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MessageSujet: maximilian ∇ help me i'm falling.   maximilian ∇ help me i'm falling. EmptyDim 6 Aoû - 13:41

maximilian ∞ noäm
Respire. Calme-toi. Tu ne risques rien. Tu n’es pas tout seul. Noäm avait récemment eu le Code et était donc prêt à passer son permis. Enfin, prêt… C’est ce qu’il avait cru. Car au moment de monter dans la voiture, derrière le volant, il avait eu un blocage. Plus qu’un blocage même, c’était une crise d’angoisse qu’il n’arrivait pas à terrasser tout seul. Ses doigts étaient crispés sur le volant, sa respiration difficile et dans sa tête repassaient en boucle les images de l’accident. Avant de monter dans cette voiture, il n’aurait pas cru être encore si touché par cet événement. Il y pensait, parfois, mais ça ne l’avait plus mis dans un tel état depuis des mois, voire des années. Il évitait certes la voiture le plus possible, mais Noäm avait cru pouvoir aller de l’avant et conduire à son tour. Il s’était trompé… C’était encore trop tôt. « Noäm ? Est-ce que tout va bien ? » Non, clairement, non. Ca ne se voyait pas ? Il secoua vivement la tête et tira un peu sur sa ceinture qui avait l’air de l’étouffer. « J’veux sortir… j’veux sortir ! » Mais il n’arrivait pas à se détacher sous le coup de la panique. Il lança un regard désespéré à son formateur qui se pencha pour l’aider à enlever la ceinture. Ni une ni deux il ouvrit la portière et se rua hors du véhicule, s’asseyant par terre pour calmer ses jambes tremblantes. Pourquoi avait-il voulu faire ça tout seul, déjà ? Ah oui… Il aurait voulu se rendre chez Max pour lui montrer fièrement son permis, une sorte de surprise, pour qu’il soit fier. C’était assez mal barré.

En parlant de Max, c’était probablement le seul à pouvoir calmer son palpitant. Alors il sortit son téléphone de sa poche et composa ce numéro qu’il connaissait par cœur. Décroche. Décroche ! Il travaillait sûrement, à cette heure-là… Et pourtant, juste avant le répondeur, la voix de Max lui parvint aux oreilles. Merci Seigneur ! « Ma… Max… J’ai b’soin de toi… Je… ça va pas… S’teuplait… Je suis à… à l’auto-école… Tu peux venir… ? » Il n’était pas certain de la réponse. Après tout, Maximilian avait une vie, il était très indépendant. Parfois, Noäm avait même l’impression d’être de trop. Ils avaient très vite été très proches, après l’accident. Mais c’était comme si Max s’éloignait de plus en plus, les ramenant ainsi à la réalité : ils n’avaient pas le même âge, et probablement pas les mêmes centres d’intérêt. C’était bien que Max s’ouvre aux autres, mais Noäm avait souvent l’impression de le perdre. Comme cette fois où son ami n’avait pas voulu dormir chez le jeune Eriksen pour qu’ils passent un peu de temps ensemble… Au fond, n’avait-il pas été un pansement, et rien de plus pour Max ?

Ce dernier n’était peut-être pas toujours très démonstratif mais encore une fois, il répondit présent. En fait, il était toujours là quand Noäm avait un souci et il était bon de le souligner. Peut-être était-ce parce qu’il avait le sentiment d’avoir une dette envers lui, ou bien simplement parce qu’il l’appréciait pour de vrai. Difficile à savoir… Oui, le blond avait toujours été un peu parano et l’attitude parfois distante de Max n’aidait pas.

Il attendit donc plus ou moins patiemment l’arrivée de son sauveur, du super héros Maximilian ! Et sans grande surprise, dès qu’il le vit arriver, Noäm se releva et tendit les bras pour un câlin réconfortant. Il avait toujours été très tactile, et aujourd’hui plus que jamais il avait besoin des bras de Max pour l’aider à affronter cette crise.
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Maximilian HaleGrateful for the family we chose
Maximilian Hale
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MessageSujet: Re: maximilian ∇ help me i'm falling.   maximilian ∇ help me i'm falling. EmptyMar 15 Aoû - 12:09

maximilian ∇ help me i'm falling. Max_by12 maximilian ∇ help me i'm falling. Noam_b10
Maximilian & Noäm
« There are rare people who will show up at the right time, help you through
the hard times and stay into your best times... Those are the keepers. »
- Nausicaa Twila





