Une soirée entres amies (Elisa)

Par bonheur, Elisa n’insista pas sur le sujet. De toute façon, il n’y avait pas grand-chose à en dire. Je me méfiais de mon patron et en même temps, je voulais le croire. Je voulais croire qu’il ne soit pas qu’un pervers. Mais, ma méfiance était tenace. Je vous jure, il y aurait de quoi écrire un roman. Mais, je préférais ne pas en parler, parce qu’il n’y avait rien de plus que ça à dire. Alors, à quoi bon gaspiller ma salive avec ce genre de détail ? Ce n’est pas comme si j’avais fait la bêtise de coucher avec lui ; ce qui n‘arrivera jamais ; et que là, j’aurais besoin de me confier. Bref, il n’y a rien de plus à dire. Je lui propose alors de se mettre à l’aise, mais elle hésite, car, d’après ses dire, elle transpire des pieds. Sa remarque me fait rire et je lui fais savoir que ça ne me dérange pas, que j’en ai l’habitude avec ma colocataire. C’est une infection ! Et le pire, c’est qu’elle prend plaisir à laisser ses chaussures et ses chaussettes dans tout l’appartement. Heureusement que nous ne sommes pas des sims, sinon, une fumée verte s’échapperait un peu partout dans l’appartement. Erk. « Dans les toilettes ! Il y a un petit placard à chaussures si tu veux. Il devrait y avoir de la place ! » que je réponds, et avant qu’elle ne pose la question, j’ajoutais « Deuxième porte au fond du couloir, à droite ! ». L’appartement était grand alors que nous n’étions que deux, plus un chien, à vivre dedans. En parlant de chien, ou donc se trouvait Fox ? « Fox ? » que je l’appelle. J’entendis aussitôt le bruit de ses pates sur le parquet. Je caressais sa tête alors qu’il s’approchait de moi. Nous parlâmes ensuite d’aller faire les magasins et je préférais la prévenir que j’étais râleuse et chiante dans ce genre d’endroit, parce que j’avais horreur de ça. « Alors, nous râlerons ensembles ! » que je réponds. Je ne sais pas pour quelle raison, elle avait besoin de mon avis, mais avec un peu de chance, j’arriverais à le faire sans la mettre mal à l’aise. Il faut dire que je n’y connaissais pas grand-chose à la mode. Puis, les études de mon amie vinrent se glisser dans la conversation tandis que j’apportais les plateaux dans la salle à manger. Vu l’odeur qui se dégageait, mon père s’était surpasser. Elisa m’explique qu’elle aimerait beaucoup faire des études de littérature, mais lorsque je lui fais savoir que si c’est ce qu’elle veut, elle n’a qu’à se laisser tenter, elle m’indique, que ça n’est pas si simple et que ce n’est pas un choix facile à prendre. Je me demande bien pourquoi. « Ah bon ? » que je fais, sans trop comprendre ou elle veut en venir. Je dois dire qu’elle m’a complètement perdue et que j’ai bien fais de ne pas évoquer Jacob. Ça aurait pire !

Ma meilleure amie s’éloigna pour ranger ses chaussures et revient quelques minutes plus tard, alors que j’appelais mon chien, me demandant ou il avait bien pu passer. Je ne l’avais pas vu depuis qu’Elisa était entre dans l’appartement, aussi, je craignais de ne l’avoir enfermer dehors. Ça m’était arrivé une fois. Le pauvre Fox était rester devant la porte de mon appartement. Je ne sais pas exactement combien de temps il était resté là quand enfin je m’étais rendu compte de son absence. Quand Elisa m’indiqua que mon chien n’avait pas un prénom de meurtrier, j’éclatais de rire. Hannibal n’existait que dans l’imagination du type qui avait réalisé Le Silence des Agneaux, mais je ne me souvenais plus de son nom. Ce que je veux dire, c’est qu’il n’était pas réel. « C’est tout de même plus original ! J’ai choisi ce prénom à cause de sa ressemblance au renard, ce n’était pas très recherché ! » que je réponds en pouffant de rire. J’aurais pu le prénommé Falcon, Flash, Fifty ou encore Facebook ; ça au moins ça aurait été original. Mais non, j’ai choisi Fox. Mais, ce prénom lui allait plutôt bien dans le fond. Nous décidâmes ensuite de prévoir un après-midi shopping car nous avions toutes les deux besoins de nouveaux vêtements. Puis, la suite de la conversation dévia vers un tout autre sujet, à savoir les études d’Elisa. Moi, j’avais terminé les miennes depuis quelques temps déjà et l’idée d’en changer ne m’avait pas traversé l’esprit. Je ne faisais certes, pas du tout ce que j’avais envie de faire, mais j’avais de fortes chances d’y arrivé d’ici peu. Je n’avais donc pas du tout l’intention de me dirigé vers un tout autre univers professionnel. Je grimaçais à la réponse de mon amie. N’étant pas dans cette situation, je n’avais du tout saisie qu’elle devrait tout reprendre à zéro. Je comprenais donc que ça puisse être chiant, car moi-même, je ne me voyais pas reprendre de nouvelles études. « Ouais, je comprends ! » que je répond simplement. Que pourrais-je dire de plus ? Je ne voyais pas d’autres solutions. Changer de filière, s’était tout reprendre à zéro, elle n’avait pas tort. « Et bien, je ne vais pas tardé à présenté un projet devant toute la commission, donc j’ai mes chances de pouvoir enfin passer chef de projet, comme je le souhaite ! » que je réponds alors.

