Les aléas des manifestations... ♠ Jazz & Jay

En ce moment, on ne peut pas dire que tout va bien dans la capitale. Les choix du nouveau Président amène bien des mouvements dans les rues. Parfois les gestes sont plus discrets, mais a d’autre moment comme en ce moment c’est plus chaotique. Sans le vouloir vous vous retrouvez mêlé dans une manifestation qui tourne mal. Illico l’escouade anti-émeute arrive sur les lieux et embarque tout le monde. Vous n’avez pas le temps de dire quoique ce soit que vous vous retrouvez derrière les barreaux. Seulement, il y a une petite erreur, l’un de vous deux se retrouve dans la mauvaise cellule ! Pris en souricière, vous tentez l’un comme l’autre de le faire comprendre aux officiers, déjà que vous essayez de leur dire que c’est un malentendu. Sauf qu’ils semblent indisposés à vous écouter. Il ne reste plus qu’à attendre qu’on vienne vous chercher, mais le temps semble s’écouler à la vitesse d’une tortue !

la liste des participants

J’aurais pu participer à cette manifestation, mais autant dire que pour le coup, ce n’était pas mon cas. Pourtant, j’avais été mis à terre comme un vulgaire bout de papier, une feuille, je n’étais pas bien lourde et malgré que je suppliais le mec au-dessus de moi de me laisser partir, rien à faire. J’avais juste pris un peu plus de brutalité. J’étais dans la rue pour trouver ma mère qui se trouvait tout bonnement encore dans les rues de Washigton, autant dire que la savoir dehors avec tout ce qui pouvait se passer dernièrement, autant dire que cela me ruiner le moral tout en me faisant halluciner de ce comportement que devait avoir les flics. Car dans le fond, dans ma tête e me disais que ce n’était pas toujours une partie de plaisir de suivre les choix et délire de ce con de Canard, alias Donald. Le camion à salade ayant ramassé plus d’une personne durant la manifestation où je tiens à rappeler j’étais par erreur, venait de se garer devant le commissariat. « Vous vous trompez... Vous devez me relâcher ! » J’avais eu droit comme seul réponse de celui me faisant descendre du camion un rire et un regard méprisant. Le taper aurait été un délice, mais je voulais juste pour une fois que j’avais rien fait, donc pas de course illégale de moto ou de voiture, je voulais vraiment trouver ma mère qui s’était échappé de la surveillance de ma grande sœur. Mais rien à faire, j’étais coincée, je n’étais même pas passé par la casse photo et empreinte, sans doute que l’endroit était trop bombé pour pouvoir faire cela, surtout que la plupart des personnes ici était encore en train de chanter leur chant contre Trump. Je me retrouvais dans une cellule blindé, mais vraiment à tel point que l’effet de foule me fit rencontrer le mur que je me pris en pleine face. « Putain ! » On dirait des animaux, du moins c’était ainsi qu’aujourd’hui nous étions traité. Sublime.

