Compassion is kindness, forgiveness and empathy || Alexee
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Sujet: Compassion is kindness, forgiveness and empathy || Alexee Mer 28 Sep - 12:51
Aujourd'hui est sans doute le pire jour de toute ma vie, car je viens d'avoir la dernière touffe de cheveux dans mes mains. Je ne ressemble absolument plus à rien. De gros trous se sont former dans sur mon crâne et j'ai passé bien 30 minutes devant le miroir à hésiter si oui ou non je devais utilisé le rasoir pour me les raser totalement. De toute manière, ils ne repousseront plus avant … avant un très bon bout de temps. Autant en profiter maintenant pour tout couper, non ? Avec le crâne rasé ne sera sûrement pas plus moche que la coupe que j'ai maintenant. J'ai attrapé la machine, je l'ai allumé, je l'ai posé à la base de mes cheveux de mon front … mais je ne suis pas aller plus loin. Je savais que ce jour arriverais, mais jamais je n'aurais pensé que ça arriverait aussi rapidement. Ça fait seulement deux mois que j'ai commencé le traitement.
En relevant le regard sur mon reflet, je vois celui de mon frère apparaître derrière moi. Nous nous regardons, et il comprend sans problème : je n'ai pas la force de me couper moi-même les cheveux. Alors, s'approchant, il pose une main sur mon épaule, me sourit, me prends la machine des mains et m'oblige à m'asseoir sur la chaise qui est dans la salle de bain. Silencieux, il met le rasoir électrique en route et commence à le passer sur mon crâne. Moi, je ferme les yeux, et essaie de penser à autre chose qu'à mes cheveux qui tombent au sol.
Dix minutes plus tard, le bruit ignoble s'arrête et je rouvre doucement les yeux. Je sens mes entrailles se serrer douloureusement en voyant mon reflet et ne réagit pas pendant plusieurs minutes. Ce n'est que lorsque mon frère revient dans la salle de bain après avoir ranger la machine dans une valise, que mes lèvres s’étire en un sourire. « Mr. Propre, c'est moi. T'as vu un peu ?» dis-je avec humour. Mais le cœur n'y est pas. Et ça, mon frère le sait. Même s'il sourit et me charrie un peu, je sais qu'il sait que ça me fait un sacré coup. «Une étape de plus de franchie » dis-je à mi-voix, finalement «maintenant tout le monde saura que je suis malade. Très cool »
«Sauf si tu met ça » répond Ian en agitant un bonnet devant mes yeux. Je regarde le bonnet puis sourit amusé « T'as vraiment pensé à tout, hein ?» dis-je attrapant le bonnet et en le mettant en place sur ma tête. «on voit quand même encore que je suis malade » je passe mes doigts au-dessus de mes yeux, là où, à la base, il y avait mes sourcils. « J'ai plus de sourcils, et les cils ne vont pas tarder non plus, je crois» j'hausse les épaules «Enfin, peu importe, c'est comme ça » je me passe une main sur la nuque puis me tourne vers mon frère «Merci Ian » soufflais-je. «Y a pas de quoi frérot » répond-t-il en souriant et en baissant légèrement la tête d'un air entendu.
Nous finissons pas sortir de la salle de bain. Je refuse l'idée de mon frère de sortir faire un tour dehors. Ainsi donc nous restons dans la chambre pendant le reste de l'après midi. Ce n'est qu'à 17h, lorsque mon frère est obligé de partir, que je décide de le raccompagner jusqu'à la sortie. Il m'assure que je n'en suis pas obligé, mais j'en ai envie. Ce n'est pas parce que je n'ai plus de cheveux que je ne vais plus jamais pouvoir sortir, pas vrai ? Ainsi donc, nous sortons. Je le prends dans mes bras à la sortie, le remercie une dernière fois, puis retourne vers ma chambre, faisant un détour par un couloir pour aller acheter un café à la machine qui se trouve entre deux services. Croisant les bras, j'attends derrière un couple. La femme, en me voyant, se pousse et m'indique de passer devant eux. Le tout agrémenté d'un sourire et d'un regard emplie de pitié. Je secoue la tête et fait un signe de la main «Non, non c'est bon, allez-y. J'ai tout mon temps moi » lui assurais-je. Mais elle ne veut rien entendre et s'en va. Et en partant elle pose une main sur mon épaule en me disant à quel point j'étais courageux. Je la suis du regard en roulant des yeux. « Pour qui elle se prends ?» grommelais-je en secouant la tête. Hallucinant.
