CLAY&BABY ▬ A little party never killed nobody

 « Hey maman ! Tu vas où ? »  « Je vais aider ton tonton Clay. Il a un gros évènement bientôt et il a besoin d’un coup de main pour le rangement. » Je n’avais pas honte de dire à mon fils ce que j’allais faire, pas aujourd’hui, en tout cas. Parfois, je me disais que peut-être c’était mieux de ne pas lui donner trop de détails sur où j’allais, surtout quand il était question d’aller voir Andy à l’hôpital ces derniers temps - même si encore là, puisqu’il était venu précédemment, je ne pouvais le lui cacher plus longtemps - sauf que là, je ne voyais pas pourquoi je lui cacherais quoi que ce soit. Wesley et moi partagions ce trait de caractéristique comme quoi nous aimions aider les gens en temps normal, surtout ceux qui étaient proches de nous, comme nos membres de la famille ou amis. Maintes fois, j’avais vu Wesley donner un coup de main à un de ses camarades de classe qui en avait besoin, moi-même, j’aidais autant que je pouvais, et aujourd’hui ne faisait pas exception à la règle. Je ne m’attendais donc pas à ce que Wesley en soit admiratif ou quoi que ce soit, mais une chose était certaine, je ne m’attendis certainement pas non plus à ce qu’il me réponde:  « Cool ! Je peux venir aussi ? » Prise de court, je ne sus pas vraiment quoi lui dire dans un premier temps. Celui-ci avait l’air franchement d’avoir envie de m’accompagner, et je savais qu’il allait mettre la main à la pâte si on lui demandait, dans la mesure où ce qu’on exigeait de lui soit dans ses capacités, évidemment. Et puis, même si c’était un bar, celui-ci allait être fermé, voilà pourquoi je m’y rendais maintenant et pas à un autre moment, alors je me doutais bien que Clay ne dirait pas non à l’idée d’y voir Wesley et que bien sûr, il n’aurait pas la mauvaise idée de lui servir un truc avec de l’alcool - il savait qu’il le regretterait s’il faisait une chose pareille. Ne voyant pas d’opposition, sauf pour une chose, je grimaçai un tantinet, comme pour embêter mon petit garçon - plus si petit que ça en fait - et je demandai:  « Ça dépend… Tu as fini tous tes devoirs ? » Je ne savais pas si c’était parce que j’étais moi-même enseignante, mais je tenais à ce que ses devoirs soient faits le soir, parce que je les jugeais importants, parce que je ne voulais pas qu’il soit en difficulté ou quoi que ce soit. Wesley hocha la tête pour me signifier que oui, il avait terminé, prenant ensuite cet air suppliant qui me faisait toujours fondre, et qui, encore une fois, me fit craquer à un tel point que je n’attendis pas plus longtemps pour accepter. À ma demande, il alla se préparer, ce qui ne prit que quelques instants. Ensemble, nous prîmes la route en direction du bar auquel nous arrivâmes quelques minutes plus tard. À cette heure-ci, les embouteillages n’avaient pas encore commencé, alors c’était juste parfait. Sur place, je garai la voiture devant le bar, me disant que le propriétaire ne m’en voudrait certainement pas, puis je pénétrai dans le bâtiment en compagnie de Wesley. Voyant derrière le comptoir une silhouette familière qui ne pouvait être que celle de Clay, je m’exclamai sans gêne:  « C’est toi qui a commandé deux paires de bras supplémentaires ? », un sourire amusé au visage tandis que je m’avançais pour aller à sa rencontre.

