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| Savannah - Tout le monde a un passé, mais ça s'arrête là... On peut en tirer certaines leçons, mais on ne peut pas le changer. | |
| | Sujet: Savannah - Tout le monde a un passé, mais ça s'arrête là... On peut en tirer certaines leçons, mais on ne peut pas le changer. Mer 7 Sep - 19:47 | |
| Savannah Miles Tout le monde a un passé, mais ça s'arrête là... On peut en tirer certaines leçons, mais on ne peut pas le changer. Prénom : Savannah, je crois que mes parents ont choisi ce prénom là par défaut, en fait il pensait avoir un garçon et c'est une fille qui est venu au monde. De plus, je suis Londonienne de base mais que mes parents se sont rencontrés en Savannah, voilà, j'ai eu le droit à ce prénom. Et mon frère, enfin... si j'avais été un mec ça aurait été George, pour la Géorgie. Bref, voilà l'histoire de mon prénom. Super, non ?Nom de famille : Miles, celui de mon père et inutile de dire qu'il est hors de question que je parle celui de ma mère. Elle n'existe plus pour moi alors autant ne plus porter de traces d'elle sur moi que ce soit physiquement ou moralement ou que sais je encore ! Date & lieu de naissance : Je suis née à Londres, en pleine nuit d'octobre, le 14 Octobre 1986. On a même risqué l'accident pour arriver à l'hôpital... Âge : J'ai donc la trentaine... Mais en fait ça me fait ni chaud, ni froid, je vis au jour le jour et pour moi cette date est plutôt plus une question de paperasse qu'autre chose. Plus jeune ma mère a rendu ce jour assez dur pour moi alors autant dire que les anniversaires, et le mien, j'ai eu tendance à ne plus le fêter.Métier : Je suis dessinatrice embauchée par le tribunal pour, justement, dessiner les séances qui sont closes à la presse. Cependant mon rêve est d'ouvrir une galerie d'art avec mes propres croquis et peintures. Statut civil : Absolument célibataire, je n'ai couché qu'à gauche et à droite, enfin j'ai arrêté le jour où je suis tombée enceinte sans le vouloir et trop jeune. Depuis je ne veux pas m'engager, trop peur que ça me fasse du mal plutôt que du bien, quand je vois ce qui est arrivé à mes parents, sans façons. Statut financier : Plutôt aisée, je gagne bien ma vie, je dois le dire et je fais profiter ma fille par la même occasion qui est la prunelle de mes yeux. Je lui refuse quasiment rien et lui mets de l'argent de côté pour lui assurer un bel avenir. Caractère : douce, directe/franche, directive, attentive, joyeuse, attentionnée, caractérielle, ne se laisse pas faire avec Levi quand il s'agit de sa fille, artistique et renfermée voire parfois agressive... Parti politique : Je n'ai pas de parti politique, ça me passe au dessus cependant j'ai plus une tendance démocratique que républicaine, surtout quand on voit ce qu'on peut ramasser en président... Donc je suis démocrate mais autant dire que je m'en contrefiche, j'ai d'autre chat à fouetter. Groupe : Drink with me Avatar : Teresa Palmer | Combien de livres lis-tu par mois ? Quels sont tes préférés ? Je lis, beaucoup, pour m'inspirer enfin quand j'ai le temps entre deux coups de pinceaux ou de crayons. Je lis, de tout, absolument de tout. Je bois et je bois des quantités de lignes. Je veux que ma vie soit aussi palpitante que celle que je peux lire dans les livres... Je rêve d'aventure et parfois d'amour, oui, quand je lis des romans à l'eau de rose, j'espère qu'un jour ça m'arrivera et la réalité me rattrape quand je referme le livre et que je regarde autour de moi. Sauf quand je regarde les yeux de ma fille, je me dis que c'est une bonne chose qui m'est arrivé. Heureusement qu'elle est là d'ailleurs. Donc oui, j'aime lire quand je peux, avant de dormir généralement histoire d'avoir l'esprit libre et puis, soyons honnête, je préfère lire plutôt que de m'abrutir devant les téléphones qui ont moult application pour vous rendre complètement asocial...