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Sujet: Re: Compassion is kindness, forgiveness and empathy || Alexee Mer 28 Sep - 21:58
compassion is kindness, forgiveness and empathy.
Le bruit de la musique - pourtant jouée dans un volume raisonnable, t'assourdie, mais tu ne demande pas à ce qu'on baisse le son. Le soleil te tapes fort sur le crâne parce que le conducteur a décidé de rabattre le toit de sa décapotable, mais tu ne dis rien. Les rires de tes amis te donne des migraines, mais tu les laisse parler. Tu regrettes de d'être lancé dans ce road trip alors que tu le planifiais depuis longtemps avec tes potes. Pourtant, t'étais hypomaniaque y a quelques minutes. T'es assise sur la banquette arrière, Sally à ta droite, Ryan conduit et Sam est posé côté passager. T'es recroquevillée sur toi même. T'as des hallucinations. « Ça va pas Alexee? » Tu secoues la tête. Sally fronce les sourcils pas convaincue. Elle essaye de passer sa main sur ton front mais dans un geste brusque, tu éloignes ton visage pour l'éviter. Tu lui jettes un regard méfiant. T'as l'impression qu'on te veux du mal. T'as pas envie qu'on t'approche. Ouvre les yeux princesse, c'est tes meilleurs amis. Ton cerveau ne fonctionne pas correctement. « Alexee tu me fais peur. » Sam ne comprend pas cette soudaine animosité. Elle ne t'a jamais vu comme ça. T'as pas envie de leur dire que t'as pris de la MDMA et que t'es en pleine descente. Tu pensais aller mieux. Tu croyais être guérie. T'as pas pris tes cachets, à la place t'as avalé un de ces comprimés multicolores que ce mec t'avais refilé à la soirée où t'étais la veille. Tu sais que tu ne devais pas, mais ça t'avais grave manqué l'ecstasy. Tu déglutis. Sam et Ryan eux aussi se sont mis à te questionner. Leurs voix te donnent le tournis. Les hallucinogènes ne font clairement pas bon ménage avec ta bipolarité. T'as l'impression que t'es dans une de tes phases dépressives mais que tes sens et sentiments sont décuplés. Tu t'détestes. Pourquoi t'en a fait qu'à ta tête? Pourquoi tu t'es convaincue que t'allais mieux? On te prévenait pourtant tous les jours des conséquences que pourraient avoir ce genre de comportement. Tu prends ta tête entre tes mains. « J'en peux plus ! » Tu cries. T'en a marre. T'es complètement largué. T'as envie d'ouvrir la portière de cette putain de caisse et de courir, vite, loin, mais Ryan l'a verrouillé. « Me touche pas ! » Si tes yeux avaient été des revolver Sally serait morte depuis longtemps. «Me touche pas. » Tu répètes. Ta peau te brule. Tu vas cramer si elle te touche. T'as l'impression qu'elle est malveillante. T'essaye de te raisonner. Tu sais que tu fais n'importe quoi, mais t'arrive pas à t'arrêter. T'es bonne à rien, en plus, t'es dingue... ma pauvre.
« Sally tu lui a donné un comprimé ? » La voix de Ryan tremble. Il se sent impuissant. Tu as ramené tes jambes vers toi, il t'effraye. Tu ne vois donc pas qu'ils essaient de prendre soin de toi. « J'lui en ai donné un tout à l'heure, ça lui a rien fait. J'ai peur de lui faire faire une overdose de médocs. » Sally essaye tant bien sue mal de rester calme mais elle est perdue ça se voit. Elle a peur de s'approcher trop près et d'empirer ton cas. « Son toubib répond pas putain ! » Sam crie. C'est celui qui sait le moins bien géré la situation. T'as l'impression qu'il te crie dessus. Tu sais plus où il veulent t'emmenez. T'es prise au piège Lexee. T'es perdu. « Merde, mais rappelle le, fait quelque chose. » « Tu parles, tu parles mais toi tu fous quedal !» Voila qu'ils s'engueulent à cause de toi. T'as une idée. T'as un plan pour te tiré. « Arrête la voiture, j'veux gerber. » Tu ne bronches pas. Tu t'es presque convaincu. Tu gardes ton sang froid. Ryan serre à droite puis il arrête sa caisse. Il te fait pas confiance il déverrouille pas la portière pour autant. Sam descend et il t'attrape par le bras comme pour t'escorter. Bad trip. Tu te débats, tu cris, puis rien... Le néant. Tu perds conscience.
