Sujet: Parfum de haine ♦ ft. Rhys Dim 30 Avr - 17:54
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Parfum de haine
Nul ne sait comment peut se finir une pièce de théâtre d'en voir la fin
Les anges des murs du théâtre semblaient eux aussi trembler à la perspective de voir Rhys et Mika répéter encore une fois juste eux deux. Ils avaient réussi à éviter ce scénario plusieurs fois mais voilà, le temps passait et hors scène, les deux continuaient à se détester. Cela rendait leurs prestations très inégales. Mika avait suggéré le matin même qu'ils restent après le programme pour travailler leur texte ensemble et surtout décider de quelques arrangements "chorégraphiques" dans l'enchaînement de leurs mouvements. Il était écrit qu'ils devaient danser ensemble pendant une vingtaine de secondes avant qu'elle ne le repousse froidement. Ces pas devaient être exécutés avec astuce pour que l'on puisse croire que le couple de la pièce cherchait à se réconcilier, qu'il y avait une sorte de tendresse qui pointait à nouveau son nez entre eux.
Pourquoi était-il en retard? Mika se doutait bien que c'était parce que Rhys venait avec les pieds de plomb. Il avait accepté à contre-coeur et avait insisté sur le fait qu'il irait manger avant de revenir passer la soirée à faire des heures supplémentaires que personne ne leur demandait de prester. Mais c'était ça le travail de comédien: se donner à fond et même sans qu'on ne nous le demande. Mika marchait seule sur scène, cherchant à deviner quel élément du décor pourrait l'aider à se cacher de Rhys lorsqu'il apparaîtrait. Elle était toujours aussi mal à l'aise en sa présence et elle se refusait à admettre que c'était parce qu'elle le trouvait attirant. Tout ce qu'elle pouvait dire de lui, c'était qu'il était un acteur prétentieux qui ne savait pas considérer la longueur de ses pattes.
Finalement la grande star hollywoodienne fit son apparition. "C'est pas trop tôt." Elle aurait pu être plus cassante dans ses propos mais elle voulait quand même qu'ils puissent travailler un peu, c'est pourquoi elle se retenait. "T'es pas ravi d'être là, alors je te propose qu'on ne perde pas notre temps en bavardage et qu'on se lance directement." Elle avait l'habitude de donner des ordres aux gens, c'était sa manière de les garder à distance, de leur indiquer qu'elle ne les considérait pas comme des amis. Elle chiffonnait son texte, les yeux rivées dessus alors qu'elle en connaissait déjà parfaitement le contenu. "On reprend à 'Pourquoi tu veux que je parte?' ?" C'était sa phrase à lui, et c'était celle qui lançait le dialogue de sourds des deux amants de la pièce. Elvira Flaming était un personnage taillé sur mesure pour Mika et elle était tombée sous son charme en lisant le script. Mais en apprenant que Rhys serait son binôme de jeu, elle avait pâli. C'était une pièce très dure, très profonde et surtout remplie de scène à la limite de l'érotisme, qu'elle aurait préféré ne pas avoir à jouer avec quelqu'un qu'elle méprisait autant.
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Sujet: Re: Parfum de haine ♦ ft. Rhys Jeu 4 Mai - 18:49
Rhys & Mika
Parfum de haine
Rhys avait toujours été un bosseur. Il était facile de ne pas y faire attention, indéniablement attirés par les traits de caractère bien plus expressifs et clinquants chez sa personne. Sa vanité, pour commencer, et sa manière d’agir comme si tout lui était dû. Mais il n’était pas arrivé là en claquant des doigts. Fils de personne et venu de nulle part, Rhys avait gravi les échelons péniblement jusqu’à se faire une place dans le monde impitoyable du cinéma. Bien avant encore, il s’était penché sur ses livres, compensant par l’assiduité un entrain qu’il ne ressentait pas dans le système éducatif. Il avait néanmoins fallu se rendre à l’évidence : l’école n’était pas pour lui, et l’université n’aurait été qu’une perte de temps et d'argent. Acteur, donc. Rhys savait s’impliquer, être professionnel et donner le meilleur de lui-même. Il savait aussi être difficile, et dans sa mauvaise foi, il était tout aussi appliqué. Rhys n’avait pas prévu de trouver du boulot à Washington, mais puisque sa carrière rencontrait un léger creux, son agent l’avait poussé à accepter la pièce qu’on lui proposait. En toute honnête, le rôle lui plaisait énormément. Il n’avait pas une très grande expérience du théâtre, mais les planches ne l’inquiétaient pas plus que ça. Non, ce qui le dérangeait principalement, c’était ce sentiment de défaite, de résignation qu’il ressentait en voyant son