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 you break me like porcelain (OLIVIA)

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MessageSujet: you break me like porcelain (OLIVIA)   you break me like porcelain (OLIVIA) EmptyLun 8 Jan - 22:07

you break me like porcelain
Sweet creature, sweet creature. Wherever I go, you bring me home. Sweet creature, sweet creature. When I run out of road, you bring me home..

▼▲▼

Cela fait désormais une semaine que je n’ai pas adressé la parole à Olivia. La dernière fois que je l’ai vu, c’était à son appartement, alors qu’elle me racontait son énième soirée en compagnie d’un mec. Pour moi ça a été la fois de trop. Cela fait des années que je garde mes sentiments pour moi. C’est idiot, je sais, mais je tiens tellement à mon amitié avec Olivia que je me suis persuadé que je pourrais passer au-dessus des sentiments amoureux que je peux ressentir pour elle. Au départ, je pensais que c’était juste une phase, un truc qui finirait pas passer. J’ai longtemps espéré que ça finirait par passer, vraiment longtemps. Malheureusement, mes sentiments pour Olivia n’ont fait que grandir et se développer. Je n’ai jamais trouvé le courage de lui dire. Pourtant, j’ai voulu tenter. Deux fois, je suis arrivé chez elle en me disant que c’était le jour où je devais tout déballer. Être franc avec elle une bonne fois pour toutes. Les deux fois, je n’ai pas eu le temps d’ouvrir la bouche, qu’elle me parlait de ce mec qu’elle trouvait trop mignon ou de celui qui lui avait offert un verre dans un bar. Les deux fois, je me suis dégonflé comme un vieux ballon de baudruche. Je suis peut-être un minable dans le fond. Ce n'est pas si compliqué que cela de parler à sa meilleure amie quand même… Pourtant, pour moi, s’est devenue une vrai épreuve. Je ne sais plus quoi faire. Je ne veux pas la perdre et pourtant, c’est ce qui est en train de se passer. Clairement, je suis celui qui est en train d’instaurer une distance entre nous, mais je pense sincèrement que c’est ce qu’il y a de mieux à faire pour le moment. Je ne veux vraiment pas me prendre la tête avec elle. J’ai l’impression de me répéter cela en boucle depuis une semaine comme un mantra qui me colle à la peau. Je m’éloigne pour oublier mes sentiments pour elle, pas pour définitivement me séparer d’elle, parce que soyons honnête, je suis incapable de vivre sans elle.

Alors voilà, cela fait une semaine que je regarde à peine mon téléphone pour ne pas être tenté de lui répondre. Je prends le chemin le plus long pour aller à l’Université afin de ne pas la croiser et j’ai carrément arrêté la tradition d’aller me chercher un café le matin avant mon premier cours. En y pensant, je me sens vraiment idiot. C’est un comportement digne d’une mauvaise comédie romantique vraiment et pourtant je n’ai pas trouver mieux. J’avais besoin de cette pause. Olivia me manque cruellement, mais au moins cette semaine, j’ai réussi à me concentrer sur mes cours, j’ai pu écrire deux nouvelles chansons et surtout, j’ai fait des nuits complètes. Je n’ai pas eu à écouter les aventures d’Olivia et je crois que cela m’a fait du bien. Pourtant, je sais parfaitement que je ne vais pas pouvoir me cacher éternellement et j’attends patiemment le moment ou elle va chercher à me confronter. Je la connais par cœur ma jolie rousse, elle ne va pas rester silencieuse encore bien longtemps.

En attendant, je repousse le moment ou je finirais par répondre à ses messages. Je continue encore à me cacher. On est vendredi soir alors je suis tranquille. Olivia est sûrement sortie alors je n’aurai pas de messages ce soir. En rentrant de la fac, je me suis pris une pizza à Pine Stripes et maintenant je suis étalé sur mon canapé et me lance un tout nouvel épisode de Peaky Blinders prêt à dévorer ma délicieuse pizza. Une soirée calme en perspective quoi.
 
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MessageSujet: Re: you break me like porcelain (OLIVIA)   you break me like porcelain (OLIVIA) EmptyMer 10 Jan - 0:25


trystan & olivia

we're just two ghosts standing in the place of you and me. we're not who we used to be, we don't see what we used to see. we're just two ghosts swimming in a glass half empty.

luleaby
you break me like porcelain
  
Vendredi soir, la musique retentit bien trop fort dans la chambre d'Olivia. Exception qui confirme la règle, sa mère est à la maison. A peine rentrée, cependant, cette dernière s'est directement enfermée dans son bureau et Olivia compte bien le lui faire regretter. Alors : musique. Et karaoké. L'adolescente a beaucoup talents mais chanter n'en est vraiment pas un, néanmoins elle se fait un malin plaisir à articuler chacune des paroles plus suggestives et vulgaires que la précédente. Olivia ne compte pas rester dans les parages suffisamment longtemps pour subir le courroux de sa mère une fois que le manège aura réussi à l'agacer pour de bon. En tout cas c'est le plan. Elle doit rejoindre des camarades de classes pour une beuverie ou une autre. Les détails sont un peu flous. En vérité Olivia n'a pas réellement envie d'y aller. Elle se rassure dans sa routine, maquillage, essayer des tenues... Elle tente de ne pas y penser, une fois sur place l'alcool aidera sûrement.

Elle saisit son téléphone qui vibre sur sa commode tout en finissant son eye-liner d'un geste, c'est un message d'un mec, quelques années plus vieux qu'elle, qui lui demande si elle sera là se soir. Elle n'y jette qu'un regard absent, son attention étant concentrée sur autre chose : sur son fond d'écran, heureux et rougit par l'alcool, elle se voit en compagnie de Trystan souriant comme des idiots pour l'objectif. Elle débloque son téléphone qui s'ouvre automatiquement sur la conversation entre elle et son meilleur ami. Pas de réponse depuis une semaine. Facebook, Snapchat, rien. Elle n'a aucune idée de se qui se passe dans la tête du brun mais se silence est complètement inhabituel et si Olivia est honnête avec elle, plutôt déconcertant. Elle tente un dernier message parce que si la rousse est célèbre pour quelque chose c'est bien sa persistance. Et sa persévérance. Et son manque de barrière. Bref.

Une demi-heure plus tard et toujours pas de réponse. Olivia, assise sur son lit, se mordille les ongles et considère ses différents options. Oh, et puis elle ne va pas laisser cet idiot ruiner sa manucure. Elle attrape ses clés et son sac et est hors de la maison et dans sa voiture avant de pouvoir reconsidérer. Trystan a des explications à lui rendre et elle n'a pas envie d'attendre que monsieur se décide. Depuis qu'il se sont rencontrés Trystan et Olivia n'ont jamais passé une journée sans se parler alors une semaine c'est plus qu'étrange. Probablement une histoire de garçon. Il a dû se faire rejeter et ne veut pas aborder le sujet, il est trop sensible ce Trystan. Olivia tente de se convaincre elle-même de tous les éléments externes qui aurait pu le pousser à cesser contact même si une petite voix insistante lui répète que c'est certainement elle qui a merdé. C'est ridicule, elle n'a rien d'inhabituel dernièrement ! Il est vrai qu'elle prétend constamment ne pas remarquer les regards désapprobateur lancé dans sa direction par son meilleur ami ou bien les remarques marmonnées dans sa barbe... Ce n'est pas de sa faute si c'est un tel rabat joie ! Il ne veut pas s'amuser tant pis pour lui.

