Sujet: Re: hold back the river + ft. Vitany Dim 26 Fév - 21:34
hold back the river.
when life leaves you high and dry, i'll be at your door tonight, if you need help. i'll shut down the city lights, i'll lie, cheat, i'll beg and bribe to make you well.
Si tout était au départ très bizarre et gênant, Elliot sent à présent qu'au fil des minutes, leur complicité revient. Il se surprend à être détendu, et même à être content d'être là, avec elle et rien qu'avec elle. Il n'a pas envie de voir se moment s'arrêter, et il ne cherche même plus à savoir pourquoi il lui en a voulu pendant si longtemps. Ce qui compte, c'est qu'ils sont là tous les deux. « Avec plaisir. », lui répond-il avec le sourire. Il n'a pas oublié comment elle est, Vitany. Elle a beau être trilingue - ou presque -, elle veut toujours apprendre plus, en savoir plus. Et ce n'est pas une volonté d'être supérieure aux autres ou quoi que ce soit dans ce genre, non pas du tout. C'est juste qu'elle a une soif de savoir quasi infinie, et qu'elle ne semble jamais être satisfaite d'elle-même. Il lui faut toujours plus. En tout cas, l'idée de lui apprendre l'espagnol n'est pas déplaisante. Cela promet de bons moments à venir, loin des tourments qui les ont séparés et loin, aussi, de la relation qui est censée les unir, à présent que leurs parents sont fiancés. Mais ce sujet ne semble pas pouvoir rester loin d'eux très longtemps, Vitany vient de l'évoquer involontairement, et Elliot sent son cœur rater un battement. L'espace de quelques secondes, il avait presque oublié ... Il sourit, mais son sourire sonne faux. Oh, que Vitany et lui forment une famille ne le dérange pas en soit, mais il aurait préféré que ça se fasse autrement, il l'a toujours rêvé en fait. Et à présent, les voilà coincés dans cette espèce de relation frère/sœur qui apprennent tout juste à se connaître, et qu'il déteste déjà.
Bon, il ne va quand même pas voir que le négatif et doit avouer que ça leur a permis là, pour le coup, de se rapprocher de nouveau, de s'apprivoiser. A la remarque de Vitany, Elliot, encore un peu sous le choc de ce qu'il vient d'entendre et donc incapable de dire un seul mot, se contente de hocher la tête. Pour sûr qu'il prendra son appareil photo ! Si ce voyage se fait bel et bien, il voudra avoir autant de souvenirs que possible. Et son appareil photo ne le quitte jamais de toute façon, il se débrouille toujours - ou presque toujours - pour l'avoir sur lui. On ne sait jamais, après tout. « Oh je n'en doute pas que j'aurais aimé les françaises ! » Il plaisante, bien sûr. Ce qui lui aurait le plus plu, dans un tel contexte, c'aurait été la présence de Vitany. Mais il est peut-être encore un peu tôt pour lui dire. Il est en train de rire de ce qu'elle vient de lui dire, quand leurs parents débarquent dans la pièce. Il a presque l'impression qu'ils ont été rapides alors que, en jetant un œil sur son téléphone, il se rend compte que ça fait quand même un petit bout de temps qu'ils sont là-bas. Le temps passe vite, avec Vitany. Il coule un regard dans sa direction, d'ailleurs, mais se reprend bien vite : les parents sont là, ils doivent arrêter. Leur complicité ne pourrait pas être aussi fort s'ils se rencontraient juste. Du moins, cela lui paraît impossible. Alors qu'ils sont en train, à la requête de Vitany, d'expliquer comment ils se sont rencontrés, Elliot se perd dans ses pensées. Il ne sort que de temps en temps de son mutisme pour placer quelques remarques qu'il juge pertinentes. Dans le fond, il est encore secoué par ces retrouvailles inattendues et par tout ce qu'elles signifient, dans ces conditions. Il va être difficile de faire bonne figure à partir de là ...