Depuis quelques jours, je suis en pleine organisation pour une soirée prévue depuis maintenant quelques semaines. Mais, comme toujours, je me décide à la dernière minute à tout préparer. Après tout, on ne sait jamais… Peut-être que ma soirée aurait très bien pu être annulée à la dernière minute. Aujourd’hui j’avais quelques douleurs dues à mon accident de ski et j’avais besoin de ma canne pour me déplacer. Chose rare depuis quelques mois à présent mais, lorsqu’il le faut… Il le faut. Donc, je finis par demandé de l’aide à l’une de mes plus vieilles amies, Baby. Je savais que si j’ai besoin de son aide, celle-ci viendra sans aucun souci à mon aide. Donc après qu’elle est acceptée, je commence à faire ce que je peux avec ma canne mais, ce n’est pas évident. Max est en plus de repos pour quelques jours, la pauvre en a vraiment besoin donc, je n’ai pas spécialement envie de l’ennuyer avec ça. Puis, bon elle me supporte assez à la colocation pour me supporter encore plus au bar même si je sais quelques adore que je l’embête ! Puis elle me le rend bien par la même occasion donc, c'est plutôt donnant-donnant. Je finis par m’assoir sur l’une des chaises hautes derrière mon bar et je me servis par la même occasion un grand verre de lait à la fraise. J’adore le lait à la fraise et trop bon ! Puis, je vis la porte d’entrée s’ouvrir et un petit monstre débouler avec un large sourire sur les lèvres. Le fils de Baby est mon meilleur pote ! Nous adorent faire des conneries ensemble même si sa maman nous disputes. Bah oui par moments, elle a le droit d’avoir deux gamins pour le prix d’un. « Il me semble bien que c’est moi. Ce fut vraiment une livraison express ! » Dis-je avec un léger sourire. Je finis par me lever pour les faire passé derrière le bar. Je viens faire la bise à Baby puis, je finis par regarder son fils et lui dis : « Désolé mon grand, je ne peux pas te porter aujourd’hui ! Mais, sa m’empêchera pas de te décoiffé un peu ! » Je viens passer ma tête dans la chevelure du petit garçon puis, je finis par regarder sa mère. « Tu vas bien ? J’espère que je ne te déranger pas. Mais, j’ai un petit souci d’équilibrage ! Je crois que je devrais aller voir un mécanicien pour qu’il rééquilibre mes jambes. » Dis je ne plaisantant. « Je vous sers quelques choses à boire avant de commencer ? Je venais de me faire un lait fraise ! »

Voir l’enthousiasme de Clay au moment où j’avais fait savoir notre arrivée - et Wesley de la même occasion, à sa façon - ne saurait me faire plus plaisir. Enfin, même si jamais il n’avait pas semblé trop convaincu, fatigué, quelque chose du genre, je n’aurais clairement pas fait demi-tour, mais disons que cela me faisait plaisir à voir et me confirmait que j’avais pris la bonne décision en prenant du temps dans ma journée pour venir lui donner un coup de main. Bon, je ne pouvais pas dire que ça avait été une décision des plus difficiles à prendre, compte tenu que jamais je n’aurais pu refuser de l’aide à mon ami, qu’importe les circonstances, et encore plus maintenant que je savais qu’il en avait besoin. De toute façon, aider les gens, c’était dans ma nature, tout comme celle de Wesley d’ailleurs. Cependant, avec Clay, c’était, en quelques sortes, différents. Je savais que je lui avais failli, une fois, et même si j’avais mes raisons, que cela faisait très longtemps aussi, je m’étais fait la promesse que plus jamais je n’allais le laisser tomber comme je l’avais fait, qu’importe si nous ne nous connaissions pas, qu’importe les circonstances. De plus, je me doutais bien que malgré tout, nous allions passer une bonne journée, tous les trois, alors pour moi, tous les astres étaient alignés pour que je ne refuse pas sa proposition. Pour cette même raison, après avoir considéré avec amusement le comportement de mon ami et de mon garçon, qui s’entendaient plus que bien depuis un bon moment maintenant, ce fut sans hésitation que je viens à répondre aux propos de Clay:  « Ça va, merci ! Et ne t’en fais pas, ça ne dérange pas du tout, au contraire, ça fait vraiment plaisir ! » Je marquai une petite pause, puis comme si je voulais prouver mon affirmation précédente, j’ajoutai:  « Je n’ai même pas eu besoin de demander à Wesley de venir en fait. C’est lui qui s’est proposé pour m’accompagner. » Cependant, je ne m’éternisai pas davantage, me disant que c’était suffisant pour rassurer quelconque crainte que Clay pourrait avoir à l’idée de nous déranger pour lui donner un coup de main. De toute façon, allonger mon propos serait revenu au même que de l’interrompre, compte tenu de la