Elle arrive dans sa rue et tourne un moment pour trouver une place qui ne nécessite pas de créneau. Garée, elle se dirige vers la maison de Trystan où les lumières sont allumées. Il est là, tant mieux. Parce qu'en vérité, il lui manque son idiot préféré. Elle n'a pas envie d'aller en soirée quand il n'est pas à ses côtés pour se marrer avec elle comme des crétins. Elle veut refaire des soirées pyjamas à regarder Buffy jusqu'au levé du soleil et manger toutes les cochonneries possibles. Elle veut que son meilleur ami arrête de bouder et revienne vers elle.

Elle sonne.     
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MessageSujet: Re: you break me like porcelain (OLIVIA)   you break me like porcelain (OLIVIA) EmptyVen 12 Jan - 17:58

you break me like porcelain
Sweet creature, sweet creature. Wherever I go, you bring me home. Sweet creature, sweet creature. When I run out of road, you bring me home..

▼▲▼

La semaine est enfin terminée. J'ai cru que je n'en verrais jamais le bout. Notre professeur de musique à un peu craqué et nous a fait bosser comme des malades. Je ne vais pas m'en plaindre parce que dans le fond, j'adore ça. J'aime qu'il fasse tout pour que nous repoussions nos limites, c'est motivant, ça donne réellement envie de faire mieux. Pourtant, c'est également épuisant. On joue parfois un morceau pendant des heures avant d'arriver à un résultat qui nous plaît plus ou moins bien. On reste bloqué sur quelques notes souvent pendant des jours avant de trouver une nouvelle inspiration qui nous emmène ailleurs. C'est un processus frustrant, mais que j'adore. Je crois que je n'ai jamais été autant épanoui dans mes études que depuis que j'ai commencé mon année à l'Université ici à Washington. Alors, certes, la musique est une part énorme de mon cursus, mais il n'y a pas que cela. Ce serait trop beau sinon. Non il y a également les cours théoriques et là, c'est tout de suite moins drôle. J'aime bien ce que je fais attention, mais ça plus tout ce que je fais pour la musique, c'est juste épuisant. Même si j'adore cela. Alors, oui, je suis heureux d'être enfin en week-end. Surtout cette semaine, parce que cette semaine, en plus des cours, il a fallu que je passe mon temps a évité Olivia. Certes, je l'ai voulu, mais c'est pas vraiment évident quand la personne que vous cherchez à éviter fréquente la même école que vous et pire le même cours. Je n'ai jamais autant détesté un cours de français de toute ma vie. J'ai fait exprès d'arriver en retard pour me retrouver dans les seules places libres au premier rang et donc loin d'Olivia.

J'ai conscience que tout cela est idiot et presque enfantin. C'est vraiment idiot à mon âge d'éviter mon amie de la sorte, mais j'en ressentais vraiment le besoin. Je voulais juste passer quelque temps en mettant Olivia à l'écart. Je l'aime de tout mon cœur et il va falloir que je trouve le courage d'aller lui parler, mais pour le moment, je me sens bien loin d'elle. Enfin… Bien. Tout est relatif. Je ne suis pas au meilleur de ma forme quand même. Il est évident qu'elle me manque. Énormément. C'est qu'elle prend de la place dans ma vie cette jolie rousse, et ce, depuis des années. Alors, c'est forcément bizarre de ne pas l'appeler, de ne pas la voir ou échanger par textos. Je ne sais pas vraiment ce qui m'a pris de la couper de moi aussi brusquement, ce n'est pas vraiment mon genre. Je crois que c'est juste la dernière soirée passée en sa compagnie qui m'a convaincu de prendre un peu de recul. Oui, j'aime Olivia plus que tout au monde, mais je ne supporte vraiment plus d'entendre ces histoires avec des mecs. D'un certain point de vue, je me plains peut-être pour un rien. Après tout, je tais mes sentiments pour elle depuis des années, je devrais assumer. Je crois que j'assume. Enfin… Je sais pourquoi je ne lui ai jamais rien dit. J'ai bien trop peur de la voir s'éloigner de moi, refusant cette vérité et ne voulant pas me blesser. Alors, jusqu'à présent, j'ai choisi de tout garder pour moi et de souffrir en silence. Jusqu'à atteindre cette limite. Cette fois de trop. Ce mec de trop surtout. Bref. Une semaine sans Olivia. Elle me manque et en même temps, j’ai peur de retourner vers elle. Peur que rien ne change. Je ne me sens pas capable de tout lui dire. Je redoute tellement sa réaction que je sais que je n’aurais sans aucun doute jamais le courage de lui dire quoique ce soit.

En attendant, je préfère ignorer mon téléphone et tenter de me changer les idées. Je m'occuperai du cas Olivia plus tard. Peut-être demain. Peut-être dans une semaine. Je ne sais pas. Pour le moment, je m'affale sur mon canapé, ma pizza posée à côté de moi. Un programme parfait pour un vendredi soir. Il me manque juste une petite bière. Je mets en pause mon épisode et me lève du canapé pour aller me chercher une bière dans mon frigo. Je n'ai pas le temps d'atteindre ma cuisine que j'entends que l'on tambourine sur ma porte d'entrée. Je jette un rapide coup d'œil à l'horloge dans le salon et me demande qui cela peut bien être étant donné que je n'attends personne. J'allais ignorer quand on frappe de nouveau. Un soupire s'échappe d'entre mes lèvres et je me dirige vers la porte. J'ouvre et reste surpris de voir Olivia dans mon entrée. « Qu'est-ce que tu fais là ? » Pour l'accueil, on repassera Trystan. Vraiment bravo ! En même temps, je ne m'attendais pas à la voir ici ce soir et je crois que je ne suis pas vraiment prêt à lui faire face. Pourtant, Olivia ne me laisse pas le choix, je la reconnais bien là lorsqu'elle entre dans mon appartement sans que je ne lui en donne l'autorisation. « Fais comme chez toi. » je murmure entre mes dents. Je n'ai pas vraiment envie de lui faire face maintenant. Je crois que dans le fond, je suis encore un peu fâché contre elle, sans vraiment savoir pourquoi dans le fond. Je vois Olivia jeter un coup d'œil vers ma pizza à moitié mangé et mon épisode en pause et je m'attends déjà à des réflexions sur le fait que je suis vieux jeu et tout ce qui va avec habituellement. « Écoute, j'ai eu une longue journée. Tu veux quoi ? » Je soupire avant d'ajouter. « Si c'est pour sortir compte pas sur moi. »
 
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MessageSujet: Re: you break me like porcelain (OLIVIA)   you break me like porcelain (OLIVIA) EmptySam 13 Jan - 22:52


trystan & olivia

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Clairement sonner semble trop poli, alors Olivia canalise sa douceur et son élégance habituelles et commence à marteler la porte. Elle sait très bien que Trystan est à l'intérieur après tout s'il n'est pas avec elle un soir de fin de semaine, où pourrait-il bien être d'autre ? Il faut un moment avant que la porte ne s'ouvre brutalement laissant apparaître le jeune en question avec un air plus qu'orageux.


