Suite au décès de mon mari et à mon repos forcé mes amis m'avaient fait promettre d'aller voir un psy. Ils m'avaient tellement gavé avec ça que j'avais finit par capituler juste pour qu'ils arrêtent de m'en parler. Ils m'avaient envoyer voir un psy avec qui ils avaient déjà parler et on ne va pas se mentir je n'avais pas été très assidue, je n'y avais pas vraiment mis du mien. Déjà que j'y avais été à reculons mais en plus je n'avais pas vraiment aimé sa façon de faire et le fait qu'il sache déjà des trucs sur moi sans que je n'ai eu besoin de lui dire. Le fait qu'il me dise que j'étais pleine de vie avant et que depuis l'incident j'avais perdu cette joie de vivre avait finir de m'agacer. Comme si ça n'était pas normal d'aller mal après la perte d'un être cher, comme si moi je n'avais pas le droit d'aller mal. De plus écrire toute mon histoire m'avait fait revivre plein de choses mais je n'étais pas vraiment sûr que ça m'avait aidé, même après l'avoir brûlé. Je ne voyais pas ce qu'il pouvait m'apporter alors très bien j'allais respecter ma promesse de voir un psy mais cette fois ci c'était moi qui allait le choisir. Assise sur mon balcon, à défaut de la terrasse d'une maison dans laquelle je n'avais toujours pas envie de retourner. Les pieds croises sur la chaise d'en face, la clope au bec et l'ordi portable sur les genoux je regardais un peu les psy qu'il y avait en ville. J'arrivais quand même à tomber sur des noms de voyants aussi ! Chose en quoi je n'avais jamais cru, pour moi c'était clairement des charlatans. Un nom me fit froncer les sourcils. Je tirais une nouvelle latte sur ma clope puis la tapotais du bout de l'index pour faire tomber les cendres dans le cendrier posé sur la petite table de jardin ronde sur laquelle mon coude était appuyé. Ce nom je le connaissais bien je ne l'avais pas oublié mais après tout je ne pouvais pas être sûr à cent pour cent que c'était bien la personne à qui je pensais. Si c'était le cas j'avais déjà l'habitude de me confier à lui il y a des années. Mais après tout on était plusieurs à porter le même nom sur cette fichue planète et puis si j'étais certaine du prénom j'avais un doute sur le nom de famille. J'avais l'impression que c'était bien ça ma mémoire se serait satisfaite d'un nom d'une sonorité ressemblante pour me dire que ça devait être ça. Bon il n'y avait pas trente-six moyen de savoir si je me faisais des idées ou pas. Il fallait en avoir le cœur net. J'avais donc pris mon portable et appelé au numéro qui était donné sur le site pour son cabinet de psy. C'est une femme qui décrocha. La secrétaire visiblement. Quand on y pensait on ne voyait quasiment jamais d'homme secrétaire. Je demandais quand est ce que Monsieur Ashford était disponible pour un rendez-vous avec une nouvelle cliente. Apparemment j'avais de la chance il avait une place qui c'était libéré dans l'après midi parce qu'un client avait eu un empêchement. Super du coup je réservais au nom de Kate Clayton et raccrochais.