proposition qu’il fit par la suite. À cela, je répondis:  « S’il t’en reste j’en prendrais un aussi ! » Rapidement, Wesley ne tarda pas à avoir une réponse similaire à la mienne, mais lui, il choisit d’ajouter qu’il voulait bien une cerise sur le dessus également. Un sourire vint se former sur mes lèvres avant que je me retourne vers Clay pour lui signifier silencieusement que s’il n’y avait pas de cerise, ce ne serait pas la fin du monde non plus. Mon fils n’était pas du genre à faire des caprices si jamais il n’avait pas quelque chose, même s’il ne se gênait pas pour demander de petits spéciaux. Tant qu’il gardait un ton poli, personnellement, cela ne me dérangeait pas, en fait. Une fois que nos commandes furent donc passées, je crus bon de profiter du fait que nous avions visiblement quelques minutes avant de commencer le boulot que nous avions à faire pour prendre des nouvelles de mon ami à mon tour, lui demandant:  « Ça ne va pas mieux les jambes, du coup ? Tu sais quand tu seras en mesure de remarcher normalement ? » Évidemment, je lui posais cette question essentiellement par curiosité, non pas parce que je lui reprochais ou un truc du genre, jamais je ne serais capable de faire une chose pareille.

L’aide de Baby et de son petit monstre est vraiment la bienvenue. Après que mon amie me confirme qu’elle est venue me donner un coup de main avec plaisir cela ne peut que me rassuré. Je n’aime pas spécialement l’idée d’ennuyer les gens qui m’entourent mais, bon en général je leur rends bien les choses. « C’est cool dans ce cas ! » Je finis par leur proposer quelques chose à boire, ce serait dommage qu’il ne meurt de soif dans un bar tout de même ! Mais, je leurs propose aussi un lait à la fraise comme j’aime ! J’ai vraiment des goûts spéciaux ! Mais visiblement je ne suis pas le seul à apprécier ce genre de petit mélange et bien entendu le mit une cerise dessus pour le fils de mon amie mais, j’en mis une aussi pour Baby. « Le lait à la fraise ne manquera jamais dans ce bar ! Surtout t’en que je serais présent ! Et voilà pour vous deux avec une cerise pour chacun, pas de jaloux. » Dis je avec un léger sourire. J’avais compris ce que Baby a tenté de me faire comprendre au sujet de la cerise mais, par chance il m’en rester encore un peu. D’ailleurs, il va falloir que je pense à en commander pour certain de mes cocktails car tout mes clients ne sont pas aussi cool que le fils de la blonde. Puis, je finis par me rassoir et je pris mon verre en lait pour boire un coup, lorsque j’entendis la question de la maman de Wesley. Mes jambes… Ce n’est toujours pas le top du top mais, certain jours, je n’ai vraiment pu besoin de ma canne pour marcher et des jours, j’en ai véritablement besoin pour me déplacer. Cela dépends vraiment de beaucoup de chose mais, le médecin m’as bien dit que ca risque de prendre encore un peu de temps pour que je sois totalement tranquille avec mes jambes. Les pertes d’équilibre et la douleur c’est vraiment chiant par moment et cela m’handicap réellement. « Ca dépend des jours. Par moment je vais pouvoir vivre normalement pendant une semaine et la semaine d’après, je suis à nouveau avec ma canne et mes médicaments pour la douleur. Le médecin reste optimiste mais, il faut que je sois patient. Après tout, j’aurais aussi pu rester dans mon fauteuil roulant toute ma vie. C’est vraiment une chance que je puisse remarcher donc je n’ai pas trop à me plaindre pour le moment. » Dis-je calmement. Il est vrai que j’aurais vraiment pu rester dans un fauteuil toute ma vie et je crois que la joie de vivre que j’ai depuis toujours n’aurait pu vraiment été présent. Mais heureusement pour moi, j’ai des amies sur qui je peux réellement compter. « Et sinon, tout vas bien pour toi ? Le boulot n’est pas trop dur ? » Le métier d’enseignant m’aurait vraiment plus et je crois que si je n’avais pas tout abandonné derrière moi comme je l’ai fait, peut être que j’aurais continué les études mais, pour devenir enseignant en histoire. J’ai toujours aimé cette matière mais, bon ce n’est pas bien grave car j’aime beaucoup mon job de patron ! « D’ailleurs, Fergusson le chat m’as demandé ce matin s’il pouvait avoir son pote pour jouer avec lui un week-end. Si par hasard tu désire un jour confié ton fils à mon chat… Enfin je te rassure je serais là pour les surveiller avec Max et Kawaii ! Car je suis sûre que Fergusson à ton l’idée de faire des bêtises avec ton monstre. » Le fils de Baby me regarda puis je finis par le regarder : « Si tu est un monstre ! » Je lui tire la langue. Bien entendue je plaisante lorsque je dis ca mais, j’aime bien embêter le fils de mon amie. Puis je finis par rajouter en regardant la blonde : « Et tu pourras même faire des trucs de fille ! Comme faire les boutiques. Je suis même prêt à t’accompagnai mais, faudra faire confiance au chat dans ce cas là… » Je suis complètement taré ma parole ! « Je m’exaspère moi-même par moment ! »

