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 like strangers in the air. ft lennon d.

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MessageSujet: like strangers in the air. ft lennon d.   like strangers in the air. ft lennon d. EmptyVen 19 Mai - 23:36



like strangers in the air.

Le soleil perce seulement à l'horizon, et pourtant Zara est déjà en train de courir dans tous les sens comme presque chaque matin de la semaine. Elle a toujours eu un grand sens de la ponctualité d'autant plus depuis qu'elle est le bras droit du Secrétaire d'Etat. La jeune femme avale en vitesse un thé qui lui brûle presque l’œsophage avec deux galettes de riz complet recouvert de marmelade avant d'enfiler sa tenue du jour. Oui, quand on travaille à la White House, hors de question de porter deux jours de suite la même tenue. Et ce matin, l'équipe par en déplacement pour une base militaire du Maryland, Andrew's Force, l'avion décole à 8h00. Elle opte pour une robe noire en jersey Micheal Korrs ainsi que sa paire boots basse noire, mieux vaut ne pas mettre de talons haut pour rester debout plusieurs heures. Elle le sait, elle risque d'y croiser son frère, Lennon, avec un peu de chance, il sera en repos aujourd'hui. Depuis toujours, elle est partagée quant à sa relation avec son cadet, c'est comme si elle n'acceptait pas sa différence, son regard a changé avec le temps, mais après toutes ses années, peut on vraiment rattrapé toute ses erreurs ? Habitant Downtown, Zara ne prend que très rarement sa voiture pour aller travailler, non, elle préfère prendre un taxi, toujours le même. Le trafic est fluide ce matin, ce qui est assez curieux pour Washington ! Pour le coup, la jeune femme arrive avec vingt minute d'avance, de quoi avoir le temps de relire une dernière le discours qu'elle préparé les jours derniers pour le Secrétaire d'Etat. Elle s'assure que tout est bien organisé pour le meeting, transport officiel, unité de sécurité en place, coordination avec les journalistes..le train train quotidien. Zara, c'est la femme invisible, comme tout bon chef de cabinet de la Maison Blanche, ceux et celles qui agissent dans l'ombre qui ont pourtant leur rôle à jouer. Une heure plus tard, ils y sont enfin, une vingtaine de personne en tout et pour tout pour visiter la base militaire. C'est là qu'elle le voit, en train de s'affairer à son travail surement. Dans le fond, elle est fière de lui, il a réussi à faire quelque chose de sa vie malgré sa maladie. Le meeting se termine doucement et chacun se met à parler avec des membres du personnel hospitalier. Avec sourire et courtoisie, Zara s'éloigne du groupe pour rejoindre Lennon qu'elle voit seul en train de mangé, sûrement sa pause du midi. Elle se sent presque gênée d'aller parler à son propre frère, d'ailleurs, elle ne sait pas trop quoi lui dire, avec le temps, ils sont devenus des étrangers avec pour seul lien, le lien du sang. « Hey... » Zara fait un vague petit signe de la main avec un sourire discret et coincé, un simple salut, c'est plutôt bien pour commencer non ? Avec ça, on ne peut pas faire d'erreur, mais c'est la partie la plus facile. « Je peux m'asseoir ? » Oui, elle se voit mal rester debout devant lui assis en train de prendre sa pause repas, ce serait un peu mal venu.

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MessageSujet: Re: like strangers in the air. ft lennon d.   like strangers in the air. ft lennon d. EmptyLun 22 Mai - 22:06

