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 all these games we play always end the same. (rhys)

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MessageSujet: all these games we play always end the same. (rhys)   all these games we play always end the same. (rhys) EmptyVen 24 Nov - 15:17



baby now it feels like we're dancing
dodging bullets, now ain't that romantic?
take what i want, but you want me to take it
i only give love when i want to make it.
_____________

Mila n’était pas habituée aux évènements mondains. Plus jeune, elle avait rêvé de faire partie de la haute société, d’être invitée aux galas, à ces soirées où l’on vous sert du champagne aux paillettes d’or dans des flûtes raffinées. C’était peut-être l’approche de la trentaine qui la rendait un peu plus sage et casanière, mais en grandissant, elle en avait perdu l’intérêt. Ce n’était pas pour autant qu’elle rejetait les invitations. Pour preuve, ce soir se déroulait un gala de bienfaisance organisé par une fondation œuvrant pour la protection de l’environnement. Honnêtement, Mila ne s’était jamais réellement intéressée à l’écologie. Comme la plupart des gens, elle procédait au tri des déchets, veillait à modérer sa consommation d’eau et d’électricité mais ne s’y était pas plus penchée que cela. Et en toute franchise, elle était persuadée que plus de deux tiers des invités présents dans la salle étaient dans la même situation qu’elle. Elle n’avait pas particulièrement eu envie de s’y rendre, ce soir. La journée avait été longue, ponctuée par le rythme intense de ses entraînements et troquer ses pointes pour des talons de douze centimètres n’était pas forcément ce dont elle rêvait. Mais elle était là, en présence de toute la troupe du Washington Ballet. Elle qui venait d’arriver il y a seulement quelques semaines, être la seule absente de la compagnie l’aurait mise en mauvaise posture. Même si d’apparence, ce gala faisait partie de l’extra-sportif, elle ne voulait pas que son absence soit interprétée comme un manque d’implication. Et puis, c’était quand même avant tout pour la bonne cause, n'est-ce pas? Ainsi, la voilà, apprêtée comme il se devait, accrochée au bras d’une de ses partenaires de danse. Un concert de musique classique avait été donné pour l’occasion et après la représentation, les invités étaient conviés à se rendre dans une autre salle de l’hôtel particulier qui les accueillait pour un dîner. Mila arborait un sourire, amusée par l’exaltation de ses collègues à chaque fois qu’elles passaient près de quelqu’un d’un peu soit tant connu ou puissant. Contrairement à elles, la blonde ne partageait pas la même frénésie à l’idée de frôler du coude des célébrités. Avec le travail, elle avait déjà eu l’occasion de côtoyer quelques personnalités et à moins que l’on ne parle de Mikhaïl Barychnikov ou de Leonardo DiCaprio, elle ne se sentait guère impressionnée. Pourtant, entraînée par l’enthousiasme de ses partenaires, elle accepta de subtilement faire le tour de la salle à leurs côtés, pendant que la plupart des invités s’attelaient autour du bar pour le cocktail dînatoire. C’était, d’après son amie, le parfait moment de voir qui composait ce beau monde grâce aux cartons disposés sur les tables, indiquant ainsi les places de chacun. Il semblait y avoir de tous les domaines. La dernière star montante de la pop, des riches hommes d’affaires, des noms qui ne lui disaient rien et, oh… Rhys Zimmer. Mila s’arrêta un instant, comme pour s’assurer qu’elle avait bien lu le carton. Machinalement, elle regarda autour d’elle, balayant la pièce à la recherche de son ami/amant/whatever. La honte, s’il la surprenait en train de lorgner sa table. Il lui dirait qu’elle est incapable de se passer de lui ou une bêtise du genre. Ne tenant surtout pas à le croiser à cet endroit, la jeune femme s’éloigna de ses camarades, prétextant avoir une petite soif. Il lui était difficile de dire si la perspective de revoir Rhys ici lui faisait plaisir ou non. D’un côté, elle priait pour qu’il ait fait sa diva et ait décidé de laisser sa chaise vide pour la soirée. De l’autre, elle craignait que s’ils ne se retrouvaient pas ce soir, ils ne se retrouveraient peut-être plus du tout. Mila avait beau ne pas avoir complètement digéré leur dispute d’il y a quelques mois, elle trouvait cela absurde qu’ils en restent là. Mais plutôt mourir que de faire le premier pas. Se fondant dans la masse pour attraper un cocktail – virgin évidemment, pas d’alcool en présence de la chorégraphe! –, la blonde observait les convives qui l’entouraient, quand son attention fut détournée par un rire, qu’elle ne connaissait que trop bien. Un rire sonore, chaleureux et sincère. Rhys. Il était visiblement en grande conversation avec quelqu’un et ne semblait pas l’avoir remarquée. Cependant, après quelques secondes, leurs regards s’accrochèrent. Mila tourna immédiatement la tête, sirotant sa boisson en faisant mine de ne pas l’avoir vu. A lui de deviner si elle jouait la timide ou la boudeuse mais ce qui était certain, c’est qu’il ne fallait pas compter sur elle pour prendre des initiatives ce soir.
