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 you can follow my voice through the dark - Hazel

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MessageSujet: you can follow my voice through the dark - Hazel   you can follow my voice through the dark - Hazel EmptyMer 22 Fév - 10:40

you can follow my voice through the dark
Hazel & Nikita
When the fire in your soul turns to rage, that’s when you realize how the ugliness of life has distorted you.

Comme une envie de liberté, comme le besoin de tout arrêter ou justement de tout continuer encore plus fort, les mêmes mots, mêmes sourires faux. Sourires forcés que tu arbores parce que c'est comme ça que les gens te connaissent comme ça qu'ils veulent te voir, parfaite image du serveur voulant son pourboire pour réussir à finir sa fin de moi. Les gens qui te regardent comme un sale gosse, mauvaise réputation qui traîne, tu n'y peut rien, tu sais pas ce que tu pourrais faire pour enlever tous ces mots de ton dos. Au fond, c'est quoi le problème ? Le fait que t'attires ou que tu repousses les gens ? Tu sais pas, tu sais plus, tu es trop occupé dans ton uniforme un peu trop repassé, les cheveux en arrière et l'air hautain, t'as toujours ce regard Nikita, ce regard froid qui fait peur aux gens, pourtant t'est pas comme ça, vraiment. À l'intérieur tu es une sorte d'ange aux ailes de démon. Les mains qui tiennent des plats fumant, les tables qui se nettoient à une vitesse spectrale, c'est comme si vous étiez cent alors que tu es pratiquement le seul à être toujours là, gamin qui bosse de six à deux du matin, comme une peine de mort, condamné à vie par des gens que tu ne connais que trop bien, des habitués, des gens que tu observes alors qu'ils ne sont pas dans leur habitat naturel. Tous bien trop vieux, bien trop fort, bien trop triste, les visages qui défilent et qui se ressemblent toujours, toujours les mêmes timbres de voix, toujours les sourires ou les larmes qui glissent dans une soupe trop amère ou déjà trop salée.
Casque constamment vissé sur la tête parce que c'est la manière la plus efficace pour éviter les clients quand tu finis ton service, parce que tu es assez rapide pour ne pas regarder et rentrer chez toi, parce que tes orbes bleus figent des silhouettes. Indie rock qui se balance, le regard qui s'adoucit sur le chemin qui mène par chez toi, et c'est toujours la même chose, t'a besoin d'être guidé par la musique comme si tu étais le personnage de second plan, plus aucun maître à bord à part les sentiments qui te dirigent. La violence des émotions que tu ressens qui se transmet dans tes mots, tes écrits, tes pas. La démarche tout sauf assuré, les yeux dans le vide comme si tu fixais une personne qui est pourtant invisible, crétin qui ramasse tous les animaux perdus ou blessés, parce que c’est comme ça, tu soignes, tu regardes, tu aides, le nombre d’annonce que tu as dû passer pour donner des chatons que tu ne pouvais plus garder dans cet appartement un peu trop petit, t’as laissé la mère avec un de ses petits, parce que tu ne pouvais pas te séparer de cette créature un peu trop blanche un peu trop pure et son petit qui est son contraste, comme de ce chien un peu idiot qui se cogne un peu partout, t’es obligé de couvrir le sol de coussins pour qu'il ne se fasse pas mal en se laissant tomber, c’est tes animaux, que t’as même si tu devrais pas, des animaux que tu recueilles, que les gens déposent devant ta porte parce qu’ils ne savent plus quoi en faire, si tu pouvais t’ouvrirais surement une animalerie.
Ou y a ces gens, un peu trop brisés un peu trop fatigués qui s’écroulent dans le restaurant ou bien dans des bars proche de chez toi, et tu te sens obliger de leur payer un buer, ou bien quand ils ne sont plus en état de juste les ramener chez toi, aidant comme tu peux des âmes un peu trop égarées. Tu supposes que ce n'était pas ce qui était supposé se passer ce soir, parce que rien ne l'indiquait, parce que y a eu aucun signe précurseur, parce que c’était juste impromptu, mais tu le savais déjà en voyant ce gars, parce que sa gueule t’inspirait un mal-être profond, parce que la détresse se sentait dans tous les membres de son corps, parce que tu l’as vu et que t’as compris que ça allait pas, alors tu t’armes de tes sourires, tu tends la carte, tu parles un peu et tu repars, servant d’autres tables, parce que tu te sens obliger à être poli, presque a l’outrance, que tu ressens le besoin de sourire, parce que ces yeux dépareillés te perturbent et te font vrillé, parce que la tâche de marron dans ces yeux normalement bleus te fait penser au contraste entre terre et mer, parce que ce gars t’inspire une poésie que t’aurais besoin de coucher sur papier dès maintenant. Alors tu t’avances, sourire de façade que tu aimerais utile pour lui avec ta voix pas assez grave et assurée. « Vous avez choisi ? » L’envie de bien paraître pour une fois.
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MessageSujet: Re: you can follow my voice through the dark - Hazel   you can follow my voice through the dark - Hazel EmptyVen 3 Mar - 3:41

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Hazel & Nikita
When the fire in your soul turns to rage, that’s when you realize how the ugliness of life has distorted you.