Zara & Lennon
Like strangers in the air

Je n’avais jamais vraiment compris quel était le plaisir de gens de venir visiter une base militaire, surtout les gens importants. Les écoliers, les lycéens, curieux, ne sachant pas encore ce qu’ils voulaient faire de leur vie, ça, je pouvais comprendre, et limite, je trouvais ça mignon qu’ils franchissent les portes de la base pour en savoir davantage sur ceux qui défendaient leur pays. Bien sûr, je ne m’en mêlais que rarement, parce que je n’avais aucune capacité de locution développée, mais je me permettais quand même d’observer au loin, voir leur visage fasciné, sourire devant ces airs ravis. Cependant, quand il s’agissait de personnes importantes, qui venaient que pour faire bonne figure, j’en avais l’impression, je trouvais cela d’autant plus désagréable Et aujourd’hui, visiblement, c’était jour de visite, visite assez importante pour qu’on nous dise de porter doublement attention à notre apparence et de ne pas paraître nonchalants. Puisque je faisais toujours gaffe à ce que mon uniforme soit parfait et que je fasse mon boulot comme on me demandait de le faire, du mieux que je pouvais le faire, je n’avais pas de soucis à me faire de ce côté, et pourtant, cette visite me rendit quand même nerveux. Sachant que je devais être tiré à quatre épingles, je craignais de décevoir, de faire honte au seul groupe de personnes qui me considérait vraiment comme partie intégrante de leur famille. Jamais je ne pourrais avoir une telle considération de la part de ma famille immédiate, sachant que même si je faisais mon mieux, ils me regarderaient toujours avec un air de honte dans les yeux, un air que je ne savais pas supporter. J’avais juste pour espoir que tout se passerait bien pendant cette fameuse visite, même si cela me rendait tendu. Histoire de ne pas trop y songer, j’avais choisi de vaquer à mes occupations et de ne pas m’en occuper, comme si c’était une journée normale. Personne ne m’en tint rigueur, surtout parce que nombreux étaient ceux qui savaient que je n’étais pas la personne idéale à envoyer pour parler de ce que les infirmiers pouvaient faire dans cette base. Non pas que je ne connaissais pas mon boulot, mais parce que l’expliquer, c’était une autre histoire. Sommes toutes, malgré ces envahisseurs donc, le tout se passa plutôt bien, jusqu’à ce que je me rende plus près de l’entrée, sur un des ordinateurs, pour y entrer mes rapports de la matinée. Cependant, je me trouvai plutôt près des visiteurs, ce qui me poussa à les considérer un instant, un instant de trop, puisque c’est là que je vis que parmi eux se trouvait ma soeur aînée, Zara. Je savais depuis longtemps qu’elle avait un boulot important, d’où le fait que je n’étais pas surpris de la trouver en ces lieux, parmi la diligence de gens importants, mais plutôt perturbé. Perturbé parce que j’avais pas envie de me prendre une remarque quelconque, que ce soit sur mon métier ou sur ma personne. Bien décidé à ne pas me laisser miner, je me concentrai sur ce que j’avais à faire et sans demander mon reste, je me rendis à la cantine pour y prendre ma pause, comme j’avais prévu de le faire précédemment, persuadé que jamais Zara n’allait se plier au fait de venir manger dans un tel lieu public, avec peu de manières. Tentant de me détendre, j’ouvris mon sac dans lequel se trouvait mon goûter pour manger celui-ci. Alors que je commençais tout juste à me sentir mieux toutefois, mes inquiétudes revinrent à la charge, pile au moment où, contrairement à ce que je pensais, Zara vint à ma rencontre, en venant même à me demander de s’asseoir non loin de moi. Surpris, je fronçai les sourcils, et sachant qu’il serait déplacé, et que je serais incapable d’envoyer promener ma propre soeur malgré tout, je lui dis, timidement:  « Si… Si tu veux… » Suite à cela, je tentai de prendre une nouvelle bouchée de mon repas, comme si de rien n’était, mais puisque je ne savais être totalement indifférent à la présence de ma soeur, je repris malgré moi la parole, non pas pour faire la conversation, mais pour lui dire:  « Tu sais, je crois qu’ils vont vous servir quelque chose de plus copieux plus tard. », comme si je voulais lui faire savoir qu’elle n’était pas obligée de rester là, avec moi, qu’elle n’avait pas à s’abaisser au fait d’être dans la cantine, avec le reste des gens. Parce que Zara, elle, elle n’était pas comme le reste des gens. Zara, elle était spéciale, et moi, j’étais ordinaire. On me l’avait dit bien souvent pour que je m’en rappelle et que ça reste gravé dans mon imaginaire, même encore aujourd’hui.
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MessageSujet: Re: like strangers in the air. ft lennon d.   like strangers in the air. ft lennon d. EmptyLun 29 Mai - 21:01