Pour toi, l'amitié c'est... L’amitié ? C’est un grand mot mais il est évident que j’ai appris à avoir des amis proches de moi pour faire face aux difficultés. Notamment lorsque j’ai été enceinte et que j’étais seule, sans le mec qui m’avait foutu en cloque pour accoucher, je remercie aussi mon père. En fait ma famille se résume à mon meilleur ami, ma fille, mon père et ma chère collègue de boulot. J’en ai d’autres des amis mais pour ces personnes en particulier, je ferais tout pour eux. Vraiment tout, quitte à y laisser ma vie. Puis il y a Levi aussi, même s’il est apparu que plus tard dans la vie de ma fille, je sais qu’elle tient à lui, je sais qu’il est son modèle même si s’en est pas un très bon… Donc oui, je le surveille, je le guette, je l’aiderai s’il le faut… Les amis c’est tout pour moi, cependant il faut mériter mon aide et aussi mon dévouement, je ne le fais pas à tout le monde.
Quelle est la chose la plus folle qu'on a raconté sur toi ? Mère indigne, tout comme la sienne sûrement. Je me souviens de ces mots, blessants et tellement vrais. Il faisait froid et je n'avais pas pu trouver de bottes pour ma fille, alors elle était en basket. Sauf qu'il avait neigé alors autant dire que les pieds mouillés, elle était vite tombée malade. J'habitais dans un petit immeuble, vu que j'étais encore en étude et c'était un peu insalubre. Bref, les commères du quartier m'observaient et n'hésitaient pas à me faire payer le prix de ma grossesse arrivée trop jeune. Je les entendais parler, me dire que je n'aurais jamais dû avoir d'enfant et que j'aurais mieux fait d'avorter, cela devant ma fille. J'étais rouge de honte et de rage, mais je restais calme pour ma fille car je pouvais devenir violente et ça m'aurait arrangé de leur refaire le portrait. Donc oui, je n'ai jamais supporté qu'on me compare à ma mère alors qu'on a jamais connu mon passé ni même ce qui a mené la naissance de ma fille. Je déteste les ragots et ce qu'on peut raconter sur moi alors que tout est faux. Ou presque. Mais ma fille reste la prunelle de mes yeux ! Je ne peux pas lui faire du mal et fait toujours en sorte, maintenant que j'ai un travail qui paie, de la rendre heureuse et qu'elle soit en pleine forme. Si je revois ces femmes là, je crois que je pourrais leur foutre dans la tronche. Alors si vous voulez m'énerver, allez-y traiter moi de mère indigne ou telle mère, telle fille et là vous me verrez sortir de mes gonds. |
UN. Je suis allergique aux chats, je ne les supporte pas même si j’adore les chats hein, mais ne m’en mettez pas un dans une pièce sinon c’est une crise d’éternuements en vue. DEUX. Claustrophobe, je ne prends jamais les ascenseurs sauf en cas d’extrême urgence, cela est à cause de traumatisme que j’ai subi durant mon enfance, je n’en parle jamais –ou presque. TROIS. Ma fille est devenue ma raison de vivre le jour où elle est née et personne n’a le droit de poser la main sur elle, que ce soit affectif ou autre hormis ses amis proches et sa famille. QUATRE. J’adore aller dans un parc ou un endroit calme pour dessiner ou peindre ce qui se trouve sous mes yeux, c’est ma petite bulle de bonheur et de solitude dans laquelle je m’enferme beaucoup. CINQ. Je suis superstitieuse donc ne vous étonnez pas si je ne passe jamais sous une échelle ou j’ai les yeux paniqués quand je vois un vendredi 13, là je ne sors pas de chez moi. SIX. Je suis anglaise de base, cependant, je ne veux plus parler de ces origines-là préférant oublier entièrement ma mère, mais j’adore le thé… SEPT. Mon fruit préférée est la framboise, pourquoi ? Car c’est acidulée comme ma vie mais aussi doux comme moi parfois. Bref, pour me faire plaisir, il ne faut pas hésiter à me donner que des framboises. HUIT. Il faut savoir que je n’ai eu que pour modèle celui de la paternité, quand j’ai quitté Londres avec lui, c’est lui qui m’a élevée et c’est aussi envers lui que je suis