« Qu'est-ce que tu fais là ? » 


Hmm, pardon ?? Olivia est prise au dépourvu par cet accueil qui laisse plus qu'à désirer. Elle est déstabilisée mais n'en laisse rien transcrire, car elle est, après tout, une experte dans ce domaine. Elle entre sans prendre la peine de demander l'avis de son meilleur ami puisque apparemment il a oublié les principes fondamentaux de la politesse. Le salon de ce dernier raconte un bien triste histoire, une pizza entamée et un épisode en pause en guise de soirée. Olivia soupire, comme tout à chacun elle apprécie un netflix & chill en solitaire de temps en temps mais c'est vendredi soir et pour Trystan ce genre de soirées sont devenues bien trop récurrentes. Il sait pourtant qu'il peut l'appeler à n'importe quel moment pour partager une soirée de flemmardise, ou du moins, elle pense qu'il le sait, mais non il préfère faire son loup solitaire. Cela agace la rousse au plus au point. 
« Ouais ben bonjour à toi aussi je suppose. Désolée de t'arracher à une soirée aussi passionnante... » 


« Écoute, j'ai eu une longue journée. Tu veux quoi ? Si c'est pour sortir compte pas sur moi. »


Elle fronce les sourcils, non définitivement ce comportement ne va pas le faire. Elle n'était pas venue avec l'intention de se disputer, cependant, face au comportement plus qu'hostile du jeune homme en face d'elle et étant donné sa propre personnalité explosive, l'affrontement est inévitable. Elle n'a aucune idée de ce que Trystan veut dire pas sa petite pique sur le fait qu'Olivia s’apprêtait justement à sortir mais cela ne lui plaît guère.
La rousse peut compter sur les doigts de sa main le nombre de disputes qu'elle et Trystan ont eu depuis que leur amitié a commencée et trois d'entre elles étaient avant l'âge de dix ans alors ce n'est vraiment pas quelque chose qu'ils ont l'habitude de faire mais il semblerait que c'est ce que le jeune homme désire aujourd'hui. Elle jette son sac dans la direction générale du canapé et se tourne violemment vers Trystan.


« Ok, je peux savoir exactement ce qu'est ton problème ? Si t'as un truc à me dire, dis le moi parce que sérieusement j'en ai ras le bol de ton silence de gamin et de toi qui m'évites toute la semaine. T'as aucune idée de pourquoi je suis là et tu m’accueilles comme ça ? T'as intérêt à avoir une bonne raison. »


Prendre des gants n'a jamais été quelque chose qu'Olivia maîtrise, elle a toujours été beaucoup trop direct pour son bien mais elle ne peut faire autrement. Elle se laisse tomber sur le canapé et croise les bras indiquant clairement qu'elle ne partira pas d'ici tôt et que s'il veut vraiment la faire dégager il va falloir qu'il vende la mèche et le plus tôt sera le mieux. Elle pensait vraiment qu'il pouvait y avoir une cause extérieur au comportement de Trystan dernièrement mais face à une telle attitude c'est clairement contre elle qu'il est énervé et elle a beau chercher elle ne peut se l'expliquer. Trystan a toujours été un peu difficile à lire de toute façon, à toujours tout intérioriser...  
 
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MessageSujet: Re: you break me like porcelain (OLIVIA)   you break me like porcelain (OLIVIA) EmptyMer 17 Jan - 16:31

you break me like porcelain
Sweet creature, sweet creature. Wherever I go, you bring me home. Sweet creature, sweet creature. When I run out of road, you bring me home..

▼▲▼

La tempête Olivia Ashford vient de franchir la porte de mon appartement. Elle n’a pas encore ouvert la bouche que je sais déjà que le reste de la soirée va être compliqué. Je connais la jeune rousse par cœur, elle ne se laisse pas faire et quand elle a quelque chose en tête, elle ne l’a pas ailleurs. Olivia n’est pas du genre à avoir sa langue dans sa poche et après l’avoir évité pendant une semaine, je vais me prendre sa colère en pleine tête. Je soupire quelque peu alors que la jeune femme entre dans mon appartement sans attendre mon autorisation. Je râle, mais en même temps, je fais la exactement pareil chez elle. Je ne compte plus le nombre de fois ou je suis entrée chez Olivia sans même frapper ou annoncer ma venue. On est proche à ce point-là. Peut-être même trop proche dans le fond. Enfin. Je n’ai pas le temps de laisser divaguer mes pensées, il va falloir faire face à ma meilleure amie maintenant. Je la connais assez pour savoir qu’elle ne c’est pas déplacer pour rien. Elle est là pour une raison. En attendant, la remarque que j’attendais depuis qu’elle est arrivée dans le salon finis par s’échapper d’entre ses lèvres. « Ouais ben bonjour à toi aussi, je suppose. Désolée de t'arracher à une soirée aussi passionnante... » Je serre les poings et respire un grand coup pour ne pas m’énerver. Je veux bien déconner de ma vie un peu casanière parfois, parce que dans le fond, c’est vrai qu’à dix-neuf ans, j’ai un rythme de vie assez pépère. Je ne le dénigre pas, c’est quelque chose qui me plaît, mais c’est quelque chose qu’Olivia a parfois du mal à comprendre. Elle ne se gêne jamais pour me faire des remarques de ce genre et habituellement, je laisse couler. Sauf que ce soir j’en ai un peu marre. « Si t’es venue pour me critiquer, tu peux repartir Liv. » Ne pas s’énerver surtout. Je ne veux pas qu’on se mette à se hurler dessus. Je voulais juste passer une soirée tranquille. Je ne pensais vraiment pas qu’elle allait débarquer chez moi comme ça, sans prévenir. Elle me prend au dépourvu et je n’aime pas cela.

Je n’avais pas prévu la visite de mon amie et le seul moyen que je trouve pour lui faire comprendre, c’est d’être sur la défensive. Comme si cela allait arranger les choses. Je crois que je n’ai jamais répondu aussi sèchement à Olivia et elle le remarque de suite bien entendue. Dans un sens, je suis soulagé de voir qu’elle a l’air de comprendre que quelque chose ne va pas. Je me doute qu’elle doit tout de même se poser un bon nombre de questions. Mon doute est rapidement confirmé lorsque, une nouvelle fois, je lui réponds sur un ton sec. Olivia jette son sac à main sur mon canapé et se tourne alors vers moi, les bras croisés sur le torse. Et voilà… Ce que j’ai redouté toute la semaine va finir par arriver… Malheureusement. « Ok, je peux savoir exactement ce qu'est ton problème ? Si t'as un truc à me dire, dis-le-moi parce que sérieusement, j'en ai ras le bol de ton silence de gamin et de toi qui m'évites toute la semaine. T'as aucune idée de pourquoi je suis là et tu m’accueilles comme ça ? T'as intérêt à avoir une bonne raison. » Je la reconnais bien mon Olivia. Elle est du genre à démarrer au quart de tour. Toujours. J’ai souvent été celui qui venait la tempérer, mais aujourd’hui je dois surtout répondre à son questionnement. Répondre, oui, mais répondre quoi ? Je me sens pris au piège, incapable d’articuler quoique ce soit. Je me contente de regarder Olivia et mon cerveau tordu, d’homme transi remarque que la jeune rousse est plus belle que jamais ce soir. Une semaine que je n’avais pas réellement posée les yeux sur elle. J’en aurai presque oublié à quel point ses yeux clairs me font chavirer. L’espace d’un instant, je me perds complétement dans mes pensées, jusqu’à ce qu’Olivia se racle la gorge en face de moi. Retour brutal sur terre. Des explications. Ma meilleure amie attend des explications. D’un seul coup, la panique s’empare de moi. Je ne peux pas tout lui avouer comme ça d’un coup. J’en suis incapable.
 