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Au fond, Zara ne sait pas tellement ce qu'elle cherche en venant parler avec son frère cadet. C'est vrai, ils se devenus des inconnus au fil des années et n'ont pas que de bons souvenirs en commun. Elle ne se voit donc pas ressasser avec lui leur souvenir d'anniversaire ou de fêtes de fins d'années. Son instinct protecteur lui chuchote pourtant d'y aller, alors, elle y est allée, c'est peut être une bonne idée après tout. Puis, Lennon est son frère, et il le restera jusqu'à à la fin de leur vie. Peut être la culpabilité, cette culpabilité d'avoir été si distante et froide à son égard. Il aurait plutôt eu besoin de soutien que d'indifférence, mais comme toutes les erreurs, on s'en rend compte bien trop tard. A l'approche de son frère, elle retrouve toujours cette même expression chez lui, cette expression qui fait sa particularité, naturel et spécial à la fois, son visage ne ment jamais et au fond, son honnêteté naturel est tellement agréable. Dans le monde de la politique, tout n'est qu'apparence, on sait plus faire la différence entre le vrai et le faux. Elle voit son air surpris, elle même est la première surprise. Zara lui sourit timidement lorsqu'il accepte sa présence, gênée. Très vite Lennon reprend la parole lui signalant qu'elle aura sûrement un meilleur repas, ce qui est vrai, mais, elle ne sait pas trop comment l’interpréter. Finalement, il ne veut probablement pas d'elle ici, et il aurait raison. « Je crois que j'ai encore une petite demi-heure devant moi, le Secrétaire d'Etat peut être assez....bavard ! » Zara sourit une fraction de seconde avant de baisser le regard en se raclant la gorge. Elle redeviens un instant la vrai Zara, la fille réservé et peu confiante. Un silence s'installe rapidement autour de la table, la jeune femme pose sa pochette la table puis balaye la salle du regard avant de revenir vers son cadet. Comment ont ils pu en arriver là ? Il faut dire que leur parents ne le ont jamais aidé, du moins, ils n'ont surtout pas aidé son frère, puis finalement, il s'en est sorti, seul, c'est presque une victoire. « Tu te plais ici ? Il y a l'air d'avoir une bonne entente en tout cas » Que dire d'autres, elle ne sait même pas s'il a une petite amie, s'il en a déjà eu une. De peur qu'un nouveau silence s'installe, Zara cherche quelque chose à dire, quelque chose ayant un tant soit peu d'intérêt. « C'est un beau métier, ce ne doit pas être facile tous les jours, tu pars en mission aussi parfois ou tu restes toujours sur la base? » Dans le fond, la réponse l’intéresse, c'est vrai, elle ne sait pas vraiment comme cela se passe pour les paramédicaux dans l'armée, ils doivent sûrement partir parfois, mais certains doivent tout de même resté dans la base. Espérant que cela créera un sujet de discussion intéressant, Zara le regarde un instant, il a tellement changé, grandi, mûrit, elle aussi d'ailleurs, ils sont bien loin les deux adolescents qui ne pouvaient se supporter.

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MessageSujet: Re: like strangers in the air. ft lennon d.   like strangers in the air. ft lennon d. EmptyLun 5 Juin - 0:56

