Braquage à main armée dans un supermarché ▬ Isaac & Noa

Une journée ordinaire, voilà ce que je pensais devoir affronter en me levant ce matin. Normalement, j’aurai dû me diriger vers mes bureaux, vers mon entreprise, évitant encore une fois la presse qui se serait ruée sur moi pour avoir des informations sur ma vie privée, et qu’une fois de plus, je n’aurais pas donné, et pourtant, ce n’était pas le cas. Ce matin, j’avais décidé de faire autrement pour une fois. Je voulais prendre mon temps, aller en ville de façon libre, comme je n’avais pas pu le faire depuis longtemps, prendre un peu le temps pour moi, me donner envie de vivre une vie normale pour changer. J’avais soupiré, en signifiant à mon chauffeur que je me débrouillerais seul pour cette journée, et de me chercher à l’entreprise le soir. Rapidement habillé, j’avais enfilé un jean, un t-shirt blanc et un simple perfecto. C’était la tenue banale idéale, et de toute façon, j’aimais bien venir de façon décontractée au bureau, quand mes employés ne pouvaient pas se le permettre. Pour une raison inconnue et sûrement égoïste, ça avait le don de m’amuser totalement. Alors que j’étais en route pour l’entreprise direction Downtown, j’avais eu envie de m’arrêter au supermarché et de faire un détour pour pouvoir acheter une bouteille d’eau. J’avais oublié d’en emporter une et j’avais trop soif pour attendre d’arriver au bureau. Petit caprice de PDG sans doute, mais j’avais fait un détour pour le supermarché en décalant ma réunion. Une fois arrivé, j’allais directement dans le rayon voulu. Nous n’étions qu’une petite poignée dans le magasin, et c’était tout à fait normal vu l’heure qu’il était. La plupart des gens étaient en train de travailler. J’avais ouvert le frigo en prenant une bouteille d’eau, quand subitement un coup de feu sonna, strident, me faisant mal aux oreilles soudainement. Je laissais tomber la bouteille, surpris. Au loin, j’entendais seulement les cris des gens qui courraient alors un peu partout, et les supplications des employés. J’avais parcouru la zone rapidement du coin de l’œil, jusqu’à trouver une table où pouvoir me glisser. J’avais rapidement été suivi d’une jeune femme. J’avais haussé les sourcils, tandis qu’un second bruit sourd se fit entendre. Nous n’étions pas particulièrement bien cachés, mais j’avais espoir que les personnes responsables du vacarme restent près de la caisse. Inquiet, je regardais mon téléphone pour essayer d’appeler quelqu’un, pas de réseau. Je soupirais, le rangeant à nouveau dans ma poche en prenant soin de le mettre en mode silencieux. « Tout va bien Mademoiselle ? » Je regardais la jeune fille d’un air inquiet, la prenant doucement contre mon torse par automatisme de protection. Je voulais qu’elle se sente rassuré. En tout cas, il me semblait normal d’essayer de la rassurer sur la suite des évènements.