Eric&Isaiah ▬ Take me out to the ball game

Lorsqu’Eric en vint à approuver le fait que mon épouse était en droit de faire ce qu’elle voulait quand je n’étais pas là, je fus persuadé pendant un moment que ma réponse était passée crème et que nous n’aurions pas à en reparler, que nous pourrions éventuellement reporter notre attention sur le match et voilà tout. Sauf que malheureusement pour moi, Eric ne s’arrêta pas là. À la place, il reprit la parole, me faisant comprendre qu’il sentait que quelque chose n’allait pas, et maintenant, il voulait savoir de quoi il s’agissait. Il n’était pas le premier à tenir de tels mots à mon égard, mais là, plutôt que de paniquer comme j’avais l’habitude de le faire, je me contentai de simplement fermer les yeux. Je savais que là, il ne faisait que pas me demander confirmation que tout allait bien. Au vu de son métier, de sa personnalité, du fait que nous nous connaissions depuis un moment, ou du moins, suffisamment longtemps qu’il avait probablement vu une évolution dans ma façon que j’avais de me comporter quand on parlait de ma femme, de comment les choses allaient à la maison, il l’avait probablement deviné. Et le pire, c’est que je ne lui en voulais pas. Je m’en voulais surtout à moi-même, de ne pas être parvenu à le cacher, ou au contraire, de ne pas lui avoir dit la vérité avant aujourd’hui. Parce que là, je savais que s’il avait pris le temps de me le demander ainsi, je ne pourrais pas me dérober plus longtemps. Quand on me posait des questions plus superficielles, je parvenais à m’en tirer, mais là, quelque chose me disait que ce ne serait juste pas possible. Résigné à cette idée, je ne sus toutefois pas si je me sentais vraiment prêt à tout lui dire. C’était la première fois que je me retrouvais dans une telle situation, même si malgré la nouveauté de la chose, le fait de ne pas vouloir me plaindre, inquiéter les autres, entrait encore et toujours en ligne de compte. Allait-il me prendre en pitié si je lui disais la vérité ? Ou allait-il me faire la morale ? Tentant de ne pas y penser, je rouvris les yeux, puis je regardai mon ami pour lui dire:  « En ce moment, ici, tout va bien. Quand je vais rentrer toutefois, ce ne sera pas ça. » Ça pouvait sembler énigmatique, mais c’était la vérité. Je ne voulais pas qu’Eric croie que j’étais constamment malheureuse. Au contraire, quand je pouvais sortir de chez moi, je saisissais chaque occasion de pleinement en profiter et être heureux, comme en ce moment. Enfin, peut-être pas dans le cadre de cette conversation, mais en général, oui. Voilà pourquoi je crus bon de préciser:  « Parce que lorsque je vais rentrer, Maureen sera sûrement en colère. Si ce n’est pas pour mon absence, ce sera pour autre chose, et elle va me le faire savoir, d’une façon ou d’une autre. » Avec un objet, en me poussant, ou bien en me mettant sa main au visage, bref, elle ne manquait pas d’options, et elle était capable d’en trouver des nouvelles, même après tout ce temps. Mais ça, je ne le dis pas. Ce que je fis plutôt, c’est que je baissai le regard, puis j’ajoutai:  « Parce que c’est ce qu’elle fait, toujours… » Estimant que j’en avais suffisamment dit pour le moment, je m’arrêtai, trouvant finalement le courage de relever le regard, puis regarder Eric pour voir sa réaction, même si je n’étais pas des plus à l’aise de faire une chose pareille en ce moment.