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Rhys ZimmerFriendship is easier made than kept
Rhys Zimmer
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MessageSujet: Re: all these games we play always end the same. (rhys)   all these games we play always end the same. (rhys) EmptyVen 1 Déc - 10:13

Mila & Rhys
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La fibre environnementale de Rhys se limitait à l’arrogance délicate du Californien qui se félicite de trier ses déchets et d’acheter bio. Une posture facile à prendre qu’il n’irait jamais revendiquer sur les podiums, à l’image de certains collègues plus prestigieux et engagés. Mais puisqu’on ne demandait rien de plus de sa part qu’une signature sur un chèque, Rhys ne s’en formalisait pas. Comme lui avait rappelé son agent, se montrer à un gala de bienfaisance ne pouvait qu'aider à redorer son image. Personne n'était assez dupe pour lui pardonner tous ses défauts au détour d'une table de cocktail, mais Rhys n'avait jamais été bien difficile lorsqu'il s'agissait de naviguer les eaux troubles des évènements mondains. Encore moins lorsqu’il s’agissait de philanthropie. Non pas pour ses propres convictions, mais parce que personne n’y venait jamais avec le but explicite de régler ses comptes, d’alimenter un débat houleux ou détourner l’attention de la cause censée être soutenue. L'assurance d'une soirée sans risque à se faire dorloter pour le nombre de zéro qu'il laissera. Les festivités avaient commencés par un concert de musique classique; un genre particulièrement appréciable qui lui donnait pourtant l'envie de trépigner sur son siège. Il applaudit, partageant même un court échange au sujet de la représentation avec son voisin de droite, comme s'il avait la moindre expertise musicale. On les dirigea bien vite vers une autre salle, là où le bar attirait les convives comme un phare en pleine tempête. Rhys avait déjà un cocktail dans la main lorsqu'on l'accosta. Il s'agissait d'un homme de son âge dont il avait partiellement oublié le nom – quelque chose avec un K -, un chef d'entreprise ambitieux qu'il avait rencontré à une avant-première. Il lui relatait une anecdote assez hilarante sur un ami commun à eux lorsque Rhys l'a vit. Mila. La dernière personne qu'il avait envie de voir. Ou peut-être la première. Il était difficile se faire le point sur ses ressentis lorsqu'elle était là devant lui, belle à en crever et fuyant son regard. La rancune, Rhys avait toujours eu du mal à la ravaler. Vestige d’une enfance où camper sur ses positions s’avérait indispensable, Rhys n’avait jamais vraiment appris à oublier les torts commis envers sa personne. Le pardon ne lui venait pas facilement, tout simplement parce qu’il était persuadé que s’il commençait, il ne s’arrêterait jamais. Mais Rhys était acteur, et prétendre était comme une seconde nature pour lui. Alors, lorsque c'était nécessaire, il souriait, acquiesçait et se réconciliait avec qui de droit pour le bien commun. Mais il n’oubliait pas. Cette fameuse soirée, il ne pouvait pas se la sortir de la tête non plus. Mila, occupée – bien trop occupée – par la présence d’un autre homme chez elle, au point de le refouler à la porte. Rhys savait, il savait, que ça n’aurait pas pu se passer autrement. Que la situation déjà embarrassante l’aurait été encore plus s’il avait passé le pas de la porte. Pour quoi faire ? Ordonner à l’autre de partir ? Comme s’il avait la moindre autorité en ces lieux. Comme s’il avait l’arrogance de proclamer Mila comme sienne. Rhys avait eu l’arrogance. Un court instant, juste assez pour que le refus se transforme en dispute. Lui qui avait fait le déplacement, libéré sa soirée dans l’unique but de passer du temps avec celle qu’il avait l’impression de connaître depuis toujours. On l’avait devancé, et Rhys conserva le goût amer de l’insatisfaction plusieurs jours après. Depuis, le silence radio avait été de mise. Ce qu'elle faisait ici, Rhys n'en avait aucune idée. Elle semblait comme une apparition. Elle s'était détournée, une pudeur imaginaire qui ne les caractérisait nullement, et Rhys savait reconnaître l'évasion pour ce qu'elle était. Malgré tout ce que revoir Mila lui inspirait,  il se savait incapable de l'ignorer. La conversation qu'il maintenait jusqu'alors ne l'intéressait déjà plus; son interlocuteur oublié et son regard suivant à la trace la silhouette qu'il ne connaissait que trop bien. Alors il s'excusa brutalement et s'engagea dans cette chasse qu'elle avait provoquée. Oh, il savait qu'elle n'allait pas venir jusqu'à lui, et cette certitude n'enlevait en rien le léger agacement que ça lui provoquait. Parce que ça allait contre leur principe, celui de ne jamais gâcher l’opportunité de se retrouver lorsqu’ils étaient dans la même ville. Parce que si quelqu’un devait fuir, il estimait avoir tous les droits. Parce qu’il avait joué l’indifférence des semaines et des semaines et qu’en un regard elle le captait de nouveau. Mon Dieu ce qu’elle l’agaçait. Et la revoir. La revoir avait été comme reprendre son souffle après un moment sous l’eau, et ça l’énervait par-dessus tout.  « Quoi, j'ai pas le droit à un bonjour ? » demanda-t-il en se plantant devant elle.  