T'es réveillée par les rayons de soleil qui te chatouillent le visage. Tu sursautes en te rendant compte que t'es dans une chambre que tu connais pas. Tout est d'un blanc immaculé. Tu porte une robe de chambre vert d'eau. Tu baisses les yeux vers ton bras. On t'a mis un serum. T'es à l'hosto. Tu sais pas exactement lequel. Tu hausses les sourcils. Quelques bribes de ta crise de la veille te reviennent, mais tu ne te souviens pas de tout. Sally dort sur le canapé en face de toi. Tu souris en la voyant. T'es contente de la voir. Ça te rassure. Tu l'adores, Sally. Tu la considère comme ta soeur. T'as mal au crâne, mais moins que la veille. Tu te demandes où sont les gars. Tu cherches ton sac du regard. Il est à côté du fauteuil où se trouve Sally. Tu enlèves le pansement du serum que t'as à l'avant bras en grimaçant puis tu t'en empares. T'en extirpe ton cellulaire. Il est 17h. T'as beaucoup dormi. Beaucoup trop. Tu sens que tes jambes sont toutes endolories. T'as pas envie de réveiller Sally pour lui demander où vous êtes exactement. Elle dors paisiblement. On dirait un ange. Tu prends ton paquet de Davidoff et un peu de cash dans ton porte monnaie puis t'enfiles les sabots d'hôpital que tu trouves en face de toi puis tu sors chercher une machine à café. Il te faut absolument un café et une clope pour entamer ta journée. Tu erres pendant un bon bout de temps dans les couloirs de l'hôpital. Tu détestes cette odeur de détergent qui en émane, mais faut faire avec. Les commissures de tes lèvres s'élèvent lorsque tu tombes enfin sur la machine à café. Un couple et un ado en bonnet sont déjà là. Tu soupires à l'idée de faire la queue. T'es pas du genre patiente, toi. Sous prétexte qu'il a un cancer, la femme fait signe au jeune homme de passer devant. Il refuse mais elle se désiste en lui jetant des mots plein de compassion ou de pitié, t'sais pas. Ça le fait râler. « Au moins il te prennent pas pour un barge. » Tu rigoles. Quelque part, t'as l'impression qu'il te miroite un peu. Tu détestes qu'on te brosse dans le sens du poil sous prétexte que t'es malade. « Moi c'est Alexee, 19 ans, bipolaire... » Tu te présentes. Tant qu'à faire tu continues dans l'humour. T'as pas l'habitude de crier ta maladie sur tout les toits mais la, t'as l'impression que ça passe.
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Sujet: Re: Compassion is kindness, forgiveness and empathy || Alexee Jeu 29 Sep - 8:15
Je suis persuadé que si j'avais encore mes cheveux, la femme n'aurait vu et ne m'aurait pas laisser passé. Elle m'aurait sans doute aussi ignorée. Je déteste tellement ce sentiment de pitié. D'autant plus qu’elle me dit être courageux. Mais elle ne sait rien de moi ! Peut-être suis-je du genre à me laisser aller ? Peut-être n'ais-je pas envie de me battre et que je veux mourir ? Je soupire doucement. Ses paroles étaient déplacée, certes, mais elle ne vaut pas la peine que je mette mon énergie dans ma haine. Alors, secouant la tête, je m'avance vers la machine et y insert une pièce lorsqu'une voix féminine retenti derrière moi.
