Tu ne peux plus rien pour moi [Feat. Adela J. Garcia]

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Quarante ans qu'Elias vivait avec une malformation au coeur, quarante ans qu'il se demandait ce qu'il faisait encore sur terre. Puis, il y a de ça dix ans, sa malformation s'est aggravée, elle a évolué d'un seul coup, pile au moment où Elias se séparait de sa conjointe. Il n'avait jamais été aussi heureux avec quelqu'un, mais était-ce vraiment le bonheur que de devoir vivre dans le mensonge ? Pour éviter de la faire fuir, il lui avait caché ses problèmes de coeur, et finalement, c'était une autre nouvelle qui était venu briser leur couple. Elias ne pourra jamais avoir d'enfants, lui qui pourtant rêvait de former une famille. Alors bien sûr il y a d'autres solutions pour fonder une famille, comme l'adoption, mais ça ne sera jamais réellement son enfant, et il a très mal vécu cette annonce, tout comme sa conjointe, qui désireuse d'avoir un enfant lui en a voulu et l'a quitté.

Depuis ce temps, Elias n'était plus vraiment enclin à vivre, il se laissait porter, et s'il devait mourir et bien tant pis. Ou plutôt tant mieux, il n'avait plus rien à perdre, et puis, il faut dire qu'il n'écoutait pas les conseils des médecins qui le suivent, comme s'il cherchait à provoquer la mort. Mais il ne pouvait décemment rester chez lui, enfermé à regarder les aiguilles de l'horloge tourner. Alors oui, il faisait du sport, il faisait aussi de la musique, il lui arrivait de boire quelques verres d'alcool, enfin en somme, tout ce que les médecins lui avaient fortement déconseillés.

Il n'en avait pas fallu beaucoup plus pour que le jeune italien refasse une crise et atterrise à l'hôpital pour passer encore tout sorte d'examens complémentaires qui apportaient toujours la même réponse. Il n'y avait rien à faire pour qu'il s'en sorte, alors plutôt que de vivre dans la douleur, s'il devait un choix, bien évidemment qu'il préférerai en finir.

C'est dans un lit de l'hôpital, dans une des nombreuses chambres qu'Elias était, affaibli par cette nouvelle crise. La douleur diminuée grâce à la perfusion qu'il avait dans le bras, il était un peu dans le vague, et il avait simplement envie d'en finir, tout cela devenait trop dur à supporter pour lui.

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Élias & Adela

Tu ne peux plus rien pour moi

Il y a des patients fort malheureusement on ne peut pas les sauver même avec toute la bonne volonté du monde on y arrive pas tout simplement parce qu'ils sont condamnés. On aura beau leur mettre le meilleur chirurgien du monde devant eux pour les sauver si c'est trop tard, si la maladie est déjà bien trop avancée c'est terminé et il faut s'y faire une raison. Autant nous, personnel de l'hôpital, comme le patient lui-même. Le plus drôle dans cette histoire c'est que souvent les patients acceptent plus les choses que nous les médecins ou simples infirmiers comme moi. Souvent ils acceptent largement plus leur condition de futur cadavre comparé à nous qui voulons toujours faire le maximum pour sauver nos patients. C'est comme ça, on est payés pour sauver des vies alors autant faire tout ce qu'il faut afin de sauver cette vie même si elle semble définitivement perdue. Moi je fonctionne comme ça, je me dis que rien est perdu du moment que le patient est toujours vivant, je me dis qu'il y a encore possibilité pour que la personne s'en sorte. Donc oui je ne perds pas espoir facilement. Au contraire, je suis même une dure à cuire selon mes collègues de l'hôpital en tout cas, je fais tout pour tout se passe bien et pour moi c'est précisément tout ce qui compte. Pour l'heure je réfléchis quelques instants avant de pénétrer dans la chambre deux-cent-quatre-vingt-dix-huit où loge un patient d'une quarantaine d'années qui a une horrible malade cardiaque. Je réfléchis parce que je sais qu'il est condamné, qu'il n'y a rien à faire, je le sais tout ça, et franchement ça me fait de la peine parce que personne ne mérite qu'on lui dise ça comme ça. Il faut que je sois un minimum positive comme j'ai toujours tendance à l'être avec tous les patients, il faut que je lui remonte le moral. Il faut que ça aille pour lui, personne ne mérite de mourir. Je tape alors une fois à la porte de sa chambre, déterminée à l'aider dans sa maladie, puis je pénètre dans la chambre d'hôpital un sourire aux lèvres. « Bonjour Monsieur Piracci. » Dis-je avec chaleur au patient tandis que je prends sa tension puis j'écoute son cœur, comme toujours son cœur réagit faiblement et ça m'inquiète mais je n'en montre rien. « Comment allez vous aujourd'hui ? » Demandais-je curieuse de connaître son état d'esprit face à tout ceci, je me doute qu'il n'est pas joyeux de venir ici mais j'aime savoir comment vont mes patients c'est important après tout...