Aujourd’hui, je bossais pour suivre une personne ayant potentiellement un lien avec une affaire en cours. Bref, j’étais supposé travailler et suivre cette personne pour la journée pour essayer d’obtenir des informations. Alors que je venais de mettre mes lunettes de soleil sur le bout de mon nez, je tournais dans la rue suivante et fus projeté dans une meute de chiens enragés criants. Je tournais la tête et vis ma filature se faire la mal. « Merde ! » Je me faisais balloter de droite à gauche ne pouvant rien faire de plus. Soupirant, je voyais un espace se créer et quand j’atteignis cette barrière, je fus attrapé. Je sentis mes poignets se tordre et cela m’arracha un cri. Je tournais la tête pour voir qui ça pouvait être et je vis la police embarquer d’autre personne. J’étais bon pour y passer aussi. Je ne m’opposais pas et me laissais guider vers le deuxième camion qui était blindé. Soupirant, je secouais la tête pour remonter mes lunettes de soleil sur ma tête. Je regardais autour de moi et une fois que je descendis, je m’arrêtais à l’accueil pour me faire entendre. « Je veux appeler quelqu’un, c’est dans mon droit ! » Et il ne pouvait pas s’y opposer. Je ronchonnais et quand on accepta ma requête, je fus envoyé en cellule comme une merde avec les autres. Je respirais et toussais, ça puait la transpiration et autre odeur désagréable. Je finis par m’asseoir et je me passais une main dans les cheveux puis me massais les poignets. Les bougres, ils n’avaient pas été délicats en me passant les menottes. En réfléchissant, s’il regardait qui j’étais, j’allais sûrement avoir le droit à des questions me demandant si mon côté somnambule allait mieux. Ce n’était pas la première fois que je venais ici et c’est pour cela que je voulais que Juliet vienne me chercher, pour ne pas qu’on se pose trop de question. Tournant la tête vers une fille qui s’énervait, j’arquai un sourcil et me décalais pour lui laisser de la place. « Tu ferais mieux de t’asseoir on est ici pour un moment. » Stupide manifestation. Je ne comprenais vraiment pas les personnes qui faisaient ce genre de chose, surtout s’ils dégradaient les rues. Enfin, les jeunes généralement faisaient ces dégâts. « Alors, tu t’es fait attrapée pour avoir manifesté ? » En fait, je n’en savais rien mais si j’étais coincé ici, autant travailler sur mon contact avec les gens. D’accord, il y avait des endroits appropriés mais là je n’avais pas le choix. Puis je préférais que le temps passe plus vite.

Me faire embarquer. J’aurais pu tout imaginer, mais pas ça. Non, car là dans ma tête, malgré la douleur que pouvait provoquer chez moi ces foutus menottes à mes poignets, je pensais à ma mère, seule et peut être en danger dans les rues de Washington, qui n’était pas trop sûr dernièrement avec le dernier président élu. Je n’avais rien fait, mis à part me trouver au mauvais endroit, au mauvais moment. Peu de chance pour moi. J’aurais encore préféré me faire choper en pleine course de moto ou autre, mais non, quand je me faisais arrêter c’était pour une chose que je n’avais pas commis et à laquelle je n’avais même pas songé dans la journée à rejoindre la manifestation. Trop prise par mes études, après tout, j’étais même persuadés que certaines personnes ayant voté pour ce mec avait finit par descendre dans les rues faudrait sans doute m’expliquer la logique de certaine personne, m’enfin. Je me retrouvais dans une cage, l’effet de foule était complétement hallucinant dans cette cellule. Je tentais de ne pas trop humé l’odeur se dégageant des personnes autour de moi, autant dire que c’était mieux pour ma personne ne de pas respirer avec mon nez , sauf si je voulais faire une syncope grâce aux odeurs se dégageant des êtres des uns et des autres. Je me trouvais juste bousculé de toute part manquant de tomber contre un mur. C’était bien remuant cet endroit, alors que j’entendis une voix se dégager du brouilla générale qui se voulait puissant et assommant à la fois. Je posais mon regard sur le jeune qui venait de me parler. J’obéis à son conseil presque instinctivement, faut dire que même assise j’étais presque sûre que j’allais me prendre quelques cours dans les tibias et me faire écrabouiller les pieds comme-ci j’étais accompagnée à un bal par un homme ne sachant pas danser. Je regarde les personnes hurlant pour qu’on les fasse sortir, parfois certaines s’égosillait plus que le voisin comme si ça allait aider à aller plus vite. Il ne faut pas rêver. « Non … pas vraiment … j’’étais là pour trouver ma mère.. » Ma voix est peinée, car je repense à ma mère complétement démunie dehors, dans ses rues où certaines personnes s’amusent à tout détruire en pensant mieux se faire entendre. Je m’inquiète, je commence à avoir du mal à respirer, mais je tente de me contrôler, contrôler ma respiration fût facile dans le fond, je reportais mon intention qui s’était retiré du jeune homme lorsque je pensai à ma mère. « Désolée … et vous vous en faisiez partie ? » Que je demande tout en m’excusant d’avoir laissé un blanc, enfin silence recouvert des autres voix. « Vous pensez qu’on va sortir vire d’ici ? » Je stresse pour elle et ça me démoralise, j’aurais préféré qu’elle soit elle-même et non atteinte de cette maladie, ça aurait plus facile pour la savoir en sureté.