À plusieurs kilomètres de là, alors que le malheureux Noäm voyait son esprit sombrer peu à peu dans la panique, une sérénité au parfait opposé de la tension crispant le jeune homme habitait Maximilian, tout occupé à plier son linge fraîchement sorti de son armoire à vapeur. Célibataire endurci aux moyens financiers tout de même loin d'être négligeables,  le Californien n'avait pas résisté longtemps à l'appel de cette formidable machine épargnant de fastidieuses heures de repassage : autant Max ne rechignait pas à se retrousser les manches et à se mettre sérieusement au ménage régulièrement, autant repasser ses vêtements constituait une des tâches ménagères qu'il affectionnait le moins. Etant donné que le génie humain, une nouvelle fois, avait frappé et inventé une nouvelle technologie révolutionnaire pour les gens aussi peu motivés que lui, si bien que s'en priver aurait bien dommage, sinon stupide. L'imposante armoire, toute de métal, prenait une place tout de même non négligeable, et ce même dans une maison aussi spacieuse que celle louée par Hale depuis son emménagement à Washington, ce qui n'avait pas réussi à effrayé ce dernier, persuadé que les avantages d'un tel monstre dépasseraient de loin les quelques inconvénients que se connaissait cette sorte de frigo d'un genre nouveau. Comment faire le difficile, quand il vous suffisait d'y placer vos habits tout juste sortis du lave-linge et de la laisser officier, pour ensuite récupérer vos biens parfaitement secs et repassés ! Maxim se réservait cependant un petit plaisir tout personnel, malgré le temps libre que lui dégageait l'armoire : il prenait toujours le temps de plier son linge, certes parce que sa fabuleuse acquisition n'était pas encore assez miraculeuse pour offrir pareille option, mais également parce que cette activité le détendait. Tout comme lorsqu'il faisait sa vaisselle, trop peu importante pour qu'il utilise le lave-vaisselle mis à sa disposition par les propriétaires de la maison, le critique appréciait de s'occuper les mains tout en laissant son esprit vagabonder, pour au final retrouver les choses propres, rangées, bien ordonnées, un très bon signe s'il en était que tout allait bien en un monde cadré, maîtrisé, sécurisant.

Ce jour-là, alors que ses mains accomplissaient d'elles-mêmes leur tâche, le plus mécaniquement du monde, Maxim avait laissé ses pensées dériver, et ces dernières, au gré de leur courant propre, finirent par arriver jusqu'à Eric. C'était ce week-end-là que Hale et lui avait convenu d'un passage au domicile du psychologue, afin que Max y récupère un livre, et ç'aurait été mentir que d'affirmer qu'en y songeant, un fin sourire presque rêveur ne se dessinait pas sur les lèvres du Californien. N'ayant pourtant jamais été fouineur de nature, il se demanda à quoi pouvait bien ressembler l'endroit où son thérapeute vivait : préférait-il les petits appartements cosy, avec de vieux meubles créant de suite une ambiance chaleureuse de nid douillet, ou bien les grands volumes, peuplés d'objets design à la fonction aussi mystérieuse que des reliques exhumées d'un tombeau ancien ? Le cabinet du docteur d'Ashford n’était pas d'une grande aide : il se trouvait exactement à mi-chemin entre les deux styles, à la fois fonctionnel et accueillant pour que les clients du spécialiste puissent se sentir à leur aise tout en demeurant dans un lieu à vocation de "bureau" au sens large ; difficile donc de tirer la moindre conclusion quant aux goûts du maître des lieux en la matière. Au-delà de la question de la décoration, c'était comment Eric vivait qu'allait découvrir Maximilian, en un bref aperçu de qui il était en dehors de son travail, dans son intimité, là où leur rencontre n'avait que levé brièvement le voile sur l'homme derrière la fonction. Sans sombrer dans le voyeurisme, Max avait, sans savoir pourquoi, mais en trouvant tout de même ça bien agréable, envie de découvrir mille et un détails sur Eric, des détails insignifiants mais qui pour lui ne manquaient pas de charme, comme par exemple sa façon de marcher dans son salon, d'attraper une tasse dans un placard, s'il faisait attention à l'ordre ou abandonnait son courrier en tas grossier près de son vide-poche... Se figurer tout ça le laissait d'humeur rêveuse, aucun des centaines de petits scénarios ne lui déplaisait, ou ne lui donnait l'impression qu'il serait déçu s'il venait à se révéler véridique. Chez certaines personnes, le désordre avait quelque chose de mignon, de touchant même lorsqu'on les savait débordées par d'autres occupations, dont celles visant le bien-être d'autres gens, et compte-tenu du style toujours impeccable d'Ashford, il paraissait de toute manière proprement impensable de découvrir un taudis. Non, le connaissant, ce devait être un lieu lumineux, avec de la place... Max s'y imaginait déjà -en tant qu'invité, évidemment, qu'allez-vous chercher.