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Venir à l'hôpital, une fois par semaine, voire plus quand son etat se dégradait, devenait de plus en plus pesant pour l'italien. À quoi bon faire le trajet jusqu'à l'établissement alors qu'au fond, les médecins comme lui savent qu'il n'y a rien à faire. Aucune opération possible, autre traitement possible, si ce n'est que pour ralentir l'évolution de sa malformation cardiaque. Rien. Il va mourir et ils le savent tout aussi bien que lui. Il s'y est préparé, même si on ne peut jamais vraiment se préparer entièrement à mourir. Tirer un trait sur toute une vie, se dire qu'on ne manquera à personne puisque personne n'est à vos côtés.

Il est certain que s'il avait pu, Elias aurait boycotter les rendez-vous à l'hôpital. Quitte à mourir, autant mourir dans son environnement, dans sa maison entouré de son passé, de sa vie en fait. Mais non, il faut croire que même ça c'est impossible. C'est donc une nouvelle fois qu'il s'était rendu à l'hôpital. Il aurait presque pu demander une carte de fidélité, au bout de la dixième visite, il aurait eu le droit à un café gratuit.

Il avait été placé dans une chambre en attendant que l'on vienne lui faire diverses analyses, comme la prise de sa tension, de son rythme cardiaque, une prise de sang et quelques examens l'attendaient. Il allait sans doute y passer la journée et même la nuit. Mais il commençait à s'y habituer à dormir dans ces lits peu confortable et dans une chambre aussi impersonnelle. Mais c'était ça son avenir, il était condamné et malgré ça, les médecins essayaient de le rassurer, de lui dire de ne pas perdre espoir, c'était fini.

Soudain, on frappa à sa porte. Il aurait pu dire à la personne d'entrer, mais même ça, il n'en avait pas la force. De toute manière, il était toujours dans son lit, donc dans le meilleur des cas, il est réveillé et conscient, dans l'autre il dort et l'infirmière repassera plus tard. La jeune infirmière qui était venue aujourd'hui prendre ses constantes aujourd'hui, il la connaissait. Enfin de vue, il ne savait même pas son prénom. Mais une chose était certaine, c'est qu'elle était tout à fait charmante, c'est peut-être la seule chose qui lui redonnait un peu d'espoir.

" - Bonjour mademoiselle."

Il la laissa prendre les différents chiffres avant qu'elle ne lui demande comment il se sentait. Ce genre de questions, les infirmières lui posait tout le temps, est-ce qu'elles s'étaient passé le mot pour essayer de le faire se rattacher à la vie encore quelques temps ? Peut-être.

" - Comment je vais ? C'est assez similaire à toutes les autres fois où je suis ici, je suis faible, condamné à mourir alors bon, dire que je vais bien serait un euphémisme. Mais que voulez-vous.. En vérité, la seule chose qui me redonne un peu de force actuellement c'est vous, votre sourire. Est-ce que vous a déjà dit que vous étiez très séduisante ?"

Oui bon il le pensait, mais peut-être que la morphine de sa perfusion augmentait un peu son délire.

