Place your head on my beating heart ♠ Lily

Elle avait une façon de faire, une façon de parler, qui arrivait à m’hypnotiser en un instant. Dès qu’elle entrouvrait la bouche, et que ses lèvres commençaient à bouger, je ne pouvais déjà plus détacher mon regard d’elle. J’avais déjà connu ce genre de sentiment, une fois dans ma vie, il y a tellement longtemps, que j’avais presque fini par oublier ce que ça faisait d’être absorbé à ce point par quelqu’un. Depuis combien de temps, je n’avais pas été séduit par un simple sourire, une simple voix douce et tendre, qui émanait du plus profond de la gorge d’une jeune femme ? J’avais oublié maintenant, mais j’étais heureux que ça puisse m’arriver à nouveau. Quelque chose, était en train de se passer entre elle et moi, c’était flagrant, et elle devait s’en rendre compte elle aussi, c’était évident. Quand deux personnes se sentent bien, qu’un aimant ou qu’un voile invisible les réunis, les deux ressentent ces sentiments de façon instantanée, et c’est sans aucun doute le cas pour Lily-Rose et moi dans le fond. Pourtant, je n’avais pas envie d’aller plus loin, un sentiment me retenait. Elle avait l’air si fragile, si douce, et j’avais tellement peur de la briser un jour, même sa peau, paraissait frêle et chaude. Je suis persuadé d’être le genre de personne qui ne mérite pas une fille comme elle. J’aurai pu essayer de la faire tomber dans mes bras, j’aurai pu essayer de capturer doucement son cœur et ses sentiments, mais je ne voulais pas la retenir, ni lui faire du mal. C’est le genre de jeune femme que peu d’hommes méritent, tant elle est généreuse et dévouée. Et pourtant, je suis sans doute le dernier à avoir le droit de l’avoir pour soi. Cette idée me déchirait littéralement le cœur, mais elle était réelle, et je devais bien le reconnaître. La lune éclairait son visage d’une teinte bleutée, et je ne pouvais que la trouver belle, en tout encore plus que d’habitude. « Je me suis toujours promis que je ne changerai pour personne. Je préfère être détester pour ce que je suis qu’aimé pour ce que je ne suis pas. » Je lui avais adressé un léger sourire. J’attendais, au pied de mon arbre, qu’elle vienne me tomber dans les bras, comme je lui avais suggéré plus tôt. Sa remarque sur ma condition physique me fit sourire, mais il faut dire qu’elle n’avait pas tout à fait tort, je commençais à peine à remarcher correctement et à tenir debout sans aide. Pourtant je m’en sortais plutôt bien, puisque j’étais capable de sauter d’un arbre pour les yeux d’une belle jeune femme. « Me faire mal ? J’ai déjà mal, alors un peu plus ou un peu moins. La douleur est beaucoup plus supportable quand elle est causée par une belle jeune femme. Selon moi en tout cas. » Je lui souriais. C’était vraiment plus agréable de ressentir de la douleur si c’était à cause de Lily-Rose. Au début, je m’attendais à la voir descendre comme une acrobate, gracieuse. Mais finalement, elle s’est bien vite retrouvée à tomber dans mes bras, et ça m’avait bien arrangé, puisque secrètement, c’est tout à fait ce que j’avais espéré depuis le début. Quand j’avais eu la chance de la sentir contre moi, je ne pouvais pas m’empêcher de sourire, et de glisser mes mains dans son dos pour la faire venir encore plus contre moi. Mes mains glissèrent doucement sur ses hanches pour la tenir encore plus fermement, et je pouvais presque sentir sa poitrine contre mon torse. Je la dépassais facilement d’une ou deux têtes, et j’avais osé un moment, caresser lentement une mèche de ses cheveux avec douceur, glissant embrasser sa tempe tendrement, avant de la relâcher à regret. « Finalement, j’ai réussi à te faire tomber dans mes bras… » J’avais souris légèrement, me plaçant ensuite à ses côtés pour pouvoir commencer à marcher comme elle, tandis que la lune continuait de briller dans le jardin, je débutais la promenade avec elle. J’avais eu le plaisir de sentir sa main dans la mienne, et je la caressais doucement du bout de mes doigts, discrètement, sans oser croiser son regard du mien. Nous déambulions dans le parc, devant les allées de fleurs silencieuses. C’était beau, mais presque gênant, tellement ça ressemblait à un premier rendez-vous. Je me sentais à nouveau adolescent, et ça m’amusait beaucoup. Je baissais les yeux vers elle, simplement pour l’admirer encore un peu. « Et dis-moi, pourquoi tu es devenue infirmière ? » C’était banal, mais ça me semblait bien pour commencer la balade.

