| Sujet: why are you here (boan) Mer 7 Fév - 20:46 | |
| Tu sortais à peine du boulot et il était beaucoup plus tard que tu ne l’avais voulu. La tentation tenace de te faire livrer t’avais effleuré mais tu ne pouvais pas repousser indéfiniment l’heure de faire les courses. Les pizzas, les nouilles, la bouffe italienne… c’était quand même mieux si c’était toi qui les préparait toi-même non ? Moins de saloperie dedans. Alors tu avais pris ton courage à deux mains et tu avais franchi les portes du supermarché. Il y avait pas mal de gens qui avaient eu la même idée que toi, des tas de gens qui travaillaient tard et qui avaient besoin de se réapprovisionner pour garder un semblant d’humanité, avant de se ruiner la santé avec de la nourriture toute faite.
Tu pousses mollement ton caddie, la tête pas vraiment à tes emplettes. Tu as complètement oublié de constituer une liste, ce qui signifiait clairement que tu allais passer ici beaucoup plus de temps que prévu et que tu n’allais clairement pas savoir quoi acheter. Qu’est-ce que tu avais bien envie de manger ce semaine au juste ? Est-ce qu’il te restait du papier toilette ? Oh tu avais une envie folle de t’enfiler du chocolat…. Tu étais tellement à des années-lumière de ce que tu faisais que tu percutas quelqu’un.
« Et merde… Pardon ! Chuis vraiment désolée, je r… Joan ? C’est toi ? »
Ce visage qui devait t’être inconnu ne l’était pas du tout. En fait, tu connaissais même bien ce visage et la personne à qui il appartenait. Tu ne t’attendais simplement pas à la voir ici.
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| Sujet: Re: why are you here (boan) Dim 11 Fév - 13:22 | |
| À croire que cette journée n'en finirait jamais. Réveil assez matinal. Pour une fois que tu commençais plus tard, adieu la grasse matinée... Sept heures trente. Le téléphone fixe se met à retentir. Tu gromelles mais refuses catégoriquement de te lever. Tu places l'oreiller sur ta tête. Premier appel. Un second. Un troisième. Tu finis par te lever. Petit orteil contre le bord du lit, tu abandonnes d'aller décrocher. Si c'était important, il laissera un message. Et si c'était Ben ? Non. Il a pas ton numéro. Juste celui de ton smartphone et ce dernier n'a pas sonné. Tu n'as même de ses nouvelles depuis cette nuit que vous avez passés ensemble. Rien. Ni appel, ni message. Rien. T'espères vraiment qu'il ne cherchait pas à t'avoir dans son lit. T'as peur soudainement. Peur qu'il se soit servis de toi pour arrivé à ses fins. Après tout, c'est un homme. Et on sait tous que les hommes, ou la plupart du moins, veulement simplement te mettre dans leur lit. Et au lendemain, ils disparaissent. Exactement comme Benjamin. Après avoir reprit tes esprits, et retenu tes larmes, tu prends la direction de la cuisine. Tu aimes cet appartement. Ton appartement. En ce moment, t'es en train d'essayer de l'acheter afin d'y mettre encore plus ta griffe dedans. Mais bon, c'est un long processus. Tu ne fais que commencer. Ce matin, tu décides de te servir une tasse de cappuccino et deux tranches de pain grillé avec de la confiture de fraise dessus. T'adores ça. Ça te rappelle tes gouters chez ta grand-mère. Aujourd'hui, pas grand chose de prévu. Dix heures, premier rendez-vous de la journée. Midi, déjeuner avec une amie. À quatorze heures, tu as un cours. C'est pas toi qui assistes à un cours. C'est toi qui le donne. Des cours de maquillage à des personnes qui le souhaitent. Tu t'éclates dans ce que tu fais. C'est le plus important, non ?! Petit déjeuner pris. Passage à la salle puis à la penderie. Tu traines un peu sur ton sofa avec ton smartphone. Plusieurs fois tu t'attardes sur le nom de Ben. Mais non. Rien. Tu n'appelles pas. Tu n'envoies aucun message non plus. C'est à lui de s'excuser. C'est à lui de faire le premier pas. Pas à toi.
Journée presque finie. Presque... Il te reste juste les courses à faire. Tu soupires. Tu t'arrêtes devant le supermarché du coin. Il pleut. Bordel ! Et ton brushing ?! Prenant ton courage à deux mains, tu sors de ta voiture et cours jusqu'à l'entrée du grand magasin. Panier à la main, tu le remplis petit à petit. C'est au rayon des confiseries qu'une jeune femme te percute. Ton panier se renverse sur le sol. Tu te contient. Tu ne t'énerves pas. La jeune femme semble te connaitre. C'est en jetant ton regard sur elle que oui, en effet, vous vous connaissez. "Bordel Billie !" Tu abandonnes ton panier et prends la demoiselle dans tes bras. Tu lui fais un gros câlin ainsi qu'un baiser sur sa joue. "ça fait trop plaisir de te voir enfin. Jsavais pas que tu vivais ici !" ça pour une surprise, c'était une très bonne surprise.
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