J’ai le cerveau qui fonctionne à cent à l’heure d’un seul coup. Je me sens pris au piège. Olivia me regarde avec insistance et je sais que je ne vais plus pouvoir me dérober. Têtu comme je suis, je continue à me dire que je ne peux pas lui avouer mes sentiments. Ce serait la perte de tout. De notre complicité, de notre amitié et en même temps… Est-ce que l’on peut continuer comme ça, quand la seule solution que j’ai trouvée a été de m’éloigner d’elle. Un soupire s’échappe d’entre mes lèvres tandis que je passe une main nerveuse dans mes cheveux. « J’avais juste besoin d’être un peu seul Liv. » C’est un bon prétexte non ? Je veux dire, c’est probable. C’est presque la vérité dans le fond même. J’oublie juste quelques détails. Les plus importants certes, mais personne ne le sais à part moi. Alors je décide de retourner la situation, de lui faire porter le chapeau, parce que je suis un lâche. « Depuis qu’on est ici, tu penses qu’à faire la fête alors que tu sais très bien que je n’aime pas ça. Si ça ne te plaît pas, tant pis. Je préfère passer mon vendredi chez moi, ça me regarde. » C’est la vérité dans le fond. Je voulais être tranquille. Je veux plus être constamment avec elle parce que je n’arrive pas à digérer le fait qu’elle ne me verra jamais comme plus que son meilleur ami. Le petit Trystan timide et gentil qui est son ami depuis l’enfance. Le Trystan qui la couvre, qui l’aide, qui est son confident. Le Trystan qui ne maîtrise plus vraiment ce qu’il dit non plus. « Puis j’en ai marre d’entendre tes histoires à la noix-là Olivia. Je m’en tape comme de ma première couche de ce que t’as fait avec Tom ou Sam où je sais pas qui. Ils se moquent tous de toi et tu t’en rends même pas compte. Ça m’énerve, mais de toute façon, tu m’écoutes pas. » Je sais que je vais regretter tout cela, mais elle veut savoir, elle va finir par savoir. « Tu me parles que de ça maintenant, des mecs que tu dragues et que tu te tapes même pas en plus ! Je sais pas, passe à l’action un peu merde au lieu de draguer toutes les deux secondes. » Ça, je vais vraiment le regretter, parce que je suis sans doute le seul à savoir qu’Olivia n’as jamais coucher avec personne et je l’ai toujours admiré pour ça. Je suis l’adolescent un peu idiot qui a perdu sa virginité avec sa première « copine » et qui à enchaîner les petites coucheries d’un soir depuis. J’admire le fait qu’Olivia ne se donne pas au premier venu, mais ce soir j’ai juste envie de la blesser, parce que je suis blessé. Sans aucun doute, parce que je suis le dernier des idiots aussi.
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MessageSujet: Re: you break me like porcelain (OLIVIA)   you break me like porcelain (OLIVIA) EmptyLun 22 Jan - 4:37


trystan & olivia

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Pendant un instant Olivia aurait presque rit de la situation. Assise ainsi, les bras croisés et la mine boudeuse alors que Trystan toujours debout semblait chercher ses mots piteusement, il y avait quelque chose de comique à la situation. Ou du moins, cela semblait l'être pour la rousse. Elle avait envie de se lever et de dire à Trystan, mais qu'est ce qu'on est en train de faire, c'est pas nous ça, on est pas comme ça. Mais les mots ne passe pas la barrière de ses lèvres. Vu le comportement de son meilleur ami, il semble vraiment avoir quelque chose chez Olivia qui l'agace voir même qui l'emmerde et elle refuse de sembler faible en montrant patte blanche la première. Après tout c'est lui qui a commencé tout ça, alors s'il n'est pas capable de se rendre compte de la stupidité et du ridicule de la situation c'est son problème. Après plusieurs instants de silence pendant lesquelles la rousse ne le lâche pas du regard et lui fait comprendre son impatiente, le brun prend enfin la parole.


 « Depuis qu’on est ici, tu penses qu’à faire la fête alors que tu sais très bien que je n’aime pas ça. Si ça ne te plaît pas, tant pis. Je préfère passer mon vendredi chez moi, ça me regarde. »


Olivia roule les yeux au ciel. Toute cette histoire pour si peu ? Elle jette un regard plus que dubitatif à Trystan qui, elle l'espère, communique la fatigue qu'elle ressent devant l'attitude du jeune homme. Vraiment ? Le mec entre à l'université et il veut se cacher dans sa chambre et ignorer le reste du monde ? Des gars comme Trystan il n'y en a pas deux et si d'habitude Olivia apprécie l'originalité de son meilleur ami, là tout de suite elle est blasée. Il doit bien être le seul ado au monde qui ne veut pas sortir boire un vendredi soir après avoir passé sa semaine à trimer à la fac. Elle enlève son manteau et commence à se mettre plus à l'aise, puisque apparemment il veut passer la soirée ici, et bien ils passeront la soirée ici.


« T'es vraiment nul tu sais. T'es pas obligé de faire un foin à chaque fois que tu veux pas sortir, tu peux aussi juste me le dire. Ouais depuis qu'on est là je sors plus, ouais ma mère est moins sur mon dos parce qu'elle est débordée par son nouveau job et ouais, sortir – s'amuser, c'est kiffant. Tu devrais essayer de sortir un peu plus, t'y prendrais p'tête goût. »


Trystan est toujours figé là, debout et Olivia fait semblant de ne pas le remarquer, elle est prête à passer l'éponge sur le comportement de son ami et lui proposer de regarder un truc un peu mieux que ce qu'il avait en tête mais il s'avère que le jeune homme n'a pas fini de vider son sac.


« Puis j’en ai marre d’entendre tes histoires à la noix-là Olivia. Je m’en tape comme de ma première couche de ce que t’as fait avec Tom ou Sam où je sais pas qui. Ils se moquent tous de toi et tu t’en rends même pas compte. Ça m’énerve, mais de toute façon, tu m’écoutes pas. Tu me parles que de ça maintenant, des mecs que tu dragues et que tu te tapes même pas en plus ! Je sais pas, passe à l’action un peu merde au lieu de draguer toutes les deux secondes. »


Elle n'arrive pas à réaliser ce qui vient de sortir de la bouche du brun. Elle le regarde bouché bée, figée sur place. Elle est blessée et comme toujours c'est sa colère et son impulsivité qui prennent le dessus. Elle ne réfléchit même pas à ce qu'elle va dire que les mots son déjà dehors.