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MessageSujet: Re: all these games we play always end the same. (rhys)   all these games we play always end the same. (rhys) EmptyMer 6 Déc - 14:31

Pendant l’espace d’un instant, l’idée lui avait effleuré l’esprit. Que Rhys puisse se trouver ici, au même évènement. Elle avait pensé à lui lorsque ses yeux s’étaient posés sur une autre star du septième art, avant de rapidement oublier grâce à la présence de ses partenaires de danse. Elle aurait dû s’en douter, au fond. Elle savait qu’il était actuellement dans la capitale et vu le nombre de célébrités qui se pavanaient fièrement autour d’elle, il y avait de fortes chances qu’il soit là. Le voir ici n’était pas si surprenant. Et pourtant, pour l’une des premières fois, Mila sentit son rythme cardiaque légèrement accélérer quand elle réalisa qu’il n’était qu’à quelques pas d’elle. Elle avait beau avoir déjà songé une dizaine de fois à comment leur prochaine rencontre se passerait, maintenant que cela arrivait, elle n’avait pas la moindre idée de comment se comporter avec lui. Elle lui en voulait toujours, c’était certain. La pilule n’était pas encore totalement passée mais au-delà de cette rancœur, elle avait encore plus peur que ce soit lui qui ne décide de prendre en main la situation pour, éventuellement, tirer un trait sur leur relation. Ainsi, lorsque Rhys apparut devant elle, elle ne put s’empêcher de ressentir une pointe de satisfaction qu’elle masqua en mordillant la paille de son cocktail. Son regard le détailla de haut en bas, laissant flotter dans l’air quelques secondes de silence. Il était toujours aussi séduisant, encore plus dans son costume tiré à quatre épingles. Ça la tuait de se rendre compte que même si elle l’avait maudit pendant des jours, elle restait autant charmée par son physique. « Tu me semblais occupé. » finit-elle par répondre sur un ton détaché, presque froid. Si ce n’était pas dans leurs habitudes de se parler avec cette distance, pour Mila, ce n’était pas très compliqué. La rancune prenait le dessus et à ses yeux, c’était d’ailleurs on ne peut plus logique. « Un peu comme ces dernières semaines, j’ai cru comprendre. » ajouta-t-elle, les lèvres pincées. Ses pupilles s’étaient détournées sur les silhouettes autour d’eux, refusant de lire ce qu’elle pourrait voir dans son regard à lui. Oui, il leur arrivait de ne pas se parler pendant de longues périodes. Ils n’avaient jamais été du genre duo inséparable, incapables de tenir une journée sans nouvelles de l’un ou l’autre, premièrement par manque de temps, aussi car ce n’était tout simplement pas eux. Mais vu les circonstances de leur dernière entrevue, elle avait attendu un signe de sa part. Un seul, même complètement futile. Un coup de fil, un texto. N’importe quoi, juste quelque chose qui lui ferait comprendre qu’ils n’en avaient pas fini. Certes, elle n’y aurait probablement pas répondu, mais au moins, elle aurait su. Elle avait espéré qu’il mette sa fierté de côté, juste une fois. Parce que bon sang, c’était bien Rhys qui avait merdé! C’était à lui de revenir vers elle, à lui de se rattraper. Pas l’inverse. Et si le fait qu’il soit le premier à l’interpeller était un pas en avant, Mila trouvait cela un peu facile qu’il ait préféré profiter de cette coïncidence, plutôt que de prendre les devants de son plein gré. Elle reporta son attention sur lui, approchant presque trop naturellement son bras pour y enlever une poussière qui s’était glissée sur sa veste noire, près de son épaule. « Je ne savais pas que tu te souciais du bien de la planète? » commenta-t-elle, d’une voix teintée d’ironie. Elle savait très bien. Elle le connaissait suffisamment pour savoir que comme elle, sans être forcément complètement désintéressé, il n’était pas un grand activiste environnemental. Sa présence ne pouvait être qu’une histoire de marketing, de communication. Puisque la moitié des autres invités (et même elle) semblaient employer la même stratégie, elle était loin de le blâmer. « Rhys Zimmer ne s’intéresserait donc pas qu’à sa propre personne. » Sa main, restée logée sur son torse, retomba mollement le long de son corps et elle fit un pas en arrière. Encore une pique, pleine d’amertume. En toute franchise, elle ne l’avait jamais réellement trouvé égoïste. Il avait ses défauts comme tout le monde, il était peut-être un peu individualiste mais il n’y avait, d’après elle, pas de mal à penser à soi-même. Sauf que pour le coup, il ne semblait pas du tout avoir pensé à elle et c’était ce qu’elle lui reprochait – entre autres. Elle n’était pas sûre de vouloir parler du vrai fond du problème, mais elle avait besoin qu’il comprenne. Il fallait qu’il réalise qu’il s’était manqué, que ce n’était pas en un claquement de doigts qu’elle lui tomberait dans les bras. Peut-elle qu’elle en faisait trop. Peut-elle qu’elle était trop dure, mais avec Rhys, Mila n’avait jamais su faire dans la demi-mesure.