Malheureusement, je ne pouvais pas vraiment dire que je savais ce que mon ami traversait suite à son accident et par conséquent, les difficultés qu’il pouvait éprouver avec ses jambes de temps à autre. Je voulais bien espérer que ce qu’il était en train de me décrire était signe de progression, même si ce n’était pas parfait, mais encore là, je ne pouvais pas vraiment le déterminer. J’étais bien loin d’être une experte et je n’avais pas eu l’occasion de me renseigner sur le processus de guérison qu’il se devait de traverser pour arriver à un niveau de vie normal. Évidemment, j’aurais très bien pu lui poser la question, mais quand je voyais que ce sujet de conversation l’affectait - ce qui était normal, sommes toutes - je me disais que ce n’était clairement pas le moment de faire une chose pareille. Par conséquent, je me contentai d’acquiescer à ses propos avec un sourire mi-triste, qui devint soudainement un peu plus rassurant et encourageant quand il vint à me dire que c’était une chance qu’il marche, venant à supposer que pour le coup, le fait qu’il puisse tenir debout était un bon progrès dans ce cas. Cependant, j’étais bien décidée à ne pas m’aventurer sur le sujet, alors je ne poursuivis pas sur la question, lui laissant alors l’entière opportunité de me demander quelque chose à son tour, une question sommes toutes banale, à laquelle je n’eus aucun mal à répondre. Après avoir pris une gorgée de lait à la fraise - qui était délicieux soit dit en passant - je lui dis alors:  « Ça va. Les élèves sont vraiment sympas cette année. Je ne les connais pas tous, mais je n’ai pas eu de souci pour le moment, donc c’est encourageant. » J’étais bien consciente que précédemment, il m’avait demandé si tout allait bien, mais je me disais que m’en tenir au boulot, pour le moment, était raisonnable. Je me voyais que trop peu en venir à lui parler de la vie à la maison, ma vie personnelle que j’étais encore en train de mettre en ordre tant bien que mal. Et puis, Wesley, mine de rien, était dans les parages, et très curieux, il pourrait écouter, et je refusais de l’embarquer dans mes histoires tant et aussi longtemps que je ne serais pas totalement à l’aise avec celles-ci. De plus, je me doutais bien que cela ne ferait envie à personne d’entendre des histoires trop personnelles, plutôt lourdes, à mon avis. Et ça, Clay me le confirma au moment où il en vint à me faire une suggestion qui, dans un premier temps, me sembla sans queue ni tête, ce qui fit en sorte que je le regardai en fronçant les sourcils et en le considérant avec une grimace qui, lentement, mais sûrement, quand je compris où il voulait en venir, m’arracha un sourire amusé. En gros, il voulait que je lui confie Wesley pendant une journée… Enfin, si j’avais bien compris. Le principal concerné, lui, ne semblait pas trop affecté par cela, se contentant de tirer une moue faussement embêtée à l’adresse de Clay, avant de lui tirer la langue quand celui-ci vint à lui confirmer qu’il était un monstre. Je décidai de ne pas intervenir, sachant que le plus vieux disait cela pour embêter le plus jeune. Et puis, Clay le savait aussi bien que moi; Wesley n’avait rien d’un monstre, bien loin de là. Plutôt que de me mêler de cela donc, je préférai embêter mon ami à mon tour en lui demandant, tentant tant bien que mal de rester sérieuse:  « Donc si jamais je décide de prendre cette journée de libre pour aller disons… Au spa pour une manucure, tu viendrais ? » Malheureusement, je ne sus rester impassible pendant bien longtemps, ne tardant pas à avoir un sourire espiègle, avant de reprendre mon sérieux et dire:  « Bah écoute, si jamais tu veux bien l’avoir pour une journée, moi ça ne me gêne pas, pas du tout même. » Je marquai une pause, puis je me repris sur mes propos en disant, toujours sur le ton de la taquinerie:  « Oh pardon, si Fergusson veut bien ! » en faisant un clin d’oeil à l’adresse de Clay, avant de lui adresser un sourire signifiant que si jamais il le souhaitait seulement, parce que je ne voulais pas l’embêter, il pouvait très bien prendre Wesley, et que bien sûr, je lui en serais très reconnaissante, même si mon fils était loin de représenter des problèmes, bien au contraire.