« Excuse moi ! T'es sérieux là ! Peut être que si tu sortais un peu de ton trou t'en aurais des histoires à raconter, c'est pas ma faute s'il se passe jamais rien dans ta vie ! Et d'où tu parles des mecs que je vois, t'en sais rien, t'y connais rien ! C'est pas parce que Monsieur n'a aucune idée de ce que c'est que s'amuser que tout le monde est comme toi! Tu penses être meilleur que tout le monde ? Quoi, parce que tes vendredis tu les passes seul devant ta télé. Et puis qu'est-ce que t'en à foutre avec qui je baise ou pas, t'es jaloux peut-être ? »


La jeune femme n'a pas envie de commencer à insulter Trystan alors la boucle férocement, se mordant les lèvres pour empêcher le reste de sa tirade de sortir. S'il veut commencer les hostilités qui font mal, et bien il n'est pas le seul à savoir toucher les points sensibles. De quel droit Trystan la juge alors que des deux c'est lui qui se rapproche le plus d'une traînée. Ouais, Olivia parle beaucoup mais ne passe jamais à l'action et alors ? Ouais elle est anxieuse et terrifiée à l'idée d'être intime avec qui que ce soit mais que Trystan lui balance ça à la figure c'est vraiment un coup bas. Pour échapper à ses propres pensées, elle s'autorise une dernière remarque.


« T'as un problème avec le fait que j'ai pas besoin de coucher avec le premier venu pour combler mon manque d'estime de moi ? Après tout c'est ce que tu fais non ? »


Bon ok, peut être qu'elle va lui faire mal un petit peu mais c'est lui qui a commencé et oui c'est un comportement enfantin mais Olivia s'en fout.  
 


Dernière édition par Olivia Ashford le Dim 4 Fév - 6:53, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: you break me like porcelain (OLIVIA)   you break me like porcelain (OLIVIA) EmptyJeu 25 Jan - 13:50

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Sweet creature, sweet creature. Wherever I go, you bring me home. Sweet creature, sweet creature. When I run out of road, you bring me home..

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Olivia et son fameux roulement des yeux. Je jure que je pourrais la tuer parfois lorsqu’elle me fait ce coup-là. Comment avoir l’impression de l’emmerder profondément en quelques minutes seulement. Je sais qu’elle ne le fait pas exprès. C’est sa manière d’être, l’expression de son caractère. Je le sais dans le fond, mais ce soir, cela m’insupporte réellement. Le pire reste tout de même ses paroles. Olivia n’a jamais eu la langue dans sa poche et parfois, je me demande comment un garçon comme moi, timide et introverti, a pu se lier d’amitié aussi facilement avec une fille énergique et électrique comme Olivia. Pourtant, je ne pourrais plus imaginer ma vie sans elle. C’est impossible. Même lorsqu’elle me parle comme elle est en train de le faire. « T'es vraiment nul, tu sais. T'es pas obligé de faire un foin à chaque fois que tu veux pas sortir, tu peux aussi juste me le dire. Ouais, depuis qu'on est là, je sors plus, ouais ma mère est moins sur mon dos parce qu'elle est débordée par son nouveau job et ouais, sortir – s'amuser, c'est kiffant. Tu devrais essayer de sortir un peu plus, t'y prendrais p'tête goût. » Je fais de mon mieux pour ne pas lâcher un énorme soupire. C’est toujours la même chose dans le fond. On se dispute parce que nous n’avons pas la même vision des choses. Nous avons toujours eu des points de vues très différents sur beaucoup de choses, mais dernièrement, c’est clairement devenu un problème entre nous et parfois cela me fait peur. Et si en grandissant, en devenant réellement des adultes, nos différences finissaient par nous éloigner ? Ce serait la pire chose qui pourrait arriver pour être honnête. Je n’ai plus aucun contact, ou très maigre, avec ma famille et voilà que désormais, j’ai l’impression que tout m’éloigne de ma meilleure amie. Je sursaute quelque peu quand Olivia jette son sac à main et reviens à moi. Je repense à ce qu’elle vient de me dire et lève les yeux vers elle. « Je sais pas un foin, mais t’écoute jamais ce que je te dis aussi… Si j’ai pas envie de sortir, je sors pas. C’est tout ! » J’ai l’étrange sensation d’être, de nouveau, ce gamin qui doit justifier ses moindres faits et gestes. Comme si ce que je faisais n’était jamais vraiment assez bien pour mon entourage. Toujours devoir expliquer pourquoi je ne fais pas comme les autres, pourquoi je préfère rester tranquille, seul dans mon coin. Je commence à en avoir marre de me justifier constamment, encore plus auprès d’Olivia.

Je me doutais que la conversation n’allait pas être de tout repos. Il était temps que l’on finisse par être honnête l’un avec l’autre, cela dure depuis trop longtemps. Je ne pensais pas que tout irait aussi vite et que l’on en soit aussi rapidement à se faire des reproches. Pourtant, c’est bel et bien le cas. Olivia soupirant toutes les deux secondes et me faisant des remarques, m’as légèrement fait perdre patience. Je crois qu’il est temps que l’on arrête de tourner autour du pot. Je vais clairement le regretter, mais je ne peux plus faire marche à arrière. On oublie le Trystan qui fait attention a tout ce qu’il dit. Je n’ai plus envie de prendre des gants. Je n’en peux plus de cette situation alors autant tout laisser exploser ce soir. Je pensais juste pas sortir quelque chose comme cela à Olivia. Mon intention n’est pas de la blesser. Jamais. Je l’aime trop pour ça, mais je crois que j’ai juste besoin d’exploser un peu. Et visiblement, je ne suis pas le seul. J’ai l’impression que mes paroles ont également déclenchée la colère de ma meilleure amie. Elle aussi ne se gêne plus. « Excuse-moi ! T'es sérieux là ! Peut-être que si tu sortais un peu de ton trou t'en aurais des histoires à raconter, c'est pas ma faute s'il se passe jamais rien dans ta vie ! Et d'où tu parles des mecs que je vois, t'en sais rien, t'y connais rien ! C'est pas parce que Monsieur n'a aucune idée de ce que c'est que s'amuser que tout le monde est comme toi! Tu penses être meilleur que tout le monde ? Quoi, parce que tes vendredis tu les passes seul devant ta télé. Et puis qu'est-ce que t'en à foutre avec qui je baise ou pas, t'es jaloux peut-être ? » La première réponse qui frôle mes lèvres est un oui franc et sincère. Un oui qui pourtant ne franchira jamais cette barrière. Oui, je suis jaloux. Plus que jamais et ça me bouffe quotidiennement. J’aimerais que ce soit moi qu’elle drague. J’aimerais qu’elle se rende compte. Qu’elle voit à quel point je suis tombé pour elle. Pourtant, je ne dis rien. Je m’en sens encore incapable. Alors je reste planter là comme un idiot, sans savoir quoi dire. Juste à la regarder. Je me sens bloquer. Olivia en profite pour abattre ses dernières cartes. « T'as un problème avec le fait que j'ai pas besoin de coucher avec le premier venu pour combler mon manque d'estime de moi ? Après tout, c'est ce que tu fais non ? » Touché. Coulé.