Pour l'occasion, Maximilian devrait bien évidemment soigner son allure, sans donner l'impression d'avoir passé des heures devant son miroir. S'endimancher aurait relevé de la pure hérésie : c'était un rendez-vous informel, il allait passer dix minutes maximum à l'intérieur avant de tranquillement s'en aller sans demander son reste pour reprendre le cours de son samedi, pas de quoi se mettre la pression. Tenez, par exemple, la chemise blanche que le Californien était en train de plier irait parfaitement avec le pantalon beige rangé dans l'avant-dernier tiroir de sa commode ; avec une paire de mocassins, eût égard aux températures de plus en plus estivales, il tenait là la parfaite combinaison pour apparaître à la fois détendu et soigné, exactement l'image qu'il souhaitait renvoyé de lui-même quand il sortait, et a fortiori pour cette première où Eric apparaissait dans l'équation. Il n'y avait bien évidemment aucunement matière à faire la moindre analogie avec l'excitation irrépressible de la majorité des jeunes filles à l'approche de leur bal de promo, et de leur souhait d'éblouir leur cavalier le soir du jour J, du tout...

Tout à ses préparatifs mentaux le coupaient pour le moins du monde, eux qui ne manquaient pas de lui faire visualiser à intervalles réguliers la scène où Ashford lui ouvrirait la porte, comment lui-même lui souhaiterait le bonjour avec enjouement, et comment son hôte lui sourirait en retour -de ce sourire qu'avait découvert Max au café, l'autre jour, et qui l'avait marqué, pour ne pas dire ne l'avait pas laissé indifférent...-. Ainsi, et fort malheureusement, le critique ne remarqua pas de suite les vrombissements de son portable, posé non loin de là, et réglé en mode vibreur ; ce ne fut qu'après plusieurs sonneries que Maxim fut tiré de sa bulle, et s'empara du téléphone, juste avant que celui ne bascule l'appel entrant sur messagerie.

-Allô oui ?

La voix chevrotante à l'autre bout du fil fit instantanément fondre sa belle humeur. Le t-shirt qu'il était en train de plier fut purement et simplement lâché, glissant à moitié du bord de la table où il avait réussi à se réceptionner, pour que Hale puisse plaquer l'appareil contre son oreille de sa main droite, et non plus le coincer entre son épaule et sa tête : malgré les sanglots brouillant un peu le timbre de Noäm, impossible pour lui de ne pas reconnaître son jeune ami dès le premier mot, la première syllabe, aussi bafouillante fût-elle. Figé sur place, Maxim perdit toute couleur, son sang quittant son visage pour mieux accompagné son estomac lui donnant l'impression de peser une tonne : l'espace d'un instant, il lui sembla revenir cinq ans en arrière, quand on lui avait annoncé sur son lit d'hôpital qu'ils avaient tous été victimes d'un accident de la route, et que ses parents n'avaient pas survécu. Son esprit, exactement comme à cette période, passa en mode automatique, réduisant au complet silence son émotivité pour garder la tête absolument froide, fonctionnelle, précise et active. Qu'importât qu'il ne fût pas naturel -voire nocif- de ravaler aussi profondément ses émotions, on ne lui demandait pas d'être terrifié, ou désespéré, mais de trouver des solutions. Ce qu'on attendait de lui, la personne qu'on voulait qu'il soit n'était autre qu'un homme efficace, terre-à-terre, parfaitement calme, à même de gérer une crise, qu'elle que fût l'ampleur de cette dernière. Sa place n'avait au final jamais vraiment été celle de la victime éplorée : Max avait rejeté plus ou moins consciemment ce rôle, en même temps qu'il devenait le pilier de Noäm, et ce n'était pas à présent que le critique assurait à tort et à travers qu'il allait parfaitement bien, le drame enterré soigneusement loin derrière lui, que cet ordre immuable allait changer.

-Tu ne bouges pas. J'arrive.

Qu'importât sa propre implosion, générée par le caillot de sentiments refoulés au fond de son être : à peine son portable raccroché, il laissa tout en plan, comme il avait abandonné les clés de son coeur au déni, avant de partir comme une flèche vers le rez-de-chaussée pour y attraper une veste et ses clés de voiture. Les idées s'enchaînaient les unes après les autres, simples, rattachées chacune à une action unitaire -fermer la porte, fermer le verrou, déverrouiller la portière, boucler sa ceinture, démarrer- en une sorte de plan s'organisant tout seul, sans que rien ne manque, ni qu'à aucun moment son esprit ne partît en vrille. Tout comme en salle de réveil, céder à l’affolement n'amenait à rien d'autre qu'à foncer droit dans le mur : avec une facilité trop déconcertante pour son propre bien, Max arrivait à se couler dans le corps d'une machine, et à ne se focaliser que sur des couples "actions à faire – résultats", et ce jusqu'à résolution du problème ; question de survie.

Il se gara sur le parking de l'auto-école, où débutaient et s'achevaient toutes les séances de conduite, sans un crissement de pneus, ni même le moindre excès de vitesse sur le trajet, si bien qu'on aurait eu du mal que Hale avait le moindre problème si l'on n'avait pas croisé son regard brillant d'inquiétude, ou remarqué ses phalanges crispées sur le volant, tout comme elles l'avaient été sur la coque de son téléphone, quelques instants auparavant. La maîtrise, toujours. Constamment garder le contrôle sur soi, et ainsi sur le reste, et tout irait bien. Ce mantra se répétait dans sa tête comme l'impérieux hurlement d'une sirène d'ambulance.