reconnaissante de m’avoir donné cette vie maintenant qu’il m’a aussi quittée… NEUF. J’ai un tatouage dans le bas du dos, je l’ai fait quand j’étais salement bourrée et je ne m’en souviens plus de l’avoir fait, mais au final je suis fière de ce qu’il représente. DIX. Je rêve d’ouvrir ma galerie d’art quand le temps viendra, j’entasse mes peintures et mes dessins dans une pièce qui se trouve dans l’appartement que je partage avec mon meilleur ami, même lui ne sait pas la moitié de ce que je peins quand je le peux. Prénom : Pauline Pseudo sur le net : Trucpau Âge : 21 ans ! Pays : France Comment as-tu découvert le forum ? J'ai contribué à sa fabrication pour tout vous dire . Quelles sont tes premières impressions ? Je ne serais pas objective car je le trouve fantastique et sublime, bien évidemment. Crédits : Tag + tumblr Un petit mot pour la fin ? - Code:
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<pris>AVATAR</pris> ► Teresa Palmer | |
Dernière édition par Savannah Miles le Sam 10 Sep - 21:11, édité 2 fois |
| | | | Sujet: Re: Savannah - Tout le monde a un passé, mais ça s'arrête là... On peut en tirer certaines leçons, mais on ne peut pas le changer. Mer 7 Sep - 19:47 | |
| You want to make a memory Perdre quelqu'un qu'on a aimé est terrible, mais le pire serait de ne pas l'avoir rencontré Je n’avais rien vu venir, en fait, je m’y étais habituée… Ca se passait à chaque fois que papa partait en déplacement en dehors de la ville ou du pays. Je ne comprenais pas, j’ai compris bien après. Ma mère venait de me prendre par le bras, me balançant dans le placard à chaussures. Je vis dans son regard que ça la satisfaisait de me faire ce genre de choses mais je capitulais car de toutes façons ce n’était que ma punition. Je n’avais pas réussi à avoir la moyenne en maths et même avec la meilleure note en art plastique, ça ne lui suffisait pas, je n’étais pas parfaite… Elle m’enferma, j’entendis la clé tourner et la serrure se bloquer. Je me jetais à la porte, cognant avec mes poings de toutes mes forces. « T’as pas le droit de me laisser là ! T’as pas le droit ! Je te déteste. » Je m’époumonais mais je savais que ça ne servait à rien, personne ne pouvait m’entendre, j’étais dans le sous-sol. Et pourtant, je hurlais à plein poumons pour qu’elle m’entende alors que ça ne servait à rien, je me cassais la voix à chaque fois que ça se passait ainsi. Sauf que là, je ne savais pas combien de temps ça allait durer. Je me laissais tomber contre la porte et ramenais les jambes contre mon torse et attendis, longtemps… Ce n’est que le lendemain matin que ma mère vint m’ouvrir, me regardant comme si j’étais la pire des filles. « Va à l’école, ramène moi des meilleurs notes que celles d’hier sinon ça sera pire. » Je ne parlais pas, je n’osais même pas lui répondre. Baissant la tête, je passais devant elle craignant de me recevoir un coup au passage, mais non. Je me rendis à l’école avec les mêmes vêtements que la veille, froissés et sales à cause de la poussière. J’entendais déjà les critiques et les ricanements de mes soi-disant amis… Effectivement, à peine avais-je passé que je sentis le regard des autres sur moi. Je ne devais pas non plus sentir la rose. Je fonçais droit aux toilettes et m’enfermais dans la cabine pour effacer les dernières traces de larmes qui venaient à l’instant. Je repris une grande respiration et allais ensuite me passer un coup d’eau sur le visage et ressortis, refaisant ma queue de cheval et ajustant le col de mon chemisier blanc. « Regarde, on dirait une pouilleuse. » Je déglutis et soupirais avant de plonger mon nez dans mon cahier et attrapant un crayon pour griffonner des dessins, je m’enfermais là-dedans que ça n’allait pas et qu’on me regardait de travers. C’était comme ça quasiment tous les jours et je ne supportais plus cette situation, tout ça pour qu’on me regarde de travers. Je devais le dire à mon