisse me donner une réponse à ma question sur le pourquoi du comment j’agis ainsi. Je serrai les poings par rapport à mon comportement, je me détestais quand j’étais ainsi, quand je n’étais pas capable de mettre un nom sur ce qui m’arrivait et je savais aussi que la personne qui se trouvait devant moi était patiente et qu’elle allait m’aider. Mais que ça ne se ferait pas en un claquement de doigt, je le savais, mais je voulais tellement enlever ce genre de souci au plus vite afin de vivre normalement et heureux comme avant. Avant… Je baissai la tête en me souvenant de ma femme, de quand j’étais heureux avec elle et quand j’ai changé, quand j’ai décidé de partir pour travailler, de m’éloigner d’elle ainsi que de Juliet. Je toussai pour éviter l’accumulation d’émotions et relevai la tête vers le docteur en souriant légèrement face à ses paroles. C’était réconfortant d’entendre ce genre de choses même quand il s’agissait de quelqu’un qu’on ne connaisse pas et qu’il s’agisse simplement de notre docteur. Je sentais mes poings se désserrer et me sentis mieux quelques instants, sentant la brise fraîche entrer dans le bureau. Cela me remit dans le droit chemin et je me levai, de nouveau pour aller m’appuyer contre le rebord de la fenêtre, regardant ce qui pouvait se passer en bas, dans les rues, dans le parc qui se trouvait à ma droite. Je posais ma tête sur la rambarde puis soupirai avant de prendre la parole. « Je sais que je ne sortirai pas d’ici aujourd’hui en allant mieux. Je le sais. » Je fermais les yeux et repris la parole aussitôt. « Avant, je n’étais pas comme ça, je veux dire, je ne prenais pas aussi soin des personnes qui m’entouraient. » Avouais-je en sentant ma gorge se serrer. J’avais abandonné ma sœur pour le boulot et j’avais abandonné ma meilleure amie, ma femme pour ça. Simplement pour m’éloigner d’elle et respirer. Me sentir libre de nouveau, me sentir jeune et avoir cette période de ma vie où la vie était parfaite revenir à moi, celle qui m’avait échappée quand mes parents étaient morts et que j’avais dû m’occuper de Zoelie. « J’avais juste envie de partir, de me retrouver seul, de profiter de la vie. » Commençais-je en me replongeant dans mes souvenirs, laissant les émotions monter au fur et à mesure, tant pis si j’étais faible, tant pis si je pleurai, je m’étais retenu depuis bien trop longtemps. « Alors je suis parti, j’ai quitté Washington et je suis parti, pour mon boulot, laissant ma famille derrière moi. Ma meilleure amie, ma femme, Zoelie… Je les ai toutes laissées derrière moi. » Disais-je en laissant les larmes couler sur mes joues. Je me souvenais de ce jour où j’avais claqué la porte sans rien dire, sans dire où j’allais seulement en disant que c’était pour le boulot. « Je revenais seulement deux ou trois jours par mois, c’est tout. » Je continuais de parler même si la force me quittait peu à peu, il fallait au moins que je dise que cette partie de ma vie, j’aurais voulu la refaire… « Je suis parti sans une honte, je suis parti en laissant celle que j’aimais. Et quand je suis revenu… » Les mots ne voulaient pas sortir, je regardais mes mains à présent, honteux de mes actes, de ce que j’avais pu faire. « Je suis revenu et j’ai appris qu’elle était morte… Morte. » Finissais-je par dire en ravalant mes sanglots. « Et j’ai appris aussi que ma meilleure amie avait eu un enfant. » Je laissais mes sanglots faire surface et je pleurais à présent, je pleurais de ma lâcheté de ne pas avoir assumé mon mariage et mes sentiments. « Je n’ai rien vu de tout ça, je n’ai pas vu ma meilleure amie enceinte, je n’ai pas vu ma femme mourir car j’ai préféré fuir que d’affronter tout ce qui m’entourait. » Je me passai une main sur le visage en essuyant mes larmes qui coulaient encore et encore. Je venais de reparler de mon passé, un sujet bien tabou que je ne parlais même pas avec Juliet tellement ça me faisait mal et qu’on avait retrouvé notre complicité. Mais je savais qu’il fallait que je parle de ça au psy pour avancer, pour trouver le pourquoi du comment. Il fallait commencer par le début et je venais de le faire.
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