À peine sorti de sa voiture, Max chercha des yeux l’étudiant, qu’il repéra en quelques instants, sa chevelure blond platine ne manquant pas d’être reconnaissable, et ce même si le fils Eriksen se trouvait au beau milieu d’une foule. Pourtant, ce fut bel et bien l’expression à la fois perdue et terrorisée du jeune homme qui le frappa avec violence.

-Noäm… souffla-t-il dans un murmure en l’enlaçant sans ambages ni gêne, après avoir franchi la distance qui les séparaient comme dans un rêve, en n'ayant absolument rien à faire d'être vu par qui que ce soit, le moniteur comme le reste de la planète.

Le Californien ne l’aurait pas étreint moins fort si son ami venait de réchapper à un cataclysme. Yeux clos, visage à moitié dans son épaule, Max ne prenait même pas garde au fait qu’il pouvait le serrer avec trop de force, et potentiellement lui faire mal ; tout ce qui comptait, c’était qu’il l’avait retrouvé, et qu’il était en mesure à présent de faire tout ce qui était en son pouvoir pour améliorer les choses.

Après de longues secondes, Hale se décida enfin à desserrer ses bras, mais juste un peu, pour que sa main droite se posa sur la joue de Noäm et détailler son visage, à la recherche de réponses.

-Tu n’as rien ? Tu as mal quelque part ?

Depuis l’accident, surtout depuis celui-ci, Maximilian abhorrait les questions stupides qui venaient naturellement à l’esprit de la plupart des gens, du style « est-ce que ça va ? » ou « tout va bien ? » : bien évidemment que ça n’allait pas, qu’est-ce qu’il leur fallait pour le remarquer, un communiqué de presse ? Ne pas aller directement à l’essentiel n’avait aucun sens, d’autant plus que les blessures physiques –ou pire, mentales- avaient fâcheusement tendance à empirer très rapidement, si l’on n’y prenait pas garde.






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MessageSujet: Re: maximilian ∇ help me i'm falling.   maximilian ∇ help me i'm falling. EmptySam 26 Aoû - 18:08

maximilian ∞ noäm
Noäm ne voulait pas ennuyer Maximilian. L’appeler à la rescousse. Lui bouffer son espace vital en l’enlaçant comme s’il allait mourir. On aurait pu croire que suite à l’accident, le blond serait devenu la bouée de secours du brun. Mais… il fallait reconnaître que c’était plutôt l’inverse qui s’était produit. Noäm s’était attaché à Max, au point d’en tomber amoureux. Tandis que ce dernier, plus âgé, plus indépendant, menait sa petite vie de son côté sans toujours se soucier de son jeune ami. Et pourquoi le ferait-il ? Il avait encore sa famille, lui. Il était jeune, suivait encore des études, dans le fond Noäm n’avait aucune raison d’être malheureux. Quelques petites choses le préoccupaient, comme la distance qui s’était installée entre les deux amis dernièrement, ou bien ses sentiments pour son prof, mais rien qui ne soit égalable à la peine que devait toujours éprouver Max. En fait, Noäm devait avoir un problème émotionnel, affectif, ou quelque chose du genre. Il était trop dépendant des autres, de Max notamment et ça pouvait parfois poser problème dans leur relation. Ou plutôt, dans sa façon à lui de vivre cette relation. Il avait l’impression de se sentir rejeté quand par malheur Maximilian refusait une invitation, se sentait seul, de trop. Presque abandonné. C’était aussi pour ça qu’il avait hésité à lui téléphoner, mais d’un autre côté… Il était bien le seul à pouvoir l’apaiser d’un geste, d’un regard.
Au fond, peut-être devaient-ils avoir une discussion pour remettre les choses au clair. Noäm pourrait lui exprimer ses doutes, ses angoisses, mais il avait tellement peur d’entendre Max lui dire qu’ils n’étaient finalement pas faits pour être amis, qu’il n’osait pas aborder le sujet. Ce type, c’était un peu toute sa vie. Son vrai repère. Il en avait des amis, quelques-uns. Comme Chip avec qu’il adorait passer du temps. Mais avoir vécu un tel traumatisme avec Max, ça rapprochait. Peut-être trop d’un côté et pas assez de l’autre.

Peu importait tout ça, pour aujourd’hui. Noäm avait appelé Maximilian et ce dernier avait accouru pour lui porter secours, tout comme le blond l’aurait fait dans le cas contraire. Noäm ferait mieux de tirer une leçon de tout ça : ce n’était pas parce qu’ils ne parlaient pas tous les jours qu’ils ne s’appréciaient pas, qu’ils n’étaient pas là l’un pour l’autre dans les coups durs. Comme quoi il s’inquiétait sûrement pour rien.