Zara & Lennon
Like strangers in the air

Zara avait du temps devant elle, nous laissant l’occasion de discuter plus amplement, rattraper le temps perdu. Pour n’importe quel frère et soeur ayant une relation à peu près normale, ça pouvait être considéré comme une bonne chose, mais pour moi, c’était une réalité triste, la réalité selon laquelle parler avec ma soeur était limite source de stress, une éventualité qui ne disait rien de bon. Et pourtant, ce n’était pas comme si jamais je n’avais voulu avoir une relation convenable avec ma soeur, une relation qui ferait en sorte que j’étais contente de la voir, comme j’étais contente de voir notre cousine Carter, lui parler aussi aisément que je le faisais avec celle qui m’avait fait sentir plus à l’aise à mon arrivée à Washington. Mais la réalité n’était pas comme cela, et malheureusement, même si je voulais bien faire des efforts, je n’y parvenais juste pas. Résultat; je ne sus faire mieux que de hocher la tête quelque peu nerveusement à l’adresse de mon aînée, sans savoir que dire par la suite. Heureusement, à l’aise et éloquente comme Zara pouvait l’être - ce qui avait toujours fait la fierté de nos parents - elle trouva de quoi alimenter la conversation, me demandant si cela me plaisait, de travailler ici. À cela, je me contentai de hocher la tête positivement. Non pas que je ne voulais pas faire d’effort, mais parce que là, tout de suite, je m’efforçais de ne pas dire quelque chose que j’aurais pu regretter. Normalement, je n’avais pas honte de dire, même que je le faisais fièrement, que mes collègues, cette base, c’était ma seconde maison, ma seconde famille, une famille encore plus proche de moi que celle dans laquelle j’avais grandi. Mais jamais je ne l’avais dit devant qui que ce soit qui pourrait être concerné, voire affecté par ce propos, et je ne me voyais pas vraiment le faire ici et maintenant. Pourquoi ? Parce que la réalité était que je n’étais pas de nature méchante, même si parfois, j’aurais envie de me lâcher, j’aurais envie de faire savoir à Zara, à Leslie et à nos parents, comment leur indifférence a pu me faire du mal, et m’en faisait encore par moments, comme à cet instant précis. Ce ne fut pas tant le fait que Zara s’informa de comment je me portais qui me blessa le plus, mais le fait qu’elle en vint à me demander à quoi ressemblait mon quotidien, concernant mes missions. Là, il me fallut faire un effort surhumain pour ne pas rouler les yeux au ciel et vraiment être insulté. J’avais l’impression que ce que ma soeur venait de faire là, ce n’était pas de banalement s’informer de ma vie, mais plutôt de me montrer à quel point elle était déconnectée de ce que je pouvais vivre. Ce n’était pas étonnant, trop peu de gens de ma famille prenaient de mes nouvelles depuis que j’étais parti. J’avais appris à vivre avec, mais il n’en demeurait pas moins que cela m’affectait, au point que ce fut plus nerveusement qu’à mon habitude que je lui répondis:  « J’ai fait plusieurs missions, je ne suis jamais resté bien longtemps ici. » Jusque là, ç’allait plutôt bien, mais perdant un peu le contrôle de mes émotions, ce fut sans trop réfléchir que j’ajoutai:  « Pendant sept ans. » Sept ans que peut-être Zara ne savait pas ce que je pouvais faire. À moins qu’elle se tienne au courant à distance ? Je ne savais pas trop, et en toute franchise, ce n’était pas l’impression que j’avais, là, tout de suite. Mais ne me voyant pas l’accuser de quoi que ce soit tout de suite, je me contentai de terminer ma réponse avec un:  « Mais depuis septembre je suis ici de façon permanente. » Je m’arrêtai là, n’osant pas ajouter quoi que ce soit, bien décidé à ne pas parler de la raison pour laquelle je ne partais plus. Ça, c’était beaucoup trop lui en dire, et puis, que pourrait-elle en faire ? Trouver une raison pour que je me sente encore plus inférieur, voilà ce qui pourrait arriver, voilà ce que je redoutais et que je voulais à tout point éviter.
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MessageSujet: Re: like strangers in the air. ft lennon d.   like strangers in the air. ft lennon d. EmptyVen 9 Juin - 22:11



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On ne peut pas dire que la conversation battait son plein. D'ailleurs, d'aussi loin qu'elle s'en souvienne, ils n'ont jamais eu tellement de chose à se raconter à part des banalités par simple et fausse courtoisie certainement. Chacun à ses torts dans cette histoire, Zara en a d'ailleurs sûrement plus que son frère, a toujours vouloir être la fille parfaite aux yeux de ses parents, elle rabaissaient son frère. Elle se rend compte aujourd'hui, bien trop tard, a quel point il a pu être blessé et humilié par ses propres familles. Malgré tout, elle n'a aucune idée de la façon de s'y prendre pour faire le premier pas vers quelque chose d'autres. Ils n'auront jamais une relation fraternelle, c'est évident, mais discuté sans animosité, juste avec peu de sincérité et d'intérêt, c'est une bonne chose non ? Zara se passe nerveusement la main dans les cheveux, et ce plusieurs fois par minute. Elle a toujours eu ce petit tic en moment de stress, ça, ou bien alors, elle remet en place sa montre sans arrêt. Le psychologique vous fait parfois faire de drôle de chose pas vrai ? L'être et le paraître, deux concept bien opposé mais si sensiblement lié. Zara se rend bien compte que son frère semble un peu perturbé par sa présence, elle qui n'a jamais vraiment montrer d'intérêt particulier pour sa vie. Pourtant, elle veut rester et tenter on ne sait quoi, même elle ne sait pas vraiment ce qu'elle recherche, ce qu'elle attend. Lennon fini par lui répondre, un peu nonchalant, comme à son habitude, difficile de déceler chez lui une quelconque émotion. Sept ans. Soudain la jeune femme se sent honteuse et minuscule, elle aimerait être une souris pour s'enfuir. Quelle sœur horrible ! Sept ans. Elle l'a croisé mais sans vraiment s’intéresser à son métier, à sa vie, quel égoïsme. « Ca fait déjà un baille ! Je...je ne sais pas vraiment...j'ai peur de te poser des questions sur tes missions, je me doute bien que ça n'a pas toujours être facile pour toi et tes équipiers.. » Son métier lui paraît soudain bien moins complexe, certes, elle travaille à la Maison Blanche, mais entre travailler pour le Secrétaire d'Etat et risquer sa vie dans une guerre, la question ne se pose pas. C'est un métier qu'elle n'aurait jamais pu exercer, elle est bien moins courageuse que son frère, elle doit l'admettre. « Il est sûrement trop tard, mais, je me rend compte que tu es sûrement bien plus courageux que moi ou Leslie dans le fond.. » Zara esquisse un petit sourire avant de replacer frénétiquement une fois de plus sa montre sur son petit poignet. Puis, il enchaîne quelques instant plus tard en lui disant que depuis quelques mois, il ne quitte plus la base. « Oh ok, c'est ton choix de ne plus partir ? » Si au départ, elle est venue lui parler par simple culpabilité d'être une sœur atroce, elle commence vraiment à s’intéresser à sa vie, du moins, pour le moment, sa vie de militaire, pour ce qui est de la vie privée de son frère, c'est autre chose.