père, mais il ne me croirait pas… ça non. Et pourtant… Quand je rentrais ce soir là, je vis mon père s’engueuler avec ma mère, je rentrais sur la pointe des pieds et écoutais leur conversation. « Qu’as-tu fait à notre fille, Kate ? J’ai l’école qui m’a appelé plusieurs fois, cette fois ci c’est trop ! Que lui fais-tu pour qu’on me dise que ma fille ressemble à une pouilleuse et pue comme un sdf ?! » Je laissais les larmes couler le long de mes joues et glissais contre le mur. « Elle n’a que ce qu’elle mérite ! Elle n’est bonne à rien. Je t’avais dit qu’on aurait dû avorter lorsqu’on nous a appris que c’était une fille et pas un garçon. » J’eus un hoquet de stupeur et me fis démasquée dans la foulée avec la tête de mon père en premier. Quand je vis ses bras s’ouvrir, je ne pus m’empêcher de m’y réfugier et de pleurer longuement. Une semaine plus tard, on partait avec mon père pour les Etats Unis et plus précisément Washington. Il avait eu une promotion et avait fait jouer ses relations afin que ma mère ne puisse pas nous suivre. Ce n’est que plus tard que je lui racontais ce qui se passait vraiment quand il partait travailler. Ma mère me battait de temps en temps mais ce qu’elle appréciait le plus, c’était de m’enfermer dans une minuscule pièce et m’entendre hurler et taper contre la porte pour qu’elle me fasse sortir. Cela avait duré quelques années et maintenant, je suis marquée à vie. *** J’avais repris le goût de vivre, depuis que mon père m’avait inscrite dans un lycée spécialisé dans l’art, je m’épanouissais, j’avais un don pour le dessin et même mes profs me le disaient. Mais j’avais aussi la peinture, mais ça, c’était mon secret. Presque personne ne savait que j’avais une deuxième passion et que je rêvais d’en faire un métier et qu’on me reconnaisse pour mes œuvres. Je regardais par la fenêtre et soupirais en entendant la sonnerie de la fin du cours. C’était le dernier, j’allais intégrer une fac d’art prestigieuse grâce à mon dossier et l’aide de mon père par la même occasion. J’étais tout sourire en allant rejoindre le bureau du proviseur afin qu’il puisse signer ma candidature et ma lettre de recommandation qu’on avait fait ensemble. J’étais excitée comme une puce, je sautillais presque dans les couloirs tellement ça me rendait heureuse de quitter cet établissement pour aller dans un autre encore plus fantastique. Je toquais à la porte et on me fit entrer, je pris place en face de l’homme aux cheveux grisonnants et attendis qu’il parle. Il joignit ses mains devant lui et avançait doucement la tête en avant pour me regarder dans les yeux, il ne souriait pas et je ne compris pas pourquoi sur le coup. « Mademoiselle Miles, je suis désolé de vous l’apprendre ainsi mais on vient de m’appeler… » Il reprit sa respiration alors que la mienne ralentissait au fur et à mesure que je voyais ses lèvres bouger ainsi que ses mots sortir de sa bouche pour aller à mes oreilles. Je secouais la tête à plusieurs reprises, me refusant de pleurer et de craquer devant l’homme que j’admirais depuis trois ans. Je me levais, déposais mon sac sur le bureau et sortis en courant pour rejoindre les toilettes les plus proche. Je rendis le repas du midi ainsi que du matin, celui que mon père m’avait préparé avant de partir. Sentant le sol froid, je laissais ma tête se poser dessus et je pleurais à ce moment-là puis je finis par hurler, hurler tout ce que je pouvais quitte à me rendre aphone. Il venait de mourir… Il était mort d’un accident de voiture, le camion qui lui était rentré dedans ne l’avait pas vu… C’est trop simple comme excuse ou alors on n’a pas voulu dire à mon proviseur la vérité. Pourquoi est-ce que je ne pouvais pas avoir une vie normale ? Je me remis à crier et à me prendre la tête entre les mains, à vouloir me cogner la tête contre la paroi des toilettes. Ce sont les pompiers qui sont venus me chercher pour me calmer, j’étais