C’est toutefois la sensation qu’il eut en se retrouvant dans ses bras, un apaisement presque immédiat. « Max… » murmura le jeune homme comme s’il venait de lui sauver la vie. A sa question il secoua doucement la tête. Non il n’avait rien. A vrai dire il aurait bien eu du mal à se blesser puisqu’il n’avait même pas été capable d’actionner la moindre pédale. C’était plus profond qu’une coupure. « J’ai rien… Je… Je sais pas… » Ses jambes tremblaient encore alors il lui demanda s’ils pouvaient s’asseoir sur le muret à côté. Le moniteur laissa le jeune homme gérer la crise puisqu’il semblait être le plus à même de le faire et retourna dans son bureau. Il considérait l’heure de conduite annulée et au pire des cas, il ne serait pas très loin si Noäm se sentait prêt à prendre le volant – c’était assez mal parti de toute façon. « Je me sentais bien, enfin, normal et quand… Quand j’me suis retrouvé à la place du conducteur j’ai commencé à paniquer… » Pas besoin d’être psychologue pour savoir d’où ça venait. Il leva ses yeux apeurés vers Max. « J’pensais que ça allait. Je faisais plus de cauchemars à propos de tout ça… J’ai l’impression d’être dingue… »
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MessageSujet: Re: maximilian ∇ help me i'm falling.   maximilian ∇ help me i'm falling. EmptyMer 15 Nov - 14:43


maximilian ∇ help me i'm falling. 909933maxbyjamesmcavoyappreciationx maximilian ∇ help me i'm falling. 169182Noam
You'll never walk alone
When you walk through a storm, hold your head up high and don't be afraid of the dark. At the end of the storm is a golden sky and the sweet silver song of a lark. Walk on through the wind, walk on through the rain though your dreams be tossed and blown.




Comment songer, ne serait-ce qu’une seule seconde, à son propre nombril et à ses petits soucis devant la vision si touchante, si désarmante et si triste de Noäm défait par les affres de sa détresse ? Max n’avait même pas eu à y réfléchir une demi-seconde, son esprit oblitérant plus que jamais son propre mal-être au profit de cette figure quasi paternelle de chevalier blanc qui, tel une seconde peau, venait remplacer tout ce qu’il pouvait bien être en temps normal, et ce afin d’apporter tout le soutien possible au jeune homme, dans le mépris le plus absolu de ses propres insécurités. Noäm avait la vie devant lui, beaucoup de talent et de vraies chances de se construire un bel avenir, même s’il n’en avait pas forcément conscience et que sa confiance en lui chancelait souvent –trop souvent-, et Hale refusait de suivre ces principes de vie de plus en plus en vogue voulant que le bonheur s’appuyât pour beaucoup sur le fait de se faire passer en premier et de s’aimer plus que n’importe qui d’autre. Lui-même minimisait ses problèmes au-delà du raisonnable, mais prenait à l’inverse ceux des autres, et notamment ceux de son jeune ami, extrêmement au sérieux,  en un oubli de lui-même que son psychologue aurait certainement trouvé honorable quoi que foncièrement toxique pour sa propre psyché. Tout ce qui occupait son esprit, depuis l’instant où il avait reconnu la voix de l’étudiant au bout du fil et ce sans discontinuer alors même qu’il le serrait contre lui, se résumait à la terreur de perdre Eriksen, de le trouver trop tard, sans que ses plaies physiques ou psychologiques ne puissent plus être cicatrisées. Le Californien ne se leurrait pas, conscient qu’il n’était ni démiurge ni même, peut-être, la personne la plus compétente pour prendre soin du cœur malmené de son camarade de calvaire, ce qui ne l’exhortait que plus à se démener la peur au ventre, afin d’apaiser sa panique.

D’un regard, Maxim questionna le moniteur, comme pour s’assurer que par pudeur, Noäm ne minimisait pas un incident d’une nature ou d’une autre qui aurait causé cette crise de nerf, sans que ce dernier ait l’air plus alarmé que ça ; après tout, tous les élèves ou presque finissaient tôt ou tard par avoir le moral dans les chaussettes, découragés par le stress ressenti sur la route, les remarques incessantes de leurs professeurs, ou encore les échecs à répétition à l’épreuve pratique. Un moment de déprime de plus ou de moins… Ne se sentant visiblement pas là pour jouer les psys ou les nounous, alors que de surcroît, quelqu’un le déchargeait de cette charge sans même qu’il ait eu à demander, et l’heure ayant vocation à être facturée quoi qu’il arrive, le témoin de leur embrassade tourna les talons sans demander son reste, et il n’y aurait eu qu’un pas à franchir pour s’imaginer qu’une partie de lui se réjouissait de refiler le bébé à Maximilian, ce qui lui laissait la possibilité de profiter de ce temps libre inopiné comme bon lui semblait. Le critique n’alla cependant pas jusqu’à prêter une âme plus ou moins impitoyable, plus occupé à tenter de comprendre jusqu’à quel point Noäm se trouvait secoué par son cours avorté, et surtout de s’occuper de lui.