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MessageSujet: Re: like strangers in the air. ft lennon d.   like strangers in the air. ft lennon d. EmptyJeu 15 Juin - 2:02

Zara & Lennon
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Mon métier en soi n’était pas si complexe, et certainement beaucoup moins dangereux que les vrais soldats qui, eux, mettaient leur vie en péril sitôt qu’ils mettaient le pied hors de la base. De mon côté, je ne sortais que trop peu, sauf quand venait le temps de prodiguer des premiers soins à des gens qui ne pouvaient être bougés dans l’immédiat. Et encore là, je l’avais fait seulement quand le danger avait été majoritairement écarté, faisant en sorte qu’en mon sens, je n’avais pas nécessairement de mérite. Je n’étais pas courageux, je m’étais simplement habitué à ma situation de travail. De ce fait, je ne pouvais pas me plaindre que mon métier était difficile, malgré les embûches que j’avais pu y vivre, principalement cet accident d’avion qui avait coûté la vie à mon meilleur ami. Mais trop peu enclin à en parler, je fis comme je faisais d’habitude, soit que je passai outre, me contentant de simplement hausser les épaules pour dire que ce n’était pas la fin du monde, et que Zara pose des questions ou non, ça ne changerait pas grand-chose à ma vie. Après tout, si je n’étais pas partie en mission, si jamais j’avais fini infirmier dans un hôpital régulier, qu’aurait-elle fait ? Qu’aurait-elle pensé ? Que peut-être j’aurais pu faire un effort et devenir médecin ? Jamais personne ne me l’avait dit clairement, mais c’était toujours ce que j’avais senti pendant les courtes conversations que j’avais pu avoir avec nos parents ces dernières années, et jamais cela ne me faisait plaisir. Voilà pourquoi j’avais réduit les contacts au minimum, même si là, malheureusement, je ne pouvais pas vraiment m’y échapper, m’échapper à ce qui semblait être des compliments de la part de ma soeur aînée, des compliments que je ne pensais même pas mériter, au vu de comment ils avaient tous miné mes efforts pendant si longtemps. En vérité, cela me rendait nerveux, si je pouvais le dire ainsi, si nerveux que je me retrouvai à dire, sans trop réfléchir:  « Je crois pas… Je fais que mon boulot… » Très, voire trop souvent, je m’en tirais avec cette phrase, même si au fond, c’était la vérité. C’était la vérité parce que je ne cherchais pas à être glorifié dans ce que je faisais. D’accord, je ne disais pas que j’aurais bien aimé avoir plus de reconnaissance, mais il n’était pas nécessaire d’en mettre trop. Une juste balance aurait été parfait à mon avis, mais là, j’avais compris il y a longtemps que ce n’était plus chose possible concernant ma famille. J’avais fait mon deuil il y a un moment maintenant et là, soudainement, ma soeur aînée manifestait un intérêt que je ne pensais plus jamais avoir. Et plutôt que de me réjouir, là, ça ne faisait que me troubler. Au fur et à mesure que la conversation progressait, ça n’allait pas en s’améliorant, et le fait qu’elle en vienne à me demander pourquoi je ne partais plus en mission, pour moi, fut le bouquet. Joignant mes doigts ensemble, histoire de ne pas montrer que je tremblais, parce que même si cela faisait partie de ma personnalité, je préférais le dissimuler. Et ne parvenant pas à me décider sur quoi lui répondre exactement, parce que j’étais encore sensible par rapport à cet accident, je finis par simplement dire:  « Si on veut… », ne parvenant donc pas à dire qu’en fait, je n’avais pas le choix, puisque je ne parvenais plus à prendre l’avion. Cela viendrait probablement ruiner ce que Zara pensait de moi, qu’importe si c’était faux pour elle ou pas. Mais de plus en plus agacé dans toute cette situation, je me mis à grimacer. Puis sachant que je ne saurais pas jouer le jeu plus longtemps, je me décidai à finalement demander, même si cela me mit mal de le faire:  « Pourquoi tu me poses toutes ces questions, en fait ? Tu ne m’as jamais demandé quoi que ce soit du genre… » Évidemment que cela ne me faisait pas plaisir de demander cela à ma propre soeur, mais je ne parvenais pas à m’expliquer ce qui aurait pu changer du jour au lendemain pour que soudainement, elle s’intéresse à moi ainsi, et cela commençait à me ronger, à un tel point que je n’avais pas eu, en mon sens, d’autre choix que de le lui demander.
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MessageSujet: Re: like strangers in the air. ft lennon d.   like strangers in the air. ft lennon d. EmptySam 1 Juil - 13:47



