|  Sujet: Talking business but not only • Frank & Amy Sam 1 Avr - 22:14 | |
| Talking business but not only
La jeune rousse déposa son sac à ses côtés, poussant un soupir. D’une main passée dans sa crinière flamboyante, elle renvoya les quelques mèches rebelles en arrière alors que la serveuse lui demandait ce qu’elle allait prendre. Elle commanda alors deux cafés. Un latte, allongé et sucré, pour elle, un autre, Irish, pour celui qui ne tarderait surement pas à la rejoindre. Déposant ses lunettes de soleil sur la table, elle ôta sa veste en cuir pour la déposer délicatement sur le dossier de sa chaise. D’un coup d’œil circulaire, elle se rassura : peu de clients se trouvaient dans cette partie du café et ils ne seraient pas dérangés. Tant mieux. Poussant un soupir, elle s’assit sur sa chaise, écartant celle qui se trouvait à ses côtés avec douceur pour avoir un peu plus d’aisance.
Amy portait un T-Shirt assez loose qui venait dévoiler l’une de ses épaules, celle sur laquelle elle venait placer sa lourde chevelure afin d’être plus simplement capable de tourner la tête dans la direction opposée, chose qu’elle fera dès lors que son interlocuteur arrivera pour discuter avec lui de tout ce qu’ils allaient devoir faire ensemble à l’avenir. Elle portait un jean slim qui mettait en valeur ses jambes fines et une paire de tennis basses qui lui permettaient de garder cet air décontracté. D’ordinaire, ce jour-là, Amy travaillait depuis sa maison. Enfin, la maison de son petit Amy, célèbre DJ qui faisait tout pour la garder précieusement cachée du reste du monde. C’est pour ça que le rendez-vous ne se faisait pas dans un bureau mais bien dans un lieu public. En temps normal, elle aurait certainement dû proposer un rendez-vous dans un lieu plus calme comme sa propre demeure, sauf que pour garder le secret sur sa liaison avec Christian, elle préférait éviter d’amener ses clients chez elle et, par politesse, elle préférait ne même pas leur proposer de faire la même chose chez eux.
Ils avaient donc opté pour un café dans un lieu public durant lequel ils pourraient discuter des dernières modifications réalisées dans l’ouvrage de Frank ainsi que de celles à venir. Quand elle avait rencontré monsieur Belliveau dans les bureaux de la maison d’édition pour laquelle elle travaillait, elle s’était montrée intimidée. En même temps, il n’était pas personne et il était difficile de le prendre en tant qu’égal quand elle manquait de bafouiller toutes les trois phrases. Et finalement, elle s’était fait un plaisir d’accepter la mission que sa patronne lui avait offerte, pensant certainement la mettre dans une position inconfortable. C’était mal connaître le rousse et sa capacité à rebondir et s’adapter avec facilité, évidemment. Elle avait donc longuement correspondu par mails avec cet homme et avait même fini par enregistrer son numéro dans le répertoire de son téléphone. Elle préférait la jouer plutôt relax et y aller en douceur plutôt que de le harceler avec des deadlines. C’était ainsi qu’elle fonctionnait et n’importe quel patron n’aurait su la faire changer d’avis. Sous pression, on est moins productif, c’est un fait.
Elle sortit de son sac tous les documents liés au projet de Frank Belliveau, ce qui incluait les manuscrits qu’elle avait repris et corrigés ainsi que d’autres productions qu’elle avait créées, incluant diverses photographies ou schémas qui permettaient de mieux. Un nombre important de feuilles se trouvaient maintenant sur la table destinée normalement pour quatre personnes mais qu’ils partageraient à deux. La serveuse revint et déposa les cafés demandés sur la table, ainsi que l’addition. Amy prit garde à ce qu’aucune goutte de la substance noire ne vienne tâcher ses précieux documents et profita de la présence de la serveuse pour lui signaler qu’elle préférerait garder une certaine intimité avec son client, si elle pouvait ainsi orienter les autres potentiels clients dans d’autres coins de la large pièce. La jeune femme la regarda d’un air désabusé, hochant cependant la tête avant de s’effacer. Amy sortit son carnet de notes, prête à relever ce défi qu’on lui demandait haut la main. Quand l’homme se présenta, elle se leva et l’accueillit d’un sourire et lui tendit la main. « Bonjour monsieur Belliveau. Vous allez-bien ? C’est un plaisir de vous revoir. J’ai pris l’initiative de vous commander un café, j’ai noté vos préférences lors de notre dernière rencontre, j’espère ne pas avoir visé à côté… » Puis, d’un geste de la main, elle l’invita à s’asseoir à ses côtés, devant leur plan de travail improvisé.
|
|
Accueil 