Tu n'allais pas bien ce soir là, pas que tu ailles bien en général de toute façon, tu n'avais pas le souvenir d'avoir déjà été simplement heureux et innocent, enfant trop différent puis adolescent que la vie n'avait pas épargné et qui avait dérivé, jusqu'à donner celui que tu étais aujourd'hui, un adulte, qui n'en avait que le nom, complètement paumé, mais ce soir était peut être pire que les autres, un de ces soirs où tout te paraissait insupportable, insurmontable où tout te ramenait sans cesse à ce passé que tu t'acharnais à oublier mais qu'en retrouvant ta grande sœur tu avais réveillé.
C'était un de ces soirs où tu revivais les événements qui avaient tout changé, un de ces soirs où tu aurais tout donné pour que ton petit frère soit encore vivant à tes côtés, tu avais besoin de parler, et il était le seul à avoir su t'écouter, à avoir même essayé, à avoir tenté de comprendre tes silences, tes réactions toujours trop intenses, il était le seul, alors que les autres avaient simplement préféré reprocher. C'était un de ces soirs où tu étais définitivement incapable de rester enfermé, à ressasser tes pensées.
Brusquement tu t'es relevé, du canapé que tu squattais, attrapant ta veste d'une main avant de claquer la porte derrière toi. Tu n'avais pas la moindre idée d'où tu voulais aller, tu n'avais pas envie d'aller dans un bar ou dans une boite de nuit, pas envie d'avoir autant de gens, autant de bruits autour de toi, ce soir tu avais juste besoin de calme, de t'échouer quelque part, où on ne te trouverait pas. Alors tu as marché, à travers les rues, alors que le soleil et la lumière du jour déclinaient, le silence seulement brisé par le bruit de tes pas, par le bruit de ta respiration saccadée, tu marchais dans les rues comme une âme perdue, une cigarette entre les lèvres, les yeux qui regardaient de temps à autre vers le ciel, tu avais toujours pensé qu'il y avait du beau dans ta chute, du beau dans ta décadence et dans ta souffrance et c'était exactement ainsi que tu te sentais ce soir, beau, tragiquement beau, comme un de ces héros des livres que tu lisais, qui foulait le sol en se sachant d'avance condamné, t'avais la beauté des malades, des perdus, des damnés, et puis finalement, encore plongé dans ces pensées, tu as trouvé un endroit où t'échouer, restaurant que tu n'aurais jamais remarqué, jamais fréquenté avant mais qui pour ce soir serait ton havre de paix.

Tu t'es écroulé seul à une table, déjà un peu apaisé, par la chaleur, les odeurs, les bruits de voix qui pouvaient presque te bercer, loin de l'endroit que tu squattais, tu te sentais déjà un peu libéré, t'as même réussi à sourire au serveur, à le regarder alors qu'il t'apportait la carte, t'as même réussi à soutenir son regard sans l'éviter, à ne pas te braquer en voyant qu'il te fixait un peu trop longuement, souvent pourtant tu détestais ça, tu savais très bien ce que les gens remarquaient, détaillaient, tu savais que tes yeux intriguaient, souvenirs douloureux de ton enfance, des moqueries, des insultes, des bousculades, des mots qui blessent et qui te hantent encore, monstre, alien, retourne sur ta planète.
Tu étais plongé dans ces pensées là quand il est revenu vers toi, quand sa voix t'a ramenée à la réalité. Bien sûr tu n'avais rien choisi, tu ne savais même pas ce que tu voulais ni ce que tu étais vraiment venu chercher, mais tu as quand même souri parce que même si ça aussi tu détestais ça, une partie de toi n'avait pas pu s'empêcher de te faire remarquer qu'il était beau, vraiment à ton goût, pas le genre de beauté qu'on retrouvait partout, le genre de beauté qui venait de l'âme, du cœur et se reflétait sur un visage, tu n'avais pas pu t'empêcher de l'admirer, avant de détourner rapidement le regard en réalisant ce que tu faisais, tes joues rougissant légèrement, alors que des voix dans ta tête te demandaient à quoi tu étais en train de jouer.

« Hm pardon. Je vais prendre des nouilles sautées aux légumes, avec du saké. »

De l'alcool, encore, tu savais que tu devrais vraiment songer à arrêter avec ça, mais tu te disais que c'était une dernière fois, une dernière soirée, encore une soirée.


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MessageSujet: Re: you can follow my voice through the dark - Hazel   you can follow my voice through the dark - Hazel EmptyVen 3 Mar - 21:26

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When the fire in your soul turns to rage, that’s when you realize how the ugliness of life has distorted you.

Et t’as l’impression de faire des étincelles avec ton sourire, t’as l’impression d’allumer des feux d’artifice quand tu vois le sourire des personnes que tu sers, t’as l’impression d’être utile quand tu ramènes des animaux abandonnés chez toi et que tu leur offres un toit pour un certain moment, t’as l’impression d’être vivant quand une personne te remercie de ton aide, parce que tu veux être quelqu’un qui aide, qui rend les gens un peu plus heureux pour un moment, pour quelques instants, un regard, un sourire, quelques mots, t’aimes te rendre utile; servir de la nourriture qui réchauffe le cœur et qui provoque des sourires, une seule demande à chaque fois, un seul « est-ce que tout se passe bien » par client, une seule envie, que tout aille bien, que les cœurs soit réchauffé et que l’espoir revienne dans des yeux parfois éteints depuis un moment. L’espoir pour les gens et aucun pour toi, trop altruiste pour survivre dans ce monde, trop inconscient aussi peut-être, mais personne ne t’as jamais volé, personne n’a profité de ta gentille pour l’instant, ou alors tu n’en as pas conscience, c’est vrai que de toute façon tu as conscience de peu de choses, mais tu l’avoues et l’assumes, c’est juste comme ça, tu n'as pas trop le choix t’es né comme ça et t’as grandi comme ça, ta mère t’a toujours dit d’être sage, d’être gentil, d’aider les personnes les plus tristes et les plus démunies; alors c’est ce que tu fais, ramenant de la nourriture aux sans-abri que tu croises dans la rue, ramenant les animaux chez toi comme si c’était une sorte de chenil, t’occupant seul de ce petit monde et t’endormant à chaque fois que c’est un peu trop pour toi. T’es l’enfant qui se casse beaucoup trop tôt le matin et qui revient trop tard le soir voire même dans la nuit, tu bosses sans pause parce que t’aimes pas ça, l’évanouissement au bord du corps, t’accumule les heures et les semaines de vacances que tu devrais poser parce que t’es là, parce que tu bosses autant que tu peux même si tu sais que même si tu pars en vacances l’argent se retrouvera sur ton compte, et puis te n'ont rien d’autre à faire que bosser, tu ne veux pas voir ton père, par voir son mari, tu préfères être toi ici, seul alors que t’as quand même assez d’argent pour vivre sans rien faire, mais tu le fais pas, parce qu’on t’a toujours dit de travailler pour gravir les échelons et d’avoir un meilleur travail, tu sais qu’un jour tu pourras prendre la direction de ce restau’ de toute façon les patrons n’ont pas de descendances et ça te reviendra bien un jour ou l’autre, tu côtoies ces gens depuis que t’es arrivé ici, comme des parents qui ne s’inquiètent pas pour leur fils et qui sont plutôt heureux qu’il bosse sans s’arrêter. Souvent les rumeurs qui font écho à tes oreilles et tu souris juste, sourire entendu qui signifie que tu t’en fiche, au fond, de ce que les gens pensent de toi, tant que tu n’es pas repoussé quand tu veux aider, de ces rumeurs qui brisent des vies, poussent des gens aux suicides, font souffrir les enfants et brise des familles. La douceur de ta voix qui se perd quand les larmes coulent le long de tes joues, parce que souvent tu t’excuses, tu ne sais pas quoi faire, tu te cognes et t’excuses encore, que t’évites de toucher les gens de peur que ça les gêne, de peur qu’ils pensent quelque chose alors que non ; ce n’est pas à quoi tu penses, alors tu pleures comme si le monde s’effondrait, quand ta maison est vide de vie tu t’écroules dans ton lit et tes muscles se bloquent refusant que tu bouges, que tu te nourrisses que tu vives encore, parce que t’as peur de finir seul malgré tout. Et ce gars, là, tu vois dans ces yeux que ça va pas, dans toute sa gestuelle, dans tout ce qu’il semble vouloir dire, t’as envie de lui demander, de lui dire que ça ira, que tout va bien aller, mais t’as que ton sourire pour convaincre et t’as que ta voix pour apaisé. Le regard qui tombe sur toi, te détail, te décrit, te bouffe presque, t’as l’impression d’être comme un agneau sous les yeux d’un loup mais ce n’est pas la peur qui brûle en toi, t’es juste un peu apaisé, parce qu’il te regarde et qu’il te détail, parce que c’est ce que tu fais avec tous les êtres humains, et tu souris un peu plus fort, montrant tes dents et plissant tes yeux.