Pour ce qui vient de me dire Ezra, je suis bien d’accord. Il vaut mieux être détesté pour ce que tu es, qu’aimé pour ce que tu n’es pas. J’ai toujours été fidèle à moi-même et ce n’est pas demain que cela changera. « Et tu as bien raison. Cela ne sert à rien de changer pour faire plaisir aux autres. » Dis je doucement avec un léger sourire. Lorsqu’il vient à descendre, il vient à me présenter ses bras pour que je saute dans ceux-ci. Et non, je ne sauterai pas. Il est à peine remit de son accident de moto donc, je ne vais surement pas prendre le risque de lui faire du mal. « Peut-être mais, ce n’est pas une raison pour empiré la douleur ! Et ce n’est pas une raison valable. » Dis-je avec un léger sourire. Je commence à descendre tranquillement de l’arbre par le même endroit où je suis monté il y a quelques minutes mais, au finale je viens à me retrouver dans les bras d’Ezra. J’étais plutôt bien dans ces bras, si bien que lorsqu’il vient poser ses mains dans mon dos, mes bras viennent entourer son cou. Bizarrement, je n’avais pas spécialement envie de me décrocher de lui. J’aime sentir la chaleur de son corps contre le mien. Puis, lorsque je sentis ses lèvres venir se posé sur ma tempe, mon corps fut envie de frisson. Je viens à me pinçai la lèvre inférieur puis, je viens lui répondre : « Avoue que tu en es plutôt content. » Murmurai-je doucement. Nous commençons à marcher dans ce parc éclairé par la lune. C’était plutôt romantique, c’est même déstabilisant. Jamais un homme a eut un tel effet sur moi. Le silence c’était à nouveau installé, seul le vent était entrain de jouer une petit mélodie en venant caresser les fleurs et les branches d’arbres. Je viens resserrai doucement ma main contre celle d’Ezra. Puis lorsqu’il vient à me posé la question de pourquoi mon travail, j’eus un léger sourire. « Dirons-nous qu’à défaut de faire de longue études trop couteuse pour devenir chirurgienne, j’ai préféré commencer par le métier d’infirmière. Et finalement, je ne regrette pas car tu es plus proches des patients. Je peux leur apporte une petite dose de joie dans leur journée. Puis, je crois que j’ai toujours aimé soigner le gens et prendre soin d’eux. » Dis je doucement. Puis je finis par penser à mon grand père dont je m’occupe. Il est encore autonome mais, je crois que si je n’étais pas dans les parages, il se laissera aller sur certaine chose. « Mon grand-père à toujours eut sa petite fille pour prendre soin de lui aux grand malheur de mes parents. » Oui, ils ne se parlent plus tout les trois. Puis je finis par dire avec un petit sourire : « Mon grand père est très important pour moi. Il m’as apprit beaucoup de chose et enfin, j’ai toujours été très proche de lui. » J’aime parler de mon grand père. Puis, je finis par le regarder avec un petit sourire. « Tu sais que vous avez la moto en commun avec lui ? Il est un mordu de la moto. D’ailleurs, c’est à cause de lui que j’ai un petit faible pour les motards. Enfin surtout les motards qui sont plutôt sexy. Avec des bandages de temps en temps. » Dis je avec un léger rire avant de lui donner un petit coup de coude. Je parle de lui bien entendu.

C’était sûrement le bonheur de l’avoir eu un instant au moins dans mes bras, c’était sûrement la joie de l’entendre parler et d’observer son sourire qui se dessinait sur ses lèvres quand elle prononçait le moindre mot. Je n’avais encore jamais été aussi épanoui et aussi confiant avec quelque que je ne connaissais pas, après tout je ne savais rien d’elle encore, si ce n’est son prénom et qu’elle avait été et sera toujours l’infirmière que je préfère. J’avais écouté sa remarque avec un certain amusent, et qu’importe que ça lui plaise ou non, certes j’avais eu un mal en la réceptionnant, mais ma douleur avait été largement rattrapée par le simple fait de sentir un court instant sa peau contre la mienne, ses bras effleurant les miens, et puis, le plaisir d’avoir plongé mes yeux dans les siens. « Pourtant pour moi ça l’est. A moins que tu n’aimes pas être dans mes bras, ce qui me ferait sans doute un peu de chagrin je dois l’avouer. » J’avais souris en relevant légèrement son menton du bout de mes doigts pour pouvoir la regarder. C’était incroyable comme je la trouvais belle. Naturelle, lumineuse, souriante. Elle était si éloignée de tout ce que je représentais, que j’étais attiré par elle sans même m’en rendre compte. Quelque chose était en train de se créer entre nous, comme une évidence, et pourtant, je me refusais à me laisser aller, je ne voulais pas la blesser, c’est le genre de filles que je ne mérite pas, et puis, il y a bien longtemps, je m’étais promis de ne plus avoir de sentiments, alors, je me devais de respecter cet engagement. Malgré moi mon cœur continuait de battre quand je la regardais, et je ne pouvais m’empêcher de sourire en me disant que maintenant que je lui avais prêtée pour la protéger du froid, ma veste aurait sûrement un peu de son odeur. C’est le genre de remarques stupides que je