CLAY&BABY ▬ A little party never killed nobody

Étrangement - ou pas - je fus plutôt surprise que Clay en vienne à me faire un discours concernant l’attitude plus que déplorable de Sydney par rapport à Wesley et moi-même. Cela n’arrivait pas souvent venant de lui, mais vu comment il s’ouvrait quand venait le moment, comme il le faisait présentement, je connaissais bien son point de vue et je pouvais difficilement m’y opposer. Mais après, pouvais-je vraiment faire une révolte, me plaindre de mon mari et ce, sachant que mon fils était juste à côté et même s’il était concentré sur ce qu’il faisait, il était susceptible de nous entendre ? Déglutissant, je choisis de ne rien dire, laissant mon ami aller au bout de son propos tandis que je laissais le tout tourner inévitablement dans ma tête. Parce que je savais bien qu’il y avait un problème, pour sûr je m’étais sentie dégoûtée et déçue de son comportement, mais après, était-ce suffisant pour péter un câble, le menacer de divorcer ? Et si jamais j’en venais à atteindre ce que je considérais comme la réaction la plus extrême, allais-je être en mesure de me débrouiller seule ? Évidemment, je ne serais pas toute seule, toujours j’aurais Wesley, mais s’il le prenait mal, l’aurais-je toujours de mon côté ? Les choses seraient-elles très différentes, ou je serais capable de vivre avec celles-ci ? Étais-je en train de me laisser influencer par tout ce qui s’était passé avec Andy ? Parce que même si je n’en avais jamais parlé directement, il n’en demeurait pas moins que le revoir, que les paroles échangées avaient fait en sorte que bien des choses étaient entrées en ligne de compte dans ma tête. Mais là, tout de suite, ce n’était pas le moment idéal pour en parler, j’en avais l’impression, puisque nous ne pourrions certainement pas finir ce que nous devions faire. Au bout du compte, je me contentai de simplement accuser réception de mes propos, puis me rassurer avec le fait que j’avais au moins la chance d’avoir un bonheur dans ma vie, soit mon fils, qui était tout simplement un ange, comme il le prouva une nouvelle fois ici et maintenant en faisant le boulot que Clay lui avait demandé sans broncher, ce qui lui valut rapidement des compliments qui ne tardèrent pas à m’arracher un sourire. Comme mon ami me le suggéra, je le regardai faire, un air à la fois fier et attendri sur le visage, ne pouvant m’empêcher de faire autrement pour le coup. Puis, au bout d’un bref moment, je dis:  « Je suis sûre que si tu lui proposes, il ne saurait pas te dire non en plus. » Parce que je le savais bien que mon fils adorait son tonton Clay, et il ne voulait pas le décevoir, d’où le fait qu’il s’était tant appliqué à la tâche alors que nous, adultes, n’avions pas pu le faire sans commencer à discuter. Enfin, au bout d’un moment, nous arrivâmes au bout de tout cela, mais pour m’assurer que ce n’était pas tout, que Clay n’aurait plus rien à faire une fois que nous serions partis, j’en vins à demander:  « Tu as besoin d’aide pour autre chose ? », lançant inévitablement un petit regard complice à l’adresse de mon fils par la suite qui, clairement, n’était pas contre le fait que je lui ait posé une telle question, comme si c’était lui qui l’aurait fait si ça n’avait pas été moi.