« Y a pas de quoi s’excusé. Je vous ramène ça tout de suite. »

De l’alcool, pour éponger les douleurs du cœur, tu sais, tu le vois sur les gens autour de toi souvent, ils perdent la notion du temps, mais tu vas en cuisine demande le plat, et attend, tant pis pour les autres, l’enfant qui vole et attrape une fortune cookie pour l’apporter à l’ange déchu traînant en salle, verre de saké qui se dépose sur la table accompagné d’un sourire de la pâtisserie et d’un geste, doit sur ta bouche, tu lui dis que ça sera entre lui et toi, et clin d’œil qui accompagne le tout, la bouteille qui revient ensuite se poser sur le bord de la table et le plat qui le rejoint.

« Bon appétit. »

Dans un français teinté d’un accent russe assez approximatif, tu te fatigues, mais tu supposes que c’est une façon pour toi de t’apaiser comme tu le peux, tu t’occupes des autres clients, la fatigue dans tes muscles qui se font doucement ressentir, ton dos qui craque de temps en temps quand tu reprends une position plus droite qu’un poteau, puis tu retournes le voir, parce que ça t’intrigue, parce que t’es fatigué aussi.

« Vous avez fini ? Est-ce que ça va ? »

La tête penchée l’enfant demande à l’ange s’il va survivre à sa descente en enfer.
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MessageSujet: Re: you can follow my voice through the dark - Hazel   you can follow my voice through the dark - Hazel EmptyJeu 9 Mar - 21:13

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Tes joues qui rougissaient, tes yeux baissés et les excuses précipités qui s'échappaient de tes lèvres alors que tu le regardais s'éloigner, tu détestais ça, tu détestais cette partie de toi qui t'avais poussé à le regarder, à le détailler de haut en bas, jusqu'à remarquer les plus petits détails de son visage, tu détestais cette partie de toi qui te signalait qu'il était beau, le genre de personne que tu aurais pu passer des heures à admirer, un charme un peu différent, plus sombre et bien trop envoûtant. Tu détestais ça parce que ça réveillait en toi tout ce que tu voulais oublier, les voix contraires qui reprenaient leurs sempiternels débats et toi spectateur impuissant qui écoutait juste, qui écoutait les voix te hurler que c'était contre nature, que tu devrais arrêter ça,  alors qu'au dessus des autres tu entendais toujours la sienne, plus calme, plus douce, te dire que tu avais le droit, que tu n'avais rien fait de mal et que tu devais arrêter de te punir pour ça, pour quelque chose que tu ne contrôlais pas, et tu aurais tout donné, à cet instant et dans tous les autres pour qu'il revienne et qu'il soit là pour toi, tu aurais tout donné pour l'entendre encore une fois te conseiller, il était le seul à avoir su, à avoir deviné, mais il était mort et tout avait changé. Tout seul tu n'avais jamais été capable de te trouver et tu ne disais rien, tu laissais les gens parler comme s'ils te connaissaient mieux que toi, tu laissais les regards, leurs jugements te brûler, la colère guider tes poings, l'alcool ou pire couler dans tes veines, tu te laissais juste dériver, sans même savoir ce que tu espérais, peut être que tu n'espérais même rien.
Et puis il est revenu, toujours avec son sourire aux lèvres, avec la nourriture que tu avais commandé, l'alcool qui allait t'achever pour cette soirée dans les mains, et parce qu'il était lui, ou peut être parce que tu étais toi, tu l'as vu ajouter une pâtisserie, en te faisant un clin d’œil, le doigt sur la bouche, ce serait entre lui et toi.
Étrangement ça t'a touché, ça faisait une éternité que personne n'avait eu d'attention pour toi, tellement longtemps que tu doutais même que ce soit déjà arrivé avant, tu détestais en parler, parce que tu avais toujours l'impression d'être trop dramatique, d'exagérer, parce que tu avais toujours l'impression que tes sentiments n'avaient aucune validité, mais tu avais toujours eu l'impression de ne pas exister, d'être invisible aux yeux de tous, des autres, tu n'étais pas né à la bonne place de la fratrie, pas le petit dernier que tout le monde admirait, pas les aînés que tout le monde surveillaient, toi tu avais toujours été celui qui devait crier pour se faire entendre, taper du pied, tu avais toujours été celui qui tentait de se faire remarquer, celui aussi qui ne savait pas comment faire et qui n'arrivait qu'à se faire détester ou engueuler, jusque là tu n'avais que trop rarement été celui qui existait et qu'on remarquait, alors avant qu'il ne parte tu as eu ce sourire un peu trop doux, un peu trop triste, ce sourire étrange qui en disait à la fois trop et pas assez sur toi.

