Sujet: La paire de chaussures (Aimee) Mar 30 Mai - 10:09
Lorsque l’on ouvre mon placard à chaussures, dans les toilettes spacieuses de mon appartement, on s’aperçois bien vite que je porte, le plus souvent, pour ne pas dire tout le temps, des baskets. Je dois en posséder une bonne vingtaine de paires en tout. L’été, je troc mes baskets pour des tongs, et à l’hôpital, je chausse une paire de crocs rose fuchsia. Toutes les infirmières ont ça aux pieds parce que c’est plus confortable que les sabots ordinaires. Enfin voilà, vous l’avez compris, je ne porte pas d’autres type de chaussures, j’aime être à l’aise dans mes godasses et je sais très bien que juchée sur des talons hauts, dans le genre stilettos, j’aurais l’air d’une imbécile à me tordre les pieds à chaque pas. Et pourtant, je vais devoir m’y mettre, car cette année, mon chef de service à décider d’organisé une soirée pour célébrer les diplômes fraichement acquis par nos internes. Ils sont officiellement devenus médecin, ce n’est pas rien. Et allez savoir pourquoi, j’ai reçu un carton d’invitation. Je dois dire qu’au départ, ça ne me disait trop rien de m’y rendre, mais j’ai finalement décider de le faire, après tout, ça me permettra de penser à autre chose. Néanmoins, quand j’ai vu le dress code de la soirée, j’ai failli en faire une attaque. Je dois porter des talons. Erk. C’est donc un peut ; beaucoup ; en marchant à reculons que j’ai poussé la porte de la boutique de chaussures recommandée par ma cousine et meilleure amie. Sur qu’ils l’ont fait exprès, ils savent tous parfaitement que je ne suis heureuse qu’en jean et en basket. Là, je vais avoir la totale, robe et godasse à talons. Si je ne me casse pas une jambe, j’aurais de la chance. Je me faufile dans les rayons jusqu’aux escarpins et une fois trouvés, je reste plantée devant eux sans trop savoir quoi faire. C’est pas que c’est moche, mais je vais avoir l’air de quoi là-dedans ?
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Sujet: Re: La paire de chaussures (Aimee) Mer 31 Mai - 15:06
LA PAIRE DE CHAUSSURES.
Violet & Aimee
C’est la fin. Ethan et moi c’est réellement terminé. Je dois m’y faire, à présent je ne suis plus son épouse. Pourtant, j’arbore toujours mon alliance. C’est sans doute parce que je ne suis pas encore certaine d'accepter notre séparation. Nous avons passé une bonne partie de notre vie ensemble et aujourd’hui il n’y a plus rien. C’est comme si tout cela n’avait été qu’on songe et qu’à présent je me réveille. Le lit est devenu bien trop grand pour moi. Toutes les nuits, je roule d’un côté à l’autre sans trouver le sommeil. Parfois, je m’empare de mon téléphone et je veux l’appeler, ne serait-ce que pour discuter, mais je ne le fais pas. J’ai peur que ce soit sa secrétaire qui réponde. J’ai peur qu’il m’envoie balader. J’ai réellement besoin de mon meilleur-ami, seulement c’était lui mon meilleur ami. Je n’ai plus personne, je ne peux plus me confier à lui, je me sens démuni, j’ai l’impression qu’une partie de moi s’en est allée. Je pousse alors un long soupire. Il n’est encore que quatre heures du matin. Je n’arrive plus à trouver le sommeil, finalement je pense que je vais demander à mon psychiatre un médicament pour dormir. C’est avec une main sur la poitrine que j’observe le plafond. Il faut réellement que je m’attaque à cette chambre. Je dois tout balayer d’un revers, tout recommencer. Le fait est qu’il me manque et que je ne sais pas comment le remplacer. J’ai un profond vide en moi et il me fait mal. Des larmes commencent à perler, je les essuie d’un revers. Je ne peux pas me laisser aller à pleurer, je n’ai pas le droit. Je décide donc de me lever. Nous sommes toujours dans les coups de quatre heures trente quand je pénètre dans la cuisine. Je devrais redécorer tout l’intérieur, tout changer, faire quelque chose de plus cosy. Avec le divorce je lui ai pris pas mal d’argent, parce que je voulais lui faire payer, maintenant je me sens bête. Je ne voulais pas son argent, je voulais son amour. Je décide de manger des céréales, je m’assois sur un des tabourets et je contemple la nuit. Aujourd’hui je travaille à la boutique, mais je termine tôt dans la journée. Je vais en profiter pour acheter un petit quelque chose, sans doute une nouvelle paire de chaussures, je suis accrocs aux chaussures, ainsi qu’aux sacs. J’aime en avoir beaucoup, cela rempli en quelque sorte mon "intérieur". Je ferais bien du jogging, mais j’ai peur d’aller courir seule. C’était une activité que nous faisions avec Ethan. Comme il a un boulot prenant et qu’il travaille beaucoup, nous allions courir tôt au petit matin avant de rentrer, de nous doucher et faire l’amour et ensuite nous allions travailler. Aujourd’hui, cela aussi a disparu … Le temps passe et je termine ma journée à la boutique. Je prends un bol d’air frais en sortant de celle-ci avant de grimper dans ma petite voiture. Je décide d’aller faire les boutiques, j’ai besoin de nouveaux vêtements, j’ai perdu pas mal de poids. Toutefois, le premier endroit où je m’arrête est une boutique de chaussures. Un sourire fend mon visage quand je vois ce choix de derby, de baskets, d’escarpins, de bottes etc. Je vais rapidement voir les escarpins, cela fait un moment que je ne m’en suis pas achetés. Je choisis plusieurs colories quand je vois une jeune femme démunis. Elle ne semble pas savoir quoi chercher. Je l’observe un moment avant de lui parler. « Excusez-moi, vous savez ce que vous cherchez ? Je peux vous aider si vous le voulez. » Je lui souris timidement avant d’ajouter : « Je ne travaille pas ici, mais j’aime m’acheter des chaussures. » Je me sens sotte, elle va sans doute ce demander qui je suis. Je recule alors d’un pas, elle doit me prendre pour une folle.
