Enjoy yourself, it's not illegal | Lorexie

Je faisais partie des rares hommes qui appréciaient faire du shopping. Attention, entendons-nous là-dessus ! Je n’étais pas fana des magasins, je ne passais pas mes journées dans les boutiques de fringues et je n’aimais pas faire les soldes. J’appréciais juste de passer une heure ou deux dans une boutique de vêtements pour m’acheter de nouvelles choses. Depuis tout petit, j’avais toujours fait attention à mon apparence. On dit merci maman. Elle voulait toujours que je sois impeccable, mes vêtements étaient toujours bien repassés, j’étais toujours bien apprêté et en grandissant je n’avais pas perdu ce gout pour avoir une apparence soignée. J’aimais être bien habillé en toute circonstance. A tel point que j’écopais souvent du surnom de « fashion victim » au poste. A vrai dire je m’en fichais, je savais que c’était bon enfant et je n’étais pas du genre à me vexer pour si peu. En fait, j’étais fier qu’on reconnaisse ma classe naturelle, ils étaient jaloux voilà tout. Certains savaient s’habiller alors que d’autres se fichaient de sortir comme des sacs. Chacun son délire dirons-nous. Pour ma part, je n’avais pas été élevé pour être négligé.

Voilà pourquoi ce n’était pas étonnant de me trouver dans une boutique de vêtements en pleine après-midi pendant mon jour de congés. J’avais du temps libre, alors pourquoi ne pas le mettre à profit pour aller jeter un œil à la nouvelle collection ? Je parcourais les rayons tranquillement, laissant mon regard faire un tour d’horizon quand je sentis une main se poser dans mon dos et une voix s’élever dans mon dos. En me tournant dans sa direction, je reconnus immédiatement cette charmante blonde que j’avais croisée plusieurs fois par le passé. Lexie Donovan. Depuis qu’on s’était rencontré au poste, elle n’avait cessé d’essayer de me séduire à chaque occasion. En temps normal, j’aurais capitulé rapidement et sans la moindre hésitation. Lexie était une jolie femme très attirante. Mais elle était en couple. Son conjoint avait beau avoir deux fois son âge, cela n’empêchait pas qu’elle était prise. Pour ma part, j’étais un homme de principe, un homme de loi et je me refusais de toucher une femme si elle n’était pas célibataire, qu’importe la nature de sa relation. Pourtant, elle essayait, encore et encore, à chaque fois qu’on se croisait. Elle ne manquait jamais d’imagination pour me faire succomber. Jusqu’à maintenant, j’avais toujours résisté. Que me réservait-elle aujourd’hui ? « Madame Donovan. » Elle n’était pas mariée mais j’avais employé ce terme expressément pour mettre de la distance. « Tout le monde ne se contente pas de porter des joggings baskets à longueur de temps. » Assurais-je avec un léger sourire. Je valais bien mieux que ce look de plouc.

Comme je m’en étais douté, elle avait des ressources et de l’imagination. Elle me demanda de lui rendre un service, ça sentait le coup fourré à plein nez. « Quel genre de service ? » Lançais-je en ne contrôlant pas mon regard qui la détailla de la tête aux pieds. C’était limite instinctif, les jolies choses, on les regarde non ? Cela marchait aussi pour les belles femmes. Elle voulait mon avis sur sa tenue mais avant ça, elle avait besoin de moi pour la fermer dans le dos. Evidemment. Je pouvais bien faire ça, non ? Ça ne m’engageait à rien, je lui rendais simplement service. « Bien sûr. » Est-ce que je sentais son piège se refermer doucement sur moi ? Oui, totalement. Je m’approchais d’elle pour lacer ce qui ressemblait à un corset, en moins serré. Je me concentrais sur le nœud pour éviter de baisser les yeux vers son corps, notamment ses fesses. Mais à peine cette pensée me traversa l’esprit que mon regard se posa dessus. Non Enzo. Je terminais de faire le nœud et reculais de quelques pas. « Et voilà. » Est-ce qu’elle voulait réellement mon avis ? Je n’étais pas certain, elle savait très bien que cette robe la mettait en valeur. Mon regard se perdit quelques instants sur son corps tellement parfait mais je finis par relever la tête vers elle. « Vous devriez la prendre, elle vous va très bien. Il y a fort à parier qu’elle plaira à votre conjoint. » Je remettais ce type sur le tapis pour forcer la distance une nouvelle fois. Il fallait bien que ce mec serve à quelque chose.