Je notais l'adresse sur mon portable puis fermais mon ordi avant de finir ma clope et de retourner à l'intérieur. Je pris une douche puis me fis à manger avant de me poser devant la télé. Comme tout les jours j'eu droit à un message me demandant comment ça allait. De la même personne d'ailleurs en général. Je ne lui en voulais pas je savais qu'elle s'inquiétait pour moi mais bon en soit je répondais toujours la même chose à savoir que ça allait. De toute façon si je disais que ça n'allait pas qu'est ce qu'elle pourrait bien faire ? Et puis je n'avais pas envie de faire la nana plaintive tous les jours. La vie continuait, j'avais eu des jours meilleurs et je n'étais pas encore au mieux de ma forme mais c'était comme ça, on ne pouvait pas changer le passer donc autant éviter d'emmerder tout le monde avec ça. Quelques heures plus tard je m'apprêtais. J'enfilais un jean, un haut beige et une veste simple et fluide avant de me maquiller légèrement et de mettre une perruque mis longue de même couleur que mes cheveux. J'enfilais ensuite des chaussures, je prenais mon sac à main et mes clés puis je sortais de chez moi pour grimper sur ma moto en direction de Downtown. Une fois arrivé je garais ma moto, mettais l'anti-vole et retirais mon casque pour le mettre sous mon bras, mon sac à main sur l'autre épaule et j'entrais dans le cabinet. On me fit patienter dans la salle d'attente puis finalement la secrétaire vint me chercher quelques minutes plus tard pour m’amener dans la pièce où se déroulait les séances. Je ne m'étais pas trompé. En le voyant je m'en rendais compte faut dire qu'il avait un peu vieillis mais pas beaucoup changé. C'était une bonne surprise. Je lui serrais la main en souriant "Kate Clayton" mais il devait déjà avoir mon nom. Ceci dit c'était un prénom et un nom qu'il n'avait jamais entendu pour moi vu qu'il s'agissait du nom de mon mari et de mon premier prénom que je n'utilisais pas à l'adolescence, me faisant appeler par mon deuxième prénom Jo. A vrai dire j'aurais pu directement lui dire qui j'étais mais j'étais curieuse de voir en combien de temps il tilterait. En attendant il fallait peut-être que je lui dise pourquoi j'étais la ça serait un bon commencement "J'ai demandé un rendez-vous parce que j'ai retrouvé mon mari mot poignardé chez moi récemment et que mes proches trouvent que depuis je n'ai plus la même joie de vivre" Okay c'était peu être un peu direct mais on était la pour s'attaquer au problème à la base donc il fallait bien qu'il sache à quel genre de cas il avait affaire.
Pando
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Sujet: Re: Souvenir lointain - Erikate Mer 21 Mar - 22:09
Souvenir lointain
Kate & Eric
La douloureuse période des fêtes était enfin terminée et loin derrière moi. Comme tous les ans, elle n’avait rien eu d’agréable et j’avais passé mon temps à me morfondre et à boire. Ce n’était pas pour rien que je prenais tous mes congés en fin d’année. Olivia m’avait rendu visite autant qu’elle le pouvait pour me tenir compagnie, même Maximilian était passé me voir le jour de cet anniversaire funeste. Je n’avais pas été la meilleure compagnie qui soit ce jour-là et je m’en voulais d’avoir eu ce comportement aussi négatif. Il n’y était pour rien, le pauvre. Enfin, l’eau avait coulé sous les ponts depuis et j’avais repris la direction de mon cabinet vers le milieu du mois de janvier. Mes patients étaient contents de me revoir après tout ce temps. Certains m’avaient même offert des chocolats ou des petits cadeaux. Ils étaient adorables, pour la plupart. La vie suivait son cours et ma notoriété était grandissante, à tel point que j’avais des nouveaux patients quasiment toutes les semaines. Je devais aménager mes horaires en conséquence et travailler un peu plus longtemps chaque jour. Ce n’était pas réellement un problème, personne ne m’attendait chez moi. Je n’étais pas marié, je n’étais pas père, je vivais seul alors peu importait l’heure à laquelle je rentrais.
Aujourd’hui j’avais un rendez-vous avec ma dernière patiente en date, une certaine Kate Clayton. Mes nouveaux patients avaient l’habitude de remplir le formulaire de renseignements avant de venir me voir. Mais le rendez-vous avec elle avait été pris tellement vite qu’elle n’en avait pas eu le temps. Donc pour le coup, à part son identité, je n’avais pas grand-chose de noté mais j’allais faire avec, ce n’était pas un souci. Elle n’aurait qu’à remplir le formulaire dans la salle d’attente, ou après notre entrevue. De toute manière, je n’allais pas la voir qu’une seule fois, elle aurait le temps de s’en occuper. Elle avait eu une chance incroyable que l’un de mes patients se désiste. Sinon, avec la liste d’attente qui commençait à devenir conséquente, elle aurait dû attendre une bonne semaine avant de me rencontrer. L’heure du rendez-vous avec la nouvelle était arrivée et je raccompagnais ma dernière patiente à la porte de mon bureau en lui souhaitant une bonne fin de journée. Elle m’adressa un grand sourire avant de tourner les talons. Je jetais un œil dans la salle d’attente et je vis une femme qui s’avançait vers moi. Elle était sans doute la Kate Clayton que je devais recevoir. « Bonjour. » Assurais-je avec un sourire en lui serrant la main. Je n’eus pas besoin de lui demander son identité qu’elle me la confirma elle-même. Bien, on gagnait du temps. « Oui, je m’en suis douté, ravi de vous rencontrer, je suis Eric Ashford. Mais vous devez déjà le savoir. » Après tout, si elle avait voulu prendre rendez-vous avec moi, c’est qu’elle connaissait au moins mon nom et ma profession, sinon elle ne serait pas là.