ingérable à donner des coups aux surveillants ainsi qu’aux professeurs, j’avais même griffé mon prof d’art plastique préféré. On m’administra un calmant afin qu’on puisse m’emmener à l’hôpital et me faire bilan complet et que je puisse me reposer pour encaisser la nouvelle. Je me réveillai quelques heures plus tard, un médecin à mes côtés qui attendait que je me réveille, je tentais dans l’immédiat de me défaire de tous ces fils et sa main me stoppa net, mais je n’aimais pas qu’on m’emprisonne le bras, pas depuis que ma mère m’enfermait dans les placards. Je me débattis et sentis que je n’avais plus de voix. Je retombais sur le matelas et l’écoutais parlé. Je m’étais rendue aphone au lycée et mes cordes vocales étaient plus qu’abîmées. Je devais faire attention et la préserver pour ne pas perdre l’usage de la voix ou avoir une voix plus que cassée. Je détournais la tête quand on arriva au sujet qui m’avait fait perdre la raison, mon père… Il m’expliqua les circonstances de l’accident, annonçant que le chauffeur était ivre et qu’il avait grillé le stop, rencontrant en face à face la voiture de mon père. Fermant les yeux, je laissais les larmes couler sur mes joues, j’étais seule à présent et je ne savais plus quoi faire. Il m’avait légué, dans un testament, toute sa fortune ainsi que le papier stipulant que ma mère n’avait aucun droit sur moi ainsi que sur son patrimoine. C’est à partir de ce jour que je partis à la dérive, n’allant pas à la faculté d’art, oubliant ce pour quoi j’étais faite… Mon père n’était plus, je n’avais plus aucune raison de continuer dans cette voie-là. *** Cela faisait quatre mois qu’il était mort, je soupirais en me relevant, quittant sa tombe et serrant les poings. J’étais dans une des phases du deuil, je ne sais pas comment on peut l’appeler, celle-ci. Le déni ? Je ne sais pas en tout cas, ce que je savais c’est que j’avais arrêté les cours d’art et que je ne retournerais pas à l’école. Je m’étais mise à fumer et à boire aussi. Je fréquentais les bars en entrant en compagnie de plus vieux histoire de pouvoir en profiter. J’avais abandonné les pantalons et les pulls froids pour adopter un style beaucoup plus léger. C’est-à-dire jupe ou robe ras la salle de jeu, on peut le dire ainsi. Quoi de mieux que de passer une soirée endiablée ? Voilà à quoi j’en étais rendue depuis quatre mois, à me taper des mecs dans les boîtes de nuit et à partir le lendemain sans demander mon reste. C’était ainsi, je vivais dans un appartement miteux et qui puais le renfermée ainsi que le moisi, mais je ne voulais pas toucher à l’argent de mon père enfin je n’avais pas le droit car c’était débloqué à mes vingt et un ans… Cependant, il m’en avait mis sur un compte que je pouvais utiliser, mais ça partait trop vite l’argent, je devais arrêter mais je ne pouvais m’en empêcher pour m’acheter de quoi boire et fumer. Bref, je gaspillais mon fric dans de la merde, il fallait l’avouer. Je venais d’avoir dix-huit ans, enfin ça faisait déjà une semaine quoi, alors il fallait fêter ça ! Je me rendais dans un bar où un boys band allait venir, j’avais entendu ça d’une habituée. Parfait, j’allais peut être pouvoir en avoir un dans mon sac. Alors j’y étais, à ce fameux bar, accoudée au bar en train de prendre une tequila. Enfin j’étais rendue à plus d’une tequila mais je ne comptais plus à vrai dire, j’avais chaud et j’étais bien rouge. Je rigolais aussi, beaucoup trop, avec le barman qui me faisait de l’œil depuis le début. Puis je vis son regard, à ce mec-là, celui du fameux boys band. Je ne pus décrocher mon regard et je ne sais pourquoi encore aujourd’hui, ce sont ses yeux qui me firent froid dans le dos. Le coup de foudre ? Non, je n’y crois pas et de toute façon, ce genre de personne, ça ne reste jamais longtemps dans les parages. Alors je ne perdis pas de temps, j’allais à sa rencontre et à vrai dire, je me souviens pas