Je ne savais pas, à l’heure actuelle, si me trouver dans ce magasin en ce moment même avec elle était une bonne chose. Je commençais à connaitre son petit jeu et chaque fois elle poussait le bouchon de plus en plus loin pour me faire craquer. J’avais déjà eu droit à ce qu’elle me tombe dans les bras suite à une maladresse. Elle s’était déjà retrouvée avec un haut complètement mouillé et laissant apparaitre sa poitrine à travers. Des idées, elle en avait et j’avais de plus en plus de mal à garder le contrôle sur mes pulsions parce que soyons honnêtes, je n’étais qu’un homme. Il était difficile de résister à ce genre de séduction "rentre-dedans". Voilà pourquoi je m’évertuais à mettre autant de distance que possible dès le départ en insistant sur son nom et son appellation. Evidemment, elle me corrigea immédiatement. Elle n’était peut-être pas mariée, mais elle n’était pas célibataire pour autant. Elle sembla ravie de constater qu’un homme savait prendre soin de lui aussi. Après tout, les femmes n’étaient pas les seules à savoir s’habiller et se mettre en valeur. J’étais un homme de gout et je n’avais aucun souci à le revendiquer. Sa réaction me fit tout de même sourire. « Les femmes n’ont pas le monopole du bon gout. Il existe quand même de rares exceptions masculines. » Nous n’étions pas nombreux, je pouvais aisément le reconnaitre mais je n’étais pas le seul.

Je l’avais aidée à lacer le dos de sa robe, parce qu’il n’y avait rien de mal à ça. Elle était une belle femme, elle en avait parfaitement conscience et elle en jouait beaucoup. Il n’y avait qu’à voir sa façon de se tenir. Cette robe lui allait à merveille, c’était une certitude. N’importe qui pouvait le lui dire. Son compagnon, notamment, que je remettais sur le tapis. Cependant, elle fit une allusion qui m’était destiné. Il ne fallait pas être diplômé de Harvard pour comprendre. « Il y a de fortes chances… » Lançais-je d’un air vague. A qui cette femme ne pourrait-elle pas plaire ? Il faudrait être sacrément difficile, ou gay pour la trouver repoussante. Je pensais retourner dans les rayons pour finir mon tour d’horizon, mais elle n’en resta pas là, bien sûr. Pendant que je vous tiens… Pour me retenir en tout cas, elle savait s’y prendre. En homme bien élevé que j’étais, je ne pouvais pas l’abandonner si elle avait besoin de moi, même si elle en jouait. Ma conscience me hurlait de fuir maintenant, avant qu’il ne soit trop tard. Pourtant je ne bougeais pas, je la regardais rejoindre la cabine un peu plus loin sans bouger. Je savais au fond de moi que je commettais là une erreur. Mine de rien, j’aimais ce petit jeu qui s’était installé entre nous, même si je m’évertuais à résister. J’aimais la voir me chercher dès qu’elle le pouvait, chercher de nouvelles ruses pour me faire succomber. J’aimais ce jeu. Sauf qu’à force de jouer avec le feu, on se brûle. Ce n’était pas encore arriver parce que je flirtais sans cesse avec mes limites sans jamais les franchir. La voir me tourner autour était bien plus plaisant que de faire les boutiques seul, il fallait bien le reconnaitre. Alors je m’avançais jusqu’aux cabines, même si je sentais le coup venir.

Elle finit par sortir la tête du rideau pour m’inviter à venir. Je restais immobile quelques secondes sans réagir. Elle n’était quand même pas nue, n’est-ce pas ? Pourquoi n’était-elle pas sortie avec une nouvelle tenue ? J’étais tiraillé à cet instant. Je ne devais pas franchir cette barrière, je ne devais pas regarder derrière le rideau. Je le savais. Parce que ce n’était pas bien. Je ne savais pas comment j’allais la retrouver derrière, mon imagination commençait à s’emballer et je l’imaginais déjà dans toutes les lingeries possibles ou même complètement nue. Est-ce qu’elle en était capable ? Je ne devais pas franchir cette limite. Pourtant, d’un autre côté, elle avait titillé ma curiosité. Et si elle portait une simple robe et qu’elle se délectait que mon imagination imagine tout et n’importe quoi ? Voilà que je trouvais toutes les hypothèses possibles. Elle jouait avec moi et elle y parvenait avec une facilité déconcertante. « Vous ne voulez pas sortir ? » Je tentais. Au cas où. Bon, je pouvais peut-être jeter un bref coup d’œil non ? Si elle se trouvait à moitié nue, je n’aurais qu’à vite refermer le rideau et m’éloigner. Enfin, on sait tous que la théorie était bien plus simple que la pratique… Et puis j’avais déjà vu un bon nombre de femmes nues, avec qui j’avais couché, certes. Je finis par m’avancer vers le rideau pour l’écarter légèrement et me positionner juste dans l’écartement. Mon regard se posa sur elle et comme je m’en étais douté, elle n’était pas beaucoup vêtue. Je ne pus empêcher mon regard de parcourir rapidement son corps mais je relevais tout de même la tête pour regarder ailleurs. « Je le savais. » Et pourtant j’avais foncé tête baissée. « Je ne suis pas certain que je sois le mieux placé pour vous donner un avis sur votre lingerie. » Parce que si j’étais son mec, elle n’aurait pas gardé sa lingerie plus de dix secondes. Je lui aurais déjà arraché.