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Rhys Zimmer
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MessageSujet: Re: all these games we play always end the same. (rhys)   all these games we play always end the same. (rhys) EmptySam 6 Jan - 20:33

Mila & Rhys
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Rhys s’était toujours plu à subir le poids de son regard. Des prunelles d’un bleu voisin au sien qui ne manquaient jamais de lui passer des messages : son attirance, son agacement, son affection…ils n’étaient jamais indifférents l’un envers l’autre, et tel était le poids de leur fardeau. Rhys s’était toujours vanté de pouvoir en comprendre le sens, juste assez pour s’accorder à la mélodie qu’elle lui jouait. Encore maintenant, alors qu’ils se trouvaient plus désynchronisés que jamais, il savait interpréter les pensées derrière ce regard qui le balayait de haut en bas. Rien ne justifiait qu’elle le fasse languir. Il aurait pu l’ignorer, la maintenir comme un point fixe dans sa périphérie et céder à ses pulsions les plus immatures. Il aurait pu troquer son interlocuteur pour une starlette parmi tant d’autres, quelqu’un à qui arracher un sourire facile dans l’espoir de créer la jalousie chez celle qui crèverait plutôt que de l’admettre. L’hypocrisie de la chose ne lui échappait pas, mais son orgueil n’avait plus rien à proclamer. Mais puisque la tentation était trop forte et que Rhys ne croyait pas vraiment aux coïncidences, il avait rejoint Mila. Il lui autorisait ce moment de contemplation tandis qu’elle mordillait sa paille, le mouvement attirant inexorablement son regard sur ces lèvres qu’il connaissait si bien. Des lèvres douces qui pouvaient renfermer des vérités bien plus cruelles, comme « je n’ai pas besoin de toi », « tu me lasses » ; des phrases qu’il s’était imaginé entendre suite à leur altercation, et que la distance des dernières semaines avait atténuées. Dans sa colère et son embarras, Rhys avait un instant vu les choses de manière disproportionnée. Il s’était entiché de promesses qui n’avaient jamais été faites, de sentiments qui n’avaient jamais été proclamés. Il avait remis en question un système terriblement simple devenu compliqué. Mais du temps s’était écoulé depuis ce moment, et Rhys s’était remis en phase avec l’état des choses, convaincu que rien ne méritait d’être perturbé par son erreur passagère. Mila ne semblait pas épouser cette philosophie, l'accueillant d'une parole froide et baignée de reproches. Rhys secoua imperceptiblement la tête, un rictus amer aux lèvres qu'il masqua en prenant une gorgée de son cocktail. Un instant de répit, stratégique et indulgent. Elle ne lui pardonnait pas, donc. « Je t'ai manqué? » demanda-t-il, feignant la surprise, ses mots aussi acides que les saveurs d'agrume sur sa langue. L'attaque, la meilleure défense. Peut-être le méritait-elle, de languir pour son attention, elle qui l'avait rejetée si promptement. Et puis, la communication marche dans les deux sens. « Tu sais ce que c'est. Des choses à faire, des gens à voir...et puis, je ne voulais pas te déranger », comme la dernière fois, ne dit-il pas. Il était décidément difficile de savoir quand sa présence était désirée. Était-il censé s'infliger la même humiliation, encore et encore? Tendre une main encore prudente pour se voir rejeté? Face à ce terrain instable, Rhys avait préféré faire l'autruche, prendre un peu de temps afin d'aérer les esprits. Elle détournait son regard un instant, puis le touchait brièvement celui d'après. Un geste innocent qui l'agitait plus que l'alcool dans son verre. Sa proximité ravivait des habitudes perfectionnées au fil des années, et il aurait été presque naturel de passer un bras autour de sa taille pour continuer de parcourir la salle en sa compagnie. Il n'en fit rien, se contentant de la regarder avant de décrocher un sourire suite à ses mots. Il haussa une épaule, amusé malgré lui. « C'est le DiCaprio en moi » rétorqua-t-il. Un instant, il en oubliait presque qu'ils étaient fâchés l'un avec l'autre, amadoué par la plaisance de l'évènement et la pression familière de sa main contre son torse. Puis comme un prédateur jouant avec sa proie, elle laissa tomber les faux-semblants, l'attaquant de nouveau et se détachant physiquement de lui. Sa mâchoire se crispa sous l'agacement. Rhys n'avait jamais su comment réagir face aux accusations de la sorte, perdu entre l'orgueil et la vérité partielle qui s'en dégageait. Égoïste était un terme trop facilement utilisé pour un comportement aussi complexe. Rhys ne s'était jamais caché de ses propres ambitions et de l'image que cela pouvait renvoyer. Une tendance à ne rien se refuser. Comme ses parents, qui n'avaient jamais laissé la parenté les priver de leurs projets personnels. Comme son frère qui ne laissait rien entraver le chemin de son succès. Rhys se savait loin d'être particulièrement généreux, mais il était loin d'être ingrat. Il avait de la gratitude pour ses fans et les opportunités qu'il avait eu, de l'amour pour une poignée de personne. Il ne savait pas bien pourquoi la chose résonnait comme une insulte dans la bouche de Mila, mais il se sentait soudainement à court de patience. Ils étaient similaires elle et lui à ce niveau, sans honte ou regret face à leur ambition, face à leurs choix. Ils s'étaient toujours compris, n'en demandaient jamais plus de l'autre que nécessaire. Rhys avait fauté ce soir là, lorsqu'il s'était faussement approprié la légitimité de son temps. Il le savait, elle le savait; que voulait-elle? Qu'il se mettre à genoux et implore son pardon? « T'es toujours pas passée à autre chose à ce que je vois » maugréa-t-il, agacé qu'elle pousse à parler de ce qu'il avait souhaité enterrer pour de bon.
