Slow it down, love, it's too bright out there.
wild beasts wearing human skins.
«
Vous avez besoin d’aide mademoiselle?», visiblement, ça avait été le cas. Le chausseur de taxi avait fini par posé la question au bout d’une dizaine de minutes avec une lassitude et un désintérêt total. Clairement, il avait juste envie que le couple de fêtard sortent de son véhicule afin qu’il puisse reprendre la route. Après tout, chaque minute qu’il perdait avec eux, c’était prendre le risque de passer à côté d’une course. Le temps, c’était de l’argent et les samedis soirs, chaque seconde valait probablement de l’or. La belle brune avait passé un des bras de Derrick en travers de ses épaules et un des siens, entourait le centre du jeune homme. Le sortir du véhicule n’avait pas été une mince affaire et elle se demandait sérieusement pourquoi est-ce qu’elle se donnait tant de mal. Elle ne l’appréciait même pas ce type et normalement, savoir que sans elle, il serait probablement en train de décuver sur le bas chaussée d’une route, n’aurait pas dû l’inquiéter. Mais ça l’avait inquiété. Quand elle l’avait aperçut à moitié inconscient, elle avait malgré elle, craint le pire. C’est dire qu’après l’avoir surpris aux portes de la mort, il y a quelques années de cela, elle en garderait sûrement des séquelles toute sa vie. De ce fait, sa conscience ne lui avait pas permise de l’abandonné à une mort quasi probable si ce n’est certaine. Elle soupira longuement, parfois, elle était vraiment trop gentille. La photographe parvint à sortir un billet de sa pochette, prenant garde à ne pas laisser tomber le jeune homme par l’effort que ça lui demandait. Elle balança le cash vers le chauffeur, son regard dilaté par l’alcool parvenait toutefois à lancer des éclairs. «
Vas crever. », elle claqua la porte avec plus de force que nécessaire. Faisant trembler la vitre et les joints. Si ça ne traduisait pas son mécontentement au chauffeur, elle ne savait pas quoi faire de plus.
Elle traîna le brun à travers le hall, jusqu’à l’ascenseur où elle appela l’ascenseur. «
Je sais même pas pourquoi je me donne la peine. », elle ne faisait que repousser l’inévitable. Un jour, elle ne serait pas là et il finirait par crever la gueule ouverte. «
Bon débarra. », elle commentait ses sombres pensées et aidait le jeune acteur à entrer dans l’ascenseur avec elle. Elle leva enfin les yeux vers son visage, secouant doucement la tête. Désapprobatrice. «
T’es vraiment un déchet. », elle n’était même pas certaine qu’il pouvait l’entendre tant il semblait être à des années lumières de cette terre. Il avait les yeux à moitié fermé ou à moitié ouvert, ça dépendait de l’angle d’interprétation. La montée jusqu’à son appartement semblait s’éterniser et elle se demandait pourquoi est-ce qu’elle avait choisi d’habiter au derniers étage. Dans les moments comme celui-ci, elle n’y trouvait aucun intérêt. «
Ah oui, c’était à cause de la vue. », elle répondait encore une fois à ses propres réflexions. C’est dire qu’elle non plus n’avait pas lésiné sur la consommation d’alcool, ce soir.
L’ascenseur s’arrêta enfin et avant de sortir, elle fit une courte pause. Non, elle n’avait pas envie de vomir. Jada ne vomissait jamais. Parfois, elle aurait aimé pouvoir vomir , si ce n’est que pour se soulager un tant soit peu. Elle avait même essayé de mettre les doigts, une fois, mais il n’y avait rien eu à faire. Elle n’y arrivait pas, fin de l’histoire. Nauséeuse, toutefois. Elle raffermit sa prise autour du brun et repris sa route vers la porte de son appartement. «
Si tu vomis dans mon appart, je te tue moi-même. », L’hygiène en règle générale était une chose que Jada prenait très à cœur. Et même si ses muscles protestaient de sa charge , elle ne prit pas le risque de l’installer dans le canapé et choisi à la place d’entraîner le brun vers la salle de bain à la place. Après avoir jeté sa pochette dans le lavabo. Elle le fit asseoir sur la cuvette des toilettes et c’est seulement après s’être assurée qu’il s’était trouvé une équilibre aussi précaire soit-elle avant de le relâcher. La belle s’étira ensuite de tout son long, chassant paresseusement le début de courbature qui avait commencé à attaquer ses muscles. Jada observa le jeune homme et grimaça. Il était dans un piteux état et c’était un euphémisme. «
Tu fais peine à voir. », elle opta à lui faire couler un bain puisqu’il n’était visiblement pas en état de prendre une douche tout seul. Elle était gentille, oui, mais elle n’était pas assez gentille pour l’accompagner sous la douche. L’eau qu’elle faisait couler était plus tiède que chaude pour des raisons évidentes. Dans son état, la chaleur lui fera plus de mal que de bien. «
Tu vas prendre un bain et je vais te préparer le canapé pour que tu puisses dormir un peu. », elle allait pour sortir de la salle d’eau mais s’arrêta une fois à la porte. «
Tu penses y arriver sans te noyer? », ce n’était pas de la gentillesse ou de l’inquiétude mais ce serait dommage de s’être donné autant de mal afin de l’empêcher de mourir noyer dans son propre vomi pour le voir mourir noyer quand même.
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