(Jacaya #3) Jacob : 0 - Amaya : O / Deuxième mi-temps

a avait été difficile, mais Jacob, enfin, je veux dire Monsieur Simmons, mon patron, m’avait laissé retourner travailler. J’étais outrée par son comportement, mais aussi très fière de ne pas m’être laissée faire. Ce type, ce qu’il avait derrière la tête, ça se voyait à des kilomètres. Je l’avais déjà compris dans l’avion, bien qu’à ce moment-là, j’ignorais qui il était. Et puis, ma meilleure amie m’avait parlé du grand patron de la boîte, elle l’avait décrit comme un homme à femmes, bien que, de ce que j’avais compris, il courait aussi après les hommes. Je me demandais d’ailleurs, si elle ne faisait pas partie de ses femmes, vu comme elle semblait bien renseigner. Bref, c’était un pervers, mais sur le moment, je ne l’avais pas cru. Jusqu’à ce que me retrouve dans son bureau. La bosse dans son pantalon ne trompait personne, ce mec réfléchissait avec ses attributs masculins et rien d’autre. Et moi, ça m’avait suffi pour avoir envie de fuir. D’accord, physiquement, il était le genre d’hommes qui me plaisait. Mais physiquement seulement ! Je ne pourrais pas être avec quelqu’un comme lui. Du coup, depuis qu’il m’a fait venir dans son bureau, je vais bosser avec la peur au ventre. La peur qu’il ne me convoque à nouveau. La peur de manquer d’arguments si c’était le cas. De toute façon, c’est simple, je n’ai jamais voulu être secrétaire et certainement pas la secrétaire d’un pervers, donc s’il me redemande, je lui dirais d’aller prendre une douche glacée. Enfin, pour l’heure, je ne l’ai pas revue et c’est tant mieux. Je me suis plongée corps et âmes dans le travail et si je dois quitter mon bureau, c’est toujours avec une collègue, jamais seule, au cas où je viendrais à le croiser. Mais par chance, il est invisible. Je me dis que peut-être, il est redescendu sur terre et qu’il s’est trouvé une nouvelle minette à harceler. Tant pis pour la minette, mais heureusement pour moi. Ce soir, je quitte le travail en même temps que tout le monde et j’en suis contente. Je me hâte de sortir du bureau afin de rentrer chez moi pour retrouver Alpha, mon jeune chien. Mais à mi-chemin de l’appartement, je me rends compte que j’ai oublié quelque chose et je dois rebrousser chemin. Je me dépêche de retourner à l’entreprise, grimpe vite à l’étage où se trouve mon bureau, mais dans le couloir qui y mène, je suis prise d’un mauvais présentiment et je me fige. Je ne sais pas pourquoi, je suis persuadé qu’IL est dans mon bureau et je me ratatine sur place, prise de panique.