trop de cette nuit-là, à part que c’était –disons-le- magique. Je crois que c’était mon meilleur coup. Comme je le disais, ça ne reste jamais longtemps ces personnes-là. Il partit le lendemain et moi j’étais dans le lit, le drap sur mon corps nu, dommage, je me le serais fait une fois de plus. Soupirant, je me levais et partis dans ma routine qui était d’aller dessiner les paysages de la ville et ensuite peindre. Tout ça avec la bouteille et les cigarettes. Cependant, j’étais loin de me douter que cette fameuse soirée allait changer ma vie à tout jamais. Ce ne fut que deux mois après que je compris que j’étais enceinte. C’était un comble pour moi, je ne pouvais pas être enceinte, ce n’était pas possible car je n’étais pas prête et que je ne voulais pas de cet Alien qui vivait en moi… J’étais tellement furieuse que je décidai d’aller rendre visite à ce fameux Levi qui m’avait foutu en cloque. Comment être sûr que c’était lui après tous les mecs que je me suis tapée ? C’est bien le seul n’ayant pas mis de capote, il faut dire que j’avais peut être oublié de lui dire que je ne prenais pas la pilule. Bon, ok, on est tous les deux fautifs mais tout de même ! J’étais tellement en rage de savoir que ça grandissait en moi que je me devais de le mettre au courant. Alors oui, j’avais suivi sa tournée pour pouvoir le toper et le remercier. J’étais tellement en colère, cependant, je ne pus le voir et je lui écrivis, une lettre bien salée d’ailleurs ! Je voulais tellement avorter mais je ne m’attendais pas à sa réponse… Il allait m’aider. Vraiment ? J’en étais sur le cul, oui oui, j’étais tombée sur le canapé en soupirant. Je ne voulais pas cette réponse, je m’attendais à ce qu’il me dise de m’en débarrasser ce que j’aurais fait mais là… Mes mains allèrent à mon ventre et je fermais les yeux en pleurant. J’allais devoir porter cet enfant alors que ce n’était pas mon désire et ça voulait aussi dire que je devais me remettre dans le droit chemin donc arrêter de boire et de fumer ainsi que de sortir. Les prochains mois allaient être prévus à préparer l’arrivée du bébé et surtout me remettre sur pied car je ne pouvais pas accueillir un gosse sans y être préparée. *** Bon dieu ! Ca faisait un mal de chien. « Ahhhh ! Je peux plus. » Non, je n’en pouvais plus… La sage femme qui me tenait la main m’encourageait mais non, c’était trop pour moi. J’allais abandonner. « Courage ma belle, vous y êtes presque. Encore un effort et votre enfant sera né. » J’allais lui gueuler que j’en voulais pas de ce gosse et je n’en eus pas le temps car une contraction arriva et je criai encore plus fort que les précédentes puis j’entendis des pleurs, ceux de mon enfant. « Félicitation, c’est une fille. » On me la posa sur mon abdomen et je posais ma main sur sa petite tête et là… j’oubliais tout ce qui se trouvait autour de moi, je venais d’avoir une fille… J’étais maman. Je pleurais de joie cette fois-ci car en croisant son regard, je me rendis compte à quel point je l’aimais alors que je m’y étais refusée pendant ces neufs mois et voilà que la petite était présente et prête à vivre avec moi. Je plongeais mon regard dans le sien, attrapant ses petits doigts et posais mes lèvres sur son petit front. « Bienvenue Haley. » J’avais réfléchi à plusieurs prénoms et j’avais demandé l’avis de Levi car mine de rien, il m’avait bien aidé pendant ces neufs mois, à me payer mes frais médicaux et autres choses. Cependant, je lui en voulais, je lui en voulais de ne pas être présent à sa naissance à venir la voir et de m’avoir aidé aujourd’hui. Je lui en voulais tellement. Mais je laissais de côté ma rage pour profiter des premières heures importantes avec ma fille, voilà, elle venait de changer ma vie à tout jamais. Cet enfant était devenu celle que je ne désirais pas à la merveille de ma vie. C’est incroyable ce que l’on peut ressentir en voyant vraiment ces petites choses