« Merci »

C'était étrange ce sentiment qui t'habitait, tu te sentais las, nostalgique, comme si tu voulais rentrer à la maison après un voyage bien trop long, le plus triste étant pour toi, que tu n'avais pas d'endroit que tu puisses nommer ainsi.
Tu as soupiré, et décidé de commencer par ouvrir le fortune cookie, qui sait, peut être que tu espérais y trouver le sens de la vie, un signe ou quoique ce soit, tu n'en étais plus là.

Love is on its way.


Tu as haussé un sourcil et un petit rire s'est échappé de tes lèvres

« Bien entendu... »

Tu n'y croyais pas, tu n'y croyais plus, avec le recul, tu réaliseras à quel point tu avais tort ce soir là. Tu as attrapé la bouteille qu'il avait laissé et commencé à boire, cette soirée était un peu trop étrange, trop de sentiments, trop de souvenirs, trop de voix, tu avais juste envie d'en finir vite avec tout ça, alors tu as enchaîné les verres, sans prendre la peine de manger, tu les as enchaînés jusqu'à ce qu'enfin le monde se floute légèrement, jusqu'à ce que les voix se taisent et que d'un coup comme par magie tout te paraisse plus simple, plus beau, étrangement pour quelqu'un comme toi, pour une âme aussi désespérée, l'alcool ne t'avait pourtant jamais poussé au bord du précipice, te transformant en quelqu'un de plus honnête, moins complexé et beaucoup plus assuré.

Alors quand il est revenu vers toi, pour savoir si tu avais fini, si tout allait bien, tu n'as pas pu t'empêcher de recommencer à l'observer, sans rougir cette fois, sans baisser les yeux, hochant simplement la tête, sourire le plus beau, le plus sincère aux lèvres, tout en te levant pour aller payer, ou du moins en essayant de te lever, à peine un pied posé devant l'autre que tu trébuchais, te rattrapant comme tu le pouvais au pauvre serveur qui n'avait rien demandé, profitant même de votre proximité, pour laisser tes mains glisser sur ses hanches, dans un geste plus qu'inapproprié.


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MessageSujet: Re: you can follow my voice through the dark - Hazel   you can follow my voice through the dark - Hazel EmptyDim 12 Mar - 16:32

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La honte. Sentiment que tu connaissais bien, sentiment qui était passé dans ses yeux, parce qu’il s’excusait de t’avoir regardé plus que banalement, la honte parce qu’il n’assumait pas de l’avoir fait, la honte et, toi, tu t’en sentais gêner. Tu te sentais gêner parce que tu ne voulais pas que ta présence soit aussi désagréable, parce que tu ne voulais pas le mettre mal-à-l’aise par ta présence, tu te sentais gêner parce que tu n’étais pas la bonne personne à regarder, surtout pas par quelqu’un comme lui. Parce qu’il y avait une noblesse, une beauté brute, une force qui te faisait presque trembler, dans son apparence il n’y avait que ça, le charisme à l’état pur et pourtant tu te sentais mal. Tu te sentais mal parce que tu étais une gêne, tu provoquais la honte et sans doute la tristesse, et tu aurais aimé t’excuser de ta présence, parce que tu essayais de faire bien mais que tu ne faisais que mal. Ta mère t’avait toujours dit que tu avais une bonne âme, qu’il fallait que tu t’en serves comme d’une âme, que tu sois gentil, attentif, respectueux, pourtant à cet instant tu sentais ton âme comme se noircir, parce que l’autre rougissait et s’excusait de t’avoir regardé comme toute personne normale le ferait, parce que tu le sais, t’es pas la plus jolie chose du monde et tu le seras jamais, t’aimerais t’excuser d’être ce que tu es à cause de l’angoisse bouffe ton corps. L’enfant fait mine de rien, rapporte l’alcool et le plat, vogue entre les différentes tables ensuite, il se perd dans ses pensées aux allures de cauchemars. Faire le mal, c’est ce que pensent les autres, apparence de démon, pourquoi il ne le serait pas en réalité, pourquoi il ne s’amuserait pas à cracher sur les passants, pourquoi il ne laisserait pas la noirceur l’envahir tout entier, lui brisant les os et le cœur.
Le monde un peu trop grand pour lui il observe tout de son endroit, photographiant les quelques miracles de la nature qui lui font face, souvent, enfant qui se perd dans son lit et ne veut plus en sortir, qui se perd dans les odeurs de ce restaurant qui aura sa mort plus que consentante. Affronté le regard des gens dans la rue, affronte le fait d’être la personne que tu n’avais pas envie de devenir, d’être ce que les gens redoutent, la douleur qui mord ton cœur, qui empoisonne ton sang.  Tu essaies, souvent, de faire sourire les gens, t’as essayé de faire sourire l’homme que tu gênes, t’as essayé, et presque réussie d’ailleurs. Mais tu gênes, tu te sens comme un poids, une chose qu’on ne veut pas voir, qu’on ne veut pas entendre, comme un grain de sable dans un œil ou une poignée dans les chaussures.
Ton sourire qui disparaît de ton visage progressivement pendant ton service, ternis par la sensation d’être de trop, d’être une chose qui perturbe, qui ne donne envie de rien, quelques secondes dehors pour reprendre tes esprits avant de revenir vers lui, sourire plus brillant, lui demandant s’il a fini, si tout va bien, et ça te choque, ce que tu vois, la bouteille vite, le sourire trop brillant peut-être même trop sincère. L’Ange se perd dans l’euphorie d’une ivresse qui finira sans doute par le tuer, et ça te fait mal, parce qu'à cet instant tu aimerais bien le sauver, tu aimerais être utile. Il se lève, l’autre, et tente de mettre un pied devant l’autre, mais il trébuche, tombe comme une bûche, il tombe tout contre toi, ton poids pliant sous le sien, pas assez fort, pas assez puissant, des mains qui glissent sur tes hanches ensuite sans que tu ne comprennes très bien, mais tu t’en fiche, passent un de ses bras autour de tes épaules et les soutiens comme tu peux, une seule décision qui pourrait changer ta vie, une décision que tu regretteras peut-être.

