Crystal & Baby + Brownie & Blondie

La musique qui sortait du mobile était relativement douce, agréable à l’oreille et surtout, n’avait pas un son d’une qualité pitoyable, comme certains pouvaient avoir. Non pas que j’avais tant testé les mobiles ces derniers temps, en vérité, je me sentais en retard plus qu’autre chose en frais d’articles pour bébé, n’en ayant pas acheté pour moi-même depuis très longtemps maintenant, mais parce qu’il m’était déjà arrivé de me rendre à certains endroits, dans les maisons de personnes de ma connaissance, qui mettaient en marche le mobile de leur enfant. Et chaque fois, je me demandais comment ils pouvaient faire pour l’endormir avec celui-ci, considérant le fait que le son qui en sortait était cinglant, menaçait de flancher à tout moment. C’était surtout ça que je voulais vérifier, la mélodie ne m’important pas tant, même si le fait qu’elle soit agréable était quand même un avantage, sachant que je ne finirais probablement pas de l’entendre dans les prochains mois. N’ayant rien à redire, je fus prête à valider le choix, mais mon amie le fit avant moi, d’où le fait qu’il me resta plus qu’à acquiescer, ce que je fis en disant: « Moi aussi. » J’aurais très bien pu m’en tenir à cela, mais je décidai de développer un peu ma pensée, ajoutant donc: « Il est joli, le son est agréable, il ira bien dans la chambre ! » Du coup, si Crystal doutait encore, si elle tenait encore et toujours à me l’offrir en cadeau pour le bébé, elle serait certaine que celui-ci me plaisait. Après, rien ne l’obligeait à le faire, bien loin de là, surtout que ce n’était pas la seule chose dont j’avais besoin. Regardant les environs, plus précisément là où se trouvait les veilleuses, je m’exclamai, tout en pointant une d’entre elles: « Oh je crois qu’ils ont la veilleuse qui est assortie ! » Et encore une fois, c’était mignon, c’était discret, en mon sens, ça ferait l’affaire. Ce n’était pas comme si je prenais absolument tout, transformant la chambre en un pur cliché que je souhaitais éviter à tout prix et ce, dès que nous avions commencé à trouver des idées pour la décorer. En revanche, encore une fois, je voulais vérifier que mes yeux ne me jouaient pas un mauvais tour, mais ça, ce serait plus difficile, comme je le constatai en m’approchant, en évaluant la distance entre le produit et ma personne, puisque celui-ci se trouvait dans l’étagère tout en bas. Gênée un brin, je me sentis obligée de me tourner vers mon amie, et lui demander, l’air suppliant: « Par contre je n’arriverai jamais à la prendre comme ça… Tu crois que tu peux me donner un coup de main, s’il te plait ? » Je savais que mes capacités étaient limités, et que je devais faire attention à ma personne, mais il n’en demeurait pas moins que de toujours, je n’aimais pas devoir faire travailler les autres à ma place, comme j’avais l’impression de le faire en ce moment. Et comme si limite, je voulais montrer que ses efforts ne seraient pas vains, et que je ne voulais pas que ça ne tourne qu’autour de mes besoins, je décidai d’ajouter: « Et après, je crois que pour la chambre, j’ai pas mal tout. Donc si tu veux, on peut toujours aller s’amuser dans les vêtements. » Qu’on le veuille ou pas, c’était probablement une des choses les plus adorables à acheter pour les bébés. J’étais consciente que j’en avais déjà beaucoup, mais il y avait certainement moyen de se faire plaisir un minimum pendant quelques minutes, non ? Enfin, moi, j’avais eu mon plaisir de ce côté, mais si Crystal voulait s’amuser également, je savais qu’au fond de moi, je serais en mesure de lui imposer quelques limites pour que les tiroirs ne débordent pas, mais je serais incapable de lui refuser quoi que ce soit.