Un bond dans le passé.. (Sarah)

Putain de vie ! Depuis ta naissance, tu as cette maladie. C'est ton coeur qui est malade. Heureusement, les médecins t'ont donnés un traitement pour que tu n'en souffres pas trop. Néanmoins, tu as dû dire adieu à ton rêve. Tu as dû te résigner à abandonner ton rêve de devenir sportif de haut niveau. Le déni, la colère. Tu es passé par toutes les étapes. Aujourd'hui, tu es résigné. Tu t'es fait une raison que plus jamais tu ne pourras faire de sport. Tant pis, c'est la vie. C'est ta vie plutôt. Ton coeur va bien. Pour le moment, rien d'alarmant. Le traitement fonctionne à merveille. Il y a quelques semaines de cela, suite à une bagarre dans un bar où tu étais, tu t'es reçu un coup. Tu t'es retrouvé par terre avec un bout de verre dans la jambe. Trois jours d'hôpital pour te retirer le bout de verre et vérifier que tout allait bien. Marre de l"hôpital. L'ambiance macabre, l'odeur absolument attroce. Tu ne veux plus y aller. Malheureusement, tu n'as pas vraiment le choix. Ne serait-ce que pour ton coeur.. Mais là, aujourd'hui, ce n'est pas pour renouveler ton traitement que tu es là. De nouveau dans cet hôpital que tu commences à connaitre par coeur. Tu soupires en entrant à l'intérieur du bâtiment. Tu salues les dames à l'accueil. Aidé de ta béquille, tu te rends au cabinet du docteur qui va s'occuper de toi. Même si le bout de verre a été retiré, ta jambe te fait souffrir. C'est affreux. C'est surtout en fin de journée que ta jambe te fait mal. Un bain chaud te ferait du bien. Malheureusement, ton appartement ne possède pas de baignoire. Juste une douche. Alors tu te masses avec la pommade que le médecin t'as prescrit. Sur le moment ça te fait du bien. Une heure après, la douleur apparait de nouveau. Assis dans la salle d'attente, tu attends. Tu attends que le médecin termine avec le client précédent. Étrangement, la salle d'attente de ce médecin est vide. Midi passé, tu te dis que les gens doivent sûrement être partis déjeuner. Pas toi. Tu t'es levé à onze heures. Tu as simplement avalé un café, débarbouiller ta figure et enfiler des vêtements qui trainaient par terre. Et te voilà. Dans cet hopital à attendre que le médecin te prenne en charge. La patient n'a jamais été ta qualité première.

En arrivant dans la salle d'attente, tu ne t'attendais pas à cela. Tu ne t'attendais à découvrir que le médecin qui allait s'occuper de toi était en réalité ton ancienne petite amie. Sarah. La belle Sarah. La fille avec qui tu sortais au lycée. Celle qui a su faire battre ton coeur. Celle qui a su te faire tomber amoureux. Celle que tu as dû quitter à cause de son père et de ses menaces. Tu ne voulais pas la laisser. Tu ne voulais pas la laissertu attends patiemment ton tour. Les yeux rivés sur le sol, tu contemples tes pieds. Rien de bien passionnant. C'est en entendant sa voix qui prononce ton nom que ton coeur se met à battre la chamade. Il bat très fort dans ta poitrine. Les mains moites, tu regardes la jeune femme devant toi. Elle est belle. Très belle. Encore plus jolie que dans tes souvenirs. Tous les jours, tu ne penses qu'à elle. Tu ne sais pas quoi dire, ni quoi faire. Tu te lèves, ramasses ta béquille et marche en direction de Sarah. Le sourire aux lèvres, tu es tout de même content de la revoir. Sarah t'as manqué. Énormément manqué. Son corps, sa voix. Ses lèvres contre les tiennes. Tu t'installes dans le bureau de la jeune femme et poses ta béquille par terre. "Non, ça ira. Je suis capable de faire abstraction de notre passé." En fait non, pas tellement. Mais tu as envie de la voir, d'être avec elle. Peut-être que ça vous permettra de raviver la flamme entre vous deux. Qui sait après tout ?!