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Élias & Adela

Tu ne peux plus rien pour moi

De temps en temps comme ça il m'arrive de croiser des patients à l'hôpital qui sont tout à fait charmants comme lui justement, le patient que je m'apprête à aller voir. Ce n'est pas sa première visite, on peut même dire que c'est un habitué maintenant cet homme. Il est gravement malade ce que je trouve triste, et il a sans nul doute besoin de compagnie, de quelqu'un vers qui se tourner en vue de ses problèmes de santé qui le détruisent chaque jour un peu plus, peut-être même que se confier lui ferait le plus grand bien. Moi je le pense en tout cas, je me dis qu'on ne soigne pas un patient rien qu'en lui donnant des antibiotiques ou en lui faisant une injection, un patient s'il est malheureux aussi il faut soigner sa psychologie, lui parler, le rassurer, discuter avec lui et ce, même s'il est condamné comme c'est le cas du patient que je vais voir. Parfois la discussion c'est ce qu'il y a de mieux, moi c'est ainsi que je vois les choses en tout cas. Alors, une fois que je fus arrivé dans sa chambre il me salue par un "Mademoiselle" qui m'étonne parce que je ne suis plus une Demoiselle depuis bien longtemps. « Adela. Je m'appelle Adela. » Apprenais-je d'une voix douce afin qu'il puisse mettre un nom sur la personne qui s'occupe de lui, c'est un début d'échange que je juge être important. Je lui demande alors comment il va tout en écoutant son cœur à l'aide de mon stéthoscope, évidemment, rien qu'en écoutant son organe battre la réponse je l'ai : il va mal, très très mal. Néanmoins il me répond, me disant qu'il n'est pas en forme tout en me complimentant sur mon physique. « Oh.. Merci beaucoup ! J'avoue que ça fait bien longtemps qu'on ne m'a pas dit une chose pareille. » Répondis-je à l'homme tout en affichant un grand sourire sur mes lèvres, oui si seulement mon mari me disait des choses joyeuses comme lui plutôt que de m'agresser sexuellement et me battre ce serait tellement mieux. « Et psychologiquement comment allez vous ? » Demandais-je d'une voix douce à l'homme tandis que je prends sa tension et heureusement elle est plutôt bonne, j'acquiesce alors satisfaite du résultat...

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Elias a accepté depuis longtemps maintenant sa maladie, il sait qu'il côtoie tous les jours la mort, mais le plus frustrant c'est de ne pas savoir quand est-ce qu'elle le prendra. Alors pour éviter d'avoir des regrets, il essaye simplement de profiter de la vie au jour le jour, en espérant que ce soit suffisant pour partir en paix. Bien évidemment qu'il y a beaucoup de choses qu'il regrette mais on a pas assez d'une vie pour réparer toutes les erreurs qu'on a pu faire. Tout comme il aurait apprécié récupérer sa femme, enfin son ex-femme, ou du moins la revoir. Mais il ne pourra très certainement pas le faire avant de mourir, alors il se contente de ce qu'il a.

Ce n'est pas la première fois qu'il vient à l'hôpital, il connaît les lieux par coeur, du moins, ceux où il est placé à chaque fois qu'il vient ici. Même s'il ne l'avoue pas et ne l'avouera probablement jamais, Elias se sent seul. Pas de famille, pas d'amis vraiment proches, simplement lui et lui seul. Pour encaisser tout cela, il a du prendre sur lui, ce n'est jamais facile d'apprendre qu'on est condamné alors que l'on a pas encore vécu les plus belles années de sa vie. L'infirmière qui vient s'occuper de lui, il la connaît, enfin seulement de visage, il ne connaît rien d'elle. Jusqu'à aujourd'hui.

" - Vous avez un très joli prénom en tout cas."

L'italien n'est pas du genre dragueur mais, il ne peut nier que cette femme est séduisante, du moins, c'est tout à fait le genre de personnes qui aimerait à ses côtés pour le peu de temps qui lui reste à passer sur cette terre.

" - Vous devriez pourtant l'entendre tous les jours. Une femme comme vous le mérite. Est-ce que vous accepteriez de dîner avec moi un soir lorsque je serai de nouveau sur pied ?"

C'était une demande plutôt étonnante mais, Elias avait toujours fait les choses de manière plutôt extravagante. Après tout, qui ne tente rien n'a rien. Et si elle refuse et bien, ça ne le changera pas de sa solitude quotidienne.

" - Je sais que ça peut paraître complètement idiot et surtout déplacé, et vous êtes en droit de refuser."

Elias n'avait pas connu d'autres femmes en dehors de la sienne qui l'avait quitté en apprenant sa stérilité. Alors dire qu'il était prêt pour une nouvelle relation serait peut-être mentir. Une chose dont il est certain, c'est qu'il n'est pas du genre à chercher des personnes simplement pour se distraire le temps d'une nuit. Il e l'a jamais été et ne le sera jamais.