« Fay, retire la note du monsieur de mon salaire s’il te plaît, je paye à sa place. »

Sourire à ta collègue, sourire désolé, sourire désolé aux clients également, parce que tu ne t’occuperas pas d’eux pour cette soirée.

« Tu vas bien ? »

Tu demandes, abandonne le vouvoiement, de toute façon il est trop bourré pour que tu le vouvoies maintenant.

« Je vais te raccompagner chez toi, t’as une adresse à me donner ?»

Ça semblerait logique, ça semblerait normal qu’il ait une adresse, mais de là à ce qu’il veuille te la donner peut-être pas.

« Tu sais quoi, on va aller chez moi et on improvisera après, tu dois décuver et te reposer. »

L’annonce est faite, claire, avec ta voix un peu trop douce et ton sourire un peu trop apaisant, alors tu marches, doucement, quitte le restaurant, aidant l’autre à marcher sans se prendre une bordure, chemin peu long, ton appartement, ton endroit, murs couverts de tentures, de peintures, un esprit qui te semble être le même que le tien, les couleurs vives, chaudes, les animaux qui se prélassent dans le canapé en attente d’une famille acceptable pour eux, l’odeur diffuse d’une bougie qui a brûlée pendant que tu lisais, cocon que tu gardais précieusement, jalousement presque. Alors tu ouvres la porte, respire un grand coup.

« On y est. »

Rassurant regard, espoir de ne pas être encore une fois une gêne, de ne pas en faire trop, peut-être qu’il n’avait pas besoin de ton aide.
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MessageSujet: Re: you can follow my voice through the dark - Hazel   you can follow my voice through the dark - Hazel EmptyMar 14 Mar - 18:32

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A peine un pied devant l'autre que le monde s'était mis à tourner, se fondant dans un tourbillon de couleurs et de formes, tes yeux n'arrivant plus à faire parvenir les bonnes images à ton esprit alors que tu t'effondrais malgré toi sur le pauvre serveur qui n'avait rien demandé de tout ça.
Lui et son sourire, ses gestes un peu trop sincères, trop purs, un peu trop doux, délicat comme s'il portait le poids du monde sur ses épaules, un monde qu'il aurait peut-être voulu rendre un peu plus beau, un peu plus heureux, c'était plus fort que toi, ce gars te fascinait, il était exactement le type de beauté qui arrivait à t'atteindre, à te toucher, alors tu as glissé tes mains sur ses hanches dans un geste inapproprié, mais qu'il n'a pas relevé, préférant plutôt passer un de ses bras autour de tes épaules pour te soutenir, demandant à sa collègue de retirer ta note de son salaire.
Tu aurais aimé refuser, décliner, dans ton état normal tu l'aurais fait, mais tu étais beaucoup trop alcoolisé pour relever, hochant simplement la tête lorsqu'il te parlait sans même comprendre le sens des mots qu'il alignait, bien trop loin pour comprendre, trop loin dans tes pensées, trop loin du monde, tu te laissais simplement aller, flotter, planer, dans une bulle de sérénité, ce que tu étais venu chercher.

Tu le laissais te guider, promenant tes yeux sur les lumières de la ville, sur les gens, ceux qui avaient un peu trop bu comme toi, ceux qui se battaient, ceux qui s'amusaient, dansaient, riaient, s'embrassaient, en somme, ceux qui vivaient. Tu observais le monde silencieusement, philosophant intérieurement alors qu'il t'empêchait de trébucher, de t'effondrer, tu aimais la nuit, tu aimais les villes, les gens, tu n'étais pas ce que tu montrais, ce qu'ils disaient tous dans ton dos en s'imaginant que tu n'entendais pas, tu n'étais pas ce gars trop violent, tu n'étais pas le parasite, le déchet qu'ils s'imaginaient, tu n'étais pas qu'une coquille vide qui déambulait, se laissait dériver sans but, tu étais juste un gamin, un enfant qui n'avait pas su se faire aimer, se faire comprendre comme il fallait, utilisant rapidement les poings plutôt que les mots, juste un gamin qui ne savait pas comment s'améliorer mais qui voulait sincèrement essayer, toi aussi tu avais des espoirs, des rêves, des envies, des désirs, toi aussi tu voulais juste t'en sortir, tu étais juste un peu trop humain, un peu trop imparfait, un peu trop perdu ce soir dans les rues.

Et puis il a ouvert la porte de chez lui et c'est un tout autre monde qui s'est présenté à toi, endroit beaucoup plus rassurant que ceux que tu avais pu squatter depuis des mois, couleurs chaudes, tentures, peintures sur les murs, odeur rassurante qui t'évoquait des images plus que des mots, tu as longuement laissé tes yeux observer autour de toi sans parler, tu trouvais que son appartement lui ressemblait,  la même chaleur, la même délicatesse, la même beauté, la même envie pour toi de juste rester là, te laisser aller, complètement apaisé.

« Je crois que...j'aime bien chez toi »

Phrase un peu ridicule, mots un peu trop enfantin dans la bouche d'un adulte qui n'avait jamais réellement pu grandir, mais sourire sincère sur tes lèvres alors que tu te tournais vers lui, une main contre le mur pour ne pas tomber, laissant tes yeux se promener sur son visage, l'observant à nouveau mais sans la moindre honte, la moindre gêne cette fois, caressant du regard ce visage que tu admirais comme on admire une œuvre d'art dans un musée, il t'inspirait des mots, il t'inspirait des images, des phrases qui n'avaient pas forcément de sens, il t'inspirait des émotions que tu ne savais pas nommer, une douceur, un amour que tu n'avais jamais envisagé. A nouveau tu t'es rapproché, glissant encore tes mains sur ses hanches, geste qui ne te paraissait même plus si inapproprié, tes yeux dans les siens, regard de l'ange contre celui du démon, avant de fixer ses lèvres et de les caresser du bout des doigts, trop délicat.