Le sentant attiré par le sol comme si son corps ne parvenait plus à lutter contre l’attraction de la gravité, Hale accepta bien évidemment de s’asseoir avec le temps qu’il reprenne ses esprits : si Max relâcha son étreinte, il garda cependant son bras autour des épaules de Noäm alors qu’il suivait le mouvement et s’installait à ses côtés, ne parvenant à se résoudre à rompre le contact comme si le blondinet risquait de se dissiper dans le néant, tel un mirage.

-Bien sûr mon grand, assieds-toi. Respire à fond, tout va bien, tu n’as plus rien à craindre.

Comme si cela pouvait faire la moindre différence, Maximilian répétait ce que Noäm venait de lui dire, comme pour tenter de donner une tangibilité encore plus palpable à une réalité pourtant toute relative, et se convaincre lui-même que laisser retomber sa propre frayeur e leur serait pas fatal. N’était-ce pas ce qu’il faisait depuis l’accident, d’ailleurs, de se répéter jusqu’à l’écœurement que tout allait pour le mieux, cinq ans après l’accident ? Noäm, plus que quiconque, aurait été capable de lire en lui, mais justement, plus que quiconque, Hale souhaitait qu’il ne bénéficie de sa part que d’une assurance rassurante, de l’image d’un adulte solide, serein, ayant parfaitement conscience de ce qu’il fallait faire, ainsi que de ce qu’i leur fallait pour continuer d’avancer sur cette belle voie supposément clairement tracée, direction le bonheur d’une vie normale. Hale, comme on pouvait l’imaginer, n’avait aucune idée d’à quoi ressemblait la solution miracle capable de reléguer l’accident au rang de simple mauvais souvenir, une autre réalité qu’il tentait de cacher, à la fois pour que Noäm ne les croit pas l’objet d’une cause perdue pour n’en désespérer que plus, et pour que lui-même surnage encore dans l’illusion d’être l’homme de la situation, autant pour l’étudiant que pour sa propre personne. Plus que jamais, la survie des apparences et de leur quotidien sans histoire, illusion les préservant de toute cette peine sous-jacente, leur était nécessaire.

-Tu n’es pas dingue, je t’assure… lui soutint le Californien avec douceur. Tu as juste eu peur. Tu as vécu un évènement traumatisant, et c’est normal d’avoir besoin de temps pour t’en remettre ; c’est humain.

Alors pourquoi Max ne se donnait-il pas cette chance ? Tout simplement parce qu’il estimait avoir terminé son travail de deuil, qu’un homme de son âge devait tourner la page d’une façon ou d’une autre pour reprendre une vie normale, la routine qu’on attendait de lui, tout en tranquille maîtrise, en relativisation et en désir de ne regarder que vers l’avant, plus centré sur la présence des vivants que sur l’absence des morts.

-Tu n’es pas obligé d’en parler, si tu ne le souhaites pas… Mais je suis là, si tu as besoin. Ou même pour rester juste assis là avec toi. C’est OK.

Croire que balancer tout ce qu’on avait sur le cœur suffisait à se sentir mieux aurait été se leurrer complètement, Maximilian était bien placé pour le savoir – c’était d’ailleurs pour cela, entre autres choses, qu’il appréciait les méthodes de son thérapeute. Parfois, seuls le silence, une présence amicale ou quelqu’un avec qui discuter de tout et de rien jusqu’à ce que la tempête passe parvenaient à faire reprendre pied à quelqu’un s’étouffant dans ses propres souvenirs.






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MessageSujet: Re: maximilian ∇ help me i'm falling.   maximilian ∇ help me i'm falling. EmptyVen 15 Déc - 14:25

maximilian ∞ noäm
Suite à l’accident, les parents de Noäm avaient vivement insisté pour qu’il aille voir un psychologue. Mais le garçon avait toujours refusé, pensant ne pas en avoir besoin. En fait, il ne se sentait pas légitime à souffrir de ce qu’il s’était passé car lui, il n’avait pas perdu sa famille. Car lui, il n’avait pas dû se reconstruire auprès d’inconnus contrairement à Maximilian, le pauvre, qui était devenu orphelin tout d’un coup. Aider cet homme c’avait été sa propre thérapie. Il s’était senti utile les premiers temps… De l’eau avait coulé sous les ponts et maintenant il se sentait totalement de trop dans sa vie. Pourtant, alors qu’il avait besoin de sa présence, Maximilian avait accouru comme un preux chevalier, balayant pour un court instant d’un revers de main les craintes que Noäm pouvait avoir au sujet de leur relation. Ils avaient pris de la distance, d’accord. Mais l’un et l’autre étaient toujours présents au moindre besoin, à la moindre détresse et cette simple idée le rassurait un peu.
Mais finalement, peut-être aurait-il dû suivre une vraie thérapie. Noäm ne s’était pas rendu compte tout de suite du traumatisme qu’il avait vécu et il lui avait fallu mettre les mains sur un volant des années plus tard pour se le prendre en pleine tête. C’était décidé, il ne conduirait jamais. Trop dangereux. Il se souvint presque soudainement du sentiment de culpabilité que ressentait son père depuis tout ce temps. C’était peut-être pour ça que lui, il n’avait pas su se rapprocher de Maximilian, qu’il était toujours un peu distant. Parce qu’il se sentait fautif.