" - Psychologiquement ? J'en sais rien.. Je sais plus quoi penser.. Je suis incapable de faire quoique ce soit seul, je me sens seul et mentalement, c'est dur d'accepter que personne ne viendra à votre enterrement."

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Élias & Adela

Tu ne peux plus rien pour moi

Avec le métier que j'exerce je suis bien obligé de croire en l'espoir parce qu'en fin de compte c'est vrai il y a toujours de l'espoir, toujours. Je veux dire par là que même lorsqu'une situation paraît périlleuse ou impossible il y a toujours, toujours cette possibilité qu'on réussisse a relever la barre. Qu'elle soit désormais droite et plus tendue. Donc j'ai de l'espoir pour lui, je me dis que rien est perdu, qu'il pourra se remettre face à tout ce qu'il va vivre ou endurer pendant encore un temps. Évidemment je ne suis pas bête, je sais très bien que c'est difficile pour lui ce qu'il vit et sans doute que ça le détruit encore plus de se dire qu'il n'y a pas de réel remède, seul le temps le guérira. La patience est donc primordiale dans son cas mais je présume qu'il ne doit plus être tellement patient maintenant, il doit avoir envie que ça s'arrête, que ça avance et qu'il soit guérit, c'est normal d'ailleurs. Mais mon boulot pour l'heure c'est de m'assurer qu'il va bien, que ça va aller pour lui et ensuite on verra. M'occuper de lui aussi, l'écouter s'il a besoin de discuter, tout ceci je peux le faire, c'est mon job après tout. Il me dit que je suis une femme magnifique je souris bien que surprise par ses mots et lorsque je lui apprends ceci il semble surprit à son tour et me dit que je devrais l'entendre tous les jours tout en me proposant de dîner avec lui quand il ira mieux une nouvelle fois je suis alors surprise. Je le fixe longuement de mes yeux clairs ne sachant pas trop quoi dire puis il rouvre la bouche me disant que je suis en droit de refuser. « Oh ça ne me paraît ni idiot ni déplacé juste surprenant pour le coup. Je n'ai pas pour habitude de revoir mes patients en dehors de l'hôpital mais... Pourquoi pas après tout. » Répondis-je simplement tout en affichant un petit sourire sur mes lèvres, de toute façon je suis mariée et je ne m'attends pas à ce qu'il se passe quelque chose entre nous. Peut-être une amitié alors à voir. J'acquiesce alors et lui demande comment il se sent psychologiquement en entendant ses mots je frissonne me sentant mal pour lui. « Vous n'avez pas d'amis proches, Monsieur ? » Demandais-je un peu étonné qu'un homme aussi gentil qu'il semble l'être puisse être aussi seul qu'il semble le dire... Oui ça me fait de la peine pour lui parce que personne ne mérite ça. Pourtant je vis la même chose d'un certain point de vue...

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Elias est un homme qui a reçu une certaine éducation étant plus jeune, et encore aujourd'hui, il s'entête à appliquer les principes qu'on lui a enseigné, c'est important lui. Il a toujours été quelqu'un de droit, d'honnête, de sincere, mais depuis sa séparation, il a l'impression d'avoir été trahi tout bonnement. Il a fait confiance et ça s'est retourné contre lui. Comme dit le proverbe "Trop bon, trop con" c'est exactement ce qu'il a été. Pendant quelques temps, il a cru au bonheur, il a cru qu'il pourrait grandir auprès de cette femme qu'il aimait, jusqu'à ce qu'elle le quitte à cause de sa stérilité. En temps normal, il n'aurait pas eu trop de mal à accepter cela, bien qu'il en a souffert, mais la pire trahison pour lui fut de la voir aux bras de son meilleur ami. Cette personne à qui il s'était confié, à qui il avait tout dit, finalement c'était lui qui l'avait détruit entièrement.

Est-ce que maintenant son ex petite amie savait dans quel état il était ? Non, et elle ne le saura probablement jamais. Elke doit être quelque part sur cette Terre, heureuse avec un homme, peut-être mariée et même mère de famille. Tout ça fait mal à Elias, lui qui est condamné à mourir. Son état se dégrade de jour en jour et pourtant, on lui dit de continuer à garder espoir. Espoir en quoi ? S'il avait eu le courage, il aurait déjà mis un terme à sa vie pour éviter de continuer de souffrir comme il le faisait actuellement.

