A la boutique the place of small hapiness (Avec Baby)

L’anniversaire de mon fils aîné, Wesley, approchait à grands pas. C’était le premier depuis qu’Andy habitait chez nous, le premier depuis l’arrivée de sa petite soeur, et dans ma tête, ça le rendait plus qu’important, dans le sens où il était nécessaire que je lui fasse comprendre que son importance dans ma vie n’avait pas changé, et que je comptais souligner son anniversaire comme précédemment, comme cela lui plaisait, parce que je l’aimais, parce que la présence d’un autre enfant ne saurait changer ça pour rien au monde. Profitant d’un temps de répit, temps où Andy pouvait s’occuper de notre fille et que le temps était clément, j’avais décidé, en cette matinée, d’aller faire les boutiques, sitôt que j’étais allée déposer Wesley à l’école. Je ne voyais pas l’intérêt de rentrer à la maison pour repartir par après, d’autant plus que mine de rien, il me tardait de retrouver mon fiancé et notre fille. Arpentant les différents commerces, je trouvai rapidement un premier cadeau à offrir à mon garçon, grand garçon que j’appelais toujours mon bébé, même si sa poussée de croissance commençait à me faire croire qu’il allait bientôt me dépasser en taille. Ensuite, je continuai mon chemin, passant devant une boutique dans laquelle je ne trouverais pas de cadeau pour Wesley - enfin, je ne pensais pas - mais qui me faisait toujours plaisir à regardant. Ayant du temps devant moi, je craquai, puis je finis par entrer. Étant une des rares, si ce n’était pas la seule, je me fis approcher par la commerçante, à qui je servis un sourire poli, la remerciant pour ses dires. À ses mots, je répondis:  « Merci… Mais en fait… Je viens surtout regarder… Sentir plutôt ! » À mon propos, j’eus un rire à la fois nerveux et amusé, consciente que ce n’était pas la blague de l’année. Reprenant mon sérieux, j’avouai à la suite:  « J’aime beaucoup vos produits… », avec un air qui se fit plus timide, tandis que je considérais les lieux, me tournant rapidement vers les derniers arrivages, ceux que je n’avais pu voir, faute de temps, et aussi, si je me souvenais bien, faute de pouvoir me concentrer, puisque je n’étais pas venue seule, mais bien avec ma fille, Hedwige, qui avait été rapidement attirée par les odeurs, tant positivement que négativement.

Les nouveautés, c’était bien ça, ma faiblesse. Enfin, toute la boutique l’était, mais découvrir de nouvelles odeurs, l’harmonie de certains mélanges, m’imaginer ce que cela pourrait sentir dans une pièce quelconque de la maison, ça me faisait flancher, ça faisait en sorte que peut-être je me trouverais à acheter autre chose. Ce n’était pas ma faute, ça me plaisait trop, et il fallait que je me mordille la lèvre pour me faire violence, pour ne pas craquer tout de suite. Après, ce ne fut pas pour autant que je me renfermai complètement sur moi-même et que je devins peu sociable. J’étais quand même capable de tenir une conversation quand même. Écoutant attentivement la demoiselle me dire qu’elle faisait tout elle-même, ce fut inévitable que je lui demande:  « Vous êtes la propriétaire ? » Ma question pouvait paraître stupide, mais qui sait, peut-être travaillait-elle que pour faire les bougies, même si ce n’était pas la première fois que je la voyais, me semblait-il. Autant en avoir la confirmation, plutôt que de rester dans l’abstraction, surtout si cela pouvait être facilement réglé. Peu de temps après, la demoiselle vint à me proposer un gâteau, dans un panier, tout simplement adorable, m’arrachant au passage un petit:  « Oh ! » à la fois agréablement surpris et amusé. L’heure n’était pas au dessert, et peut-être était-ce peu raisonnable, mais pour ça, je craquai après un bref moment d’hésitation, en prenant un en disant, avec enthousiasme:  « Merci beaucoup ! » La tentation m’ouvrant l’appétit, je ne tardai pas à prendre une première bouchée du petit gâteau, l’appréciant tout de suite, ne me gênant donc pas pour exprimer, une fois que j’eus terminé la dite bouchée:  « Il est très bon ! Vous les avez faits aussi ? » Tant qu’à être dans les suppositions, pourquoi pas en ajouter une autre ? Et si ce n’était pas le cas, j’aimerais bien savoir le nom de la pâtisserie, puisque ceux-ci me plaisaient beaucoup. Qui sait, peut-être pourrais-je y trouver le gâteau d'anniversaire de Wesley ?