J’avais été vague dans mes propos, mais j’avais été franc. Je me disais que c’était là un entre-deux raisonnable, considérant le fait que j’avais pris la décision de ne pas lui mentir, même si je ne me serais clairement pas vu lui lancer toute la vérité, comme ça, d’un seul coup. Non seulement, ça ne se faisait pas, dans quelconque conversation mais de plus, je ne me sentais pas totalement prêt à faire une chose pareille, même si j’étais conscient que cette discussion était loin d’être terminée. Il me fallait juste un petit temps supplémentaire, un moyen de tourner mes mots convenablement, les adapter à la situation, à cette situation selon laquelle Eric n’allait certainement pas lâcher le morceau. J’étais condamné à tout lui dire, j’en étais conscient. Acculé au pied du mur comme jamais, j’étais pourtant résigné à lui avouer le tout. Peut-être pas en détails, peut-être pas en entier, mais au moins lui dire ce qui se passait, en bref. Parce que bien sûr, je n’avais pas le choix maintenant, mais aussi parce que j’avais l’impression que peut-être c’était le temps que je l’avoue, que je lance un cri du coeur comme quoi ça n’allait pas avec ma femme, comme ça devrait l’être. Je n’en demandais pas tant pourtant, je demandais simplement de rentrer chez moi et de ne pas rentrer dans une prison ou un truc du genre. Mais c’était beaucoup plus compliqué que ça, je le savais, et ça en venait à me blaser. Par contre, ce ne fut pas pour autant que je me lançai directement pour autant. Limite, je fus soulagé qu’Eric décide de me poser des questions, puisque cela me donna un temps supplémentaire pour me préparer à l’éventuel aveu. Dans un premier temps, quand il me demanda si c’était un souci récent, je secouai la tête pour lui signifier que non, ce n’était pas récent. Depuis combien de temps cela durait ? Comment étais-je supposé calculer ce temps ? Je ne le savais pas trop, j’avais cessé de compter, j’avais cessé de vouloir juger ce qui représentait des difficultés et ce qui ne l’était pas, tant c’était fréquent, tant c’était pénible. Ensuite, je haussai les épaules pour lui montrer que je ne comprenais pas plus que lui pourquoi elle m’en voudrait, sachant que je ne l’empêchais pas de faire de même. Encore une fois, c’était signe que j’étais blasé, que je ne cherchais plus à comprendre. Mais suite à cette question, au vu de ce que mon ami vint à dire, il était désormais évident que je ne pourrais plus m’en sortir qu’avec des signes. Inspirant profondément, tentant de me convaincre que je ne pouvais plus reculer, je finis par lâcher, comme dans un souffle:  « Ce qui se passe, c’est que ma femme me bat, Eric. » Je déglutis après avoir tenu ces mots, ne pensant certainement pas que les tenir ainsi me ferait aussi mal physiquement, et psychologiquement, surtout psychologiquement. Mais ne voulant plus m’arrêter, je ne fis que marquer une pause, avant d’ajouter:  « Au début c’était rare, à l’occasion, et elle s’excusait par après. Mais plus maintenant. On dirait que tout est devenu un prétexte pour lever la main sur moi, y compris le fait que je vois mes amis… » Les mots étaient sortis de ma bouche plus aisément que je ne l’aurais cru dans un premier temps, mais les entendre me fut beaucoup plus difficile, d’où le fait que dans mon soupir, j’eus les larmes aux yeux, puis au final, je m’avouai vaincu, désespéré, quand je dis:  « Je ne sais plus quoi faire… » Puis, ne parvenant pas à regarder mon ami pour le coup, je cachai mon visage dans ma main, sachant clairement que je ne saurais pas aller plus loin maintenant.