Cette femme était un cas spécial. Voir l’énergie qu’elle dépensait pour me charmer était amusant. C’était mal de jouer avec le feu comme ça, j’en avais bien conscience. Elle était en couple avec un homme et à sa place je détesterais, non en fait je ne supporterais pas d’imaginer ma copine avec d’autres mecs. Ça me rendrait fou. Je ne suis pas quelqu’un d’égoïste mais à ce niveau là, le partage n’est plus envisageable. Elle avait une chance folle que son compagnon ne soit pas jaloux ! Ou peut-être qu’il s’en fichait ? Après tout, il avait quasiment le double de son âge ? Il avait sans doute l’âge de son père ? A quelques années près ? Je ne comprenais pas vraiment ce besoin d’être en couple juste pour l’intérêt. Ça rendait le quotidien fade, de mon point de vue. Je n’avais jamais été réellement amoureux mais… Je ne sais pas. Je ne voyais pas l’intérêt d’être en couple s’il n’y avait pas de sentiment. Dans tous les cas, leur histoire ne me regardait pas et l’un comme l’autre était bien libre de faire ce qu’il voulait. En fait, j’étais celui que ça gênait le plus, par principe. Ne fais pas aux autres ce que tu ne veux pas que l’on te fasse, comme on dit. Connaissant mon tempérament et mon sang chaud d’italien, il y a fort à parier que l’homme avec qui ma femme me tromperait serait un homme mort. Enfin, je n’étais pas son mec.

Tout ça pour dire que j’aimais jouer avec le feu. J’aimais voir ses efforts pour tenter de me séduire. Ça flattait mon ego. Et ça faisait du bien parce que j’aimais être le centre de l’attention. Je savais qu’elle me tendait un piège. Je me doutais qu’elle était nue ou en petite tenue, sinon elle serait sortie de la cabine. Pourtant, j’avais quand même jeté un œil. Et je constatais bien vite que mes intuitions étaient bonnes. Elle fut de dos en premier lieu et j’eus le temps d’admirer son dos, sa chute de rein, ses jambes interminables et bien sûr, ses fesses parfaitement mises en valeur. Cependant, en homme un minimum respectueux j’avais relevé la tête pour éviter de laisser mon regard parcourir son corps. Encore une fois, ce n’était pas correct. Elle se tourna vers moi et mes yeux se posèrent sur elle. Bien les principes ! Elle s’approcha de moi et je la suivais des yeux. Elle me sortit une excuse plus ou moins valable jusqu’à pencher la tête vers sa poitrine et forcément, j’en fis de même. Evidemment que j’appréciais la vue. Plus que je ne le devrais. « Ce serait effectivement un problème. » Parce que je n’étais pas gay. Loin de là. « Mais ça pour être bien placé… » Je ne pouvais pas être mieux placé, c’était clair ! J’avais une vue imprenable sur sa poitrine ! Bon en revanche mes mots avaient trahi ma pensée, ils étaient sortis tous seul. Je relevais quand même la tête vers elle parce que je n’allais pas mater ses seins pendant des heures, même si ce n’était pas l’envie qui me manquait. « Cet ensemble vous va à ravir et vous met parfaitement en valeur. » Même un aveugle pourrait le dire. « Mais dites-moi Mademoiselle Donovan… » J’aurais dû l’appeler Madame. « Vous demandez l’avis du premier passant que vous trouvez ou vous attendez de tomber sur le flic le plus séduisant de la ville ? » Mon sourire glissa au coin de mes lèvres. Si elle voulait jouer, on allait jouer après tout. Moi aussi je pouvais la taquiner.