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MessageSujet: Re: all these games we play always end the same. (rhys)   all these games we play always end the same. (rhys) EmptyVen 12 Jan - 17:58

Incapable de le réprimer, Mila lui lança un regard noir, pas le moindre du monde amusée par ce qu’elle voyait plus comme une provocation qu’autre chose. Le coup n’était pas si surprenant et pourtant, elle encaissait silencieusement, l’agacement venant resserrer ses doigts autour de son verre. Une simple phrase qui suffisait à lui rappeler pourquoi elle l’avait autant mauvaise après lui. Elle ne disait rien, mais son corps et son cœur entier lui soufflaient la réponse, sans qu’elle ait besoin de le guider. Oui, Rhys lui avait manqué. Il lui manquait, encore. Même lorsqu’il se tenait là, devant elle. Car il y avait cette distance volontairement instaurée, cette tension plus froide que d’ordinaire qu’elle ne pouvait s’empêcher d’alimenter, toujours hantée par les souvenirs de cette soirée. « Me déranger, » répéta-t-elle, comme si elle venait d’entendre la chose la plus absurde au monde. Ça ne l’avait pas gêné de la déranger la dernière fois, quand elle était en compagnie de quelqu’un d’autre et qu’il avait inopinément déclenché une dispute parce qu’elle avait préféré le congédier. « Ne te fiche pas de moi. Attraper son téléphone et envoyer un texto, ça prend moins de deux minutes. » siffla-t-elle, acerbe. Inutile de tourner autour du pot plus longtemps, Mila avait déjà mis les pieds dans le plat. Donc c’était comme ça, maintenant? Il ne prenait plus la peine de faire un pas en avant à cause de cette foutue altercation? Qu’il puisse penser qu’il ‘la dérangeait’ l’assourdissait. Oui, il s’était pointé au mauvais moment. Il était venu alors qu’elle avait prévu de passer sa soirée avec un autre homme, et alors? Qu’est-ce que cela changeait, en ce qui les concernait? Strictement rien. Elle n’était pas tombée folle amoureuse de lui, leur liaison s’était arrêtée au bout de quelques temps à l’image de toutes les autres alors que Rhys, lui, restait présent dans sa vie. Il le savait, Rhys. Il était censé la connaître. Supposé savoir qu’elle ne s’attachait pas facilement. Et que surtout, si elle avait un seul instant considéré cette aventure de Los Angeles comme sérieuse, elle lui aurait dit dans les formes. Elle pinça les lèvres lorsqu’elle le vit sourire, énervée par son flegme apparent. Il était doué, hein. Arriver à plaisanter alors qu’elle bouillonnait tout près. Mila eut envie de balancer un mesquin « sans le talent » mais eut la décence de se taire, d’une parce qu’il fallait rester classe et ne pas se laisser aller aux attaques faciles, de deux parce qu’elle ne le pensait absolument pas. Elle comprit toutefois qu’elle avait réussi à un peu soit tant le toucher lorsqu’elle remarqua les traits de son visage se contracter. Aussi cruel et hypocrite que cela pouvait être, ça avait l’effet d’un soulagement. De voir qu’il n’était pas aussi indifférent que ce qu’il montrait, qu’il ressentait, peut-être même seulement un peu, la colère qu’elle pouvait ressentir à ce moment. Cette colère encore mesurée, qu’elle réprimait, empêchait de franchir la barrière de ses lèvres malgré l’acidité qui venait brûler son palais. Il reprit la parole et cette fois, Mila sentit ses joues se rosir d’irritation au fur et à mesure que le sens des mots fut absorbé. Toujours pas passée à autre chose. A croire qu’elle était en boucle depuis des semaines alors qu’elle venait tout juste de le revoir et qu’elle n’avait pas encore déversé un dixième de ce qu’elle gardait en elle. Il était décidément gonflé. « Parce que c’est ce que j’étais censée faire? Juste ’passer à autre chose’?! » Elle s’entendait hausser d’un ton, commencer à vriller. Elle sentait aussi le regard curieux d’une bonne femme à quelques centimètres se poser sur eux, flairant sans doute les prémices d’une dispute d’un jeune couple. Ou bien, du célèbre Rhys Zimmer et une de ses groupies, à voir selon les magazines. Alors, histoire d’être sûre de ne pas donner à manger à d’éventuels spectateurs – et également car elle détestait attirer l’attention de cette façon, elle s’éloigna légèrement de la masse près du buffet, invitant le brun à faire de même. S’expliquer ici était probablement une mauvaise idée, mais il était tout bonnement hors de question de le laisser s’en tirer comme cela. « Désolée de ne pas pouvoir prétendre que tout va bien, alors. C’est pas moi l’actrice, Rhys. » continua-t-elle, un peu plus calmement. Ce qui ne retenait rien à ses mots vibrants, baignés d’amertume et de venin. Elle ancra son regard vers le sien, détaillant ses yeux bleus qu’elle avait déjà si longuement observés. Un bleu profond dans lequel elle s’était perdue plus d’une fois et qui, à cet instant, lui donnait le tournis. « Mais si c’est ce que tu veux, tu n’as qu’à le dire. Vas-y. Je peux le faire. Dis-le et je passerai complètement à autre chose. » Elle reprenait ses mots, ajoutant sa touche lourde de sens, comme sur un air de défi. Ou de menace, selon l’interprétation. Passer à autre chose, passer à quelqu’un d’autre… La frontière était mince, bien que douloureusement difficile à se matérialiser dans son esprit. Mila but une nouvelle gorgée de son cocktail, tentant de se donner une contenance. A peine cachée derrière la colère, il y avait pire : la peur. La peur de le perdre, la peur de devoir réellement passer à autre chose, comme il le disait si bien.