Tu as beau t'être envoyer en l'air avec toutes ces femmes, Sarah a toujours été la seule et l'unique. Au lycée, tu étais bien avec elle. Un homme heureux. Un homme différent. Depuis votre soudaine séparation, Sarah te manque, tous les jours. Tu ne cesses de penser à elle. De l'imaginer à nouveau avec toi, dans tes bras. De la toucher, l'embrasser. De lui faire l'amour aussi. Elle a été ta première fois. Un moment magique entre vous. Mais bref. Inutile de repenser au passé. Vous êtes là. Dans le cabinet de la demoiselle qui semble avoir plutôt bien réussis. "Médecin ? Je vois que tu as pas mal réussis Sarah. Je suis fier de toi !" C'est sincère ce que tu lui dis. Tu es fier de voir son parcours. Elle a bien plus réussis que toi.

Capable de faire abstraction du passé. Bien sûr que oui t'en es capable. Toutefois, t'en as pas envie. Te retrouver là, devant ton ancienne petite amie, te rend fébrile. De nombreuses années sont passés depuis votre séparation, tu aurais dû apprendre à vivre avec son absence. Ce n'est clairement pas le cas. Tu ne t'ai jamais remis de l'avoir abandonné. Tu ne comprends pas pourquoi ton père t'as menacé afin que tu laisses Sarah tranquille. Sarah tu l'aimes. Sarah c'est ton âme soeur, ton tout. Elle fait partie de toi. Tout au long de la journée, il y a toujours un moment où tu penses à elle. Comment vas-t-elle ? As-t-elle refait sa vie ? Avec qui ? Avec qui as-t-elle refait sa vie ? Tu ne peux pas l'imaginer. Tu n'arrives pas à imaginer un autre homme pouvoir l'aimer, la toucher, l'embrasser. Et surtout, un autre homme pouvoir lui faire l'amour. Stop ! Ça suffit Louis. Tu l'as laissé tomber, du jour au lendemain. Tu n'as pas le droit de lui demander pardon. Pourtant, tu en as tellement envie. Lui demander pardon, la prendre dans tes bras. Tu as honte. Honte de te montrer dans cet état face à elle. Après tout, elle est médecin. Elle a dû en voir des pires que toi. C'est alors que tu rentres dans son bureau et t'installes sur la chaise en face de la sienne. Tu ne cesses de la regarder. Tu l'observes. Tu as une furieuse envie de l'embrasser. Mais non, tu ne fais rien. Tu te retiens. Tu te contentes simplement de la regarder, de plonger ton regard dans le sien. Tu es fier de Sarah. Elle a réussie à réaliser son rêve. Elle aide les autres qui en cruellement besoin. Ta jambe te fait mal. Mais c'est ton coeur le pire. Quand tu as posé ton regard sur celui de la jeune femme, ton coeur s'est mis à battre la chamade. Tu es toujours amoureux d'elle. Ça n'en fait aucun doute. Tes sentiments n'ont jamais disparus. Tu as juste refoulé ses sentiments. Tu les as fait taire en les gardant enfouis tout au fond de toi. Aujourd'hui, tu revois Sarah et les sentiments que tu as toujours éprouvés envers la jeune femme ressentent. Tous en même temps. Ça fait mal. Ton coeur se serre dans ta poitrine. Il ne fonctionne déjà pas très bien. Va-t-il te lâcher ? Probablement pas. Ça fait juste mal...