L’accident que j’ai eus il y a quelques années à présent sont bien loin derrière moi à présent même si par moment mes jambes me le rappel d’une manière plutôt très douloureuse de temps en temps. Enfin bref, je ne suis pas vraiment le genre de personne à trop m’en faire ou à reparler toujours du passé. Et comme je viens de l’expliquer à mon amie, normalement dans quelques temps je remarcherai normalement sans avoir besoin de temps à autres de cette fichue canne. J’en profite par la même occasion pour demander comment ce passe les choses de son côté. Et visiblement la rentrée scolaire ce passe plutôt bien donc c’est une bonne chose. Après pour les prénoms, ca finira par venir. « Ouais enfin c’est le début d’année donc attends de voir un peu. » Dis-je sur un ton taquin. Puis au bout d’un moment je viens à proposer que mon chat garde son fils, sous ma surveillance. En même temps, je n’ai pas réellement confiance en Fregusson. Il est toujours dans les mauvais coups ce chat ! Donc la méfiance est de rigueur à présent. Tout en gardant un semblant de sérieux lorsque j’entends la proposition de la blonde, j’eus un léger sourire en regardant mes mains et je pris une voix efféminée : « oh oui ! Je pense que j’aurais bien besoin de me faire les ongles ! » Je me mis à rire, je ne suis pas vraiment le genre de mec qui prends les choses aux sérieux, je pense que Max ou même Kawaii pourra le confirmer. Après ce sont elles qui doivent me supporter à la colocation ! Puis Baby vient à me dire que si jamais j’avais envie de garder son fils une journée pendant une journée, il n’y avait pas de soucis puis lorsqu’elle vient à rajouter pour Fergusson, j’eus un léger sourire : « Ouais, car attention ! Si le chat n’est pas d’accord, je risque d’avoir de gros soucis ! Je t’assure qu’il peut vraiment être très violent et lorsqu’il boude, il est chiant ! » Je finis mon verre de lait à la fraise puis, je viens à poser mon regard sur le petit de mon amie avant de dire : « Dès que Wesley a envie de passer chez moi et le chat, il n’y a pas de soucis. Façon je vais bientôt avoir un peu des vacances bien mérité. » Dis-je tranquillement puis, je finis par poser mon regard sur la pile de cartons en soupirant : « Enfin avant il va falloir que l’on se décide à tout ranger. » Il n’est pas facile de trouver la motivation après s’être installé tranquillement sur cette chaise ! Mais de toute manière s'y va bien falloir reprendre le boulot. Car je dois encore ranger les bouteilles, mettre les décorations et je ne sais put… Enfin ça me reviendra ! « Bon je pense qu’il va falloir se mettre au boulot. » Dis-je doucement.