Suivant le conseil de son ami, Noäm fit de son mieux pour calmer sa respiration. « Non, j’devrais pas être traumatisé. J’ai pas le droit. » Il s’arrêta, essayant de choisir ses mots au mieux. Le but n’était pas de retourner le couteau dans la plaie de son ami, au contraire… « Je n’ai… j’ai rien perdu… dans tout ça. Je t’ai vu triste, je t’ai vu te relever, être fort, faire ta vie… Si tu arrives à faire tout ça, j’ai pas l’droit d’être traumatisé. Je dois être fort aussi… » Il avait comme un gros complexe d’infériorité par rapport à Max. Ce type était son modèle, ce à quoi il voulait ressembler plus tard. Noäm oubliait parfois qu’ils n’avaient pas le même âge et que c’était pour cela qu’ils étaient différents. Chacun devait évoluer à son rythme.
Finalement Noäm eut une envie. Une idée. Il leva légèrement la tête vers Max et se mordit la lèvre. « Je… je sais que tu vois quelqu’un, toi. Peut-être que tu pourrais me donner son numéro… » Loin de se douter de la relation qui unissait les deux hommes, Noäm voyait surtout l’occasion de ne pas ennuyer Maximilian avec ses confessions. A chaque mot il avait peur de le renvoyer des années en arrière, de le faire replonger, ce serait moins risqué avec un psychologue et il se sentirait probablement moins coupable. « Enfin, je comprendrais que tu veuilles pas… »
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Maximilian HaleGrateful for the family we chose
Maximilian Hale
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Your soul repairs itself. Your happiness is always
going to come back. Bad times don't last.





Comme il était compliqué, voire impossible, de porter secours à quiconque s’enfonçait dans les profondeurs de la tristesse. Ce n’était vraisemblablement que lorsque l’on se trouvait devant le fait accompli, aux côtés d’un être cher en proie à une douleur perpétuelle, pour comprendre à quel point il n’existait aucune recette miracle, et quels idiots finis étaient celles et ceux n’ayant jamais connu pareille situation, mais toujours prompts à lancer des pseudos vérités du style « tout ça, c’est dans la tête », « si tu veux allez mieux, ça ira mieux » ou encore « fais un effort et souris, c’est pas bien compliqué ». Adolescent, pourtant, Max aurait presque été capable d’apporter du crédit à des affirmations aussi éhontées, ou du moins à se croire prêt à les appliquer à lui-même en cas de coup dur. Cela paraissait si facile : avec un peu de tempérament, l’adolescent qu’il avait été s’était vu prêt à tenir bon quelque fussent les assauts que la malchance lancerait contre lui. Après tout, quand au lycée se profilaient les examens de fin de trimestre sur les résultats desquels les sélections en fac allaient se jouer, qu’il se mettait lui-même une grosse pression pour obtenir les meilleures notes possibles et que sa vie sociale semblait plus que jamais se résumer à un vaste néant dont la seule issue serait de réussir pour poursuivre l’œuvre des Hale, n’avait-il pas pris sur lui et réussi à surmonter des difficultés portant en apparence insurmontables ?

Oui, le passé pouvait apprendre quantité de leçons utiles, que ce soit via des victoires ou des échecs. Plus que tout, une motivation immense ainsi qu’une force insoupçonnée pouvait être trouvées dans le souvenir de toutes les fois où l’on avait tenu bon et non abandonné, où l’on avait choisi d’affronter l’obstacle plutôt que de l’éviter la queue entre les jambes ; preuves que l’on se trouvait capable de déployer des ressources doublées d’une résilience allant au-delà de ce dont on se croyait capable. Un socle solide, trop souvent omis lorsque de nouvelles contrariétés pointaient le bout de leur nez… Qui s’était mué sous les pieds de Maximilian en une mer de sables mouvants à son réveil à l’hôpital. Impossible de se préparer à certaines lames de fond qui surgissaient de nulle part, et balayaient tout sur leur passage, rien n’aurait pu permettre de se rendre compte à quel point cela pouvait être dur, même insurmontable, malgré tout ce qu’un parcours avait pu enseigner. Souffrir, malheureusement, n’allait pas forcément de pair avec l’illumination suprême expliquant par A+B ce qu’il fallait faire pour se reconstruire, comme on livrerait une notice en service après-vente pour apprendre à rebondir et à savoir quoi dire ou quoi faire pour efficacement tendre la main à autrui.

