Les secrets ne le restent pas bien longtemps [Feat. Micah Landry-Palmer]

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La jeune femme aurait pu commander un repas tout prêt venant d'un restaurant du coin ou même du centre ville, mais elle n'était pas vraiment adepte de ce genre de nourriture alors qu'elle recevait quelqu'un chez elle. Et puis, elle aimait cuisiner, alors pourquoi s'en priver ? Voilà la raison pour laquelle elle avait préféré prévenir son ami qu'elle avait préparé le dîner sans non plus en faire un plat digne d'un restaurant gastronomique. Ce n'était pas nouveau que Joyce aimait la simplicité, alors son plat était comme elle : simple.

Après avoir discuté de Tommy, la discussion avait rapidement déviée pour s'orienter vers le jeune homme. Joyce n'avait pas grand chose à dire sur sa nouvelle relation, elle avait simplement besoin d'être rassurée, et même si elle ne l'était pas à cent pour cent, les propos de son meilleur ami avaient servi à lui faire prendre conscience que tous les hommes ne sont pas les mêmes. Ça n'empêchait pas qu'il puisse la blesser, mais, il n'aurait peut-être pas le même comportement qu'avait eu Eliott avec elle.

Assez parlé de ses soucis, le dîner était quasiment prêt, voilà pourquoi au moment où Micah demanda s'il pouvait aider, même si cette idée gênait Joyce qui considérait qu'il était l'invité et donc, par conséquent que ce n'était pas à lui de travailler, elle lui avait proposé de mettre le couvert. Quelques minutes plus tard, elle posa le plat sur la table afin qu'ils puissent dîner. Micah se servit et Joyce l'imita quelques secondes tard. Bien évidemment, les portions n'étaient pas les mêmes, mais si chacun était satisfait c'était l'essentiel. Et elle fut rapidement complimenté sur sa cuisine.

" - Je suis ravie que ça te plaise, vraiment. J'aime cuisiner alors, autant que ça serve pour quelqu'un d'autre que moi." fit-elle sur le ton de la plaisanterie.

Après avoir mangé quelques bouchées, Joyce avait alors orienté la conversation vers son ami. Elle avait beaucoup parlé depuis le début de la soirée, mais elle en savait très peu sur lui. Comment allait-il ? Est-ce que son travail se passait bien ? Tout un tas de questions qu'elle aurait pu lui poser, mais elle préférait rester dans le général, s'il avait besoin de lui parler de quelque chose, alors elle serait à son écoute comme elle l'avait toujours été jusqu'à présent, et ça ne changera jamais.

C'est alors que Micah évoqua les travaux qu'il avait fait dans le duplex, travaux auxquels Joyce aurait pu participer si elle l'avait su, mais l'occasion était désormais passé. Alors elle se contenta de l'écouter lui raconter comment tout cela s'était déroulé et surtout, la question qu'il se posait concernant cette dernière pièce. En faire une chambre d'ami ou une chambre pour ses parents ? Entre son père disparu, dont elle est persuadée qu'il n'est pas mort, et sa mère en hôpital psychiatrique, Micah n'est pas vraiment à la noce, mais elle se devait de le conseiller comme elle l'avait toujours fait : de manière sincère et franche à la fois.

" - Tu sais, je pense que pour le moment tu devrais d'abord en faire une chambre d'amis, dans le pire des cas, ça permettra d'accueillir tout de même quelqu'un si tu le souhaite. Et puis, si la situation s'arrange, tu pourras toujours la modifier avec le temps."

Il ne fallait pas non plus qu'il se fasse d'illusions, ça faisait bien trop longtemps qu'il vivait avec les souvenirs de ses parents, mais ce temps là était révolu, même si un jour peut-être, ce sera de nouveau d'actualités.

" - Si tu as besoin d'aide pour les travaux, tu sais que tu peux compter sur moi."

Elle arrivait sans doute après la bataille, mais au moins, s'il avait besoin de deux mains supplémentaires, bien qu'elle ne soit pas bricoleuse dans l'âme, ça pouvait toujours s'avérer utile. Sur ces mots, elle reprit sa fourchette en continua de manger son plat préparé avec amour.