Alors oui, cette petite discussion aussi banale soit elle lui faisait du bien. L'italien savait que ça faisait partie du boulot de l'infirmière, mais il se sentait exister aux yeux de quelqu'un, pour une fois. Un sourire se dessina sur ses lèvres quand elle accepta le rendez-vous.

" - Je vous aurez bien donné mon numéro, mais vous avez déjà toutes les informations me concernant." fit-il en riant légèrement.

Est-ce qu'il attendait quelque chose de spécial de cette soirée ? Non, il voulait juste tuer sa solitude et cette charmante jeune femme était la personne idéale avec qui il pouvait passer une soirée. Elle savait ce qu'il en était et pourtant, elle ne l'avait jamais regardé avec pitié.

" - Le seul ami que j'avais, enfin du moins que je pensais, s'est barré avec mon conjointe quand elle m'a quitté à cause de ma stérilité. Alors des amis, j'en ai plus."

Peut-être que ses voisins se rendront à ses obsèques, peut-être aussi des collègues de travail avec qui il avait pu échanger quand il créait les jeux vidéos, mais personne qui le connaissait vraiment. C'était ça le plus dur à accepter.

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Élias & Adela

Tu ne peux plus rien pour moi

Malheureusement ça fait partie de la vie que de vivre des moments difficiles, c'est comme ça et nous en tant qu'êtres humains on ne peut rien y faire. Évidemment que ce soit moi comme bien d'autres personnes je pense que si on avait le choix à notre naissance d'avoir une vie heureuse tout au long de notre existence ou une vie malheureuse mais avec de l'aventure je pense sans aucun doute que nous choisirions tous une vie heureuse plutôt que de souffrir inutilement tout au long de notre vie. En tout cas moi c'est le choix que j'aurais fais parce que quand je vois à quel point je souffre à cause de mon époux je me dis que personne ne mérite ça. Pas même la pire personne sur cette Terre ne mérite d'être battue et violée et par la personne avec qui elle est mariée... Je vois les choses ainsi, je me dis que chacun a droit au bonheur à un moment donné, je me dis que chaque personne à cette possibilité ainsi que ce doit de vivre des moments joyeux. Le jour de mon mariage par exemple ce fût un jour joyeux mais maintenant que je vois comment se comporte Diego avec moi j'oublie presque que ce jour était merveilleux, je vois ce jour comme une mauvaise journée étant donné que j'ai fais l'erreur de ma vie en épousant cet homme qui est un monstre. Je fixe alors mon patient qui me dit alors qu'il m'aurait bien filé son numéro mais que j'ai toutes les infos nécessaires sur son dossier et j'acquiesce. « Oui j'ai tout ce qu'il me faut sur votre dossier. » Confirmais-je d'une voix douce mais pas sûr que je lui enverrais un SMS, ce n'est même pas une bonne idée d'ailleurs parce que si jamais Diego tombe sur mon téléphone et voit un SMS de la part de Élias il va piquer une crise et je vais encore me faire tabasser donc pour l'heure c'est sûr que je vais éviter de lui écrire. Néanmoins je n'en dis rien pour le moment afin de ne pas le vexer. Il me répond alors que le seul ami qu'il avait est partit avec sa conjointe, je fais les gros yeux surprise par ses confidences et l'horreur qu'il a pu vivre. « Oh quelle misère ! Je suis sincèrement navrée de l'apprendre ! » Dis-je aussitôt au jeune homme tout en posant mon regard sur lui quelque peu triste pour le coup qu'il ai pu vivre d'aussi grosses choses. Non seulement il n'a pas la santé mais en plus il n'a pas l'amour ni l'amitié. Qu'a-t-il alors ? Oui je me pose la question parce que je trouve ça triste...

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Dans la vie il y a deux types de personnes, celles qui n'ont jamais connu d'obstacles et qui pensent que tout est rose, et puis il y a celles qui ont connu toutes sortes d'incidents, les faisant perdre espoir, les mettant plus d'une fois à terre avant qu'elles ne se relèvent.

Même si Elle n'a pas forcément l'air, il fait parti du deuxième groupe évoqué. Il ne s'en ai jamais plaint, il a essayé de se relever, de continuer à vivre malgré les obstacles sur son chemin. Ce n'était pas tous les jours faciles, mais tout cela lui a forgé un caractère que les personnes n'ayant jamais connu de malheurs n'ont pas forcément.