et en la sentant contre vous. Alors oui, je compris à cet instant que ma vie ne serait plus jamais la même et que j’allais devoir me concentrer sur Haley et personne d’autre. Fini les conneries et fini de sortir à pas d’heure pour aller profiter de ma jeunesse. J’avais fait une erreur de parcours en ayant cette relation avec Levi et au final, je ne suis pas déçue, c’est une merveilleuse erreur de parcours. Je repartis de la maternité quelques jours plus tard avec sous le bras un nouveau-né, ses affaires et mon sac. J’étais bien seule maintenant, une fois sur le trottoir à la vue de tous. Je rentrais dans le petit appartement que j’avais trouvé mais qui était pas tellement aux normes, mais je ne pouvais pas faire autrement, l’argent envoyé par le père d’Haley m’avait servi à acheter du mobilier pour bébé ainsi que des fringues. J’ouvris la porte et soupirais, installant la petite dans l’unique chambre. C’était la seule pièce potable et qui ne craignait rien, j’avais fait en sorte que tout soit parfait et qu’elle ne craigne rien. Je ne voulais pas qu’elle soit malade ou autre, alors j’avais fait les réparations nécessaires juste pour elle et pour Levi car jamais il ne m’aurait pardonné de faire du mal à son enfant car pendant la grossesse, ce n’était pas pour moi que je le faisais mais pour lui, tellement je ne voulais pas d’enfant… enfin pas maintenant. D’ailleurs, je lui envoyais une lettre, le seul moyen pour lui et moi de communiquer car par téléphone, ce n’était pas possible, trop court et surtout pas pratique. Je lui annonçais la venue de sa fille, son poids, sa taille ainsi qu’une photo, juste d’elle. Je me devais de le tenir au courant, cependant, je lui fis bien comprendre que j’étais déçue de ne pas l’avoir vu à l’accouchement, c’était un peu le second pilier de cet enfant et il n’avait pas été présent. Le pire était que je ne savais pas quand est-ce qu’il allait pouvoir rencontrer sa fille… Ce ne fut que trois ans plus tard, il avait manqué les trois ans les plus importantes de sa vie et il avait ressenti que je lui en voulais. Je lui avais donné rendez-vous dans un endroit qui était facile à repérer pour discuter et surtout parce que je ne voulais pas le faire venir à l’appartement. J’avais déménagé et emménagé avec un colocataire, j’avais touché l’héritage de mon père et je pouvais me permettre de vivre dans un appartement plus classe que celui où j’ai été pendant trois longues années. Je secouais la tête pour lever la tête et voir son visage, je compris une fois de plus pourquoi j’avais craqué cette nuit-là, je sentis mon cœur s’accélérer mais je me souvins qu’il avait loupé trois ans de la vie de sa fille et il n’était pas question que je lui pardonne. Cependant, je vis, quand il la prit dans ses bras, son amour pour elle et à quel point il la protégerait et que c’était sa princesse à lui. Je souriais malgré tout car cette journée fut la plus belle de toutes. Je lui accordais un droit de visite, un week end toutes les deux semaines pour le moment. Ce qui était suffisant, je ne lui faisais pas entièrement confiance. Mais je savais qu’il la traiterait avec respect et avec tout l’amour qu’il avait pour elle, ce qui m’allait parfaitement. *** Je sortis de ma chambre en trombe, enfilant ma chemise blanche et donnant un yaourt à Haley en même temps. Cette petite grandissait trop vite… Elle avait déjà cinq ans et moi j’attaquais ma deuxième année d’étude dans la faculté d’art de Washington, cependant, j’avais oublié qu’aujourd’hui, Haley n’avait pas école. Sautillant sur un pied, j’allais à la porte de Derrick et frappais énergétiquement. « Derrick, j’ai besoin de toi, j’ai oublié qu’Haley avait pas cours, tu la gardes ? Oui ? Super merci. A ce soir. » Je ne lui laissais pas le temps de parler, je savais qu’il m’avait entendu, j’embrassai ma fille sur le front, attrapais mon sac à dessin et sortis en courant de