Wes + c'est comme être un éléphant dans un magasin de porcelaine ... ça craint

Cela allait faire plus de trois heures que j’étais au travail. Autant dire que j’étais plutôt heureuse  que cette fois-ci au travail, je n’avais pas eu de malheur comme des araignées à nouveau libre dans la boutique à en m’en faire paniquer dès que l’une de mes mèches de cheveu frôlait mon visage ou ma nuque. Du coup, j’étais plutôt détendue pour le coup. Fallait dire que ce n’était pas simple de ne pas l’être avec des petits êtres répugnant un peu partout. Bon, y en avait que deux, mais deux c’était déjà pas mal à mon goût, bien trop même. Enfin, je mordais un peu ma lèvre alors que je venais de remettre l’un des petits chatons dans sa cage, j’aimais beaucoup les animaux, mais il est vrai que parfois les voir ainsi enfermés dans des vitrines ne me réjouissaient pas toujours. Je n’avais pas encore finis mes études et j’espérais que cela arriverait plutôt rapidement, surtout pour aider un peu plus Maura et surtout mon fils. Autant dire que Maura m’avait tiré de la panade et que pour le coup, ce n’était pas facile de se dire que l’aider était une chose presque impossible avec ma situation actuelle. Mais, je ne voulais pas baisser les bras, mais être forte n’était pas toujours facile pour être honnête, mais je tentais de l’être sans craquer devant mon fils. Je regardais ce petit garçon qui passait à nouveau dans la boutique et je souriais un peu plus en le voyant caresser la vitrine ou le petit chiot qui allait bientôt être renvoyé car il devenait trop grand léchait à travers la vitrine sa main. Ces deux-là avaient une grande complicité, à chaque fois qu’il passait devant la vitrine, le petit chiot était tout fou, tout heureux de le voir, cela m’arrachait à chaque fois le cœur de le voir si mal dans le fond, mais que pouvais-je y faire ? Pas grand-chose. Le petit chien allait partir et le petit garçon ne pouvait avoir d’animal, vu que la maman lui avait dit non quand j’étais juste à côté d’eux. Elle était venue vendre une cage de transport au magasin puisque leur chien était mort d’un cancer. J’imaginais pas la douleur, je ne savais pas ce que les autres pouvaient ressentir quand on était mal par rapport à la mort d’un proche ou d’un animal. Pourtant j’avais vécu les deux, mais à mon humble avis chacun avait sa façon de voir la douleur, de la ressentir ou encore de la vivre. Je n’étais que concentrée sur ce petit quand la sonnette de la porte du magasin se mit à retentir.  Je regardais cet homme passant la porte de la boutique. Il avait l’air plutôt mal à l’aise dans l’endroit ce qui était étrange, puisqu’il y entrait de lui-même. Je sortais de derrière le comptoir où j’étais depuis quelques secondes pour le regarder. «  Bonjour. Je peux vous aider ? » Que je lui demandais tout en voyant le petit garçon s’en aller au loin l’air éploré sans doute par rapport à ce petite bête.