Sarah semble vouloir connaitre la raison qui t'as amené à porter cette béquille aujourd'hui. Ce n'est rien de très réjouissant. Ce n'est même pas ta faute en plus de ça. "Tu vas rire.. Ou peut-être en fin de compte.." Tu soupires et viens te râcler la gorge. "jtrainais dans un bar. Jfaisais ma petite vie tranquille de mon côté et jme suis retrouvé au milieu d'une baston. Jl'avais pas cherché.." Dis-tu en passant ta main dans tes cheveux. De combien es ta douleur ? Tu réfléchis. Tu n'as jamais su faire ça. "Je sais pas trop.. Je dirais euh.. sept ou huit.. ça dépend des jours en fait.. Aujourd'hui, ça va à peu près.." Réponds-tu en fixant la jeune femme du regard. Tu lui fais confiance à cent pour cent. C'est elle le médecin de toute manière. C'est elle qui va savoir ce qu'il faut faire pour atténuer la douleur. Tu te laisses tomber dans le fond du fauteuil en soupirant. "Ecoutes, je sais que la situation est loin d'être difficile. Si tu ne te sens de t'occuper de moi, je comprendrais.. c'est tout de même étrange comme situation non .. ?!" Tu ne peux t'empêcher d'observer la jeune femme. Ton coeur bat toujours la chamade. Tu te lèves et retire ta veste. Il fait chaud dans son cabinet. "Alors ?! On commence par quoi ? Tu m’auscultes ? Tu vas me faire souffrir ?" Demandes-tu avec un léger sourire.

Sarah. Jolie Sarah. Autrefois, vous étiez un couple. Un couple très amoureux, très fusionnel. Malheureusement, ce n'est plus le cas aujourd'hui. Tu l'as quitté. Tu l'as laissé. C'est à cause de son père tout ça. C'est lui qui t'as obligé à la quitter. Tu ne voulais pas. Tu ne voulais pas la laisser. Sarah c'est la femme de ta vie. Encore aujourd'hui, tu le penses. C'est ton âme soeur. La seule fille que tu aimeras encore et encore. Elle te manque, tous les jours. Il ne se passe pas une seule journée où tu ne penses pas à elle. Il ne se passe pas une seule journée où tu ne t'imagines pas la tenir dans tes bras. La toucher, l'embrasser. Lui faire l'amour même. Tu en as envie. Malheureusement, c'est impossible. Tu ne l'as pas revu depuis votre séparation. Ça date. La ville a beau être immense, tu n'as jamais eu l'occasion de recroiser la demoiselle. Si ça se trouve, elle a déménagée. Si ça se trouve, elle ne vit plus à Washington. Non pas ça !!! Tu ne veux pas y penser. Tu ne veux pas penser que tu l'as perdus pour de bon. Mais non, elle est toujours là. Elle vit toujours à Washington. Tu respires. Enfin. Sarah est là. Juste en face de toi. Elle est devenue médecin. Tu es très fier d'elle. Au moins, la jeune femme a réussie à faire quelque chose de bien de sa vie. Pas comme toi.

Tu reprends tes esprits. Même après toutes ces années, tu es resté éperdument amoureux de la demoiselle. Ton coeur s'emballe. Pas trop fort ! Tu es malade, je te rappelle. Tu te reprends. Tu te racles la gorge et t'installes juste en face de Sarah. Mon dieu ! Elle est toujours aussi belle. Séduisante. Ton regard se pose sur la jeune femme. Tu te mords doucement la lèvre inférieure. Tu lui expliques brièvement ce qu'il s'est passé. Se voir un petit bout de temps. Ça ne te dérange pas le moins du monde. Tu souris à la jeune femme et te retiens de l'embrasser. C'est dur mais tu résistes. T'es pas un animal. "ça ne me dérange pas Sarah. Tu m'as manqué tu sais.." Avoues-tu à la jeune femme en baissant la tête. Oui, elle t'as manquée. Mais elle ne connait pas la vraie raison. Elle sait simplement que c'est toi qui l'as laissé. À quelques semaines du bal de promo. Discuter.. tu n'aimes pas. Tu détestes quand on te dit qu'il faut discuter. Mais oui, elle a raison. Il vous faut discuter de tout cela. Mettre les choses à plats comme on dit. "Je suis d'accord. On doit discuter. Surtout si on doit se voir assez régulièrement !" Sarah se lève. Elle s'approche de toi. Tu te mords encore plus fort la lèvre. La jeune femme commence à t'ausculter. Elle te touche. Toi aussi, tu as envie de la toucher. Tu ne fais rien. Elle s'amuse à plier ton genou. La douleur est là mais c'est supportable. Enfin presque.. Ton visage se crispe à force de plier ton genou. "ça fait un peu mal quand même.." Sarah te parle. Pas de ton genou, elle parle de vous deux. De votre séparation. Du manque qu'elle a ressentie quand tu l'as laissé. Tu as envie de pleurer. De la prendre dans tes bras aussi. Ta main se pose sur sa joue. "Je suis désolé Sarah.. Je n'ai aucune excuse de t'avoir abandonné comme je l'ai fait.. J'étais jeune, j'étais con.." L'excuse de la jeunesse semble bien trop facile. Et puis, ce n'est pas la vraie raison. Mais tu ne peux pas lui dire. Enfin si tu pourrais. Ça créerait juste des tensions entre Sarah et son père. "Toi aussi tu m'as tellement manqué Sarah.. Te revoir me rendre heureux." et encore, elle ne s'imagine pa sà quel point.