Amaya & Jacob

apis dans l’ombre, je l’observe du coin de l’œil, alors qu’il se trouve dans mon bureau. La question est, pourquoi s’y trouve-t-il ? Mais alors que je me dis qu’il serait tant pour moi de faire demi-tour en vitesse avant qu’il ne me voie, il est déjà dehors devant moi. Gloups. « Ou pas ! » je réponds, lorsqu’il dit que me voir est une surprise. En effet, je travaille dans ce bureau, ce n’est donc pas si surprenant de m’y trouver, même si, d’ordinaire cette heure si, je suis déjà chez moi. Quelle idée aussi que d’oublier un truc. Truc dont je ne me rappelle plus. Jacob Simmons a le don pour me mettre dans tous mes états. Je me demande bien comment il fait. Il fait un pas vers moi et je recule vivement, me prenant les pieds dans le tapis. Je m’étale de tout mon long. Comme si j’avais besoin de ça putain. Me retrouver à quatre pattes aux pieds de Monsieur Simmons, il serait capable de le prendre pour lui le mufle. Je me relève bien vite, morte de honte. Il reprend alors la parole, pour me dire qu’il voulait me parler, mais que je n’étais pas là. « Oui, je devais rentrer chez moi, mais je suis revenue parce que j’ai oublié … euh … quelque chose ! » couinais-je, mal à l’aise. J’ignore si c’était à cause de lui ou parce que je venais de me taper l’affiche devant lui. Dans tous les cas, je perdais mes moyens et je parlais comme quand on avale de l’hélium, avec une voix de cartoon. Loin de moi l’idée d’imaginé qu’il est venu fouiller dans mes affaires, car, de toute manière, il n’y a absolument rien de personnel dans mon bureau, à part une photographie de mon chien et une petite boule à neige avec Mickey à l’intérieur. Bref, rien de bien passionnant. Il précise alors le fond de sa pensée en m’avouant pourquoi il est venu. Encore ça ? Avec le temps, j’avais fini par me dire qu’il avait fait appel à quelqu’un d’autre, parce que je n’étais en rien qualifier pour le poste, et puis, j‘avais pas envie en fait. Je soupire. « Ecoutez, Monsieur Simmons. Votre proposition me touche, vraiment, mais je ne peux pas accepter. Je n’ai jamais eu envie d’être secrétaire. J’ai accepté le poste d’assistante au sein du service communication, parce que c’était le meilleur moyen pour moi de travailler sur une publicité en amont de mon travail ici et ainsi prouver que je suis capable de réaliser un spot qui fasse ventre, mais si je travaille pour vous, je ne pourrais plus faire ça et le poste que je convoite depuis le début me passera sous le nez ! » avouais-je alors, et cette fois, sans couiner comme une souris. L’actuelle chez de projet, une grande blond prénommée Alice, quitterait l’entreprise d’ici quelques mois, j’avais donc tout intérêt à bosser dur sur mon projet, si je pouvais espérer prendre sa place. Et puis, même sans ça, je ne pouvais pas accepter. Comment je pourrais rester concentrée sur mon travail, s’il était toute la journée à un mètre de moi ?

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’ignore ce qu’il pense en ce moment précis, mais une chose est certaine, je suis quasiment certaine qu’il fait fausse route et qu’il prend ma maladresse pour de l’attirance. Sauf que non, il ne m’attire pas du tout ; bon d’accord peut-être un peu mais ça n’ira pas plus loin parce que je déteste ce genre d’homme qui se croit parfait et supérieur en tout ; donc je ne sais pas ce qu’il pense mais il se trompe. Je trébuche et il tend la main pour m’aider à me relever, mais je ne la prends pas, préférant me débrouillée toute seule. Je lui avoue ensuite être revenue parce que j’avais oublié quelque chose, sauf que je ne me souviens plus ce que c’était et je suis donc bien embêter lorsqu’il se propose de m’aider à retrouver ce que j’ai perdu. « Ce n’est pas nécessaire ! » répondis-je aussitôt. Pourquoi est-ce que je refuse son aide, je ne sais pas. Il se trouve que j’ai, une fois encore, l’impression qu’il ne propose pas son aide sans arrière penser. Je n’ai pas oublié la réaction qu’il a eu dans son bureau quand il m’y à fait venir dans le but de me proposer de devenir sa secrétaire personnelle. D’ailleurs, le voilà qui me pose à nouveau la question, mais cette fois, je reste calme et explique rapidement pourquoi je ne peux pas accepter, et il semble comprendre. Finalement, j’en faisais tout un plat pour rien, il n’est pas aussi borné que je le pensais, quoique je devine une certaine déception dans sa voix et je ne l’explique pas. C’est vrai quoi, on ne peut pas dire que je brille par mes prouesses en tant que secrétaire. Je n’aime tellement pas ce métier que je fais vraiment le minimum. Ceci dit, le minimum ne m’a pas empêcher d’obtenir le contrat qu’il était venu cherché au Japon. Comme quoi, tout arrive. « Oui, c’est bien ça ! » je réponds, heureuse qu’il n’est pas cherché à me faire changé d’avis.