J’allais lui proposer d’entrer dans mon bureau pour qu’on commence mais elle me coupa l’herbe sous le pied en me donnant la raison précise de sa présence ici. J’en restais coi quelques secondes tant sa franchise était surprenante. Au moins, elle n’y allait pas par quatre chemins. « Et bien, le moins que l’on puisse dire c’est que vous êtes directe. Je vous en prie entrez et installez-vous. » Je lui présentais l’intérieur de mon bureau d’un geste de la main et je la laissais entrer avant moi. Je refermais la porte derrière nous et je la laissais s’asseoir où elle le voulait. Elle pouvait même rester debout si elle le souhaitait. J’allais récupérer mon bloc-notes et un crayon avant de m’asseoir dans mon fauteuil. Je reportais mon attention sur elle. « L’avantage avec vous, c’est que vous avez exposé la situation dès le départ. » On allait sans doute gagner du temps. Même s’il y avait sans doute un problème sous-jacent. Je mettais en route mon dictaphone. « Mais avant d’entrer dans le vif du sujet, j’ai besoin d’avoir un minimum d’informations sur vous. Pouvez-vous me parler de vous ? De ce que vous faites dans la vie, ce que vous aimez faire, ce genre de chose ? » Puisqu’elle n’avait pas rempli la fiche de renseignement, je n’avais aucune info sur elle, or j’en avais besoin pour tirer son profil psychologique. Cependant, quelque chose me titillait. J’avais l’impression de l’avoir déjà vu quelque part. Son visage me semblait familier. « Vous avez toujours vécu à Washington ? »
crackle bones
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Sujet: Re: Souvenir lointain - Erikate Jeu 29 Mar - 12:00
❝Souvenir lointain❞ Eric & Kate
Quelle surprise de revoir ce nom que je n'avais pas entendu depuis des années. Au moins ça m'avait permis de me décider et par chance je n'allais même pas devoir attendre des lustres vu qu'une place s'était libérée pour l'après midi même. Si j'avais cru au destin j'aurais parié dessus ! Si c'était vraiment lui c'était juste dommage qu'il ai fallu un drame pour qu'on puisse se retrouver. Qui sait depuis combien de temps on vivait tous les deux dans la même ville sans le savoir. On avait été très proches quand on était ados donc ça aurait été cool de se retrouver plus tôt mais comme on disait, mieux valait tard que jamais non ? Alors je m'étais préparée et j'étais partie pour me rendre à son cabinet. Je n'avais pas eu à attendre très longtemps, ce qui était assez rare en soit. Généralement dans les salles d'attente ben j'avais l'habitude... d'attendre encore et encore, ça pouvait paraître parfois interminable et je n'étais pas la personne la plus patiente mais bon. Parfois pas le choix. Enfin bref je m'étais levée pour aller vers lui en le voyant arriver, l'ayant reconnu. Comme je le pensais c'était bien lui et il n'avait pas vraiment changé, physiquement, on le reconnaissait bien. « Oui, je m’en suis douté, ravi de vous rencontrer, je suis Eric Ashford. Mais vous devez déjà le savoir. » j'hochais la tête "En effet" je le savais même mieux qu'il ne pouvait l'imaginer. En tout cas lui ne m'avait pas reconnu au premier coup d’œil ce qui était plutôt logique je dois dire. En plus d'avoir changé physiquement je n'avais pas le même nom que celui qu'il avait connu donc il ne pouvait même pas chercher à voir si j'étais la personne qu'il avait connu. Je lui exposais directement les fait, le pourquoi du comment je m'étais retrouvée dans sa salle d'attente aujourd'hui « Et bien, le moins que l’on puisse dire c’est que vous êtes directe. Je vous en prie entrez et installez-vous. » oui c'est vrai pour le coup j'aurais pu attendre d'être dans son cabinet. Enfin au moins il savait ce que je faisais chez lui. Suite à son invitation je me dirigeais dans son cabinet et m'asseyais sur un siège « L’avantage avec vous, c’est que vous avez exposé la situation dès le départ. » il m'arracha un sourire "Je suis venue pour ça alors je n'allais pas attendre que vous le deviniez, ça nous fait gagner du temps à tous les deux" pas que je sois particulièrement pressée mais si je devais attendre qu'il mette le doigt sur le point précis qui n'allait pas ça risquait quand même de prendre du temps. Je ne savais pas si il y en avait vraiment qui faisaient ça dans le but de tester les compétences du psy mais il fallait avoir conscience qu'on était pas devant un devin mais quelqu'un qui était la pour nous aider, donc si on ne lui exposait pas la situation c'était débile. Il y avait un nombre incalculables de raisons pour aller voir un psy donc même s'il arrivait à nous cerner ça serait très dur de savoir exactement ce qu'il nous était arrivé.