l’appartement pour aller en cours. J’allais le regretter ce soir mais Haley aimait bien Derrick et c’était réciproque car quand je les laissais tous les deux, ma petite me disait tout le temps que son tonton Dede lui avait fait passé une journée trop coooool ! Donc non, je n’avais pas d’inquiétude de laisser ma fille avec lui. Contrairement à Levi, je sais, c’est injuste, mais je savais qu’il avait mal tourné, j’en avais entendu parler mais quand je lui laissais Haley, je m’assurais à ce qu’il soit net et correct. Pas question que ma fille ne soit pas entre de bonnes mains, je me méfiais car il m’avait fait de la peine… à ne pas être présent pendant les premières années mais aussi parce que je lui en voulais de m’avoir mise enceinte si jeune, même si maintenant, je ne regrette pas. Je cours jusqu’à l’amphithéâtre et je m’assois presque devant, depuis un an, j’ai repris le goût du dessin et je suis devenue presque major de la promo, je veux tout donner pour les deux ans à venir et pouvoir ensuite montrer mes talents à tous. J’avais pris option peinture, bien entendu et c’était ce que je préférais entre tous les cours, je passais des heures à peindre même en dehors des heures de cours, ce que personne ne comprenait d’ailleurs. Bref, ce soir là je partis tard et je regrettais presque d’avoir fait endurer à Derrick de garder ma fille mais c’est à ça que ça servait un meilleur ami non ? A dépanner une amie quand il le faut. J’étais tombée sur lui deux ans auparavant et depuis on s’était lié d’amitié à devenir très complice, comme si on se connaissait depuis toujours. Il ne connaissait pas mon passé et je ne connaissais pas tellement le sien, c’était parfait ainsi, on n’avait pas tellement besoin de ça en fait. Notre amitié était née ainsi et je ne la regrettais pas. Je passais par les petites ruelles histoires de gagner du temps mais j’aurais mieux fait de m’abstenir… les rues étaient trop étroites et l’air était humide, beaucoup trop pour moi. Je sentis la panique me gagner et j’accélérais le pas mais mon rythme cardiaque m’empêchait d’aller plus loin, je m’affalais contre le mur, cherchant ma respiration. Je fermais les yeux et fis les exercices de respiration qu’on m’avait appris lorsque j’avais fait ma crise à la mort de mon père, cela me prit dix bonnes minutes et je rentrais, trempée de sueur et ne ressemblant plus à rien. On aurait pu croire que je m’étais fait agressée mais non, j’avais seulement fait une crise de panique en passant dans un endroit trop exiguë en pleine nuit… Je pensais que c’était passé mais non. Cette sensation revenait sans cesse. Je rentrais à la maison et regardais Derrick en souriant. « Je suis désolée pour ce matin. J’espère qu’elle ne t’a pas embêtée… » Je m’affale sur le canapé, exténuée et remarque que la petite dort dans sa chambre. Derrick est en fait vraiment le meilleur des meilleurs amis. Moi-même j’ai fini par m’endormir entendant à peine le brun me parler de la journée qu’il a passé. C’était souvent comme ça entre nous, enfin je m’endormais souvent quand il commençait à me parler et quand je venais de tirer une journée de cours vraiment importante. Dans l’appartement, on avait chacun son espace et ça me convenait parfaitement, j’avais même ma pièce secrète pour enfermer toutes mes peintures, c’était mon secret et personne ne devait ouvrir cette porte. C’est pourquoi je ne quittais pas cet appartement, j’avais décidé d’y rester puis ça fonctionnait bien donc à quoi bon partir ? Cela fait donc maintenant huit ans qu’on habite ensemble et que le pauvre Derrick me supporte moi et ma fille. Et ça fait huit ans que Levi voit sa fille un week end sur deux et que je le guette. Je guette le moindre de faits et gestes quand je lui confie Haley, il sait qu’il n’a pas le droit à l’erreur sinon c’est la fin assurée pour qu’il ait la garde. |
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