Bien consciente que le comportement des élèves était loin d’être le même entre le début et la fin de l’année, voire même après le retour des vacances de Noël, je ne jugeai pas nécessaire d’ajouter quoi que ce soit sur le sujet, d’autant plus que je savais bien que mon ami m’avait mise en garde essentiellement pour le taquiner. Plus encore, je ne passai pas de commentaire alors que j’aurais très bien pu préciser que me concernant, c’était plus simple, puisque j’avais les élèves de terminale, soit des élèves qu’il était possible de rappeler à l’ordre en leur mentionnant qu’ils devaient maintenir des notes convenables jusqu’à la fin de l’année et ce, qu’importe s’ils avaient été acceptés à l’université ou pas, puisque l’établissement de leur choix pourrait toujours révoquer leur dossier. Évidemment, je ne faisais pas appel à ce genre de menaces bien souvent, parce que ce n’était pas mon genre de jouer les méchantes, mais c’était quand même rassurant de savoir que cette option existait quand même. Par contre, puisque je n’étais pas là pour argumenter avec mon ami, et non plus discuter de mon boulot en cette journée de congé, je ne dis rien, préférant de loin dévier le sujet, le taquiner sur autre chose, le poussant à me répondre avec un propos qui, sitôt, m’arracha un rire, puisque je n’avais pas su faire autrement que de m’imaginer Clay en train d’avoir une manucure et, plus encore, l’apprécier. Bien sûr, ce serait loin d’être mon genre de lui imposer cette activité si jamais il ne le voulait pas, mais ça, il me faudrait voir en temps et lieux. Là, ce que je retenais surtout, c’était le fait qu’il se disait prêt à s’occuper de Wesley pour une journée, et c’était là une attention que j’appréciai et à laquelle je ne sus faire mieux que de répondre avec sincérité:  « C’est vraiment gentil, merci. », sachant très bien que si jamais cela plaisait à mon fils, je ne saurais refuser la proposition. Non pas que Wesley était pénible ou quoi que ce soit du genre, mais je n’étais pas encore prête à le laisser seul à la maison, parce qu’il était trop jeune, et je ne voulais plus lui imposer de m’accompagner pour aller faire les courses ou quoi que ce soit du genre, parce qu’il était assez vieux pour savoir ce qu’il voulait faire. Parfois, c’était un peu difficile, et même si je trouvais souvent des solutions, avoir une autre avenue, ce n’était pas de refus, d’autant plus que je savais très bien que Wesley adorait Clay, adorait passer du temps avec lui. J’en avais eu une preuve plus tôt quand il s’était tout de suite manifesté pour venir donner un coup de main lui aussi, et j’en eus une autre au moment où mon ami en vint à nous proposer de nous mettre au travail et qu’avant que je dise quoi que ce soit, Wesley demande:  « Qu’est-ce que je peux faire, tonton ? », m’arrachant aussitôt un sourire de fierté, comme à chaque fois que je le voyais prêt à aider les autres. Et puis, après cela, je ne vis pas vraiment l’utilité de poser la même question, me doutant bien que Clay comprendrait que je n’allais clairement pas rester assise à diriger les opérations et ne rien faire. Ce genre de comportement, je le laissais à mon mari, il était un expert dans la matière après tout.