Au moins ils ne me prennent pas pour un barge ? Je me retourne et mon regard tombe sur une jeune inconnue « Oh ça j'suis pas sûr à cent pour cent» dis-je en souriant puis hoche la tête lorsqu'elle se présente « Thomas, 17 ans, cancéreux» me présentais-je sur le même ton de l'humour en lui tendant la main «Et ouais, je n'ai pas le droit de boire de café» expliquais-je avant de me retourner vers la machine et en prendre mon gobelet « Mais bon... chut hein» je lui souris, amusé, puis me décale pour qu'elle puisse y accéder à son tour.
« ça fait longtemps que t'es ici ?» demandais-je en m'appuyant contre la machine à café. Si elle ne veut pas me parler, tant pis. Elle me le fera sûrement déjà comprendre assez rapidement. Mais pour l'instant elle semble plus apte à engager la conversation. Sinon, pourquoi m'aurait-elle parlé en premier lieu? Quoique, ça peut être une forme de politesse. Je secoua la tête pour cesser de me poser tant de questions et reporte mon attention sur elle. «J'adore tes cheveux » déclarais-je finalement en désignant sa tignasse multicolore d'un coup de tête, non sans un pincement au coeur « C'est super original et carrément trop cool sur toi» reprenais-je en souriant avec sincérité.
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Sujet: Re: Compassion is kindness, forgiveness and empathy || Alexee Ven 30 Sep - 0:42
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« Non, non, ça va, t'as l'air d'avoir toute ta tête toi. » Tu rassure l'adolescent que tu as accosté il y a quelques instant. D'ailleurs, il se présente à toi en reprenant ta méthode. Thomas, il s'appelle Thomas. Tu secoues avec vivacité la main qu'il te tend. Il a deux ans de moins que toi et souffre d'un cancer. Tu as bien vu qu'il n'aime pas en parlé alors mine de rien tu ne relèves pas. T'espère cependant que la chimiothérapie qu'il subit sera efficace et qu'il sera remit dans pas longtemps. Quoiqu'il en soit, tu sembles l'amusé. T'aime bien ça, toi, faire marrer les autres. D'ailleurs, en cours, tu faisais d'ailleurs partit de ceux qui préféraient amuser la galerie plutôt que de suivre. C'est surement pour ça que t'as pas eu ton diplôme. Il s'empare de son goblet et t'explique qu'il n'a pas le droit au café. Tu grimaces. Tu ne savais pas que le café était proscrit aux cancéreux. C'était chaud, t'pouvais pas vivre sans café toi. Il enchaine en te demandant depuis combien de temps tu es à l'hôpital. Tu plisses les yeux pour te souvenir. Tu n'as plus aucune notion du temps. « Franchement, je sais pas. » Tu hausses les épaules en fronçant les sourcils. Tu regrettes un peu ton agissement irresponsable. T'as gâché le road trip de tes amis. T'as l'impression d'être bonne qu'à ça, faire foirer des plans. « Pas longtemps, je suppose. » Tu ajoutes pour chasser ces pensées sordides de ton esprit. Mais elles restent encrées là. « J'ai un peu déconné. Enfin beaucoup... » Tu soupires en l'observant se décaler pour te laisser taper ta commande sur la machine. « J'ai pris des trucs qu'il fallait pas, en plus de zapper mon traitement et c'est partit en cacahuète. » Tu expliques en culpabilisant. Tu ne comprends pas comment Sally et les gars font pour être encore amis avec toi et te supporter. Ce n'est pas la première fois que tu merdes à ce point. Tes yeux se posent sur sa tasse de café. T'as envie de lui prendre des mains, de lui dire que les médecins ne veulent que son bien, qu'il ne devrait pas n'en faire qu'à sa tête, qu'il risque de regretter... T'as vu sa réaction lorsque la femme de tout à l'heure lui a fait une remarque. « Ecoutes Thomas. J'veux pas jouer les faiseuses de trouble... » Tu toussotes un peu. T'as bien vu que la réaction de la dame de tout à l'heure lui avait déplu, mais tu te sens obligé de le mettre en garde. « Je suis pas un exemple à suivre. J'ai pas envie qu'après tu regrettes, comme je le fais maintenant. » Tu esquisses un mini sourire. En réalité, tu ne sais pas ce qu'il risque en buvant ce goblet de café, mais si les médecins lui ont interdit c'est qu'il n'y a pas de raison. Ils ne font pas douze ans d'études pour rien.