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MessageSujet: Re: all these games we play always end the same. (rhys)   all these games we play always end the same. (rhys) EmptyDim 28 Jan - 23:52

Mila & Rhys
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La mesquinerie, il se l'autorisait. Pire, il la convoitait. Il voulait se l'entendre dire, à quel point sa présence avait été désirée. Il voulait qu'elle verbalise la frustration incrustée dans chacun de ses traits, née de langueur et de déni. Rhys avait toujours aimé être le centre d'attention, et aucun ne l'attirait plus que celui de Mila. Il y avait quelque chose d'enivrant dans le fait de savoir qu'elle pensait à lui dans son coin du globe, malgré toutes les distractions de son boulot et d'une vie sociale dont il ne connaissait pas les détails. C'était leur fondement même. Cette capacité à ne jamais pouvoir s'oublier complétement. Mais Mila ne lui fit pas ce cadeau. Rhys ne s'y était pas attendu, et c'est avec anticipation qu'il observa l'agacement couvrir son visage. Parce qu'elle savait que la vérité était là, étirée entre eux comme un fil prêt à rompre, et qu'ils crèveraient tous les deux la bouche ouverte avant de s'avouer que, oui, bon Dieu ce qu'ils s'étaient manqués. Ce n'est pas ce qui prévalait cependant, et Rhys se raccrochait à son amertume, et son orgueil, et cette froideur dont il trouvait l'écho chez Mila. Elle répétait ses mots, les sifflait avec mépris, comme si Rhys n'avait pas la moindre légitimité à les prononcer. N'était-ce pas ce qu'il s'était passé? N'avait-il pas été un désagrément lorsqu'il s'était présenté ce soir là? Une fois, pas deux. Rhys avait tranché, prit la décision extrême qui lui convenait avec toute la mauvaise foi du monde. Et ça avait porté ses fruits si elle était là à présent, à le critiquer pour ne pas lui avoir envoyé un simple message. « J'imagine que tes propres textos se sont volatilisés dans la nature? » demanda-t-il, nonchalant et obtus. Ce qu'il aurait pu lui dire, jamais il n'aurait eu la patience de le transcrire par texto. Des accusations supplémentaires, des coup-bas que la communication impersonnelle d'un téléphone alimenterait, ou pire, des vérités; rien de bon ne serait sorti d'une telle approche. La conversation devenait électrique, et Rhys se laissait atteindre par l'atmosphère, sa façade de plus en plus dure à maintenir. Mila accusa très mal sa remarque et elle implosa. Oui, c'était exactement ce qu'il avait espéré qu'elle fasse. « On était pas obligé d'en faire toute une montagne!  » riposta-t-il à son tour. Le ton grimpait et Rhys observa avec embarras plusieurs regards se tourner dans leur direction. C'était la dernière chose dont il avait besoin. Le jugement de Mila pesait lourd sur ses épaules, et il n'avait pas besoin d'y ajouter celui de cette audience mondaine et atrocement avide du moindre scandale. Rhys n'était pas étranger de la mauvaise presse et son intimité avait cessé d'avoir grand-chose à proclamer le jour où son nom s'était frayé un chemin vers les sphères les plus désirées. Mais ce moment, il était à lui. Ce n'est pas encore ce soir qu'il allait accepter de partager Mila avec qui que ce soit. Heureusement, elle l'attira à l'écart de la foule avant de continuer à le foudroyer par ses mots. Il lui en voulu pendant un instant, de ne pas jouer le jeu justement. De le forcer dans cette situation, alors qu'ils auraient pu être en train de partager un verre au bar, échangeant sourires et douces moqueries sur le reste des convives. Comme si de rien était. Mais il n'avait pas d'armes à dégainer. Oui, il jouait. Oui, il prétendait. Pour leur bien, jusqu'à ce que l'irritation de la chose disparaisse comme un mauvais hématome, et que tout rentre dans l'ordre! Ne le voyait-elle pas? Apparemment pas, puisqu'elle continua avec une menace vulgairement dissimulée. Rhys secoua la tête, agacé. « Ce n'est pas ce que je voulais dire et tu le sais! Arrête de tout dramatiser! » rétorqua-t-il avant de déposer d'un geste brusque son verre sur la surface plane la plus proche. Ça le mettait soudainement hors de lui. Ses accusations, son acharnement à vouloir faire de lui le méchant de l'histoire et lui donner toute la responsabilité de leur relation. Elle poussait, encore et encore, comme si mourrait d'envie de l'entendre dire que c'était fini. Était-ce qu'elle voulait au final? En finir pour de bon avec lui, sans la culpabilité d'être celle qui a porté le dernier coup? Cette possibilité le rendait dingue. « Et je sais très bien que tu "peux le faire", j'en ai eu la preuve » siffla-t-il, la frustration des dernières semaines s’agrégeant en une seule déclaration, la verbalisation même d'une blessure qu'il n'avait pas souhaité reconnaître.  