Je n’avais pas vraiment prévu de me retrouver en cellule pour causes de participation aux manifestations. Ce n’était pas mon truc et puis je m’en tapais royalement de la politique donc autant dire que si j’avais pu éviter cela, je l’aurais évité mais non, voilà que j’étais en cellule demandant à ce qu’on me sorte d’ici. J’étais même certain d’avoir un dossier à cause des multiples fois où je m’étais retrouvé dehors, déambulant sans savoir pourquoi je me trouvais à tel endroit. Je me passais une main sur le visage en espérant vraiment que j’allais pouvoir passer cet appel pour joindre Juliet et qu’elle vienne me sortir d’ici. Je décidais de m’asseoir et de les écouter tous s’énerver pour pouvoir sortir d’ici, d’autres pour continuer leur véhémence devant le nouveau système du président. Peine perdue, décidément, certain ne comprendront donc jamais comment fonctionne ce pays ? Je m’appuie contre le mur et attends patiemment avant de m’attarder sur une jeune femme. Elle aussi essayait de sortir d’ici en s’énervant, ce qui ne servait à rien au fond. Puis contrairement aux autres, tout comme moi, la jeune femme n’avait pas du tout envie d’être ici et c’était retrouvé par hasard dans la foule. Je veux bien la croire, il m’est arrivé la même chose et maintenant je croupis comme si j’étais un criminel qui a agi contre la nation. N’importe quoi. Mais le mieux à faire était de rester calme et ne pas faire comme les autres afin de sortir au plus vite et qu’on remarque qu’on ne souhaitait en rien faire quelque chose de mal contre le président. Même si je n’en pensais pas moins, je préférais faire mon passager clandestin et de profiter des manifestations ainsi que leur résultat sans y participer. C’était mieux ainsi, sauf que là, c’était bien le contraire qui se procurait. Une fois à côté de moi, je hochais la tête face à sa réponse à ma question. Elle non plus ne souhaitait pas se retrouver ici et malheureusement, elle en payait les frais. « Je comprends. » Je tapote son épaule et souris légèrement avant de laisser ma main retomber sur mon jean et de regarder les autres continuer à gueuler. Je penchais la tête vers la jeune femme en l’écoutant puis souriais avant de hausser les épaules. « Non, je m’en serais bien passé. » Je détestais la foule et Juliet n’allait pas en revenir quand elle me verrait. Mais quand je lui expliquerai le pourquoi du comment, je suis sûre qu’elle rigolera. Je n’aime pas me retrouver dans ce genre de situation mais je pense que ma voisine non plus, ce qui nous fait un point commun. Puis si je peux passer le temps en discutant et faisant des progrès en terme de civilisation, alors pourquoi pas. « Difficile à dire. Ca dépend de quand les autres auront fini de s’énerver pour rien. Mais autant rester calme, on nous remarque plus facilement comme ça. » Je lui souris et essaie d’être convaincant car lorsque j’avais travaillé dans la police, c’est comme ça que ça se passait. Maintenant, est-ce que ça avait changé ? Peut-être, seules les minutes où les heures passées ici allaient nous dire quand nous pourrions sortir. Je tends ma main vers la jeune femme et décide de me présenter, autant savoir comment on s’appelle, c’est plus agréable pour la suite. « Je m’appelle Jay. Et je pense qu’on peut se tutoyer. » Dis-je en gardant un sourire sur mon visage. Je fais tout pour la rassurer, ça se voit à sa tête que ce n’était pas prévu dans ses plans d’être là. « Je travaillais quand je me suis fait prendre dans la foule, et toi ? » Banal, simple, on pouvait ne pas me croire mais celui que je filais avait tout prévu pour moi. Je m’étais donc retrouvé en plein milieu de la cohue et je m’étais fait embarquer contre mon gré.