« Mais avant d’entrer dans le vif du sujet, j’ai besoin d’avoir un minimum d’informations sur vous. Pouvez-vous me parler de vous ? De ce que vous faites dans la vie, ce que vous aimez faire, ce genre de chose ? » Je me mettais contre mon dossier, remontant ma cheville droite pour l'appuyer sur mon genoux gauche et basculant légèrement ma tête en arrière jusqu'à ce qu'elle soit bloquée par le dossier du siège et je regardais dans le vide "Et bien ces deux derniers mois je n'ai pas fait grand chose même si j'aurais préféré et sinon je suis garde du corps" je baissais à nouveau mon regard sur lui, curieuse de voir sa réaction, j'en avais vu tellement de différentes mais aussi très souvent les mêmes. "Sinon ce que j'aime faire hmm..." c'était un peu vague, je ne savais pas vraiment par où commencer "Fumer ? J'imagine qu'on a pas le droit de fumer ici d'ailleurs" le psy que j'avais vu avant n'avait pas trop apprécié. Pas vraiment étonnant en soit vu qu'il y avait d'autres clients qui passaient après, même s'il y avait toujours moyen d'aérer. "Sinon j'aime bien les soirées entre amis comme tout le monde je pense, j'aime faire de la moto aussi, le sport, la musique aussi, enfin non, plus précisément la vieille musique parce que celle de maintenant..." je roulais les yeux. J'y pouvais rien franchement je n'adhérais pas du tout aux musiques à la mode de maintenant, mais vraiment pas. « Vous avez toujours vécu à Washington ? » Ah tiens ça c'était une question qui pourrait peut-être le mettre sur la voix. Je fis un signe non de la tête "Je vivais à Brooklyn jusqu'à mes vingt ans a peu prêt" nous on c'était plutôt connu à l'adolescence, après on s'était perdu de vue. Il ne m'avait donc pas vu m'assumer en tant que fille en arrêtant de me faire passer pour un mec même si lui était au courant. "Et puis j'ai quitté ma famille d'adoption et je suis venue m'installer ici" Famille d'adoption avec qui ça n'avait jamais matché d'ailleurs. A part avec ma cousine qui était toute petite à l'époque. Maintenant elle était grande, c'était devenue une belle jeune femme et elle vivait aussi ici d'ailleurs, ça me permettait de pouvoir continuer à la voir. "Vous avez toujours vécu ici vous ?" je connaissais déjà la réponse et c'était presque amusant au final de le pousser vers la vérité même s'il n'avait peut-être pas eu besoin de moi pour faire le rapprochement. Je savais que ça n'était pas à moi de poser les questions normalement, les clients n'ont pas à faire connaissance avec leur psy normalement, simplement à parler d'eux mais la c'était un cas particulier.