« J'ai envie de t'embrasser »

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MessageSujet: Re: you can follow my voice through the dark - Hazel   you can follow my voice through the dark - Hazel EmptyMar 14 Mar - 21:42

you can follow my voice through the dark
Hazel & Nikita
When the fire in your soul turns to rage, that’s when you realize how the ugliness of life has distorted you.

Trente sentiments à la minute, il te transformait en glaçon brûlé, petit être totalement calciné par les émotions qui bataillait en lui. Tu étais un homme, ou bien, tu ne savais pas trop, les mots sont trop compliqués pour que tu les utilises correctement alors tu ne fais que dire que tu es humain, complexité d’une créature sans réelles marques dans ce monde légèrement trop grand, légèrement trop violent, gosse qui se brûle avec des bougies qu’il ne veut qu’éteindre aimant la chaleur de la flamme sur la peau trop fragile de ses doigts. Idiots qui regardent, s’amusent, s’endorment, précipités dans le boulot par une envie d’argent, précipité parce qu’il veut vivre sans le regretter, alors l’enfant met de côté un peu, beaucoup, passionnément, toujours un peu plus pour atteindre un chiffre rond qu’il estimera avoir le droit de toucher, l’enfant qui se perd dans sa nostalgie, brise les murs avec ses idées, écrits sur des feuilles qui finissent dans une poubelle ou dans un dossier remplis d'idées ratées.
Gamin qui écrit et fait prendre vie à des personnages qu’il imagine depuis un temps long déjà, il rêve, s’amuse, pense entre deux plats servis, il réfléchit à comment amélioré, inventé, continuer à réer, les images, photographies qu’il prend dans un élan artistique fulgurant, elles se retrouvent sur les murs quand elles sont assez jolies pour être exposé, comme des vénus d’un temps niveau, la muse qui a éternué sur le berceau produisant un léger tintement comme une clochette légère. Pourtant l’âme trop douce conduit à des situations qu’on ne comprend pas, alors l’âme trop bonne aide, l’âme aime ce qui sort de l’ordinaire, elle admire l’imparfait qui lui semble parfait, elle questionne l’existence, elle regarde avec insistance, tente de décrire ce que les émotions font dans son cœur et son ventre, tourbillonnent dans son centre.
Sa maison comme son âme, couleurs chaudes, apaisantes, rassurante, la douceur des plaids disposés sur un canapé semblant couvert d’un velours délicat, coussins qui ne sont là que pour aider à l’apaisement, l'orange qui côtoie le rose dans un effet de lever de soleil ou bien même le coucher quand le bleu foncé côtoie les autres, le violet pour donner l’idée d’une enveloppe sombre qui apaise et fait tomber dans les plus pures des songes, des photos accrochées à un mur qui semble avoir vécu mille ans, des sourires photographiés sur des dizaines de gens, couchés et levés de soleil qui est mis côte à côte avec des feux d’artifice et des animaux tropicaux.
Confusion d’un ange quand il aide le déchu à se remettre sur ses pieds, est-il vraiment digne de l’aider ? Il a l’impression que ses ailes sont tâchées de sang et que son cœur est plus noir que la rivière Styx. Il ne sait pas, ne comprend pas, créature de pêcher qu’il pense être, avoir été peut-être, mais il se prolonge dans un futur qu’il ne connaît pas, là où l’argent lui permet de faire ce qu’il veut, là où les livres sont rois. Les mots qui fantôme d’ivresse qui se répercute dans tes oreilles, il aime, ou du moins semble aimer cet endroit, ton endroit, décoré avec amour et passion, un cocon où tu voulais te réfugier dès que tu en avais le temps, agrémentant les murs d’encore plus de photos, d’encore plus d’idée, d’encore plus d’amour, les fleurs claires trônant sur la table de la cuisine comme des reines qui gardes un château.
Puis tout va trop vite, le temps, ton esprit, les battements de ton cœur, le rougissement de tes lèvres causées par l’accélération de ton rythme cardiaque, tout, beaucoup trop de choses du moins, une main qui se place à côté de ton visage, il ne veut pas tenter, tu le vois, il titube quand tu ne le tien plus, du mal à marcher avec des jambes de canard échoué. Les mains plus grandes que les tiennes qui s’attardent encore sur tes hanches comme si elles y avaient leur place définitive, comme si ta peau faisait un parfait travail pour le satisfaire. Les yeux qui te faisaient frissonné, plonger un peu trop profondément dans les tiens, et tu n’étais définitivement rien d’autre qu’un humain tombé sur un ange se transformant en démon et tu aimais ce que tu voyais pourtant, chaos et cohésion se retrouvant dans un seul être de chair et de sang. Tes lèvres comme une nouvelle proie après ton âme, ses doigts qui les caressent, délicatesse que tu ne connaissais a pas, que tu ne pouvais pas lui imaginer, et pourtant tu avais toute ta tête et tu ne pouvais pas faire ça, abusé d’une personne ivre ce n’était pas toi, ça ne le serait jamais.

« Tu es saoul, tu ne sais pas ce que tu veux, tu devrais aller dormir. »

Alors tu le poussais presque vers ta chambre, couleurs chaudes, nuances de bleus et d’orange, coloré de rose, un vrai ciel qui se couche dans une chambre qui semble être pour un enfant, quelques attrapes rêves qui pendent aux murs, bougies qui s’amusent sur le rebord, une poésie visuelle que tu avais voulue et que tu ne regrettes pas. Un verre d’eau et une aspirine que tu mettais ensuite sur la table de chevet, te préparant à ce qu’il arrête le massacre et qu’il dorme, parce qu’il ne savait pas, n’étaient pas conscient de ce qu’il faisait.

« Tu n’es pas intéressé par moi, c’est l’alcool qui parle, si tu le laisses te guider tu regretteras demain. »

Personne qui s’inquiète un peu trop pour les autres, être humain qui conseil.
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MessageSujet: Re: you can follow my voice through the dark - Hazel   you can follow my voice through the dark - Hazel EmptyJeu 30 Mar - 2:46

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Hazel & Nikita
When the fire in your soul turns to rage, that’s when you realize how the ugliness of life has distorted you.