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e ne veux pas de sa main secourable, je n’ai certainement pas oublié ce que j’ai vu dans son bureau, alors même qu’il faisait semblant de ne pas comprendre. Il est peut-être beau comme un dieu, mais à mes yeux, c’est un animal. Rien d’autre. Quand j’esquive son geste, il m’indique aussitôt qu’il ne comprend pas ce qu’il a fait pour que je le déteste autant. Sérieusement, il ne comprend pas ? « Je ne vous déteste pas, je ne vous connais pas. Ce que je déteste, ce sont les hommes qui réfléchissent uniquement avec ce qu’ils ont dans le pantalon ! » répondis-je, simplement. Il savait qui j’étais dans l’avion, lorsqu’il m’a fait son petit numéro, et il se rappelle très certainement de tout ce que j’ai pu raconter lorsque j’avais peur. Je ne sais plus tout ce que j’ai pu dire, mais je me souviens parfaitement lui avoir fait comprendre que je n’étais pas une fille facile et qu’une histoire de fesses, ce n’est certainement ce que je recherche. Ça, je suis persuadé qu’il l’a compris, il est loin d’être bête, malgré les apparences. S’il avait été bête, il n’aurait pas monté cette société aussi jeune. Donc non, je ne le déteste pas, on ne peut pas détester quelqu’un que l’on ne connait pas, mais je n’aime pas ce qu’il est. S’il veut une histoire de fesses, je devrais lui présenter ma meilleure amie ; quoique vu qu’elle bosse ici il la connait sûrement ; elle, elle serait ravie de lui servir de dessert. Avec moi en tout cas, il perd son temps. Finalement, à mon grand soulagement ; car je ne vois absolument pas venir l’arnaque naïve que je suis ; il baisse les armes et accepte la défaite. Je ne serais pas sa secrétaire. Je lui explique rapidement ce que je souhaite faire, puisqu’il semble prêt à m’écouter. Honnêtement, je préfère ce genre de conversation à ce que nous avons eu jusqu’à maintenant, mais je le répète, je ne vois pas du tout qu’il n’a pas changé d’avis, malheureusement. Je fronce les sourcils à ses explications. « Il y a sûrement une erreur, je souhaite seulement m’occuper de l’aspect publicitaire ! » dis-je alors. Loin de moi l’envie de décider de ce qui se trouva dans une voiture, je ne m’y connais pas assez.

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ans que je ne m’y attende, le voilà qui me demande pour quelle raison je le déteste autant. Je soupire, mal à l’aise, même si je sais comment le cacher, puis je lui explique que je ne peux pas le détester puisque je ne connais pas. Mais je lui avoue tout de même que ce que je n’aime pas, c’est sa capacité à penser exclusivement avec ce qu’il a entre les jambes. Voilà, c’est ça qui m’énerve. Rien d’autre. Il réfléchirait avec sa tête, je pense que ça passerait beaucoup mieux, car dans le fond, je suis persuadée qu’il n’est pas méchant. Je vois bien que ma réponse le déçoit, mais ce n’est pas de ma faute si je suis franche ! Et puis, il ne m’a pas vraiment laissé le choix. J’écoute néanmoins ce qu’il a à me dire et le laisse parler jusqu’au bout. « Je suis désolée, mais jusqu’à présent, vous ne m’avez donné matière à penser autre chose ! » répondis-je, préférant, encore une fois, jouer la carte de l’honnêteté. Certes, aujourd’hui, il agit normalement, mais la dernière fois que je l’ai vu, sa proportion à réfléchir comme un homme ne m’a vraiment pas échappé et c’est justement ça qui me fait reculer chaque fois que je le vois. Il me donne clairement l’impression d’être un morceau de viande et pas une de ses employées. « Peut-être que si vous vous montrer autrement que ce que vous avez toujours fait avec moi, je penserais différemment ! » lui dis-je finalement. Ou plutôt, je ne voulais pas le dire à haute voix, mais comme une fois précédente, mes lèvres ont remué toutes seules. Je regarde ailleurs, l’air malheureux. Devant Jacob Simmons, je ne sais pas pourquoi, mais je deviens systématiquement ridicule. Finalement, comme il me reparle de sa proposition de devenir sa secrétaire personnelle, je lui explique que ça n’est pas possible et il comprend. Comme quoi, j’avais tort de m’énerver. Enfin bref. Je lui expose ce que j’ai véritablement envie de faire, bosser sur les publicités et il me demande si je peux lui montrer mes idées, mes connaissances, ce sur quoi je travaille en plus du job pour lequel je suis payé. « Vous voulez le voir maintenant ? » je lui demande, changeant radicalement de comportement. Oui, quand il n’essaye pas de se croire parfait et qu’il ne joue pas les pervers, il peut être fort sympathique. Quand il est comme ça, à l’écoute, ça ne me dérange pas de lui parler.

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