Elias ne se décrit pas comme quelqu'un de fort, bien au contraire, il a simplement toujours pris sur lui pour ne jamais sombrer dans des vivre tel que l'alcool ou la drogue pour soulager son esprit et ses douleurs, et il aurait eu de quoi plonger en apprenant que quoiqu'il fasse, bonne ou mauvaise action il allait de toute manière y rester. Ça aussi, ça avait été un coup dur, mais il avait su rester debout, enfin devant les autres en tout cas, lorsqu'il était seul, c'était une toute autre histoire.

L'italien n'avait aucune idée de savoir si elle allait réellement accepter de dîner avec lui, ou bien si elle trouverai une excuse de dernière minute pour refuser son offre. Bien évidemment, il ne lui en tiendrait pas rigueur, il savait qu'il n'était pas le genre de don juan à pouvoir faire tomber toutes les femmes à ses pieds, et même si ça avait été le cas, ce n'est pas ce qu'il voulait, il respectait bien trop les femmes pour les traiter de la sorte.

" - Vous n'avez pas à être désolée, c'est comme ça, c'est la vie comme dirait certains."

Une fois de plus, il aurait pu chercher à se plaindre, à trouver une oreille attentive, mais il n'en fit rien parce que ce n'était pas son comportement tout simplement. À la place, il se contenta simplement de prendre ça comme un énième obstacle sur sa route et même s'il disait que tout va bien, que c'est du passé, il ne cesse de se morfondre dans les blessures du passé au lieu d'essayer d'avancer.

" - Après tout, être seul à parfois des avantages, on ne doit rendre de compte à personne, même si ce n'est pas comme ça que je me voyais finir les jours mais bon, il faut garder le sourire n'est-ce pas ?"

Et c'est encore ce qu'il savait faire de mieux, sourire pour faire croire que tout va bien, pour éviter des questions, mais Adela elle, savait ce qu'il en était réellement, elle savait que tout cela était faux.

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Élias & Adela

Tu ne peux plus rien pour moi

Se faire draguer ainsi par un patient j'admets que ça ne m'était pas arrivé depuis bien longtemps parce qu'en fin de compte je ne suis pas le genre de femme que l'on drague très régulièrement. Je ne sais pas je dois avoir un truc sur ma gueule qui ne revient pas aux hommes mais lui visiblement il a fait abstraction de cette petite chose et semble intéressé. Tant mieux pour lui. Et d'un côté tant mieux pour moi parce qu'en fin de compte je me dis que je plais et ce n'est pas une mauvaise chose. Bien au contraire. Je suis ravie de me dire que je plais encore malgré que je sois mariée avec un monstre il n'en reste pas moins que ça fait du bien de voir qu'il y a encore des gens qui sont intéressés par moi. Maintenant reste à voir si j'irais effectivement à ce rendez-vous avec lui, on verra, je ne sais pas de quoi demain est fait et qui sait peut-être que durant la nuit Diego va avoir un accident et mourir du coup je serais libre et pourrais vivre comme je le veux. Quand il me fait part de son passé plus que difficile je le plains me sentant mal pour lui et quand j'entends ses mots j'acquiesce et le scrute longuement. « La vie n'est pas toujours facile et sympathique avec les gens c'est vrai... » Dis-je simplement en faisant exprès de ne pas trop en dire afin de ne pas éveiller les soupçons. J'ai suffisamment de problèmes avec Diego et je ne peux prendre le risque de me mettre en danger encore plus en disant un peu trop de choses au sujet de ma vie donc cette réponse est suffisante, je pense, pour ne pas que mon patient se pose trop de questions. Puis finalement nous en venons à parler de sa solitude et quand j'entends ses mots je grimace me sentant une nouvelle fois très mal pour lui. « Je pense sincèrement que garder le moral et le sourire est tout ce qui compte même lorsque l'on vit les pires épreuves de nos vies... Maintenant c'est sûr que ce n'est pas toujours simple de continuer à sourire lorsqu'on se prend une météorite sur la tronche mais je m'ose à croire qu'il y a toujours moyen de retrouver la lumière malgré la forte obscurité. » Répondis-je au jeune homme tout en affichant un sourire sur mes lèvres. Oui c'est mon point de vue et c'est pour cette raison que je m'ose à croire qu'un jour ça ira peut-être bien mieux pour moi. J'ai envie d'y croire en tout cas, qu'un jour je serais heureuse et épanouie...

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