Joyce & Micah

Les secrets ne le restent jamais bien longtemps

Je ne prétendais pas être un grand cuisinier, mais j’étais quand même capable de me débrouiller pour me préparer des repas, même si clairement, je ne disais pas non quand je pouvais avoir une petite pause. Évidemment, ce n’était pas que pour cette raison que j’avais accepté l’invitation de mon amie, bien loin de là. Quelqu’un d’autre de moins proche qu’elle de ma personne m’aurait fait cette invitation que je n’aurais pas été certain d’accepter. Non pas que je n’aimais pas les gens, mais disons que cela ne me mettait pas aussi à l’aise de me présenter chez quelqu’un comme ça, à la dernière minute. Joyce, dans cette situation, était une exception, si je pouvais me permettre de le dire ainsi. Elle était aussi une des rares personnes avec qui je pouvais me permettre de parler plus ouvertement, parce que je savais qu’elle ne me jugerait pas, parce que je savais qu’elle serait de bon conseil. J’en eus une nouvelle preuve au moment où je me permis de lui dire que je ne savais que faire de la pièce libre qui se trouvait dans mon logement, où je ne me ravisai pas de lui dire que je pensais peut-être en faire une chambre dans l’espoir que mes parents, ou du moins, un des deux, revienne un jour, et que je puisse avoir le plaisir de les héberger. Pour ça, je n’aurais pas honte, de vivre avec mes parents de nouveau. Au contraire, cela faisait si longtemps que l’ambiance qui régnait dans la maison précédemment me manquait terriblement. Alors que certaines personnes auraient pu se moquer de moi à ce moment précis, auraient pu dire que j’avais des idées de grandeur démesurées, que j’étais naïf, idiot, elle, elle se contenta de simplement me donner son avis, sans porter un jugement, sans me faire sentir mal. En somme, elle m’avait fourni la réponse exacte dont j’avais besoin pour me sentir mieux, pour cesser de douter, ne serait-ce que l’espace d’un instant. Ce fut pour cela que je me permis par la suite de lui sourire doucement, puis lui dire: « C’est ce que je vais faire je crois, merci. » Plus encore, mon sourire resta collé à mon visage lorsqu’elle en vint à se proposer pour me donner un coup de main si cela était nécessaire. Jusque là, je m’étais plutôt bien débrouillé seul, parce que je ne voulais pas vraiment embêter qui que ce soit avec tout ça, mais je devais admettre que pour cette fameuse pièce, même s’il était à peu près décidé que j’en ferais une chambre d’amis, j’avais quelque peu un blocage. Dans un premier temps, j’hésitai quelque peu à abuser de la bonté de mon amie - même si je savais que je pourrais certainement lui rendre la pareille un jour, je ferais tout pour le faire en tout cas - mais au bout du compte, je m’osai quand même à lui suggérer: « Eh bien ce ne serait pas tant pour les travaux, mais si tu pouvais m’aider à trouver des idées pour la décoration de la dernière chambre, je ne dirais pas non… » En effet, je n’étais pas des plus doués lorsqu’il était question de décoration, et je savais que Joyce ne détestait pas s’adonner à ce genre de chose. En tout cas, il ne me semblait pas. Après, si elle avait mieux à faire, je me débrouillerais bien tout seul, mais je devais admettre qu’il me ferait plaisir de pouvoir partager ça avec mon amie.

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Joyce avait toujours fait son maximum pour être une bonne amie. Elle essayait d'écouter au maximum les autres pour pouvoir les conseiller ou même les réconforter lorsqu'ils en avaient besoin. Elle l'avait d'ailleurs déjà fait lorsque Micah lui parlait de son père, bien sûr c'était un sujet délicat, mais le jolie blonde ne s'était jamais permis de juger qui que ce soit. Pour elle, juger quelqu'un n'était pas correct, bien sûr que l'on pouvait avoir certaines appréhensions ou idées préconçues mais, jamais une idée bien précise de ce que pouvait être une personne sans même avoir pris la peine d'apprendre ne serait ce qu'un peu à la connaître.

Joyce avait toujours fait son maximum pour aider Micah, et aujourd'hui encore, elle était heureuse de l'avoir à ses côtés pour cette soirée. Elle l'aimait vraiment, pas dans le sens où elle le voyait comme un potentiel petit ami, bien qu'il n'était pas déplaisant, mais leur amitié était bien trop forte pour qu'elle se laisse à aller penser ce genre de choses totalement déplacées. Il lui avait demandé son avis sur l'aménagement de la dernière pièce de son duplex, elle le lui avait donné sans chercher à en savoir plus. Micah voulait héberger ses parents ou vivre avec, et alors ? Il avait besoin d'eux auprès de lui pour resserrer leurs liens, et ça la blonde le comprenait, jamais elle n'irait émettre un quelconque jugement sur cette attention louable qu'il avait pour ses parents.