Pando
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Sujet: Re: Souvenir lointain - Erikate Mar 22 Mai - 22:21
Souvenir lointain
Kate & Eric
J’accueillais souvent des nouveaux patients, même si parfois je devais en refuser par manque de temps. Ma notoriété grandissante m’aidait beaucoup à agrandir ma clientèle, malheureusement, je ne pouvais pas m’occuper de tout le monde. Ma nouvelle patiente du jour avait eu de la chance. Non seulement j’avais pu l’accepter, mais en plus elle avait pu avoir un rendez-vous aujourd’hui même grâce au désistement d’une autre personne. Le moins que l’on puisse dire c’est qu’elle était du genre direct. A peine entrée, elle me révéla aussitôt la raison de sa présence ici ainsi que l’intitulé de son problème. Enfin, peut-être y en avait-il un sous-jacent et qu’elle mettait celui-là en avant pour cacher ce qui la tourmentait réellement. Elle ne serait pas la première à agir de la sorte. Son aveu pouvait effectivement nous faire gagner du temps, mais je ne voulais pas m’avancer trop vite. Je préférais me faire une idée par moi-même. Je la laissais prendre place et je m’installais dans mon fauteuil avec mon bloc-notes sur mes genoux. Avant de commencer et d’entrer dans le vif du sujet, j’avais besoin d’avoir un certain nombre d’information à son sujet étant donné qu’elle n’avait pas rempli le formulaire au préalable. Elle prit une posture plutôt sereine et détendue avant de se lancer. Elle m’expliqua qu’elle était garde du corps, ce qui était assez étonnant. Ce n’était pas un métier de femme mais c’était intéressant de la savoir dans ce domaine.
Je la laissais continuer sans l’interrompre et un fin sourire se glissa sur mes lèvres quand elle assura aimer fumer. Ce n’était pas réellement un passe-temps, mais soit. « Si vous en ressentez le besoin, vous pouvez fumer à la fenêtre. » J’étais fumeur, ça ne m’ennuyait pas, mais je pensais à mes autres patients qui ne l’étaient pas. Fumer peut devenir un besoin en cas de stress alors je ne pouvais pas l’interdire, du moment qu’elle ouvrait la fenêtre et qu’elle fumait vers l’extérieur. Elle continua de m’énumérer ce qu’elle aimait faire et je prenais quelques notes par-ci par-là, notant simplement quelques mots. Sa réflexion sur la musique de maintenant me fit légèrement rire. « En effet, on ne peut pas vraiment appeler ça de la musique, mais chacun ses gouts. » Rien ne valait la musique des années 80, à mon sens. Cependant, plus je la regardais, plus son visage me semblait familier. J’avais le sentiment d’avoir déjà vu cette femme quelque part, même de la connaitre. C’est pourquoi j’essayais de savoir si elle avait toujours vécu à Washington ou si comme moi, elle avait passé du temps à New York. Elle me confirma ce que je pensais. Elle aussi avait vécu à New York, à Brooklyn plus précisément. J’avais passé du temps dans ce quartier, pendant mon adolescence notamment. A l’époque, j’avais une bande de potes et je trainais également avec Jo, une fille qui se faisait passer pour un garçon… Elle avait le même regard… Jo aussi avait une famille d’adoption, comme cette femme. Se pourrait-il que… ? Sa question à mon égard me stoppa dans mes réflexions. C’était bien la première fois que l’un de mes patients me posait ce genre de question. Ce n’était pas anodin. « Non, j’ai passé presque la moitié de ma vie à New York également… » Comme pour vérifier mes pensées, je jetais de nouveau un œil à son nom que j’avais écris sur mon bloc. « Kate Clayton… » Lançais-je pensif. La demoiselle de mes souvenirs ne portait pas ce nom. « Vous dites que vous avez perdu votre mari. Avez-vous décidé de garder son nom ? » Ma question pouvait paraitre un peu bizarre mais si Jo avait gardé le nom de son mari, ce n’était pas étonnant qu’elle ne porte plus le même que dans sa jeunesse. « C’est étrange parce que vous me rappelez quelqu’un. Une femme que j’ai connu il y a de ça, une bonne vingtaine d’années… Vous avez le même regard. » Pour le reste, elle était assez différente mais à l’époque, Jo avait plutôt des allures de garçons. La femme que j’avais en face de moi était bien plus féminine. Elle avait sans doute changé avec le temps. « Jo ? » J’avais tenté, même si je n’étais pas sûr, même si je fronçais les sourcils sous la perplexité d’avoir une ancienne amie en face de moi. Dans le pire des cas, je faisais fausse route et elle niait connaitre ce nom, sinon, c’était bel et bien elle.