C’est le grand jour, c’est décidé. Oui, Wes a enfin décidé qu’il devait se bouger le popotin et prendre son courage à deux mains afin d’aller faire la connaissance de celle qui s’avère être sa demie sœur. Bon bien évidemment, elle ne le sait pas, d’où le fait qu’il repousse l’échéance au plus tard possible à chaque fois. En même temps débarquer dans la vie de quelqu’un pour ce genre d’informations, c’est pas vraiment évident. Mais c’est fini tout ça, il a fini de procrastiner. Il est venu vivre dans cette ville pour faire sa connaissance, pas pour faire sa vie comme si de rien n’était en la sachant tout prêt. Dans tous les cas, quelle que soit sa technique d’approche, il n’y a pas de bonne ou de mauvaise manière d’annoncer ça alors il a décidé de se la jouer courageux : faire sa connaissance sans lui dire qui il est. C’est bien, il porte sa virilité, ça se voit. Quoi qu’il advienne, c’est donc au boulot de sa jeune sœur qu’il ne connait pas qu’il décida de se rendre, à savoir à l’animalerie. Au moins ça sera plus simple, il peut se faire passer pour un client. Acheter un animal n’est pas un acte anodin, on y réfléchit et pourtant lui, c’est au dernier moment qu’il a décidé de débarquer. Chien, chat, il n’a pas cherché d’excuse particulière, il le verra en temps et en heure, en attendant il est assez nerveux, c’est le cas de le dire pour le coup. Là tout de suite, sa seule envie c’est de sortir de l’animalerie et d’aller dans le bar ou la superette la plus proche pour se boire un verre d’alcool, n’importe lequel, du moment qu’il est fort. Mais non, il doit vaincre ses démons, à la fois le fait de ne pas boire mais aussi le fait de faire la connaissance de quelqu’un avec qui il partage une partie de son ADN. Ce n’est pas facile, mais il sait qu’il peut le faire, enfin il ne le sait pas forcément, il sait surtout qu’il n’a pas le choix s’il ne veut pas redevenir la loque qu’il a pu être. Wes fut totalement sorti de ses pensées par une voix, pas n’importe laquelle puisqu’en se tournant, il se retrouva face à la jeune femme qu’il a vu plusieurs fois à travers de simples photos : Jack. Wes, restes calmes, tu peux le faire. « Bonjour euh… » Pour être totalement calme, on repassera car ce n’est pas vraiment la définition du calme à l’état pure. « Je pensais prendre un chien mais je ne sais pas encore quelle race ! » En gros, il ne sait pas grand-chose, quand on veut prendre un chien, c’est quand même la base, on ne va pas hésiter dans une animalerie entre un gros berger allemand ou encore un chihuahua, ça n’a rien à voir. « Enfin faut que je réfléchisse ! » Il ne va pas gagner la palme du meilleur acteur même s’il y arrive plutôt bien dans la vie de tous les jours pour cacher son problème d’alcoolisme. Là ce n’est pas le cas en tout cas car il passe plus pour le gros boulet de service qu’autre chose.

C’est compliqué de vivre avec cette timidité qui est la mienne, j’ai beaucoup de mal parfois à contrôler ces bouffés de chaleur qui teintent mon visage d’un rouge pivoine plus que remarquable. La chaleur me donnant l’impression d’étouffer. Travailler dans un magasin tel que celui où je me trouvais était assez tranquille malgré les personnes que je pouvais rencontrer et tout. Oui, j’étais plutôt heureuse à vrai dire. Je ne croisais pas forcément énormément de personne comme dans un gros centre commercial, c’était une petite boutique bien tranquille et ça me régalait, me laissant parfois le choix de m’adapter aux clients, des clients qui n’avaient pas forcément besoin de moi, sachant ce qu’il devait acheter et tout pour rendre leur compagnon heureux. Enfin, aujourd’hui, il n’y avait pas trop de client, sauf ce petit garçon qui ne faisait que regarder à travers la vivre ce petit chien qui attendait désespérément pour être adopter, bientôt il allait devoir partir pour cause d’être trop vieux, c’était les choses compliqués que de bosser ici, car je me demandais où finissait réellement ce petit chien et tout. Enfin, bon. Je me concentrais sur mon boulot quand l’enfant parti alors que j’entendis la porte, mon regard se déposa rapidement sur la personne finissant par entre à l’intérieur de la boutique. Allez fallait faire mon boulot, prenant un peu mon courage. Écoutant les dires de cet homme, je restais méfiante sur ce choix de prendre un animal, il n’avait pas réellement l’air inspiré par la chose. Il était même étrange ? Ou alors c’était moi qui devenais un peu trop parano ? Peut-être, mais autant dire que ce n’était pas du tout une chose que je prenais à la légère le fait de laisser des personnes adopter un animal, car les retrouver à la rue ou encore pire était une chose qui me dérangeait amplement. « Alors, si je résume, vous voulez un chien ? » Que je disais tout en souriant avant de reprendre la parole, oubliant peu à peu ce stresse qui était présent dans mon être quand je parlais avec d’autres personnes. « Mais vous n’êtes donc pas sûr ? » Continuais-je dans mon résonnement avant d’ajouter à nouveau. « On peut tenter … » Je me stoppais entendant la porte s’ouvrir et en voyant une autre personne rentrer, qui lâcha simplement un bonjour pour finalement s’embourber dans le rayon de l’alimentation pour félin. « Alors, je disais, qu’on pouvait voir si justement vous êtes fait et tout pour avoir un animal et les raisons du pourquoi vous voulez l’adopter ? » Que je disais tout en gardant un petit sourire aux lèvres. Peut-être qu’il irait m’envoyer promener, qu’il allait adopter quoi que je dise, mais moi je tentais juste d’être présente et d’être raisonnable pour l’animal qui serait le futur adopté. Car en même temps lui ne pourrait clairement pas parler.