Un silence lourd vint s’installer dans la conversation au moment où j’annonçai à Eric ce qui me perturbait, ce qu’il avait réussi à me pousser à avouer alors que jamais je ne l’avais fait auparavant, pas même à ma famille, pas même aux médecins qui s’étaient occupé de mon cas les quelques fois où mes blessures étaient trop graves pour que je ne sache m’en occuper moi-même. Et bien souvent, surtout dans les moments plus difficiles, j’en venais à me demander si je ne ferais pas mieux d’en parler, mais maintenant que c’était chose faite, je n’étais pas certain que cela me plaisait tant. Je n’aimas pas le fait de rester dans l’abstraction, de ne pas savoir comment Eric allait réagir, de craindre que celui-ci allait me juger, ce moquer de moi ou un truc du genre. Bon, il était mon ami, je le connaissais bien, je savais que ce n’était pas son genre, mais ce n’était pas comme si je venais de lui avouer que j’étais à l’aise avec des talons hauts pour femme, une banalité de ce genre. C’était probablement le plus gros secret de ma vie, et c’était la première fois que je m’exposais ainsi, alors pour sûr, ça me faisait peur. Mais heureusement, et surtout à mon plus grand soulagement, Eric ne sembla pas me juger. Au contraire, son premier réflexe fut de poser une main compatissante sur mon épaule, ce qui me fit sursauter dans un premier temps, sans toutefois que je m’y attarde bien longtemps. Rapidement, je trouvai ses simples mots, ses gestes, réconfortants, d’une certaine façon, ne sachant pas vraiment si je pouvais le dire ainsi. Cependant, ce réconfort ne fut pas suffisant pour que je sois totalement calme à l’idée que désormais, quelqu’un savait ce qui se passait dans ma vie conjugale. Malheureusement, même si je me doutais bien qu’il n’avait que de bonnes intentions, quand Eric me proposa de m’aider à trouver une solution, je ne me sentis pas totalement optimiste et convaincu. Pourtant, ce n’était pas mon genre, mais ce cas, c’était ma bête noire, celle qui me faisait perdre qui j’étais, ou bien celui que je tentais d’être malgré les difficultés. Le souci, c’était que les solutions, j’en avais vu le bout, et je n’y parvenais plus. Malgré cela, je décidai de ne rien dire, attendant de voir ce qu’Eric aurait à proposer. Après tout, peut-être qu’un avis extérieur ne serait pas de trop, pourrait être même le bienvenu. Tentant de m’accrocher au petit espoir qui me restait donc, j’attendis en silence de voir ce qu’il me proposerait. Malheureusement, il arriva avec une solution à laquelle j’avais déjà songé, de façon bien concrète à plusieurs reprises, surtout quand je finissais à l’hôpital pour soigner mes blessures; porter plainte. Mais trop souvent, je me ravisais, parce que je ne savais pas comment m’y prendre, parce qu’il n’y avait pas de témoin, rien de tout cela. Allait-on me croire ? Que faudrait-il que je montre ? Ce n’était pas comme si j’avais la bonne main pour tout cela, majoritairement à cause du fait que j’étais un homme. Si c’était une femme qui se présentait au commissariat, ce serait tout autre chose. Je n’aimais pas tomber dans les clichés en temps normal, sauf que là, je ne saurais pas faire autrement, bine malgré moi. Mais ne me voyant pas en parler, j’écoutai plutôt mon ami en venir à me proposer de m’héberger quelque temps, si nécessaire, même si lui-même, Appréciant toutefois l’intention et encore plus l’étreinte qu’il vint à m’offrir suite à ces mots, je laissai tomber mes barrières, lui disant alors:  « Merci… » Mais malheureusement, je ne pouvais accepter la suggestion, au vu de ce que Maureen était capable de faire si jamais je partais sans son consentement. Impuissant comme toujours je l’avais été depuis que tout cela avait commencé, je ne posai pas de geste, je ne pris pas de décision pour changer les choses, me contentant de simplement me décaler légèrement, le temps de demander à Eric, un peu gêné:  »Tu… Tu n’en parleras pas à personne, n’est-ce pas ? » Parce que même si je devais avouer qu’en toucher mot n’avait pas été plus mal que ça, au final, je ne me sentais pas prêt à ce que tout le monde le sache et tout le monde tente de s’en mêler. J’espérais juste que mon ami saurait le comprendre et par la même occasion, respecter ma volonté.