Main qui s'égare, qui s'aventure sur des lèvres inconnues que tu caresses du bout des doigts, délicatesse, douceur que tu ne te connaissais pas, yeux plongés profondément dans les siens, regard que tu sais envoûtant, hypnotisant, différent, celui d'un ange, ou peut-être bien d'un démon.
Mots qui t'échappent ensuite malgré toi, que l'alcool dans tes veines force à s'évader, force à prendre leur liberté :  Tu avais envie de l'embrasser, envie de poser tes lèvres contre les siennes, de connaître leur douceur, de les mordre aussi, envie de t'accrocher à lui, envie de lui tout simplement, dans tous les sens du terme, envie de le connaître, de l'apprendre, de le découvrir, images qui s'imposaient à toi, images de lui, de toi, dans des draps, tes mains sur ses hanches, tes ongles dans sa chair, marquant son dos, images de tes lèvres contre son cou, tes dents contre sa peau, images de luxure, de débauche, d'une décadence presque poétique, les peaux trop pâles éclairées par les rayons de la lune, les pupilles dilatées, les lèvres gonflées, trop rouges, les soupirs, les cris de plaisir, tu t'imaginais déjà tout ça, comme dans un film, comme une vision, et pourtant, il ne tarda pas à te ramener à la réalité, voix de la sagesse qu'il était.

Au fond de toi tu savais, avais conscience qu'il avait probablement raison, ou peut-être qu'il n'avait pas complètement tort plutôt, c'était bien l'alcool, les émotions de la soirée qui guidaient tes mains, guidaient tes mots, faisaient en sorte que tu oublies la honte, le malaise, la gêne, que tu oublies ta timidité mais tu savais pourtant parfaitement ce que tu faisais, n'avais jamais compris pourquoi les actes sous alcool perdaient autant leur crédibilité, tu voulais l'embrasser, c'était un simple fait, tu avais voulu l'embrasser dés la première fois où tu avais posé ton regard sur lui, où tu l'avais détaillé de haut en bas, avant de rougir, de t'excuser, de bégayer, ce garçon te plaisait, plus que n'importe quel autre jusque là, mais quoique tu dises, même si tu le disais, ce soir il ne te croirait jamais.
Alors tu as préféré te taire, ne pas commenter et le suivre dans sa chambre, promenant une nouvelle fois tes yeux autour de toi, sur les couleurs des murs, les teintes orangées, bleutées, comme un coucher de soleil perpétuel, les attrapes rêves accrochés, comme une poésie visuelle, de l'art, comme une culture différente de la tienne, que tu ne connaissais pas, ne comprenais pas mais qui te fascinait pourtant, tu aurais peut être pu finir par accepter d'aller te coucher, par aller t'allonger et te laisser emporter par le décors, par les couleurs, comme dans un rêve éveillé, mais à l'instant même où tu entendis à nouveau sa voix, où tu l'entendis insister, te dire que tu n'étais pas intéressé par lui, que c'était l'alcool qui parlait, que si tu le laissais te guider, tu finirais par regretter le lendemain, une fois le soleil levé, face à ça, en l'entendant comme dénigrer sa propre beauté, comme s'il ne pensait pas pouvoir pas t'apparaître parfait, tu n'avais pas pu résister, tu savais qu'il ne te croirait pas, qu'il y avait peu de chance que tu puisses le convaincre mais tu avais envie d'essayer, juste parce qu'il le méritait.

« J'ai peut-être bu depuis, mais tout à l'heure quand je t'ai maté, quand je me suis excusé, j'étais parfaitement sobre et je te trouvais toujours aussi parfait »

Sourire sincère sur tes lèvres alors que, joignant les gestes à la parole, tu recommençais à le détailler de haut en bas à nouveau,  le déshabillant presque du regard.

« Tu sais, je suis encore assez conscient pour savoir ce que je veux vraiment »

Tu te relevais, du lit où tu t'étais installé, avant de, dans un geste qui te surprit toi-même, retirer la veste que tu portais, puis ton t-shirt, simple morceau de tissu blanc que tu laissais glisser à tes pieds, dévoilant ton corps aux yeux de l'autre, les muscles qui se dessinaient sur ta peau, les tatouages aussi, finement tracés, alors que rapidement tu le rejoignais, posant à nouveau tes mains sur ses hanches, ton corps beaucoup trop proche du sien, plongeant encore une fois tes yeux dans les siens, charmeur, beaucoup trop séducteur.

« T'en as pas envie toi ? »

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MessageSujet: Re: you can follow my voice through the dark - Hazel   you can follow my voice through the dark - Hazel EmptyDim 2 Avr - 18:44

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Hazel & Nikita
When the fire in your soul turns to rage, that’s when you realize how the ugliness of life has distorted you.