Bien sûr que le bien être des autres et de mon pays me tient à cœur, même si je dois être assez honnête je ne me préoccupe guère pour le moment à la politique. Je ne comprends pas tout, c’est peut être une mauvaise chose que de ne pas y prendre part ou même de tenter de m’en sortir. Mais comment dire que j’avais bien d’autre chat à fouetter et chose à gérer. Comme ma mère qui pour le moment est dans la nature seule et je ne sais pas ce qui va se passer, surtout si elle tombe sur une bande de dingue et qu’il lui saute dessus sans aucune raison. Les gens sont parfois compliqués à comprendre. Ils veulent des droits, mais agissent comme des chiens ou dingues en s’en prenant à autrui. Où est la logique dans tout cela ? Pour moi elle est loin, je pourrais leur donner un cours et tout, mais je n’ai qu’une idée en tête sortir. Ce qui commence à m’agacer grandement.je tente vraiment de m’en sortir, mais je n’y parviens pas, je n’y arrive pas et ce n’est clairement pas la bonne chose à faire. Je tente de rester calme, mais c’est comme demander à un lion en cage habitué à sa liberté de ne pas rugir. Impossible et idiot. Bref, je regarde ce jeune homme qui vient d me parler, presque au bon moment, car mes nerfs allaient sans nul doute lâcher. « On est deux dans ce cas. » L’angoisse, ce monde est mal fait. Si ces gens ne faisaient de mal à personne, ils auraient pu les laisser dehors et ne pas nous enfermer le jeune homme et moi dans ces cages. Sérieusement, je ne sais pas trop quoi penser, il y a bien plus grave dans le monde, comme les viols, les meurtres, on s’en balance que des gens soient contre ce fichu de président ressemblant à un troll. Je n’ai qu’une envie sortir d’ici, je ne dois pas être la seule, et du coup la question qui me brûle les lèvres c’est quand on va pouvoir sortir de cet endroit, vu que personne ne veut nous écouter, même quand on est plus ou moins sympa et surtout innocent. « Nous remarquer dans cette foule de débile … j’ai un doute … ils s’époumonent pour rien … y a des façons plus digne pour être entendu … » Je souffle, j’en deviens vite méchante quand je suis exaspérée. Autant dire que je n’ai pas réellement d’idée précise de quand on va être libérée de cet endroit et que cela m’énerve, mais je reste calme .je suis le conseil, toute aide est bonne à prendre à ce moment précis. « Enchantée Jay … Moi c’est Jazz ! » Je lui offre un léger sourire passant ma langue sur mes lèvres en regard les autres soit en train de parler entre eux ou encore en hurlant. J’allais devenir folle, mais en plus j’allais finir sourde ou avec un sacré mal de crâne. Je pense encore à elle et autant dire que c’est agaçant de pas savoir si tout va bien pour elle, j’imagine les pires situations ce qui me foutrait presque les larmes aux yeux. « C’est quoi ton travail ? » Que je lui demandais avant de m’élancer dans ma réponse. « Comme dit je cherchais ma mère … elle est atteinte d’Alzheimer et elle s’est enfuie et là je suis coincée là avec elle dehors sans savoir comment elle va … alors que personne veut m’écouter … » Je souffle et je lève les yeux au ciel. « Sauf toi, mais vu ta situation tu me seras pas d’une grande aide pour la trouver … vu qu’on a la même situation ! » Lançais-je en souriant, rire allait m’aider à ne pas perdre mes moyens et encore moins à faire virer mes nerfs au maximum.