AVENGEDINCHAINS
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Sujet: Re: La paire de chaussures (Aimee) Jeu 8 Juin - 11:05
Je me rends compte, là tout de suite, qu’il serait bien plus facile pour moi de discuter avec ma Chloe, ma meilleure amie, de ce que j’ai vu ; et pas de ce que j’ai fait avec son fiancé ; que de m’offrir cette fichue paire de godasses. Chloe avec une fille. Je dois dire que je ne l’avais pas vu venir. Quand Noah l’a demandé en mariage, elle était folle de joie. Elle exhibait sa bague à qui voulait bien la regarder. Et les personnes qui s’en fichait, tant pis pour elles, elle leur montrait quand même. C’était d’ailleurs assez drôle de voir la main de Chloe se tendre juste sous le nez des gens. Elle agitait les doigts comme si ce caillou, c’était la plus belle chose au monde. Je sais que moi aussi, à sa place, j’aurais fait pareil. Voilà pourquoi je ne comprends pas ce que j’ai vu. Je me suis d’abord dit que j’avais rêvé, que je croyais avoir vue ma cousine, mais que ce n’était pas Chloe, juste quelqu’un qui lui ressemble. C’est parfaitement possible après tout. Mais non, je n’ai pas rêvé. C’est bien Chloe que j’ai vu monté dans une voiture et embrasser tendrement une personne qui n’est pas son fiancé. Elle a donc fait semblant d’être heureuse et amoureuse au point de vouloir se marier et je trouve ça insensé. Mais, je ne suis pas dans cette situation. Je sais que j’aime les hommes ; pas les femmes ; et que d’ailleurs, le seul homme qui ne me plaise se trouve être Noah. Ma situation est donc loin d‘être simple. D’un côté, je me sens laide et minable d’avoir trahie ma meilleure amie en couchant avec son mec, mais d’un autre côté, elle semble avoir accepter de se fiancer uniquement pour cacher son homosexualité. Et c’est triste, je trouve. Enfin, pour le moment, je dois éviter de penser à ça, je dois m’offrir une paire de chaussures à talons et ça me donne la migraine. Inutile d’en remettre une couche avec des problèmes d’ordre sentimentaux. Alors que j’avise une paire de chaussures avec un talon qui me fiche le vertige, une voix se fait entendre dans mon dos. Je sursaute légèrement et je me retourne pour faire face à une demoiselle au visage doux. Celle-ci me demande si j’ai besoin d’aide ; à l’évidence ça doit se voir à des kilomètres que je ne sais pas ce que je fais ici. « Euh …. » fis-je, en me grattant le haut du crâne. Elle ajoute qu’elle ne travaille pas ici, mais qu’elle adore s’acheté des chaussures. Elle doit être le genre de fille à ne porter des baskets que pour faire du sport. Pas pour sortir. « Je dois me rendre à une soirée habillée et j’ai plus l’habitude des converses ! » avouais-je, l’air malheureux, en agitant de droit à gauche la chaussure que j’étais en train de regarder. Pauvre chaussure, je vais lui donner la nausée si je continue.
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Sujet: Re: La paire de chaussures (Aimee) Jeu 22 Juin - 15:01
LA PAIRE DE CHAUSSURES.
