Catch Me If U Can - Sebastian

Il avait fait beau toute la journée et il fallait que qu’il se mette à pleuvoir juste au moment où j’étais censée sortir et rejoindre la boite de nuit où travaillait Sebastian. La journée avait parfaitement bien commencé. Je m’étais levée aux aurores pour ouvrir le salon du Starbucks, l’ouverture avait été plus bonne aussi, on était vêtue en tenue d’été et j’avais suivi mon inspiration : chemisette bleu ciel avec un jean blanc que j’avais acheté la veille, une petite paire de basket noir et j’avais mis une petite fleur blanche dans les cheveux. L’effet fraîcheur et estival m’allaient tellement bien que je m’amusais avec les clients sur mes futurs projets de vacances. C’était facile le matin, les choses s’enchaînaient tellement vite que du moment où ma responsable me libéra, j’étais limite restée sur ma faim. J’avais tout de même fini par partir, mon petit Peach en main dans l’optique de profiter de ma journée pour prendre soin de moi. Passée chez le coiffeur, check. Passée chez l’esthéticienne, check. Passée chez le manucure, check. Et il n’était que 16 H de l’après midi quand je me demandais déjà ce que j’allais bien pouvoir faire. Alors j’envoyais un message à mon frère pour savoir comment il allait et surtout, savoir si on pouvait se voir. C’était important que l’on se voyait régulièrement et même si on vivait ensemble, il nous arrivait de nous croiser et cela ne nous suffisait pas forcément. On avait besoin d’être collé un moment, puisque même moi, je râlais lorsqu’on était beaucoup trop loin; l’un de l’autre. Alors si je pouvais passer ma nuit entière à danser, m’amuser et à faire chier mon très cher Sebastian, je pouvais très bien apporter le croissant à mon frère jumeau. Je n’avais pas attendu bien longtemps pour avoir sa réponse, il ne me faisait jamais attendre mais il avait beaucoup de boulot ce qui repoussa nos retrouvailles à demain matin evidemment. C’était pour cela que j’avais fini par rentrer à la maison, prendre le temps de me laver, de m’apprêter et de me mater un film pour me relaxer, à tel point que je ne m’étais pas sentie m’endormir. Lorsque je me réveillais, il était passé 22h, j’étais prête pour passer la nuit debout en sachant que j’allais être complètement désorientée pour les prochains.

Une heures plus tard, j’arrivais enfin à la boîte de nuit.
Elle battait son plein, en passant devant le videur, je lui tendis mon poignet pour le lui retirer aussitôt : « Hey, non ! J’ai 18 ans maintenant! » Je lui précisais encore une fois, mon visage n’était pas celui d’une adulte mais plus d’une adolescente. On me le reprochait assez souvent, j’aurai été la dernière personne qui pouvait aller acheter des bouteilles d’alcool dans les magasins sans devoir passer sa carte d’identité. Le genre de malaise qui ne m’arrivera jamais puisque ne buvais pas d’alcool, mes amies proches le savent parfaitement. Le jour où j’avais voulu essayer, je ne m’étais pas arrêtée et j’étais devenue complètement incontrôlable. Je m’approchais du bar en jouant des coudes tout en cherchant Sebastian du regard. Une fois que j’arrivais enfin à trouver un accès au bar, je m’y installais : « Salut ! » Elle criait par dessus le brouahah et la musique, c’était difficile clairement : « Tu me sers un coca s’il te plait ? » Il s'était penché alors j'en profitais pour l'emmerder un petit peu : « Et plus que ça, le service est un peu merdique en ce moment.. »