Jamais Olivia ne m’avait fait une telle remarque. Elle est la seule personne à qui j’ai pu parler de mes quelques aventures. Elle est, également, la seule personne à savoir que j’ai couché avec un garçon quelques fois. Olivia a toujours été ma confidente, elle n’a jamais jugé le fait que je m’interroge parfois sur ma sexualité. Mais cette remarque… Combler mon manque d’estime de moi. Elle connaît mon histoire, elle connaît mes insécurités. Je n’arrive pas à croire qu’elle est osé me dire une chose pareille. « Va te faire foutre Olivia ! » dis-je sèchement. Je voudrais m’énerver. L’insulté. Lui dire qu’elle ne peut pas penser cela de moi, mais rien ne viens. Je me retrouve une nouvelle fois complétement bloqué. Incapable de m’exprimer. C’est bien cela mon problème après tout. Je me laisse écraser par les autres sans savoir réellement me défendre. C’est pire lorsque l’attaque vient de mes proches. Je redeviens ce gamin dont personne ne voulais, celui qui était constamment seul et qui préférait hocher la tête plutôt que d’affirmer son opinion. Je sens que les larmes me montent aux yeux, car jamais je n’aurais imaginé en arriver là avec la jolie rousse. Une nouvelle fois, mes paroles dépassent ma pensée. Je ne contrôle plus rien. Plus aucun filtre. Au point ou j’en suis, autant tout lui dire non ? « Tu comprends rien. De toute façon, t’as jamais rien vu. Je suis si invisible que cela ? Je suis si peu important ? C’est ça ? Toi aussi, tu penses que je suis qu’une merde. De toute façon, vous êtes bien tous du même avis hein. » Je ne peux m’empêcher de renifler un peu et passe une main rageuse sur mes joues pour effacer quelconque trace de larmes. Je ne veux pas me montrer faible. « Je suis pas une traînée comme t’aimes le croire visiblement ! Je… C’est pour oublier tout. Oublier que tu t’intéresseras jamais à moi. Oublier que ma famille me déteste. Oublier un peu. C’est ce que je fais. Je bois pas, je fume pas. Je me tape juste un ou une inconnue de temps en temps. » Je soupire et me tourne vers elle pour la regarder. « Tu n’as même pas idée a quel point ça fait mal. De voir la personne que l’on aime aller vers d’autres. Voir cette personne s’éloigner de plus en plus. Savoir qu’on sera jamais plus que l’ami d’enfance, le petit geek coincé bien gentil. T’as aucune idée de tout ce que tu m’as fait. » Plus de masques. Plus de mensonges. Ce ne sont que des aveux a demi-mots. Je ne sais même pas si elle va comprendre, mais il est trop tard pour faire marche arrière.

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MessageSujet: Re: you break me like porcelain (OLIVIA)   you break me like porcelain (OLIVIA) EmptyLun 5 Fév - 4:28


trystan & olivia

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Elle regrette les mots à la seconde où ils quittent sa bouche. Du moins, une partie d'elle les regrette mais malheureusement pour Trystan ce n'est clairement pas cette partie d'elle qui est au commande en ce moment. Non, la demoiselle refuse de s'excuser, elle refuse de baisser le regard. Elle sait que le rouge de ses joues rivalise avec l'orange vibrant de ses cheveux, mais pour cela elle n'y peut rien. Elle espère que Trystan verra ce rouge comme une marque de sa colère et non comme un signe de faiblesse.


« Va te faire foutre Olivia ! »


Olivia accepte l'insulte sans sourciller, partiellement parce qu'elle sait qu'elle la mérite, ça et bien plus, mais aussi parce qu'elle ne veut pas lui montrer qu'il peut avoir un impact sur elle. Cela semble le dérouter car l'insulte reste solitaire et le silence s'installe entre eux. L'air est lourd des accusations et des remarques lancées il y a quelques instants. La tension est presque tangible, physique, présente dans la manière dont les deux se tiennent face à face, leurs poitrines se soulèvant rapidement et leurs mains tremblant légèrement de colère contenue. Les deux amis, et Olivia refuse de penser d'eux d'une autre manière, s’observent avec méfiance comme deux boxeurs dans un ring cherchant à prédire d'où viendra le prochain coup. Olivia n'arrive pas à mettre la main sur l'émotion qu'elle peut voir dans le regard de Trystan, tout ce qu'elle sait c'est qu'il ne l'a jamais regardé d'une telle façon et qu'elle ne sait quoi en déduire. 
L'idée que leur amitié pourrait très bien prendre fin ce soir lui traverse l'esprit et la gèle sur place. Elle réalise que c'est bien vrai ce que l'on dit, un ami peut te blesser plus terriblement qu'aucun de tes ennemis. Finalement, c'est Trystan qui brise le silence. Tel un barrage se brisant par la force de l'eau accumulée, les mots s'écoulent les uns après les autres sans que rien ne puisse les arrêter. Mais contrairement à ce qu'Olivia imaginait ce ne sont pas des insultes qui sortent, ni même de nouvelles accusations sur son mode de vie. Olivia est légèrement perdue par le retournement de situation mais sa tentative d’interaction est en vain car clairement le jeune homme a décidé de vider son sac.


Olivia est toujours énervée et lorsque ce dernier semble retourner contre lui-même la colère qu'il exprimait à l'encontre d'Olivia il y a encore quelques instants, elle a envie de le secouer. Qu'il arrête de s’apitoyer un peu sur son sort ! Elle est consciente des insécurités du brun mais pour elle, elle sont complètement injustifiées. Trystan est le garçon le plus cool qu'elle connaisse, créatif, compatissant, intelligent... Que sa famille soit incapable de voir toutes les qualités de son ami l'a toujours rendu folle et elle n'hésitait pas à voler Trystan des jours entiers. Elle sait la relation compliqué qu'il a avec sa famille et elle n'a aucune empathie pour ces derniers. Qu'il soit capable de lui sortir qu'elle a quelque chose en commun avec ces idiots l'indigne. Si c'est vraiment ce qu'il pense alors pourquoi est-il resté à ses côtés toutes ces années, pourquoi a-t-il accepté de la suivre à Washington ? Si elle est vraiment une si horrible amie, qu'est-ce qui a bien pu le forcer à ne pas lui sortir tout cela avant ? Olivia obtient sa réponse et qu'elle aurait aimé resté dans l'ignorance.