Sarah. Ce prénom, cette femme. Elle est la femme de ta vie. Tu le sais depuis le premier regard que tu lui as offert. Tu ne l'as jamais oublié. La quitter a été la plus difficile décision de ta vie. Ça n'a pas été vraiment ta décision. On t'as forcé à le faire. Mais tu ne peux pas lui dire ça. Tu ne peux pas lui dire que c'est son père qui t'as demandé de quitter sa fille. Pourquoi ? Apparemment, tu ne serais pas assez bien pour elle. Ce n'est pas ton avis. Ta vie est liée à celle de Sarah. La preuve. C'est aujourd'hui que tu la croise de nouveau. La belle Sarah. L'amour de ta vie. Tu as beau avoir eu différentes relations avec des femmes dans le passé, aucunes d'elles n'a pu remplacer Sarah. Cette dernière est unique. Elle est là, incrustée dans ton coeur. Jamais elle n'en sortira. Même si tu es loin d'être en forme aujourd'hui, tu es heureux de la revoir. Ton coeur bat la chamade. Tu as envie de la prendre dans tes bras.

Ce que tu as fait ? Malheureusement, tu n'as pas fait grand chose de ta vie. Tu es loin d'avoir eu une vie super passionnante. Si elle savait.. Tu ne peux pas lui dire que tu as passé la quasi totalité de ton temps à boire de l'alcool, fumer et à coucher avec des filles. Tu n'as jamais trouvé un job qui te plaisais. Il faut dire que tu n'as pas vraiment cherché. Et puis, avec ta maladie de coeur, et tes différents rendez-vous à l'hôpital, tu n'as pas vraiment eu le temps de réfléchir à ton avenir. Encore moins, depuis que tu as cette fichue béquille. Bref. Tu laisses la jeune femme te masser. "Jvais pas te mentir Sarah. J'ai pas une vie trépidante.. C'est même tout l'inverse.. je ne suis pas fier de moi tu sais.." Tu baisses la tête. Tu as honte de toi. Tu ne veux pas que Sarah découvre cette partie de toi. Avec elle, tu veux être un homme meilleur. Mais pour elle, surtout. Sarah continue de te masser la jambe. Ça fait du bien. Ton regard est toujours plongé dans celui de la jeune femme. Une question te trotte quand même dans la tête. "Tu crois qu'un jour, je pourrais dégager cette béquille ?" Les médecins qui se sont occupé de toi ne t'ont rien dit à ce sujet. Tu sais que Sarah te dira la vérité. Jamais elle ne mentira.

Une lettre ? Apparemment, Sarah t'as écrit une lettre quand tu l'as laissé. Tu es ému. Tu ne t'attendais pas à ça. Sous une pulsion incontrôlé, ta main se met à caresser la joue de la jeune femme. "J'ai hâte de la lire. Tu crois qu'on pourra se revoir en dehors de ce cabinet ? Je comprendrais si tu ne veux pas, t'en fais pas.." Dis-tu en conservant ta main sur sa joue. Ce contact. Sa peau contre la tienne. T'en avais besoin. Sarah te demande si elle peux t'embrasser. "Vas-y princesse. C'est même pas la peine de demander.." Avant qu'elle ne le fasse, tu viens déposer un doux et tendre baiser sur les lèvres de la jeune femme.