Garder cette situation pour moi faisait en sorte que je ne m’attirais pas davantage de représailles, faisait en sorte que personne ne me jugeait directement, et que je n’avais pas à écouter les conseils qu’on voulait bien me donner pour me tirer d’affaire. Je comprenais les intentions des gens, moi-même, connaître quelqu’un qui vivait de telles difficultés, je voudrais faire n’importe quoi pour lui venir en aide. Mais pourtant, je n’osais pas en parler à qui que ce soit et ce, pour des raisons qui ne regardaient que moi. Mais parmi ces raisons se trouvaient celles que quand on me proposait des choses, j’avais cette impression de n’avoir rien fait, d’être un incapable. Ou bien, il y avait des solutions qui ne pouvaient aboutir, fonctionner, par exemple le fait d’avoir une discussion, simple et sérieuse, pour tenter d’arranger les choses. Eric ne pensait pas en mal à faisant une telle suggestion, mais bien malgré moi, tout ce que je sus faire, ce fut de commencer à rire d’un ton sarcastique, puisque tout ce à quoi je pouvais penser, c’était que de parler à Maureen, ce n’était juste pas possible. Ce n’était pas que je pensais que mon ami n’était pas capable, s’il y en avait un qui était doué pour déceler les émotions, ce qui se cachait dans la tête des gens, c’était lui. Je ne faisais pas confiance à ma femme à un tel point que je ne voulais que personne tente d’aborder le sujet. Non seulement, je craignais de subir des représailles pour en avoir parlé, pour avoir fait un portrait négatif, monstrueux de sa personne, mais je ne voulais pas qu’Eric en subisse quelconque contrecoup, d’où le fait qu’une fois que j’eus repris mon sérieux, je me radoucis, et je dis:  « C’est gentil mais… tu n’as pas à subir ça. » surtout quand cela ne changerait rien. J’aurais pu le lui mentionner au passage, mais je ne l’avais pas fait. J’espérais que ma courte réponse serait suffisante pour mettre fin à la discussion. Je me rendis compte bien rapidement que c’était vain, puisqu’Eric vint à poursuivre, déterminé à vouloir me venir en aide. Je ne pouvais pas nier que j’appréciais son dévouement, signe que notre amitié n’était pas basée sur du vent. En revanche, ce ne fut pas suffisant pour que je saute à pieds joints, accepte son aide et voilà tout. La vérité était qu’à la base, je ne savais pas ce que je pouvais attendre comme aide, parce que je ne savais pas ce que je voulais. Ce n’était pas à défaut de ne pas y avoir pensé. Bien des fois, j’y avais songé, mais je me retrouvais toujours dans une impasse similaire. Cependant, je ne l’avais jamais admis, avant aujourd’hui, avant ce moment précis où je soupirai, puis j’avouai à mon ami:  « J’ai pensé à bien des solutions, mais chaque fois, quand j’y pense, ça revient à la même chose, et ça ne finit jamais bien. » Après tout, à quoi d’autre pouvais-je m’attendre, quand chaque mot qui sortait de ma bouche, chaque geste que je posais à la maison était susceptible de représailles ? Je voulais bien être optimiste, mais là, ma situation dépassait tout espoir que je pouvais avoir, à un tel point que je me surpris à tenir des mots que je ne pensais pas dire un jour, pas même à la blague comme en ce moment:  « Parfois j’en viens à me demander si je ne devrais pas faire semblant d’être mort pour que ça cesse… » Évidemment, je ne pensais pas ça sérieusement, sachant que je ne saurais pas me faire oublier de ma famille, de mes amis, et que je ne pourrais pas quitter mon boulot. Du coup, je serais un bien mauvais faux-décédé. Mais j’étais à court d’idées, à court de solutions diplomatiques. Peut-être que c’était signe qu’il faudrait que j’y aille plus durement, même si cela signifiait assumer les conséquences, ne pas regarder derrière ? Jamais je n’avais osé le voir ainsi, et pour tout dire, penser comme ça, ici et maintenant, me faisait limite peur, parce que je me faisais peur moi-même, peur de ce désespoir qui était en train de carrément me ronger.

