Partageons le même coin de solitude |LIBRE

Val est depuis quelques jours en vacances et il en est bien content. Pourtant, il adore ses cours d’art, c’est même impossible pour lui de louper le moindre cours tellement il adore ce qu’il fait bien que l’histoire de l’art le passionne moins que lorsqu’il s’agit de montrer ce dont il est capable lui. Mais pouvoir souffler un petit peu, autant dire qu’il ne s’en plaint pas. Il n’a pas prévu grand-chose. Sa mère et sa sœur sont parties pour quelques jours et il a regagné l’appartement familial le temps de souffler de la fac puisqu’il vit sur le campus. Aujourd’hui il n’a rien prévu de particulier non plus. Il aurait bien aimé voir Prunille avec qui il s’est nettement rapproché depuis quelques temps mais apparemment elle avait un truc de prévu avec ses colocs. Elle a surement dit plus que ça mais Val n’a pas vraiment écouté si ce n’est qu’elle sera prise toute la journée. Demain peut-être pourront-ils se voir. Val l’espère puisqu’avec les cours et leurs horaires qui ne sont pas totalement les même, il est parfois compliqué de planifier un truc pour passer du temps ensemble. Enfin, au lieu de faire la grasse matinée, il a décidé de se lever tôt. Il aura bien le temps dans les prochains jours de dormir autant de temps qu’il le désire. Puis de toute façon il n’est pas vraiment du genre à dormir le matin, préférant profiter de la journée qu’il soit ou non occupé. Il trouve de toute manière toujours un truc à faire. Tant qu’il a un crayon sur lui ou même un stylo, il peut être occupé pendant des heures. C’est dire ! Enfin, il fait encore nuit quand il s’est levé et s’est préparé, profitant d’être seul pour ne pas faire attention de ne pas réveiller faire tout le monde. On lui fait toujours remarquer qu’il se croit tout seul quand il se prépare en faisant pleins de bruits alors au moins là, mis à part ses voisins, personne ne lui fera la moindre réflexion. Sortant donc dehors sans oublier d’enfiler un truc bien chaud car quand le soleil ne pointe pas le bout de son nez, c’est un temps à choper la crève, il prend sa voiture pour aller un peu à l’écart de la ville. Il connait un endroit où il peut dessiner en regardant le lever de soleil tout en étant tranquille puisqu’il n’y a personne. Du moins c’est ce qu’il croyait mais en arrivant il constata que non en voyant quelqu’un de dos assit sur le banc qu’il squatte toujours. « Eh merde » ne peut-il s’empecher de dire.