Parfois, mon esprit va très loin mais, je suis comme cela est je ne pense pas que cela changera un jour. Même avec mes employés je suis ainsi et je ne pense pas être un patron trop chiant comme certains peuvent l’être. Enfin faudrait que je pose la question à Max, surtout qu’elle me supporte aussi à l’appartement. La pauvre, je la plains ! Elle n’a pas hérité d’un colocataire et patron normal. Et pour en revenir à ce que je venais de dire à Baby, je serais vraiment capable de me faire une manucure si besoin, après tout de plus en plus d’hommes prennent soin de leur corps et tout ce qui avec, donc je ne serais certainement pas le premier dans ce cas. Puis lorsque la conversation vient à tourner autour de son fils, je viens à lui proposer de le garder si elle en avait besoin et même si le petit Wesley désire venir une journée chez moi, cela ne me dérange absolument pas un seul instant. J’eus un léger sourire avant de répondre à Baby : « De rien. Ça me fait plaisir. » Et c’était la réalité. Peut-être qu’un jour j’aurais aussi la chance d’avoir un minimoys à moi. Enfin peut-être qu’il faudrait déjà que je trouve une femme d’abord. Enfin maintenant, nous ne sommes pus vraiment dans l’obligation de procréés d’une manière traditionnelle. Je peux très bien adopter un enfant ou faire appel à une mère porteuse. Quoique la mère porteuse, j’aie tout de même besoin d’une mère. Enfin bref, ce n’est vraiment pas d’actualité pour le moment. Mon regard se pose vers le fils de mon amie qui me demande ce qu’il peut faire. Je réfléchis un petit moment puis, une idée me vient en tête. Je sors deux sachets de bonbons avec des petits piques destinés à mettre dans les cocktails. « Alors c’est toi qui choisis, soit tu mets deux fraises et une banane sur un pique, soit les contraires. Mais, fait attention à ne pas te piquait les doigts. Et si tu veux, tu peut manger quelques bonbons. » Puis je finis par ajouter : « après j’aurais besoin de ton aide pour savoir où mettre les décorations ! Je suis sure et certaine que tu es très doué pour la décoration. » Dis-je avec un large sourire. Puis, je me tourne vers Baby : « Et toi, si tu peux me filer un coup de main à ranger les bouteilles ou les verres . Je te laisse le choix. » Je n’ai aucun doute que mon amie va me filer un coup de main, sinon je ne pense pas qu’elle aurait accepté sinon. Mais, il faut bien prendre un point de départ. Surtout que nous avons pas mal de choses à faire mais, je pense que je vais devoir surement demander quelques trucs à mes employés aussi. Je ne vais pas faire tout faire par les deux Coleman. Je finis par me diriger vers la réserve avec Baby et j’en profite pour lui demander : « comment ça va ton mari ? »

Il me fallut retenir de pouffer de rire au moment où Clay donna la permission à Wesley de manger des bonbons tandis qu’il positionnait ceux-ci sur des piques, certainement pour pouvoir les placer ensuite dans les cocktails. Pourquoi ? Parce qu’en mon sens, mon ami n’avait pas besoin de donner la permission à mon fils pour manger des bonbons. Évidemment, parce qu’il était gentil et bien élevé, il ne l’aurait pas fait si on ne lui avait pas permis, mais quand même, je trouvai la situation particulièrement amusante. Par contre, je n’en fis rien, sachant que si jamais je commençais à plaisanter maintenant, jamais nous pourrions nous mettre au travail, et nous étions là pour donner un coup de main à Clay et par conséquent, il serait un peu moche de partir sans avoir fait quoi que ce soit. Silencieuse, je laissai alors le propriétaire de l’endroit terminer de donner les consignes à mon petit garçon, qui accepta ses différentes missions sans aucun problème. Mais ça, encore, ce n’était pas étonnant; quand venait le temps d’aider, Wesley était toujours le premier à se porter volontaire, et j’étais toujours fière qu’il le fasse. Il fallait dire aussi que je m’étais toujours assurée de lui donner l’exemple, et cette fois-ci, je n’allais pas faire exception à mes principes. Une fois que ce fut mon tour d’avoir des consignes, j’écoutai attentivement Clay me proposer de faire une tâche ou une autre. N’étant pas difficile, je haussai les épaules, et je répondis:  « Moi ça ne me dérange pas, prends ce qui est le plus facile pour toi et je ferai le reste. » Parce qu’après tout, c’était Clay qui était blessé, pas moi. De plus, compte tenu que je ne connaissais pas suffisamment sa condition pour ce faire, je ne saurais déterminer s’il préférait ne pas prendre le risque de manipuler quelque chose de plus délicat - les verres - ou bien de plus lourd - les bouteilles. Voilà pourquoi je décidai que le plus simple était de m’adapter pour le coup. Une fois que ce fut décidé, je me mis rapidement au boulot, jetant de temps à autres des coups d’oeil en direction de Wesley qui se débrouillait très bien pour le coup. Par conséquent, je n’eus aucun problème à reporter mon attention en direction de mon ami et ainsi, accuser réception de sa question, et adopter un air un peu moins enthousiaste bien malgré moi. Baissant la tête pour me concentrer sur ce que je faisais, j’attendis un bref moment avant de finalement me décider à lui répondre, dans un haussement d’épaules:  « Sydney est fidèle à lui-même. » En gros, ce que je voulais, c’était lui faire comprendre qu’il n’y avait pas de progrès, ni de régression non plus. Enfin, peut-être sur un détail en particulier, dont je décidai de faire part à Clay, parce que je me disais qu’il pouvait être au courant, que ce n’était rien de trop délicat ou surprenant:  « Il n’est pas venu voir un seul des matchs de Wesley cet été parce qu’il n’aime pas le baseball. » J’avais tenté tant bien que mal de garder un ton qui se voulait neutre, mais la vérité était que cela m’avait profondément énervée et surtout, ça m’avait fait de la peine pour Wesley, qui aurait bien voulu que son père vienne ne serait-ce qu’une fois. Bien sûr, de mon côté, je n’avais pas raté un seul match, mais je ne pouvais pas remplacer son père non plus, et je devais admettre que cela m’agaçait profondément, d’autant plus que je ne savais pas quoi faire par rapport à tout cela.