voulais éviter, pourquoi est-ce que je m’attachais tellement à cette fille. Je soupirais doucement tandis que sa main se serrait encore dans la mienne et que nos doigts se nouaient tendrement les uns aux autres sous le regard de la lune. « Content…Oui. Même très heureux. Ce n’est pas tous les jours qu’on peut sentir une si belle jeune femme contre soi non ? » Je levais un instant les yeux vers elle, l’air sérieux. J’avais tellement de conquêtes, hommes ou femmes, que j’avais presque oublié ce que sont les sentiments.. Je connaissais le rapport de la chair et pourtant, avec Lily contre moi, c’était uniquement mon cœur qui avait tambouriné de plaisir. Elle me faisait vibrer, et je me sentais en vie. « Une petite dose de joie hein… » Je m’arrêtais subitement en plein chemin, glissant mes mains contre ses hanches en l’attirant tout contre mon bassin, appuyant doucement sur le sien. Je passais une mèche de ses cheveux derrière son oreille. J’avais toujours un air sérieux, mais pour moi, ce que je disais l’était. Je me rapprochais de son visage, à tel point que je pouvais sentir nos deux souffles près de nos lèvres. « Je crois que je vais être jaloux maintenant. Je veux que tu sois ma dose de joie à moi, et seulement à moi. » Mes yeux la fixaient doucement, tandis que je caressais ses hanches du bout des doigts.. Je regardais parfois la courbe de ses lèvres mais je me retenais malgré tout. Et puis, je déposais mes lèvres sur son front, comme pour me couper dans mon élan. Je devais me souvenir que ce genre de filles n’est pas fait pour un homme comme moi. Je fermais un instant les yeux et je caressais sa nuque délicatement, en profitant pour sentir son parfum et m’en enivrer autant que possible. « Et si je venais te chercher pour faire un tour en moto tu viendrais ? Je peux même remettre les bandages si ça te fait tellement d’effet… » Je souriais un peu, laissant mes émotions devenir confuses doucement.

Je n’ai aucun doute sur le fait qu’il soit content de finalement m’avoir dans ses bras. C’est ce qu’il désirait avant que je ne quitte les hauteurs de cet arbre. J’eus un léger sourire avant de lui répondre doucement : « C’est possible que j’apprécie être dans tes bras. » Je ne sais pas exactement ce qui est entrain de ce tisser entre nous deux mais, je sais qu’une chose pour le moment, c’est que je suis vraiment bien dans ses bras et qu’un truc me plait énormément chez lui. Une fois que l’on vient à marcher, nos mains se sont entrelacées. C’est agréable de sentir sa main dans la mienne. Je l’écoute me parler sans rien dire pour le moment mais, je finis par rire. Il ne va pas me faire croire que ce n’est pas rare qu’il est une jolie demoiselle dans ses bras. Je ne le crois pas un seul instant. Ezra m’as vraiment l’air d’être un charmeur née puis avec son visage de beau gosse, cela m’étonnerai qu’il ne fasse pas craquer une femme. Je le regarde avec un petit air moqueur : « Tu est un sacré charmeur. » Dis-je tout simplement. Car c’était tout simplement la vérité. Ezra est un charmeur et c’est tout. Mais, un charmeur qui me fait un effet que je n’ai jamais ressentit jusqu’à maintenant. Au bout d’un petit moment, le professeur de littérature vient à ce stoppé pour venir pose ses mains sur mes hanches. Les frissons m’envahir à ce moment. Instinctivement, je viens enrouler mes bras autour de son cou afin de me rapprocher encore un peu plus. Et lorsqu’il vient à me dire qu’il avait envie que je sois sa petite dose de joie, simplement à lui… Je viens me mordre la lèvre inférieure. Jaloux de mon grand-père… Je pense que si je dois être la petite dose de joie d’Ezra, ce ne sera surement pas la même relation que j’ai avec papy. Je viens à sentir son souffle venir caresser mes lèvres et au moment où j’ai cru qu’il allait m’embrasser, il vient finalement déposer ses lèvres contre mon front. Je relève alors mon regard vers lui en ne disant tout simplement rien, juste un petit sourire vient décorer mon visage. Puis lorsqu’il me demande de venir faire un tour en moto, est-ce que je viendrai ? Puis lorsqu’il vient à rajouter qu’il pouvait aussi mettre des bandages si seulement cela me fait de l’effet. Je viens faire glisser une main sur son torse, le regardant avec un petit avant de lui répondre : « Ce serait avec plaisir. Mais, les bandages ne sont pas vraiment utiles. » Dis-je tout simplement avant d’entendre la voix de l’infirmière de garde me demander de faire rentrée Ezra pour ses médicaments. Je répondis que oui, il va revenir d’ici quelques minutes. Je finis par regarder Ezra à nouveau avant de lui dire : « Je vais devoir y aller. Sinon ma collègue va finir par s’énervé mais, vient me chercher quand tu le désir. Enfin si tu veux, je ne travaille pas le week-end prochain. Et rien ne nous empêche de se revoir entre temps. » Je viens déposer cette fois un doux baiser sur ses lèvres. J’en crève d’envie depuis tout à l’heure et j’ai bien compris que lui aussi. Qu’il se retient. « Bonne nuit Monsieur Lloyd. »