crackle bones
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Sujet: Re: Souvenir lointain - Erikate Ven 25 Mai - 13:48
❝Souvenir lointain❞ Eric & Kate
C'est vrai que je n'étais pas vraiment du genre à tourner autour du pot. Et puis après tout si j'étais la c'était bien pour parler de ce qui n'allait pas et non faire semblant de ne pas savoir ce qui me rendait moins souriante ces derniers mois. Enfin je n'étais pas la que pour ça non. Certes il y avait ça mais j'étais aussi la pour retrouver un ami d'enfance, ou plutôt d'adolescence, qui avait beaucoup compté pour moi. J'aurais pu lui dire directement qui j'étais mais en sachant qu'il ne pourrait pas me reconnaître à mon nom j'avais été curieuse de savoir si il allait me reconnaître. Bon si durant toute la séance il ne me reconnaissait pas je lui dirait, bien évidemment. Et je ne serais en aucun cas vexée alors ça. Il avait besoin d'informations pour me cerner un peu mais je n'avais pas d'idée précise sur ce que je devais lui dire sur moi. Alors j'avais sortis ben un peu ce qui me passait par la tête. Mon boulot pour commencer puis finalement le fait que je fumais. Ouais c'était pas forcément l'info la plus utile mais bon « Si vous en ressentez le besoin, vous pouvez fumer à la fenêtre. » j'arquais un sourcil "Ah oui ?" je dois bien avouer la que j'étais surprise "Je crois que je vous aime bien" je sais qu'il n'était pas vraiment ici pour se faire aimer mais si je me permettait de dire ça c'était parce que je le connaissais déjà. Mais au moins lui par rapport à l'autre psy il n'était pas contre le fait que je fume ici.
« En effet, on ne peut pas vraiment appeler ça de la musique, mais chacun ses gouts. » Ah ben je n'étais pas la seule ! Après tout je doute qu'il rebondisse sur les goûts de tout ses patients pour dire qu'il a les mêmes donc la ça devait être vrai. Lui aussi n'était pas un fan de la musique de maintenant. « Non, j’ai passé presque la moitié de ma vie à New York également… » j'hochais la tête. Bien sûr je ne lui avais pas posé la question pour rien, et je ne lui avais pas non plus parlé de mon passé pour rien. Enfin brièvement. Je voulais éveiller le doute dans son esprit « Kate Clayton… » et visiblement ça avait fonctionné. « Vous dites que vous avez perdu votre mari. Avez-vous décidé de garder son nom ? » Ca y est ça faisait son bout de chemin. J'hochais la tête "En effet, c'est pas mon nom de jeune fille" Hanson était mon ancien nom. Mais inutile de lui dire, l'idée semblait déjà faire son chemin. Il n'avait pas besoin d'aide pour comprendre. Au moins il se souvenait de moi ! « C’est étrange parce que vous me rappelez quelqu’un. Une femme que j’ai connu il y a de ça, une bonne vingtaine d’années… Vous avez le même regard. » C'étais amusant que ça soit mon regard qui l'ai marqué. Mais c'est vrai que physiquement j'avais forcément changé, sans parler de la perruque. Il n'avait pas grand chose à quoi se raccrocher. Peut-être que sans la perruque il me reconnaîtrait plus facilement d'ailleurs. Et sans maquillage aussi. « Jo ? » mon sourire s'étendis. Ça y est, on y était. "Salut Eric" Plus besoin de faire semblant maintenant. "Je suis contente de te revoir, t'as plutôt bien vieillis !" c'est vrai que c'était cool de le retrouver, ça me faisait plaisir ! Je me levais et allait ouvrir la fenêtre avant de sortir mon paquet de clopes et de lui tendre. Après tout maintenant qu'il se rappelait de moi on redevenait des personnes qui se connaissaient. Peut-être qu'il accepterait de fumer une clope avec moi. Sauf s'il ne fumait plus. "Quand j'ai vu ton nom en cherchant un psy je me suis demandé si ça pouvait réellement être toi, j'ai voulu voir par moi même" après tout ça existait les personnes avec le même nom que nous même si c'était rare, mais la ça avait bel et bien été lui. Heureusement que contrairement à moi il n'avait ni changer de nom ni pris un autre prénom parce qu'on se serait peut-être pas revu dans ce cas.