Par la suite, la jeune femme en vint à lui proposer son aide, que ce soit pour les travaux, pour le déménagement ou autre, elle était prête à se retrousser les manches afin d'aider son ami. Peu importe si elle n'avait jamais bricolé de sa vie, c'est comme tout, il faut bien une première fois. Mais à la place de ça, Micah en vient à lui faire une toute autre proposition qui la fit sourire. Elle lui avait déjà parlé de son intérêt pour la décoration, aujourd'hui, il lui demandait de mettre tout cela à disposition pour qu'il ai une belle chambre.

" - Je.. Et bien.. Oui d'accord, ça me ferait très plaisir."

Joyce doutait sans cesse d'elle-même, et elle doutait qu'un jour elle puisse faire carrière là-dedans, mais Micah lui donnait sa chance de montrer ce qu'elle était capable de faire. Elle allait tout faire pour tâcher de ne pas le décevoir.

Joyce & Micah

Les secrets ne le restent jamais bien longtemps

Compte tenu du fait que Joyce m’avait déjà parlé de son intérêt pour la décoration d’intérieur et qu’elle venait de proposer son aide, même si elle l’avait fait sans dire vaguement ce à quoi elle pourrait m’aider, je ne fus pas tant surpris qu’elle en vienne à accepter de m’aider à trouver la décoration appropriée pour la dernière pièce qu’il me restait à décorer dans mon logement. Malgré cela, je ne restai pas de marbre, me disant que ce serait plus que malpoli de faire une chose pareille. Sans même y réfléchir, d’instinct, je lui adressai un sourire plus que ravi, ajoutant à ce fameux sourire un petit; « Merci, c’est gentil… » En effet, me concernant, ça venait m’enlever un poids terrible sur les épaules. Non pas que je n’avais absolument aucun talent, mais je n’avais pas une finesse incroyable non plus quand venait le temps de choisir des couleurs pour les murs, accessoires et autres. Pour ma chambre, la cuisine, le salon et la salle de bains, ma grand-mère m’avait beaucoup aidée, mais sommes toutes, c’était relativement simple. Je ne disais pas que ça ne me convenait pas, au contraire, j’aimais bien la simplicité, mais il n’en demeurait pas moins que ce n’était pas parfait non plus, et surtout, j’avais le sentiment d’avoir fait le tour de mes idées pour cette dernière pièce, d’autant plus que ne pas savoir qu’en faire ne venait certainement pas m’aider. Au moins, avec Joyce, ce serait chose plus simple, et j’étais persuadé que le résultat serait encore mieux que n’importe quelle pièce de ma demeure. Après, si jamais elle avait des idées pour agrémenter les autres, je ne lui dirais pas non, mais si je pouvais au moins avoir toutes les pièces installées et décorées, en mon sens, ce serait un excellent début. Après, il était évident que je n’allais pas lui demander de sortir des palettes de couleurs et tout ce qui venait avec ici et maintenant, alors que nous étions en train de manger. Si jamais cela l’amusait plus tard, je ne saurais lui refuser, mais pour le moment, je préférai profiter de ce plat qu’elle nous avait préparé avec soin, et aussi poursuivre la discussion, même si celle concernant ma demeure était pas mal terminée à mon avis. Et même si j’étais clairement loin d’être doué en ce qui concernait les discussions un à un, je me permis quand même de tenter de dévier le sujet en demandant à mon amie: « Et si jamais tu veux, tu pourrais emmener ton petit-ami, histoire de me le présenter. Je suis curieux de le rencontrer. » Évidemment, jamais je ne saurais imposer à cet homme qui ne savait peut-être même pas qui j’étais de venir chez moi, mais mon point était que je voulais en savoir un petit peu plus sur cet individu qui rendait mon amie heureuse comme ça, à qui elle envoyait des messages que je ne la pensais pas capable d’envoyer, au vu d’à quel point elle était réservée. Je ne le lui reprochais pas, au contraire, j’étais contente de la voir épanouie, mais il n’en demeurait pas moins que ma curiosité était éveillée, et mine de rien, j’espérais que je pourrais en savoir plus au fil de cette discussion, et que je ne serais pas obligé d’attendre de le rencontrer pour me faire une première idée. Mais ça, je ne pouvais pas le décider à la place de Joyce, alors j’étais obligé d’attendre de voir ce qu’elle voudrait bien me dire.

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