Violet & Aimee
Lorsque j’étais mariée, mon époux m’offrait toujours de très belles paires de chaussures. Ethan m’offrait toujours des escarpins avec tes talons vertigineux. Toujours des Louboutin. Je dois bien admettre que je chéri cette marque. Je les porte toujours d’ailleurs, toutefois il ne faut pas croire que je suis une poupée toujours avec une paire de talons. J’aime en porter c’est certain, mais ce que je préfère par dessus tout c’est les regarder. Je pourrais passer des heures à ranger mes chaussures, à les nettoyer, à les chérir. On trouve quand même des baskets et des converses dans ma pièce préférée, mon « shoesing ». J’aurais pu être gérante d’une boutique de chaussures, ou simple vendeuse même, en conseillant toutes les jeunes femmes qui pousseraient les portes de ce fameux magasin, mais j’aime davantage les fleurs. J’ai une passion pour la beauté d’un jardin empli de fleurs magnifiques et colorées. C’est sans doute pour cette raison que j’ai fait de cette passion mon métier. J’ai durant un temps hésité à vendre mes Louboutin, du moins celles qu’Ethan m’avait offert, puis je me suis rendu compte que je ne pouvais pas. Je ne peux pas tirer un trait sur toute ma vie avec Ethan, c’est impossible. Penser à lui me rend nostalgique, mais ce qui compte c’est l’instant présent &, à cet instant je suis dans une boutique de chaussures. Quand je vois la demoiselle perdue, je me dis que je pourrais l’aider puisque les vendeuses sont occupées. Quand elle me répond un « Euh », je me dis que peut-être je n’aurais pas dû l’embêter. Elle semblait être dans ses pensées et je les vois disparaître dans son regard. Quand elle me répond qu’elle a une soirée je souris. Cela fait un moment que je ne me suis pas rendu dans une soirée, puisque, hormis les boutiques, le travail et la maison je ne vais nul part. Je lui offre un de mes plus beaux sourire avant de lui répondre tendrement : « J’admets que les converses sont réellement plus confortables que des talons de douze centimètres, mais vous savez on peut choisir des talons plus petit, c’est très jolie aussi. » Je continue de lui sourire, je m’occupe, je parle avec des personnes, cela me fait étrangement beaucoup de bien. « Bon, alors, cherchons ! » Je commence à regarder toutes ses belles paires d’escarpins avant de me retourner pour lui demander : « Hum, vous préférez quelle taille de talons ? & combien vous êtes prêtes à mettre dans cette paire de chaussure ? » Je dois bien admettre que j’aimerais qu’elle puisse mettre beaucoup d’argent, mais on peut aussi trouver de très belles paires de chaussures avec un budget plus serré, après tout j’ai de tout dans mon « shoesing. »
AVENGEDINCHAINS
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Sujet: Re: La paire de chaussures (Aimee) Jeu 29 Juin - 11:18
Je ne roulais pas sur l’or, je n’étais qu’infirmière après tout et je vivais seule avec Maurice, mon poisson rouge. Je n’avais donc pas un salaire de ministre, même si je m’en sortais. Mais quand je voyais le prix des godasses de cette boutique, ça me donnait le vertige ! Sérieusement, vous me voyez mettre 500 $ dans une paire de pompes que je vais mettre que quelques heures et que j’oublierais ensuite dans le fond d’un placard ? Enfin, là n’était pas la question et je reportais mon intention sur la jeune femme qui m’étais venue en aide. Elle n’était pas vendeuse, mais elle adorait les chaussures, je pouvais donc, je pense, me remettre à ses conseils. J’expliquais rapidement être perdue car j’avais plus l’habitude des converses. La preuve, à mes pieds. Elle m’expliqua que je pouvais toujours choisir des talons plus petits et c’était tout aussi joli. Possible, bien que pour moi, ça restait un instrument de torture ! « Je suis petite ! Je pensais que porter des talons, ça me ferait me grandir un peu ! » dis-je, avec une grimace d’excuse. Il faut dire que nous, les infirmières, on passe un peu inaperçue au milieu de tous les médecins et pour une fois, j’avais envie d’être à leur « hauteur ». Elle semblait ravie de me venir en aide, ça me faisait penser à moi lorsque je m’occupais d’un patient. Lorsque l’on fait quelque chose que l’on aime, le reste, ça ne compte pas. Je la voix regardé dans les rayons, et je reste plantée la, les bras ballants, sans trop savoir quoi faire. J’ai toujours la paire de chaussures que je regardais tout à l’heure dans la main et je ne sais pas quoi en faire. Elle se retourne alors pour me demander quelle taille de talons je préfère. Je hausse les épaules. « Je ne sais pas trop. Huit ou dix peut-être ? » hasardais-je. C’était, je n’en savais rien. Je savais juste par avance que quoi que je prenne, j’allais me casser la gueule. Elle me demanda ensuite combien est-ce que j’étais prête à mettre comme prix. « Hum … Pas plus de 100 $ ! » je réponds, sur de moi. C’était déjà beaucoup, je trouve et suffisent pour ce que j’allais en faire.