Ainsi, Max ne voyait pas comment aider à Noäm, à part en cachant du mieux possible ses tourments pour arborer une rassurante stabilité de façade, d’un secours plus que relatif quand le jeune homme, malgré tout, n’avait pas le moral ; quant à Eriksen, son humilité l’amenait malheureusement à, sans le vouloir, rappeler à son ami l’écho des hurlements qui certaines nuits le gardaient éveillé jusqu’à l’aube. Malgré ses efforts pour arborer l’expression la plus compatissante possible, le Californien ne put s’empêcher de détourner le regard à l’évocation de la mort de ses proches, mâchoires légèrement contractées. Il n’en voulait pas à Noäm, pas plus qu’il n’en voulait à ses parents de l’avoir laissé, à l’animal qui avait traversé la route sous leurs roues ou à ce coup de malchance monumental qui avait transformé leurs vies il y avait de cela cinq ans ; ce n’était la faute de personne, des gens bien avaient disparu sans le mériter et il fallait faire avec, un état de fait au final tellement plus dévastateur que tout autre deuil, car il n’y avait rien à en dire.

-C’est pas un concours, tu sais, fit remarquer Max, d’une voix lointaine qu’il aurait aimée plus sûre d’elle, plus rassurante, moins morte que vive. Je n’ai pas le monopole de la douleur.

D’autant plus qu’il s’était arrogé le superbe rôle du rescapé remis du choc et reparti du bon pied dans la vie, à grand renfort d’amis trouvés en la famille Eriksen doublées de nouvelles perspectives professionnelles… La force de Maxim, comme le soulignait le jeune homme, était la distance qu’il parvenait à prendre vis-à-vis de l’accident, sauf que celle-ci se muait progressivement en éloignement envers tout le reste, comme le remarquait de plus en plus l’étudiant, si bien que l’avantage devenait poison.

Dans ce contexte, faire appel à un appui extérieur pour redonner un cap là où le brouillard s’était installé paraissait non seulement censé, mais également la seule chose à faire afin de profiter de conseils complètement dépassionnés, issus d’un être n’ayant ni de près ni de loin été entaché ou marqué par le décès des Hale. Pourtant, Maxim fut surpris de cette clairvoyance venant de la part de Noäm, lui qui pensait que ses visites au docteur Ashford relevait du secret le plus total, et se voyait comme capable de protéger Noäm suffisamment efficacement pour que ce dernier ne se focalise que sur son quotidien d’étudiant. Malgré ses insécurités, le jeune homme ne manquait pas de sagacité ni de maturité, ce dont se rendait compte un peu plus chaque jour son ami en dépit de sa volonté farouche de le tenir à l’abri du mal que pouvait lui causer leur traumatisme commun –bien qu’en la matière, Madame Eriksen demeurât une championne incontesté.

Fronçant les sourcils, le critique faillit nier, avant de réaliser où Noäm voulait en venir :

-N… Ah, tu veux dire un psy.


Oui, parce que « voir quelqu’un », dans son esprit, avait été automatique traduit par « sortir avec quelqu’un », et avec Eric dans l’équation, la confusion l’avait troublé le temps d’un instant. Si une poignée de minutes prises pour réfléchir à pourquoi Max leur avait fait frôler un tel quiproquo n’aurait pas manqué d’intérêt, mais ce fut pourtant un sourire aussi léger que doux qui se traça sur les lèvres du vigneron, l’esprit seulement tourné vers la tendresse que lui inspirait cet ado qui représentait, à n’en point douter, la personne la plus proche de lui.

-On ne peut rien te cacher, dis-moi… C’est vrai, j’en vois un. Ta mère me l’a recommandé, une amie a elle l’a trouvé génial, alors je me suis dit pourquoi pas, juste pour voir ce que c’est, et ne pas mourir idiot. Il s’appelle Eric, Eric Ashford, il a un doctorat… Très agréable, et pas du tout comme on imaginerait un psychologue. Je t’enverrai son numéro.

Rien que le fait qu’il en parle en bien à Noäm donnait déjà le ton : Maximilian n’aurait pas agi de la sorte si son avis concernant le docteur Ashford n’avait pas été au moins aussi bon que ce qu’il exposait, parce que le fils Eriksen méritait le meilleur, ou du moins le mieux que ce qu’avec sa maigre expérience de la thérapie, Max se trouvait capable de lui recommander avec la certitude de ne pas se tromper.

Ce dernier, malgré tout, ne parvenait à ne pas s’inquiéter pour son protégé :

-Je suis désolé, Noäm. J’aimerais faire mieux pour toi. Vraiment.






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Citation : Christina Rutkowski
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