Trop de fois, j’avais fermé les yeux, me disant que ç’allait passer, tentant d’être optimiste comme quoi ce n’était qu’une mauvaise phase et que les choses allaient s’améliorer. Mais une mauvaise phase, est-ce que ça pouvait vraiment durer cinq, six, sept ans ? C’était trop, beaucoup trop, je le supposais. Enfin, je le supposais que depuis récemment, depuis que cette réalité était en train de me frapper en plein visage, comme celle selon laquelle j’avais attendu beaucoup trop longtemps et que maintenant, j’étais dans cet espèce de cercle vicieux auquel il n’y avait pas d’issue. Alors que normalement, je préférais de loin voir le côté positif des choses, chercher une petite lueur d’espoir même quand tout paraissait si sombre, là, dans ma propre vie conjugale, je n’y voyais plus que du noir, et pourtant, je ne faisais rien pour m’en tirer. Il fallait dire qu’à mes yeux, en ce moment, tout me paraissait une impasse. En parler me semblait l’être, tenter de trouver une solution me semblait l’être, faire des démarches, c’était encore pire. Pourquoi ? Parce que je craignais encore et toujours une chose en particulier. Je ne parvins pas à le dire à mon ami, qui continua son discours, qui ne vint malheureusement pas changer ma vision des choses. Pourtant, il parvint malgré tout à me secouer quand il vint à me poser une question qui m’arracha un pincement au coeur, si douloureux que je me sentis obligé de fermer les yeux, attendre de réfléchir à ma réponse, pour me rendre compte que tout ce que je pouvais dire, c’était:  « Je n’en sais rien… » Avant mes trente ans, j’aurais dit que oui. J’aurais dit que lorsqu’elle me demandait pardon, je ne pouvais faire autrement que lui dire que je lui pardonnais, avec cet espoir bien naïf que nous pourrions recommencer à zéro par la suite. Mais là, elle ne cherchait même plus à se faire pardonner, elle ne s’excusait même plus, comme si ses attaques m’étaient dues. Ça m’avait joué dans la tête, et bien des fois, trop de fois, et même encore parfois aujourd’hui, je me demandais si ce n’était pas ma faute, refusant de penser, assumer que ce ne l’était pas et que je méritais mieux. Puis, je sombrais dans l’incompréhension, comme en ce moment. Je me retrouvais perdu, je me retrouvais effrayé, exposé, vulnérable. Et là, en cet instant précis, c’était pire, parce que je ne pouvais plus me cacher devant mon ami, qui avait compris mon secret. Me résignant à être mis à nu comme ça, je continuai donc à répondre à ses questions, même si je ne le faisais que brièvement. Comme là, quand il vint à soulever l’idée de prendre un avocat, je secouai la tête négativement, soupirant de nouveau, me décidant finalement à confesser, ou répéter, je ne saurais le dire à ce point:  « Chaque fois que je pense à faire quelque chose, je crains les représailles. » Je craignais que ça me tombe dessus, je craignais que ça tombe sur les gens qui le savaient surtout. Était-ce là un traumatisme normal, ou j’étais en train de penser de façon totalement irrationnel, faisant le portrait de ma femme comme un monstre indomptable. Me rendant compte que peut-être un autre avis ne ferait pas de mal pour ça, je finis par demander:  « Est-ce que je suis en train de perdre la tête ? Tout ce que je vois quand je pense à elle, c’est du mal… » Je pinçai les lèvres, me sentant limite mal de parler ainsi de la femme avec qui je voulais passer ma vie, ou plutôt, avec qui j’avais voulu passer ma vie quand je l’avais épousée, même si je ne savais pas si j’avais envie de sombrer dans ce gouffre sans fin jusqu’à ce que mort nous sépare, même si c’était ce que je lui avais promis au moment de notre mariage.