« D’accord, donc nous sommes partis ! » Dis-je tout simplement à mon amie. Je finis donc par laisser Baby s’amuser avec les verres tandis que moi je m’active avec les bouteilles d’alcool. Honnêtement, je crois que je ne la remercierais jamais assez pour cette aide qu’elle m’apporte lorsqu’elle le peut. Enfin bref, je finis par lui demande comment se porte sans mari. Baby ne me répondit pas aussitôt mais, lorsqu’elle le fit, je ne fus pas vraiment étonné par la réponse de celle-ci. Et lorsqu’elle vient me parler du fait qu’il n’est pas venu une seule fois voir son fils jouer au baseball depuis le début de la saison… Enfin cela ne m’étonne pas spécialement car comme dit la blondinette, il reste fidèle à lui-même. Mais, je ne sais pas cela me dérange beaucoup pour elle mais, surtout pour leur petit garçon. À cet âge, nous avons besoin d’avoir un père qui est présent pour vous, et surtout qu’il montre sa fierté. Parfois j’ai limite l’impression de voir quelques traits de mon père à Sydney. Il n’est surement pas au point de mon paternel mais, bon… Cela me fait mal au cœur pour le petit garçon. « Je vais être honnête avec toi… Sydney ne vos mérites pas un seul instant. » Dis-je tout simplement. Mon habitude de barman qui joue au psy revient une nouvelle fois au galop. Après, ce n’est pas d’aujourd’hui que je le pense mais, bon je ne l’ai jamais vraiment dit à Baby. Mais, cette fois c’était de trop… Le gars il a une chance pas possible… Il a une femme très jolie et en plus gentille, un fils formidable qui ne demande que d’avoir un papa plus présent… Enfin il a tout pour avoir une vie parfaite et il n’en profite même pas. D’ailleurs, il ne prend pas vraiment soin de conserver sa famille. Personnellement j’aurais été à sa place, je crois que ce petit garçon aurait eu un père qui se serait déplacé pour voir ses matchs. Bon je n'aurais peut-être pas pu l’aide vraiment avec le handicap qui m’empoissonne un peu la vie mais, bon j’aurais fait un effort tout de même. Tu peux ne pas aimer le baseball mais, je ne sais pas pour ton enfant tu dois faire un minimum d’effort. « Désolé c’est sorti tout seul mais, je le pense. » Dis-je avec un petit sourire à Baby. « Tu peux ne pas aimé le baseball, perso j’y comprend rien. Mais, j’aurais fait un effort de venir pour Wesley. » puis je finis par sourire avec un léger sourire : « Je me serais surement tapé une honte pas possible, car doué comme je suis… Je me vois bien félicité au moment qu’il faut pas mais, cela n’aurait pas été un souci. » Je me vois bien faire ce genre de connerie d’ailleurs. Je termine de rangé le premier carton et je regarde rapidement le petit garçon très concentré dans ce qu’il fait. Puis je finis par dire à mon amie : « Il serait en âge de bosser, je l’embaucherai ! Il est très professionnel ton fils, regard le ! » Dis je en regardant une nouvelle fois son petit. « Il fait les choses avec précision.