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Et modeste en plus. Il semble vraiment se confondre à la perfection dans cette vie de militaire, prendre soin des autres et indirectement du monde. C'est un beau métier, sûrement plus noble que le sien. Ils vivent chacun dans deux mondes cruels, Lennon a été confronté à la guerre, ce qui est plus difficile que de vivre dans un monde de manipulation politique où tout n'est qu'argent et pouvoir. Pourtant, ce pouvoir, on y prend goût, se sentir important et utile, elle aime ça. « C'est ce que je vois ». Un nouveau silence s'installe, tout aussi particulier que les précédents. C'est pour Lennon qui reprend en premier la parole. Zara reste quelques secondes sans voie, même si doit bien avouer que son cadet a visé juste. « Ok ...j'aurais du l'a voir venir celle-ci ! » Zara se racle un peu la gorge. Comme si la situation n'était pas assez gênante et bizarre, il a fallu que Lennon le mette, à sa manière, en évidence. Dans le fond, il n'a pas tort. Elle ne serait pas venu ici, elle ne lui aurait jamais demandé de nouvelles ou d'entrevue pour se voir. Elle s'est simplement sentie obligé d'aller le voir, comme si sa présence ici l'avait obligé contre son gré à aller faire quelque chose de si peu naturelle. Malgré tout, elle admire presque sa franchise, il a toujours été ainsi, direct et honnête, avec les autres et surtout avec lui même. On ne peut pas en dire autant de Zara. « Effectivement, je sais pas...je crois que je me suis sentie...bref, tu as raison.. » Zara sent bien qu'elle risque de s'enfoncer encore un peu plus si elle continue de parler. Elle, qui semble toujours si sur d'elle, se trouve tout d'un coup complètement déstabilisé et sans mots. Elle reprend alors sa pochette dans ses mains, prête à se lever pour retourner avec ses collègues. Puis, elle réfléchie une seconde et se ravise finalement. « Je suis loin d'être un modèle de fraternité je le conçois, mais, crois le ou non, j'aimerai savoir être aussi simple et honnête que toi Lennon, d'être juste moi au milieu de personnes que je n'aurais pas peur de décevoir, des personnes qui ne me jugeraient pas sur ce que je suis vraiment et que je m'évertue à cacher. Et très sincèrement, je suis heureuse que tu te sois trouvé une seconde famille ici, bien plus à la hauteur que la notre. » Zara a toujours eu peur de décevoir ses parents, ses amies à cause de son homosexualité. Il en va de même pour sa carrière. Il est déjà si difficile pour une femme de monter les marches du monde politique, alors elle a toujours penser que sa sexualité serait un frein de plus. Qu'elle est stupide. Sa vie entière dévouée corps et âme pour la Maison Blanche. Et que reste t'il lorsqu'elle rentre le soir chez elle ? Un verre de vin rouge seule, sans aucun bruit, aucune âme autour d'elle. Vivre pour son travail, triste vie.