Un bruit étrange s'échappe de Trystan et c'est uniquement quand elle le voit passer sa main sur son visage qu'elle réalise que ce sont des larmes. En un instant la situation se retourne et Olivia reste bouche bée du changement soudain. Ses émotions s'entrechoquent, la colère laissant place à de l'incompréhension, de la tristesse puis de la culpabilité. Ce n'est pas la première fois qu'elle voit Trystan pleurer, ce n'est même pas la seconde et comme à chaque fois cela lui brise le cœur. Trystan est trop sensible pour son propre bien. 
Olivia est la reine du déni, capable d'enterrer la moindre émotion au fin fond d'elle même pour ne plus jamais y repenser (un mécanisme de défense qui horrifie particulièrement son psychologue d'oncle) mais Trystan c'est tout le contraire, il porte son cœur sur la main et se laisse dévorer par ses sentiments et ses doutes. Même si Trystan n'en a pas fini avec elle, elle laisse les insultes glisser sur elle s'en en prendre mouche. Clairement quelque chose ne va pas et s'il veut se servir d'elle pour projeter ses émotions ainsi soit-il. 
Chaque nouvelle phrase, brise un peu plus le cœur d'Olivia. Son meilleur ami pense sincèrement qu'elle ne vaut pas mieux que ses tortionnaires, sa famille, qu'elle pourrait vraiment avoir de telles pensées contre lui. Elle aimerait pouvoir le rassurer directement, arrêter ce flot de flagellations mais elle ne sait quoi dire. Olivia est perdue. Elle voudrait se mettre en colère, Trystan ne lui fait pas confiance, Trystan ne la connaît pas du tout, Trystan s'est laissé tromper par ce visage de jeune fille extravertie et futile qu'elle présente au monde. Elle sait pourtant qu'il y a été là à chacune des étapes qui ont menées à ce qu'Olivia est aujourd'hui mais il semble incapable de reconnecter la petite fille timide qu'elle a été avec la jeune femme qu'elle est maintenant.


Le désir d'oublier, elle ne comprend que trop bien. Oublier les départs, son père d'abord, son oncle ensuite. Oublier la maison vide, l'absence constante de sa mère. Oublier ce sentiment de ne pas compter, de ne pas être aimée ou suffisante. Elle tente de prendre la parole mais la phrase qui sort ensuite la paralyse. Oublier que tu t’intéresseras jamais à moi. Elle est figée sur place. Clairement, il n'a pas voulu dire... Mais le reste de son discours ne fait que confirmer cette horrible impression. C'est comme si le sol s'ouvrait sous elle et la voilà aux pays des merveilles où tout est sans dessus dessous. Trystan choisit ce moment pour se taire et Olivia réalise qu'elle va devoir dire quelque chose.


« Titi... » Ce surnom qu'elle n'a plus utilisé depuis des années mais qui lui vient automatiquement. « Arrête, qu'est-ce que tu racontes... Tu sais que je ne pense rien de tout cela. » Elle s'approche de lui, timidement, comme on approcherait un animal blessé. Elle tend le bras vers lui mais elle ne peut finir son geste : faire quoi exactement ? Le prendre dans ses bras ? Le toucher, tout simplement ? Cela semble hors de question et elle ne sait même pas si cela arrangerait les choses ou les aggraverait, alors sa main tendue reste là où elle est, suspendue dans le vide qui semble comme un océan entre eux. 
Que répondre ? Y a-t-il une réponse correcte à ce genre de chose. Son premier réflexe c'est de renier le tout en bloc. Non, elle s'imagine des choses. Trystan n'a clairement pas voulu dire ce qu'elle pense. Elle s'imagine des choses. Elle doit le rassurer car après tout, elle n'est apparemment pas son unique problème. Elle laisse tomber sa main, penaude, et se détourne de lui pour essayer discrètement une larme lui ayant échappée. Elle soupire avant de sourire à son ami, un sourire chargé d'émotion conflictuel mais qui réussira peut-être à descendre la pression d'un cran.


« Pourquoi tu m'as pas parlé de tout cela avant ? Cela t'aurait empêché de te faire des films, Titi. Tu sais que je t'aime plus que tout. Tu es mon meilleur ami, n'est-ce pas ? Je t'aime et tu m'aimes. Comme depuis qu'on est gamin. »


Olivia lui laisse le choix. Le déni ou la confirmation. Elle n'a aucune doute sur le choix qu'elle ferait à sa place : faire semblant, renier le tout, blaguer pour dissimuler ses émotions, faire en sorte que tout reste comme avant, que leur relation reste la même, facile et confortable. Mais elle sait que Trystan ne pense pas comme elle. Alors elle redoute sa décision mais elle refuse de la lui enlever.  
 
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MessageSujet: Re: you break me like porcelain (OLIVIA)   you break me like porcelain (OLIVIA) EmptyLun 19 Fév - 13:42

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▼▲▼

Pendant des mois, j’ai imaginé cet instant. Ce moment, ou je finirais par trouver le courage d’avouer mes sentiments à Olivia. Autant être honnête rien ne se passe comme je l’avais prévu. Je n’avais rien planifier de bien précis, mais au moins je faisais cela en étant prêt. Au moins, je l’avais décidé. Ce soir, tout va beaucoup trop vite pour moi. Je voulais passer une soirée tranquille chez moi, mais il a fallu qu’Olivia vienne me chercher. Il a suffi de quelques mots de trop pour que tout parte en vrille. C’est comme si la jolie rousse avait ouvert les vannes. J’ai la sensation de ne plus contrôler ce qui s’échappe d’entre mes lèvres. C’est comme si je n’avais plus aucun filtres. Je lui fais savoir à quel point elle peut me faire du mal à toujours faire des expériences avec je ne sais qui. Je n’en peux vraiment plus de faire comme si tout cela ne m’atteignait pas. Je ne sais pas ce qui me prends, mais je finis par dire tout ce qui me passe par la tête sans réellement réfléchir. Au fur et à mesure de mes paroles, je vois le visage de ma meilleure amie se décomposer. Oui, clairement, elle n’était pas prête pour tout cela et moi non plus. J’ai envie de me mettre une gifle. On dirait un véritable gamin. J’essuie rapidement la dernière larme qui s’amuse à rouler sur ma joue et baisse la tête. On m’a toujours reproché d’être un peu trop sensible et honnêtement aujourd’hui je préférerai avoir un cœur de pierre. Cela aurait été tellement plus facile. Au moins, je n’aurais pas autant peur de perdre ma meilleure amie. J’ai beau avoir des sentiments pour Olivia depuis des années désormais, dans le fond elle sera toujours mon amie. Je préfère ne jamais réellement trouver l’amour plutôt que la voir sortir de ma vie et pourtant, j’ai peur que tout s’arrête ce soir. Elle a l’air perdu et brisé par ce que je viens de dire. « Titi... » Mon cœur se serre lorsque je l’entends utiliser ce surnom que je n’ai pas entendu depuis si longtemps. « Arrête, qu'est-ce que tu racontes... Tu sais que je ne pense rien de tout cela. » me dit-elle en s’approchant doucement. J’ai l’impression d’être un animal blessé à ses yeux et je déteste cette sensation. Pourtant, c’est trop tard, je ne peux plus faire marche arrière. Je vois bien qu’Olivia est totalement chamboulée par tout ce que je viens de lui avouer et si nous n’avions pas été chez moi je serais déjà parti en courant.