Lyrisme des incertains, catégorisation imprudente des gens parce qu’ils ne sont pas assez beaux, pas assez bien, comme une idéologie d’un nouveau siècle, magnification d’un être commun, personnification d’une normalité insultante, normalité dont tu ne fais pas partie. Gamin trop froid, fragile, gosse perdu dans ses ténèbres et ses frayeurs. Gosse qui se trouve une place dans des bras qui se sont plus, des bras qu’il a rejetés loin. Des souvenirs blancs, purs, des souvenirs que tu mettrais bien dans un album qui leur est dédié, mais tu ne peux pas, tout dans ta tête et rien sur le papier, gamin qui se perd dans des nuances de bleus, de rouges, et de larmes. Gamin qui s’est perdu, une fois, dans la neige, étendue blanche comme un manteau glacé, parce que c’était une destinée, beauté chimérique qui pourtant gèle le corps et brise les os. Tu te souviens, larmes sur les joues de ta mère, comme si elle s’était déjà résignée, ne pas vivre, s’abandonner à une mort. Tu te souviens du sang, des paillettes carminent qui touchait ton visage, sang malade, sang qui ressemblait au tien. Les regards, hurlements, supplications. La douleur sur ce visage que tu aimais tant, la douleur d’une vie qui s’achève, flaque rougeâtre dans la salle de bain à cause d’un nez qui saigne, tu te souviens de la peau rouge à chaque coup, chaque coupure comme une fontaine angoissante. Tu te souviens, un peu trop bien, les visages, la joie.
Tu te souviens de la pureté de ton âme tu te souviens d’avoir été ce gosse innocent qui ne se doutait de rien, qui voulait juste aider, qui voulait juste être présent pour sa mère parce qu’il l’aimait. Gamin idiot que tu aurais envie de gifler si tu le revoyais, parce que tu n’étais qu’un enfant qui ne comprenait rien, qui ne savait pas ce qui se passait, parce que tu n’étais qu’un monstre, que tu n’as rien fait, pas aider, créature stupide. Tu t’en veux, t’en voudras éternellement, tu ne peux pas ne pas te souvenir, tu ne peux pas faire semblant d’avoir tout oublié, vraiment tout oublier. Tu voudrais être le garçon dont il parle, ce gars, client totalement bourré qui se plaît dans son indolence, qui se lâche à cause de l’alcool qui coule dans ses veines, il dit des choses qu’il ne pense pas, ne pensera plus une fois le soleil levé, parce que tu n’es qu’un pantin couvert de nuances sombres, tu n’es qu’une chose qui ne mérite pas d’être regardée, admirée, tu le sais, le ressent. Tu peux sentir le dégoût des gens de ton lycée, leurs regards sur toi, gosse trop sombre, pas assez présent, pas assez souriant. Il n’était que perdu, ce gars un peu trop grand, un peu trop blond, un peu trop musclé avec son style de motard effrayant sur les bords, les yeux de quelqu’un qui veut se faire happer par une liberté qu’il n’a plus depuis longtemps.
Tu discernes sans doute aucun la confusion dans ses yeux, ou bien tu vois ce que tu voudrais y voir, parce que tu ne vois pas l’assurance, tu ne vois pas la vérité profonde, parce que tu ne peux pas y croire Niki, parce que tu ne veux pas y croire. Parce que c’est ainsi, que tu n’es pas beau, tu ne supportes pas ton reflet dans un miroir, tu n’es pas ce que ta mère aurait voulu que tu sois, tu n’es que le reflet d’une société qui ne fait qu’abuser des gens, qui se permet de te briser lentement. Les piquottement sur tes lèvres, pétillements doux, douceur même qui laisse des étincelles sur la chaire rosée, qui laisse une chaleur inhabituelle sur les hanches d’habitude glacées. Fragiles os qui semblent ce faires aux mains insistantes, entreprenantes. Désacralisation d’un être que tu trouvais parfait dans sa déchéance, rage au creux des poings mais douceur infinie quand il se laisse aller contre ta peau d’opale. Tu aurais cru, voir la violence couvrir ses traits au moindre « non », voir la rage de la négation brûlant sa peau, mais non, douceur peu humaine dont il fait preuve avec toi comme si à ses yeux dépareillés tu étais un bijou d’une fragilité extrême, comme si tu étais la plus délicate des créatures et qu’il avait peur de te briser.
Il était d’une beauté qu’on voit peu, le genre de gars avec une âme écorchée vive et un passé qui ferait pleurer une montagne, c’est ce que tu vois, ce que t’imagine quand tu regardes les traits, quand tu regardes la vie, tu penses, style vestimentaire qui attire ton œil, tu le trouves beau, vraiment beau, tu saurais pas dire pourquoi, ni comment, peut-être qu’il l’était simplement pour tout le monde et que toi tu ne l’étais que pour ces yeux embrumés d’alcool. Le rouge qui monte à tes joues, regard et mots sincères que tu ne veux pas voir, que tu ne comprends pas, que tu n’assimiles pas. Parfait, mot qui ne te correspond pas, ou seulement dans tes rêves les plus fous, si tu avais un autre visage, une autre voix, un autre corps peut-être, mais tu n’es qu’une carcasse fragile et déchiquetée, corps fatigué de se battre contre la vie, c’est ce que tu es. Et il parle, il veut vraiment t’embrasser, il te veut vraiment, assez conscient pour savoir ce qu’il dit, ce qu’il fait, mais tu n’y crois pas, ne peux pas y croire.
Tes yeux suivent le corps que tu trouves grand, beau, imposant, le corps qui se redresse, se tend, vire la veste qui échoue au sol et le t-shirt qui a le même destin, muscles dessinés et tatouages que tu pourrais passer des années à regarder, retracer, décrypter. Les mains trop grandes qui se posent encore sur tes hanches s’incrustant parfaitement, comme si c’était leur place, que c’était naturel, mais non, tu ne trouves pas, ne veux pas, n’y crois pas, parce que ce n’est qu’une chimère éphémère guidée par la voix de l’alcool, parce qu’il regrettera, parce qu’il te dira qu’il regrette, qu’il ne voulait pas, ne pensait pas, et tu te perdras dans les méandres d’un espoir englouti par un être que tu observais, parce que l’espoir aura enfin quitté ton cœur, parce que la tristesse voile subitement ton visage mélangé avec une trace légère de douleur.
Possession de sentiment, tu n’es qu’une masse perturbée d’être là devant lui. Il te demande, si tu n’en as pas envie, tu aimerais dire que si, tu en as envie, parce que c’est sûrement ta seule chance d’avoir l’impression d’être beau, aimé, apprécié, parce que tu te perds dans un lac de larmes parce que tu ne fais pas assez bien, n’est pas assez bien. Tes yeux qui s’enfuient, ne tiennes pas le regard envoûtant, parce que tu ne peux pas, ne veux pas subir ça. Alors dans un geste désespéré tu te blottis dans ses bras, contre lui, un seul besoin.

« S’il te plaît reposes-toi, on verra demain si tu veux toujours de moi, d’accord ? Tu peux rester ici autant que tu veux de toute façon. »

Tu ne sais pas pourquoi tu l’as dit, as eu besoin de lui dire, parce que peut-être tu en avais assez d’être seul. Terriblement seul. Tu te sépares d’une chaleur qui semble familière et attrape des couvertures et un oreiller de fortune, pour toi, toi qui prends un bol de céréales et t’installes dans le canapé, t’endormant comme un rescapé, tornade émotionnelle dont tu es la proie.

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