Tu insert de la monnaie dans la machine puis tu te retourne vers Thomas attendant que ton café soit prêt. Les commissures de tes lèvres se relèvent lorsqu'il complimente tes cheveux. T'aimes bien te sentir différente. En ce moment, t'es dans ta période violet. Tu t'es teint les racines en blanc et tu t'es fais un dégradé progressif de façon à ce que tes pointes soient mauves foncées. « Tu trouves? » Tu passes tes mains dans tes cheveux puis les fait virevolter donnant l'effet d'un hair flip. « J'aime bien faire dans l'originalité. » Tu ajoutes en affichant ton sourire Colgate. T'aimes bien être unique en ton genre. C'est ta plus grosse qualité. Tu te demandes si d'ailleurs c'est pas ta seule qualité. Tu t'empare de ton café et bois une première gorgée. Il passerait clairement mieux avec un croissant, puis t'as une faim de loup... « Je crèves la dalle. » Tu avoues. « Si tu lâches ce café, je t'invite à prendre ce que tu veux. » Bon ce n'est pas le grand luxe, la bouffe des hôpitaux mais on fait avec les moyens du bord. « Tu peux pas refuser und invitation de la meuf aux cheveux multicolores. » Tu reprends avec une touche d'humour comme t'aimes le faire.
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Sujet: Re: Compassion is kindness, forgiveness and empathy || Alexee Ven 30 Sep - 8:25
Drogues. Voilà ce a quoi je pense en premier lorsqu'elle me dit avoir prit des « choses » en oubliant de prendre son traitement. Je me redresse légèrement et hoche la tête. «Je vois » dis-je doucement. Je ne la juge absolument pas. Qui serais-je pour le faire ? Personne. Bref. Je lève mon gobelet à mes lèvres mais me stoppe dans mon mouvements lorsqu'elle reprends la parole. Elle ne veut pas jouer les faiseuses de troubles ? Ne veut pas que je fasse des truc que je regretterais par la suite ? J'arque un sourcil, l'observe puis baisse le regard sur ma boisson. Parle-t-elle du fait que je n'ai pas le droit de boir de café ? Je souris légèrement. «Le café n'est pas totalement proscit » précisais-je « Faut juste l'éviter, parce que du café à une dose trop importante peu avoir des conséquences vraiments désastreuses» j'hausse les épaules et relève mon regard sur la jeune femme « Et comme moi j'en buvais vraiment beaucoup, les médecins m'ont dit que je devrais totalement arrêter» je souris doucement.
Mais ce même sourire se transforme en une grimace. Un seul café, peut-il avoir de sacrés conséquences ? Je soupire doucement. Je ne pense pas, mais autant ne pas tenter le diable. J'en ai vraiment très envie, mais je n'en ai plus but depuis deux mois. Je ne sais pas si le mélange entre le café et la chimio serait bénéfique ou non. Je reporte à nouveau mon attention sur Alexee puis hoche doucement la tête lorsqu'elle me dit qu'elle crève la dalle et que si je pose ce café elle me payerait un truc. «Si tu me prends par les sentiments aussi hein » souriais-je. Je me tourne et jette le gobelet dans la poubelle. « Ils vendent des sandwich en bas» lui expliquais-je, tandis que nous nous mettons en route « Et ouais, j'étais sérieux pour tes cheveux» reprenais-je en souriant «ça se voit que tu aimes bien l'originialité » souriais-je en enfonçant mes mains dans les poches de mon hoodie « Tu ….hm … tu viens d'où ?» demandais-je « Tu habites à Washington ?» pour ma part, j'essaie au mieux de cacher mon accent écossais. Ou du moins rendre mes paroles le plus compréhensible possible.