Mon chien est un Shiba Inu. Une race japonaise, bien évidemment, qui a le même pelage roux et la même queue touffue que le renard. Il fait donc pensé à un renard domestique. Il en a aussi le caractère, puisque cette race est une race très rusée. Voilà pourquoi, j’ai choisi de le prénommé Fox. Pourtant, j’aurais pu choisir des tas d’autres prénoms plus intéressants, étant donner mon goût prononcé pour les mangas et les comics. D’ailleurs, petite fille, je disais toujours que si un jour j’avais un chien, il porterait un prénom issu d’un comic, comme Flash, par exemple. Et finalement, quand ce jour est enfin arrivé, je n’ai pas fait preuve d’originalité en lui choisissant le prénom de Fox. Et comme un prénom, c’est pour la vie, Fox gardera celui-là pendant encore de nombreuses années. « Oh, au départ, je voulais donner un nom de comic, mais je ne l’ai pas fait ! » que je réponds, toujours aussi hilare. Et je ne savais pas du tout pourquoi. Sans doute que, lorsque j’étais entrer dans le refuge et que j’avais vu ce chiot, ce prénom s’était imposer dans mon esprit. Le Shiba Inu est un petit chien, mon Fox fait neuf kilos, il est donc parfaitement dans la norme, puisque c’est un mâle. Et dire qu’à la base, j’étais partie pour prendre un labrador, ce qui ne fait pas du tout le même poids, on est bien d’accord ! Enfin, revenons-en à notre sujet du moment, les études. Du moins, celles de ma meilleure amie puisque j’ai terminé les miennes depuis longtemps et que je n’ai pas l’intention de les reprendre. Elisa m’explique ne pas vouloir tout reprendre à zéro, bien que ça soit inévitable, si elle décide de changé. C’est quelque chose que je peux comprendre, car, moi-même, je ne voudrais pas du tout, tout reprendre à zéro. « C’est à toi de voir, c’est ta décision ! » que je réponds, incapable de trouver mieux. Si elle n’est pas satisfaite de sa filière actuelle, c’est la seule solution possible. Si elle continu dans cette voix, alors qu’elle n’aime pas, juste parce qu’elle ne veut pas tout reprendre à zéro, elle finira par le regretté, ça me semble donc logique qu’elle change. Moi, c’est ce que je ferais si j’étais à sa place. Mais, je ne le suis pas, donc, je garde mes commentaires pour moi. Je finis ensuite par lui dire que je vais peut-être réussir à faire ce que j’ai toujours voulu faire, à savoir devenir chef de projet, puisque mon patron m’a indiqué qu’ils en parlaient entre eux et que je devrais sans doute présenter mon travail sous peu. Au moins, les choses commencent à bouger, ce n’est pas trop tôt ! « Merci, c’est gentil ! » que je réponds, lorsque ma meilleure amie dit être contente pour moi. « Je ne sais pas du tout ! Pour le moment, j’attends. » ajoutais-je, comme elle me demandait quand est-ce que la commission se réunissait. Oui, je ne savais pas du tout. Jacob ne m’avait donner aucunes dates. Donc ça pouvait durer deux jours, comme ça pouvait durer deux moi. Tout dépendant du bon vouloir de ces mecs-là. Et, j’avais su patienté jusque-là, alors je n’étais plus à ça près. D’autant que, si ça marchait, j’aurais eu ce que je voulais.