Lexie était typiquement le genre de femme qui avait parfaitement conscience de sa beauté et de son physique avantageux. Elle savait qu’elle était attirante et elle en jouait énormément pour arriver à ses fins. Elle n’avait pas froid aux yeux et son imagination semblait sans fin. Ça me plaisait bien, je devais bien le reconnaitre. Quand j’avais envie de m’envoyer en l’air, j’appréciais que les femmes me tombent vite dans les bras pour gagner du temps mais j’aimais surtout ce petit jeu de séduction qui se mettait en place en premier. Je trouvais ça amusant et intéressant. Cela permettait de faire monter la température pour rendre la suite des choses encore plus intense. J’aimais également qu’on flatte mon ego, c’était évident. Pourtant avec elle, je me mettais des barrières tout seul parce que je savais qu’elle n’était pas libre. Ça me dérangeait. Par principe. Alors qu’elle s’en fichait complètement apparemment. Et elle savait y faire. Pourtant, je n’avais pas envie de résister pour le moment. Après tout, je ne faisais rien de mal, je regardais simplement.

Elle prit mon avis en compte pour se décider à acheter sa tenue. Mon avis comptait-il réellement ? Elle savait déjà que ça lui allait bien. Cependant, je me décidais à rentrer dans son jeu à mon tour. Après tout, elle avait lancé la partie. Je n’étais pas le genre de mec à rester sur le carreau dans ce genre de moment. Avant de me répondre, elle ne trouva rien de mieux à faire que de me tourner le dos pour se pencher en avant. Mon regard fut immédiatement attiré vers ses fesses et je me stoppais dans ma phrase. Elle était plutôt bien foutue sous cet angle également. Je finis quand même par poser ma question et elle y répondit. Je savais qu’elle ne m’avait pas demandé mon aide par hasard. Elle m’avait dans son viseur depuis un moment maintenant. Chaque fois qu’elle me croisait, elle trouvait toujours le moyen de m’allumer. Elle me faisait rire, elle avait réponse à tout. « Ce serait dommage en effet. » Et elle était surtout très maline puisqu’en prenant en compte mon statut de flic séduisant, elle me demanda expressément de lui dégrafer son soutien-gorge. Est-ce que je sentais son piège se refermer sur moi ? Oui. Est-ce que je fonçais dedans tête baissée ? Oui. De là où je me trouvais, j’étais trop loin pour l’aider. Il fallait que j’entre avec elle dans la cabine. J’aurais pu la laisser se débrouiller argumentant sur le fait qu’elle était assez grande pour le faire, sauf qu’elle me l’avait demandé sous la forme d’un défi. Je n’étais pas le genre à me dégonfler. Les défis, je les relevais toujours. Qu’importe les conséquences. Elle avait plutôt bien joué son coup.

« Je sais faire ça oui. » J’étais même capable de le faire à une main avec une femme dans les bras. Mais là, je n’étais pas dans le même sens que d’habitude, je devais utiliser mes deux mains. J’entrais avec elle dans la cabine d’essayage et m’approchais suffisamment d’elle pour dégrafer son soutien-gorge. Il ne me fallut que quelques secondes pour y parvenir. Vue d’aussi près, je la trouvais encore plus jolie. J’avais envie de toucher sa peau, ses cheveux, son corps, mais je ne pouvais pas. Défense de toucher. Pour m’en empêcher, je glissais carrément mes mains dans mes poches. « Vous devriez vous rhabiller avant d’attraper froid. » Il faisait peut-être chaud à l’intérieur mais la climatisation rendait l’endroit frais. Même si en réalité, ce n’était qu’un prétexte pour qu’elle ne reste pas dans cette tenue. A vrai dire, à force de la voir à moitié nue dans des positions suggestives, je commençais à avoir vraiment chaud, surtout au niveau de l’entrejambe. Je ne pouvais pas rester plus longtemps. « Je suppose que vous n’avez plus besoin de moi à présent alors je vais vous laisser vous changer. » Je jetais un œil à ma montre en reculant. « J’ai d’ailleurs des choses à faire, alors je vais vous laisser Lexie. Mademoiselle Donovan. » Perturbé au point de l’appeler par son prénom, bien joué Enzo. « Bonne fin de journée, et je suis sûr que votre conjoint sera ravi de vos achats. » je lui adressais un sourire avant de sortir de la cabine où je trouvais l’air irrespirable. Je quittais finalement le magasin et l’air extérieur me fit un bien fou. Cette femme me faisait tourner la tête.