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Sujet: Re: Compassion is kindness, forgiveness and empathy || Alexee Sam 1 Oct - 20:34
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Tu souris. Depuis que tu parles à Thomas, ton sourire n'a pas quitter ton visage. Il n'a pas l'air de te juger. Ça change... Tu te demandes pourquoi les gens se donnent un malin plaisir à se juger et se rabaisser les uns les autres? La moindre petite erreur suffit à détruire l'image qu'une personne s'est donné tant de mal à se forger. Quoi que l'on fasse, des étiquettes finissent toujours par définir les gens. Ils en deviennent prisonniers, et même avec toute la bonne volonté du monde, ils ne parviennent jamais à s'en défaire. T'aimerais bien te dire que tu fais partie de ces personnes qui se fichent éperdument de ce que l'on peut bien penser d'elles et sortir de beaux discours sur l'altérité et l'acceptation d'autrui, mais ce n'est pas le ca. T'es pas encore cette fille totalement détachée que tu deviendras avec l'age. Tu vis toujours à travers le regard des autres. T'espères que ça va changer, t'espères un jour pouvoir t'affirmer. En temps normal, on te colle tout de suite une étiquette de droguée, sans chercher à comprendre que ta maladie te prédispose à consommer un surplus de substances hallucinogènes. T'essayes de t'expliquer, mais on te bourre de médocs à la place. Mais ce petits gars, il a pas changer de ton quand tu lui annoncé, tu l'aimes bien. Bon il n'a que deux ans de moins que toi, mais une telle difference d'âge a une plue grande ampleur à l'adolescence. T'aurais bien aimé avoir un petit frère comme lui. T'aurais veillé sur lui. T'sais pas qu'on t'a caché l'existence d'un demi-frère. Tu sais pas que tu vas déconner bien plus que tu l'fais maintenant. Tu vas complètement peter les plombs. Tu respecteras plus aucune autorité et après un excès de violence tu te retrouveras à risquer la taule et à espérer pouvoir être internée dans un hôpital psychiatrique. L'asile c'est pas le grand luxe, mais c'est toujours mieux que la prison. Tu sais rien, tu peux pas lire l'avenir, t'es pas devin.
Thomas t'explique que le café n'est pas totalement interdit pour les cancéreux. C'est une substance à éviter. En grande dose, il peut être nocif. T'hoches la tête pour l'inciter à continuer. Mine de rien, ça t'intéresse. Si t'avais fait des études, tu te serais surement dirigée vers le domaine de la santé. C'est un accro à la caféine. Le problème avec l'addiction, c'est qu'on ne se lasse jamais, donc c'était un peu normal que les toubibs lui aient interdit le café. « Je comprends. » Ouais, tu comprends. Tu comprends ce qu'est un addiction. T'es très bien placé pour ça, bien qu'aimer le café en soit n'a rien de vraiment dangereux. Du moins, comparé à tes addictions à toi. Tu ressens cependant de la satisfaction lorsque tu le vois jeter son goblet. Il a gagné une petite bataille contre la maladie. Il a su se priver. Tu devrais suivre son exemple. T'avais réussi à le faire pendant un moment, mais t'as rechuté. C'est dommage. « J'espère que c'est pas trop mauvais... pour de la graille d'hôpital. » Tu répliques lorsqu'il t'annonce qu'il y a des sandwich en bas. Tes pas suivent les siens. Il te déclare qu'il était sérieux pour tes cheveux. « Ça fait plaisir, t'es chou. » Tu réponds en montrant toutes tes dents. Ouais tu l'trouves adorable. Tu lui aurais bien fait un câlin si tu le connaissais mieux. Il avait une vrai tête à bisous. Il te demande d'où tu viens. Si t'es de Washington? « On est a Washington? » C'est la première chose qui te vient à l'esprit. Logiquement, la réponse était oui. Les gars ont surement dû s'arrêter à Washington en prenant peur lorsque tu t'es évanouie. Tu te trouves ridicule, risible... alors tu ris légèrement. Arrière goût d'amertume. T'es paumée, tu l'seras toujours. « Je suis de L.A. Et toi? » Tu relèves qu'il a un accent. Tu ne sais pas exactement lequel. La géographie ça a jamais été ton truc. « T'as un petit accent. » Tu souris. « J'aime bien. »
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Sujet: Re: Compassion is kindness, forgiveness and empathy || Alexee
Compassion is kindness, forgiveness and empathy || Alexee
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