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MessageSujet: Re: like strangers in the air. ft lennon d.   like strangers in the air. ft lennon d. EmptyVen 7 Juil - 15:12

Zara & Lennon
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N’étant pas d’un naturel direct, il ne me fit pas nécessairement plaisir de poser une question à ma soeur. En fait, cela ne me fit pas du tout plaisir en réalité. Pourquoi ? Parce que je savais que j’allais provoquer un malaise, et que si jamais ce n’était pas le cas, ce serait parce que Zara serait susceptible de trouver mon propos complètement ridicule, avoir une réponse tranchante, réfléchie à la vitesse de l’éclair, capable de me faire sentir inférieur et coupable en un claquement de doigts. Et pourtant, je l’avais posée quand même, laissant mon aînée particulièrement choquée de mon propos. Ce ne fut pas mieux, il fallut l’admettre, et c’est ce qui expliqua pourquoi, au moment où elle me confirma sa surprise, je baissai le regard, n’arrivant plus à soutenir le sien, n’arrivant plus à dire quoi que ce soit non plus. Un silence inconfortable s’installa pendant un moment, jusqu’à ce que Zara se décide à le briser, ou tenter de le briser, par un propos qui ne m’étonna pas tant, mais qui, en le complétant dans ma tête, s’avéra quelque peu blessant; en gros, si j’avais bien compris, elle s’était sentie obligée de venir m’adresser la parole. Si je n’avais pas été là, si elle était allée ailleurs, encore une fois, je n’aurais pas eu de nouvelles d’elle pendant un bon moment. Bien que ce ne soit pas plaisant, il n’en demeura pas moins que je n’en fis pas tout un cas, parce que limite, j’en avais l’habitude, et il fallait admettre que moi-même, bien que cela ne me plaisait pas, je plaidais coupable, contactant ma famille qu’aux évènements importants, sans y prendre aucun plaisir. Jamais je n’avais voulu en arriver là, mais c’était la seule façon que j’avais trouvé pour ne pas trop avoir mal, pour ne pas penser au fait que j’étais une honte pour mes parents et pour mes soeurs. Pendant longtemps, et encore aujourd’hui, voici comment je me percevais auprès d’eux, même si bien sûr, c’était moins pire, maintenant que j’avais trouvé ma place ailleurs. Et j’étais persuadé qu’au vu du statut d’enfant chérie que Zara avait aux yeux de nos parents, jamais elle ne saurait comprendre ce que je pouvais ressentir. Et pourtant, dans des propos auxquels je ne m’attendis pas du tout, elle en vint à me prouver le contraire. J’en fus tant surpris que je fronçai les sourcils, n’étant pas certain d’avoir tout compris. Combien de fois aurais-je voulu me faire accepter auprès d’elle, auprès de Leslie, auprès de nos parents de la sorte, sans y parvenir ? Était-ce le retour du balancier qui se faisait ici et maintenant ? Serait-ce là pour moi le moment de lui montrer que c’était ce que j’avais vécu pendant dix-huit ans de ma vie, et même encore aujourd’hui ? Probablement je pourrais le faire, peut-être que je pourrais saisir cette chance, mais encore une fois, ce n’était pas dans ma nature. Et puis, j’étais trop peu certain de quoi que ce soit, trop peu de certain de comprendre pourquoi, soudainement, Zara pourrait se sentir ainsi. Une fois que j’eus quelque peu repris mes esprits et une certaine contenance donc, je crus plutôt bon de lui demander:  « Que veux-tu dire par là ? Il n’y a rien à juger chez toi. Tu es brillante, tu es jolie, tu as tout réussi… » Ça, c’était surtout les mots que nos parents utilisaient pour la décrire au quotidien, ces mots qui me faisaient comprendre que parce que je n’étais pas directeur de quoi que ce soit, je ne valais pas grand-chose à leurs yeux, ces mots que je voulais éviter, mais qui revenaient chaque fois, inévitablement. Mais après, peut-être qu’au fond, je ne savais pas tout de ma soeur, que quelque chose la travaillait. Par contre, se permettrait-elle de me le dire à moi, alors que comme elle l’avait mentionné, elle était venue me parler par obligation plus qu’autre chose ? Je n’en savais rien, mais au fond, je l’espérais, parce que je n’aimais pas cela être sur la défensive constamment avec elle, mais pas du tout, même si ça, je ne l’avais jamais admis à qui que ce soit, de peur d’être ridiculisé, puis rejeté.
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