Pendant quelques instants, j’ai la sensation que la conversation ne reprendra jamais que tout a été brisé pour de bons. Je me sens presque trembler. J’attends qu'Olivia dise quelque chose parce que personnellement j’ai tout laisser échapper. « Pourquoi tu m'as pas parlé de tout cela avant ? Cela t'aurait empêché de te faire des films, Titi. Tu sais que je t'aime plus que tout. Tu es mon meilleur ami, n'est-ce pas ? Je t'aime et tu m'aimes. Comme depuis qu'on est gamin. » Comme depuis qu’on est gamin. J’entends mon cœur brisé en mille morceaux. Elle n’a rien compris. Je me mords la lèvre et je détourne le regard. Je ne sais même plus quoi faire. Lui dire la vérité ou faire comme si de rien était. Instinctivement, j’aimerai en rire et faire comme si rien de tout ce que je venais de dire n’avais exister, mais je sais très bien que cela ne ferait qu’alimenter le problème. Finis de se cacher Trystan. Je lâche un long soupire avant de dire tout doucement : « C’est plus comme quand on était gamin Oli… » Je me mords la lèvre et relève la tête pour croiser son regard de braise. Autant profiter, c’est peut-être la dernière fois que je vais la voir. J’ai réellement peur de la réaction d’Olivia. « Ce… C’est pas quelque chose que j’ai choisi, tu sais. C’est juste… » Juste quoi en fait ? Des sentiments à la con ? Un truc que je ne maîtrise pas ? Je ne sais plus quoi dire, j’ai peur de tous les mots qui pourraient m’échapper désormais. « Je veux pas te perdre Olivia, mais cela fait longtemps que… Que je t’aime plus que comme ma meilleure amie. » Voilà. La bombe est lâchée. J’ai tellement honte de moi que je n’arrive pas à rester face à elle. « Je suis désolé… » dis-je rapidement avant de disparaître dans ma cuisine pour ne pas m’écrouler devant elle. Je prends appui sur le comptoir et essaye de garder une respiration calme même si cela me paraît presque impossible désormais.

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MessageSujet: Re: you break me like porcelain (OLIVIA)   you break me like porcelain (OLIVIA) EmptyMar 27 Fév - 2:27


trystan & olivia

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Olivia peut lire la réalisation sur le visage de Trystan. Il a compris son message, sa branche d'olive tendue tacitement et elle l'observe avec espoir. Espoir qu'il choisisse le déni, les fausses prestances, le mensonge. Le débat fait certainement rage dans le cœur de son meilleur ami et elle le voit dans ses yeux, peser le pour et le contre. Elle n'ose piper mot mais elle espère que leur amitié tient plus à ses yeux que ce crush débile qu'il semble évoquer. 

« C’est plus comme quand on était gamin Oli… » 


Des mots relâchés en un seul souffle, qui tels les battements d'ailes d'un papillon, déclenchent un ouragan dans leur sillage. Et Olivia, désemparée, reste démunie face aux vents violents. Comment un soupir peut-il avoir tant de pouvoir ? Elle a l'impression d'être au bord d'un précipice et ce souffle imprudent manque de la faire tomber dans l'obscurité inconnue. Parce que ces petits mots ouvrent la porte vers un horizon qu'Olivia n'avait jamais envisagé ou désiré. Elle a l'impression d'être la méchante de l'histoire mais est-ce si mal de vouloir que les choses restent les mêmes ? Pourquoi ne pouvait-il pas garder tout cela enfoui ! Alors qu'il relève le regard, les yeux des deux jeunes gens se rencontrent et la rousse est incapable de maintenir le contact. Les yeux de Trystan témoigne déjà d'une défaite, d'une résignation, et cela énerve Olivia malgré elle. Pourquoi lui annoncer tout cela s'il n'est même pas foutu de se battre pour ses sentiments ? A quoi ça rime, foutre en l'air son monde et être déjà prêt à battre en retraite ! Elle n'a qu'une envie c'est de lui tourner le dos ne pouvant plus l'affronter de face une seconde de plus mais elle se retient.

« Ce… C’est pas quelque chose que j’ai choisi, tu sais. C’est juste… » 


Elle manque de s’offusquer à ces mots. Et elle alors ? Elle n'a clairement pas choisie la situation. En vérité, elle aimerait que le sol s'ouvre sous ses pieds et disparaître à jamais. Olivia ne supporte pas le conflit, elle ne l'a jamais supporté et ne le supportera jamais. Elle préfère plaisanter ou fuir mais jamais, oh grand jamais, affronter les choses en faces. Qu'est ce qu'elle est supposée dire maintenant ? Peut importe les prochains mots qui sortiront de sa bouche, ils seront sans doute maladroits ou inadéquats. Elle est prise de court et incapable de retrouver son équilibre, chose qui lui arrive peu souvent, mais c'est sans compter sur Trystan qui n'en a pas fini de lui foutre son univers sans dessus dessous. 

« Je veux pas te perdre Olivia, mais cela fait longtemps que… Que je t’aime plus que comme ma meilleure amie. » 

Olivia ferme les yeux alors que son cœur bat à cent à l'heure. Il fallait qu'il le dise. Après tout il était déjà arrivé tellement loin, pourquoi pas rajouter de l'huile sur le feu. Trystan s 'excuse et s'enfuit sans qu'Olivia daigne ré-ouvrir les yeux. Qu'est ce qu'elle ne donnerait pas pour s'enfuir aussi. Elle considère le geste un instant, jetant un regard vers son sac où se trouve ses clefs de voiture. Prendre ses jambes à son cou et prétendre que rien de tout cela n'est arrivé. Et puis quoi après ? Elle et Trystan font semblant ? Ou alors ils ne se parlent plus jamais et sortent de leurs vies respectives ? Elle s'effondre sur le canapé et sa tête trouve son chemin vers ses mains où elle la laisse reposer. Elle a une boule à l'estomac rien qu'à imaginer sa vie sans Trystan, lui qui fait partie de son quotidien depuis qu'ils sont gosses. Non rien ne pourra plus être comme avant mais ce n'est pas non plus une sentence. Contrairement à tous les autres hommes qui ont laissé tomber Olivia, cette fois, elle a une chance d'y remédier. De faire quelque chose.

Elle soupire à son tour, se relève et alors qu'elle pense que ses jambes vont la lâcher, elles tiennent bon. Elle se dirige vers la cuisine dans le silence pesant qui hante la maison. Elle ne se presse pas, voulant accorder un moment de répit à Trystan et, par la même occasion, repousser l'inévitable d'encore quelques secondes. Elle dépasse l'encadrure de la porte et le jeune homme se dévoile à sa vue, appuyé sur le comptoir comme si ce dernier pouvait lui enlever le poids des épaules. Olivia n'attend pas qu'il se retourne vers elle. Peut-être que parler à un dos rendra les choses plus facile même si elle en doute. Elle brise le silence.

« Qu'est ce que tu veux de moi ? J'vais pas te mentir et te dire que je ressens la même chose. Je peux pas... Je... Je sais pas ce que je ressens okay ! Je sais même pas si tout ça est réel. J'arrive même pas à y croire. » Elle n'arrive pas à articuler ses mots, elle est trop nerveuse pour ça. Elle prend une inspiration. « Tout ce que je sais c'est que je viens de passer une semaine sans toi, une semaine sans te parler, sans te voir et je peux pas revivre ça. Je veux de toi dans ma vie. » 
 
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