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MessageSujet: Re: all these games we play always end the same. (rhys)   all these games we play always end the same. (rhys) EmptyVen 16 Fév - 19:54

Les disputes n’étaient pas nouvelles entre eux. Ils se chamaillaient, se taquinaient sans cesse avant de se réconcilier, au terme de baisers et caresses dont seuls eux deux avaient le secret, à défaut d’en avoir l’exclusivité. L’affront avait toujours été part intégrante de leur duo, mais pas de cette façon. Il n’avait jamais été question de ça. De ce silence un peu trop pesant, de cette distance trop importante. Peut-être qu’il avait raison. Qu’elle aurait mieux fait de faire comme s’il ne s’était rien passé. Mais elle était trop entière, Mila. Elle refusait d’avancer les yeux bandés, de laisser pourrir une rancune qu’elle n’aurait, de toute façon, pas pu cacher. Parce que ce n’était pas n’importe qui. Il s’agissait de Rhys. Elle respira un grand coup en marchant à ses côtés pour s’évaporer de la foule, se sentant tout d’un coup un peu plus libérée. « Arrête d’inverser les rôles et de me faire passer pour l’hystérique! Ce n’est pas moi qui ai commencé à faire une crise à l’autre. » siffla-t-elle à son tour, furieuse du portrait qu’il dressait d’elle. C’était juste plus fort qu’elle. Elle ne pouvait s’empêcher de ressasser cette soirée, des mots bazardés, du baiser échangé. Puis, surtout, elle se souvenait de la suite. De la déception, à attendre un signe qui n’était jamais venu. Mila était remontée comme une pendule et la réaction de Rhys ne faisait que l’énerver un peu plus. C’était blessant, quelque part. De voir, de croire qu’elle était la seule à prendre autant à cœur ces foutus détails venus abîmer leurs liens. Elle saisit sans mal le dernier coup, la laissant inerte durant quelques secondes. C’était à ne plus rien comprendre. Il lui reprochait de ne pas avoir tourné la page pour ensuite lui de nouveau ouvrir le livre de son plein gré. Son cœur battait la chamade. Elle pouvait l’entendre entre ses tempes, à cause de l’irritation et surtout, à cause de lui. De sa présence, de son simple parfum dont elle connaissait les effluves par cœur. « Je croyais que tout était clair entre nous, » déclara-t-elle, baissant volontairement le volume pour ne pas que les autres convives entendent. C’était ridicule de se parler ici, elle en avait conscience. Mais, d’une certaine façon, c’était aussi rassurant. Les silhouettes rayonnant autour d’eux lui permettaient de conserver un self-control qu’elle n’aurait probablement pas eu dans un contexte plus intimiste. Ici, elle pouvait un minimum sauver la face. Elle comprenait d’ailleurs qu’il n’y avait que lui pour la faire sortir de ses gonds aussi rapidement. Elle avait voulu faire la belle, il avait réussi à la faire vaciller en quelques phrases. La réalisation en était affolante. Elle soupira, profitant de cette courte accalmie pour l’imiter et poser son verre sur le côté avant de croiser les bras contre sa poitrine. « T’as pas le droit de remettre ça sur le tapis, t’as même pas le droit de m’en vouloir de voir quelqu’un d’autre. Parce que je sais que tu fais exactement la même chose dès que je ne suis plus là. » Sans qu’elle n’arrive à réellement saisir pourquoi, c’était douloureux de prononcer ces phrases. Ils n’avaient jamais posé de mots sur leur relation, n’avaient jamais défini de règles. Tout avait toujours été limpide, même si jamais verbalisé. Ils n’étaient pas en couple. Ils ne se promettaient rien et ne se devaient rien. Ça avait été leur réussite durant des années, alors pourquoi avait-elle la sensation que cet accord tacite pouvait les mener à leur fin? « Je ne te dis jamais rien, quand je vois toutes les rumeurs entre toi et d’autres filles dans des magazines. » Elle voulait prendre un ton insolent, cinglant mais elle savait que sa voix s’était faite plus fébrile. Elle n’osait même plus le regarder dans les yeux, préférant tourner ses pupilles vers un autre point de la salle. A trop vouloir accumuler les reproches, Mila commençait probablement à plus se blesser elle-même. « Je ne t’appartiens pas, tout comme tu ne m’appartiens pas. Tu le sais tout autant que moi. » La vérité était brusque et violente. Elle faisait plus de mal qu’elle ne l’aurait cru. Elle l’avait pourtant toujours acceptée telle qu’elle était, se persuadant que si elle ne l’avait pas dérangée au début, elle ne serait pas plus pénible avec le temps. Elle avait peut-être fait une erreur. Un mauvais calcul. Elle ne savait pas. Tout était flou, confus, niché sous un voile de rancœur encore trop vif, qu’elle peinait à dissimuler.