Je ne voulais pas d’un petit chien et finalement, j’en était folle. Mais, je savais pourquoi, c’est parce qu’il n’était pas teigneux comme le sont généralement les petits chiens. Une bonne femme de l’immeuble à un caniche, hargneux comme c’est pas permis. C’est simple, ce chien gueule tout le temps, c’est abominable ! Et il a une petite voix aigüe, caractéristique de cette race, c’est chiant. Enfin, après, chacun est libre d’aimer ce qu’il souhaites. Et ce n’est pas parce que moi, je n’apprécie pas particulièrement les chiens de petite taille, qu’il doit en être de même pour tout le monde. J’explique à mon amie avoir eut l’intention de donner à mon chien un prénom de comic, et que, j’ai finalement choisi celui de Fox, à cause de sa race e donc de sa ressemblance avec un renard. C’est un prénom qui lui vas plutôt bien, je trouve. « Oh, rassure-toi, je ne serais pas tombée dans ce cliché ! J’étais plutôt parti sur Flash, tu vois ? » que je réponds, en pouffant. Il est vrai qu’étant japonaise, n’importe qui pourrait pensé, à juste titre, que je donne un nom de manga ou de Pokémon à mon chien, mais pas du tout. C’est Fox. Et puis, d’une certaine façon, ça reste un peu japonais malgré tout, puisque bon nombre de légendes japonaises, traitent du renard. Comme elle évoque ensuite ses études, je lui indique que c’est à elle seule de faire son choix, même si ce dernier s’avère être délicat. « Hum … Pourquoi tu ne ferais pas la liste des pours et des contres ? ça pourrait peut-être t’aidé à faire le bon choix, non ? » que je lui demande, l’air de rien. Je sais que beaucoup de personnes agissent de cette façon-là. Après, il n’y avait pas de solution miracle, alors, je ne pouvais pas vraiment l’aider sur ce point. Je n’étais pas la mieux placée sur ce point. J’avais fais les études que je voulais, obtenu mon diplôme, mais je ne travaillais pas dans le milieu que je voulais. Je ne pouvais donc pas prétendre que je savais de quoi je parlais. Loin de là. Enfin, j’expliquais à ma meilleure amie, que j’allais prochainement avoir un rendez-vous pour présenter un projet et ainsi, avoir peut-être, le poste que je convoitais depuis des lustres. J’espérais, mais, je ne pouvais m’empêcher de rester sceptique. C’était plus fort que moi, je n’y pouvais rien. « Bien sûr ! Tu sera la première à le savoir ! » que je réponds. « On commence à manger ? » lui demandais-je, ensuite. C’est que, toute cette délicieuse odeur de cuisine me donnait faim. Mon père était un cuisinier hors pair, sans me vanter, bien sûr.

Parler animaux est un sujet que j’apprécie beaucoup. Si je m’écoutais, je parlerais de Fox tout le temps ! Mon chien, c’est un membre de ma famille. J’en suis folle. Je ferais n’importe quoi pour lui. Même parcourir toute la ville en pleine nuit pour le conduire chez le vétérinaire en cas de pépin. Fox, je l’aime de tout mon cœur et je ne supporterais pas qu’il lui arrive quelque chose. Je le mitraille de photos, je fais des vidéos. Mais, je ne suis pas gaga au point de lui avoir ouvert un compte Instagram ou Facebook pour les partager. Je garde ces films et ces photographies pour moi et pour moi seule. Beaucoup me dise que je suis folle, que ce n’est qu’un chien, mais pour moi, ce n’est pas le cas. Les gens qui disent ce genre de chose n’ont tout simplement rien compris. Fox n’est pas seulement un chien c’est un confident, mon meilleur ami, celui qui me console lorsque je suis triste, le seul à réussir à me redonner le sourire et le seul à qui j’arrive à parler de mon patron qui me fait craqué bien que ça soit un con. C’est à lui que je confie toutes ses choses, parce que je sais qu’il ne pourra jamais les répéter à qui que ce soit. J’ai confiance en Elisa, elle est ma meilleure amie, mais je ne lui parlerais pas de Jacob, pas comme je le fais avec mon chien parce que j’aurais trop peur que quelqu’un ne surprenne notre conversation et n’en déduise les conclusions qui s’imposent. « C’est un personnage de DC Comic ! » lui indiquais-je car elle ne se rappelle plus où vient Flash. J’éclate de rire à sa remarque. Râler, oui, mais ça n’aurait sans doute pas servi à grand-chose car ça aurait été trop tard. Je ne pourrais pas changer le prénom de mon chien, même si je le voulais, puisqu’il a désormais l’habitude de répondre à ce nom. C’est comme si moi, d’un seul coup, mes parents décidaient de changer mon prénom. J’étais jeune, certes, mais trop vieille pour pouvoir répondre à un autre nom. Enfin bref, tout ça pour dire que parler chien, c’était l’une des choses que je préférais et puis, c’était mieux que la météo, non ? La météo, je me souvient l’une des premières fois ou Elisa et moi nous nous sommes vues en dehors du club de lecture, nous avions parlé du froid et du fait qu’elle pouvait « sentir » la neige arrivée. On m’a toujours dit que parler météo, ça voulait dire que l’on ne savait pas quoi dire, pourtant, le sujet nous avait passionné ! « C’est un risque, en effet, mais ça ne sera peut-être pas le cas ! Il n’y a qu’en le faisant que tu sauras ! » répondis-je. A dire vrai, je ne savais pas du tout comment je pouvais atténuer ses doutes. C’est pour cette raison que je lui proposais de commencer à manger, ce qu’elle accepta, car elle commençait à avoir faim. Je la laissais se servir avant d’en faire de même.