Au pays des merveilles (Uaine)

Tu te retrouves parmi tous ces gens sans vraiment trop savoir pourquoi. Tu as dit oui un homme dont tu connais peu de choses et ta réponse positive était surement pour assouvir ta curiosité. En voyant ce qui t’entoure, peut-être que tu aurais du y réfléchir à deux fois avant de te lancer dans une telle aventure mais maintenant, c’est trop tard, te voilà dans une tenue avec trop peu de tissus à ton gout. Tu n’as pas grand-chose à faire, tu as juste à danser comme te l’a demandé l’Irlandais. Entourée de femmes qui sentent trop le parfum, qui sont trop maquillées, tu vas devoir te trémousser au bon plaisir des hommes qui regardent. Tu te convaincs que ça ne sera pas du strip-tease, juste du burlesque sensuel mais tu as tout de même une petite appréhension.
Ca piaille de partout dans le vestiaire alors qu’une grosse voix annonce à tout le groupe de demoiselles que c’est à votre tour. Et rapidement, tu te retrouves sur scène. Tu oublies les regards et les chuchotements, tu es dans ton élément. Tu enchaînes deux numéros avant de laisser un autre groupe de fille faire le show. Alors que tu vas te mettre quelque chose sur le dos, un homme s’approche de toi. Il sent l’alcool et ça te fait clairement flipper. Tu crains le pire et doucement, tu essaies de le repousser. Il veut t’offrir un verre, toi tu veux te cacher sous terre. Il devient insistant et tu te sens totalement perdue. "Aller ma belle, je t’ai vu me regarder pendant que tu dansais, c’est un signe !" Tu aimerais que ton boss vienne à la rescousse mais tu dois faire tes preuves, montrer que tu es une femme forte. Alors tu reprends du poil de la bête, tu fronces les sourcils et lui fais bien comprendre que tu es une danseuse, pas une de ces femmes qui vendent leur corps pour quelques billets. Le faux prince charmant grogne, et s’en va. Tu l’as piqué dans son égo.
Enfin débarrassée, tu files te chercher une veste pour cacher ta peau nue. Tu passes devant des gens un peu trop shootés, un peu trop alcoolisés. Certains hommes se font plaisir à peloter les femmes, surement qu’elles seront payées. Mais toi, tu ne vois pas faire ça, tu ne te vois pas être à la place de ces femmes. Alors tu te demandes si tu devrais restée là, si tu es faite pour travailler dans un endroit aussi malsain. En fin de compte, tu aurais peut-être du refuser la proposition de Uaine.