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MessageSujet: Re: all these games we play always end the same. (rhys)   all these games we play always end the same. (rhys) EmptyLun 19 Mar - 22:16

Mila & Rhys
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Une crise. Le mot le fit tiquer. Il suggérait une perte de contrôle, une pulsion immature qui le dépeignait de la pire des manières. Quelqu'un que l'on viendrait à regarder avec pitié; sa hantise la plus totale. L'embarras frappa Rhys, un sentiment qui n'avait jamais eu d'autre effet que de le mettre encore plus en rogne. « Une crise» répéta-t-il avec dédain, soudainement obsédé par le mot. Il était presque effarant de se voir traité d'hystérique pour ses actions et paroles. N'était-ce pas un tant soit peu flatteur? Rhys en connaissait, des femmes prêtes à s'émouvoir d'un homme qui fait des efforts pour passer du temps avec elle. Ce qu'il avait voulu être une attention délicate s'était transformée en une posture grotesque, et Mila n'en avait pas fini de lui reprocher. Sa phrase le figea un instant. Pour ce qu'elle résumait. Pour ce qu'elle suggérait vis-à-vis du comportement de Rhys. Ce grand garçon plein de belles paroles qui n'a pas été foutu de respecter les règles du jeu. Ce même garçon qui devenait à présent une nuisance et dont la tâche incombait à Mila de s'en débarrasser. Car n'était-ce pas là la démarche à suivre?  « Evidemment que c'est clair » se justifia-t-il brusquement, terrorisé à l'idée que Mila se construise dans sa tête une vérité parallèle. Une version de l'histoire dans laquelle il se serait fait des idées, aurait interprété un arrangement comme la manifestation d'un amour timide. Rhys n'était pas idiot, il ne s'était jamais fait de fausses idées quant à ce qui se passait entre Mila et lui. Au contraire, ils avaient passés les cinq dernières années sur la même longueur d'ondes, à profiter de cette relation dans laquelle ils avaient tout à gagner et rien à perdre. Sur le papier, tout avait été réglo. Rhys n'avait jamais souhaité mettre un coup de pied dans la fourmilière et entendre Mila l'accuser d'avoir tout fait foirer n'aidait en rien à le calmer. « Je sais, okay? Je sais! » siffla-t-il, exaspéré par ses mots comme par la situation dans laquelle il se trouvait. « J'ai jamais dit qu'on devait changer quoique ce soit! » enchaîna-t-il, souhaitant marteler ce point avant qu'elle ne lui coupe l'herbe sous le pied. Oui, Mila n'avait jamais rien dit au sujet de ses nombreuses conquêtes, et jusqu'à récemment, la réciproque avait été vraie. Les relations de Mila n'avaient jamais eu le risque d'être aussi médiatisées que les siennes, et cela avait sans doute préservé Rhys. Son orgueil n'avait jamais été atteint par les échos d'histoires dont il ne faisait pas partie, sa jalousie jamais attisée par des images concrètes. Rien ne changeait lorsqu'ils se retrouvaient, et c'est tout ce qui comptait. « On est pas obligé de laisser cette soirée planer au-dessus de nos têtes, on peut reprendre comme avant! » proposa-t-il, presque une supplication. C'est tout ce qu'il voulait; c'était la raison même de sa distance des dernières semaines: tirer un trait sur cet évènement gênant, faire comme si Rhys n'avait pas merdé, redevenir le duo efficace et décomplexé qu'ils avaient toujours été. Puis Mila assena une dernière vérité. Rien qui n'aurait dû avoir le potentiel de le faire flancher, et pourtant, l'injustice de la phrase le fit imploser. «Tu veux quoi, des excuses?!» demanda-t-il, presque une provocation. «Pardon d'avoir débarqué à l'improviste! Pardon d'avoir cru que, peut-être, je méritai plus ton temps que le premier tocard que tu ramènes chez toi » s'emporta-t-il, plus du tout soucieux de maîtriser le niveau de sa voix, comme celui de son arrogance. Car la vérité, la vraie, se cachait quelque part dans les recoins de cet aveu. Rhys aurait mis n'importe laquelle d'entre-elles à la porte. Une ribambelle de femme sublimes, talentueuses, intelligentes, qu'il aurait congédié si Mila était venue frapper à sa porte. Il n'y a des opportunités qu'on ne rejette pas, et elle en aurait été l'exemple parfait. Mais Rhys n'était pas spécial. Rhys s'était cru malin pendant des années, offrant pitié et désintérêt à ces anonymes qui ne pouvaient espérer garder l'attention de Mila, alors que lui restait un point fixe dans son horizon. Il devait forcément y avoir quelque chose de plus. Un entre-monde, à mi chemin entre la véritable dévotion et la transaction impersonnelle que Mila semblait prôner avec ses accusations. Mais peut-être pas, après tout. Rhys était incapable de faire un pas en avant comme en arrière; d'enfouir la tête dans le sable ou de sauter à pied joint dans des déclarations non assumées.
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