séjour à Washington se prolonger et se concrétiser. Il devrait être à Los Angeles, à regagner la confiance des studios et reprendre le cours normal de sa vie. Qui allait prêter attention à sa petite performance dans la capitale ? Personne. Un autre point noir dans cette histoire était sa toute nouvelle collègue, Mika. Oh, elle était sublime et talentueuse, il n'en faisait aucun doute, mais sa personnalité? Elle percutait celle de Rhys avec violence. C'est elle qu'il rejoignait en ce instant, la jeune femme ayant décidé - non, ordonné - qu'ils se retrouvent pour répéter leurs scènes ensemble, comme s'ils avaient besoin de se supporter l'un l'autre plus qu'il n'était nécessaire. Rhys traînait du pas, se réjouissant dans l'idée de la faire attendre. Lorsqu'il arriva enfin, c'est d'une remarque cinglante que Mika l'accueillit. « C'est un enfer le parking ici » railla-t-il d'un ton plat, sachant très bien qu'elle allait reconnaître l'excuse mensongère pour ce qu'elle était. Mais Mika n'était pas là pour rigoler et elle entra directement dans le vif du sujet. Pas de pincettes, pas de faux semblant, juste un professionnalisme sans faute. Rhys serra des dents sous ses paroles, agacé par son ton et sa manière. « Chef, oui, chef » se moqua-t-il en enlevant sa veste qu'il abandonna sur un siège. « Tu ne devrais pas formuler tes phrases comme des questions, tu sais » dit-il en s'approchant d'elle. « On pourrait croire que tu me laisses le choix » ironisa-t-il. Qu'il veuille commencer par cette scène ou non n'était pas la question. Mika avait décidé ainsi et ça n'allait pas être autrement. Rhys avait déjà assez de se prendre la tête avec elle lors des horaires réglementaires, alors dans ce qui était normalement son temps libre? Il n'allait pas se battre. Rhys était épuisé, et ces heures supp avec Mika le mettait d’une terrible humeur. Alors il enfila la peau de quelqu’un d’autre. Il fit le vide et posa un nouveau regard sur sa partenaire. Sur Elvira. La confusion, la tension et un profond désir, aussi fictifs soient-ils, chassèrent l’agacement chez Rhys. « Pourquoi tu veux que je parte? ».
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Sujet: Re: Parfum de haine ♦ ft. Rhys Jeu 4 Mai - 19:51
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Parfum de haine
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Siseulement il avait eu le bon sens de s'excuser. Mais non, il arrivait en retard et il faisait de l'humour. Enfin, ce n'était pas vraiment de l'humour, il prenait juste de haut l'agacement de Mika. Et pour être agacée, ça elle l'était. Elle aurait préféré répéter avec n'importe qui d'autre que lui. Elle n'arrivait toujours pas à définir exactement pourquoi il l'exaspérait autant. Etait-ce cet air je-m’en-foutiste? Ou était-ce autre chose? Elle soupirait en l'entendant railler sur sa tyrannie. Elle était parfaitement consciente que son ton autoritaire était déplaisant mais elle n'arrivait pas à s'en défaire. De plus, elle prenait un certain plaisir à lui déplaire. Comme si cela pouvait diminuer son inconfort de savoir qu'il grinçait aussi des dents. "C'est bon, tu as fini tes enfantillages?" Qu'il se plaigne du ton de ses phrases était puéril selon elle. Elle ne pouvait pas concevoir qu'il essayait peut-être juste de sympathiser ou d'attirer son attention sur le fait qu'elle rendait leur milieu de travail plus que tendu.
La pièce traitait d'un couple dont l'amour n'avait d'égal que leur haine profonde réciproque. Cela traversait des émotions fortes et redevenait d'un calme apathique par la suite. Des montagnes russes pour le public qui devait en avoir pour son argent. Mika se rapprochait alors de Rhys en tirant sur une chaise du décor et en y enfonçant ses mains manucurées. "Qui a dit que c'était ce que je voulais' ?" Le ton était dédaigneux, Elvira était un personnage sans nul autre pareil. Elle faisait glisser la chaise à sa place et se rapprochait d'Eden, posant un index agressif sur son torse. "C'est tout ce que tu as compris de notre dernière discussion!?" Elle le poussait avec une rage pas si feinte que ça. "Tu penses que je veux que tu partes?" Elle le poussait à nouveau sans le laisser parler. Elvira s'emparait du corps de Mika et celle-ci la sentait la posséder. "Mais pars alors! Pars! Qu'est-ce que tu fais encore là?!"
Fallait-il qu'elle soit aussi agressive? Aussi violente? C'étaient des questions qu'elle aurait posées à son partenaire si ils communiquaient comme des collègues. Non pas qu'elle doutait d'elle mais par conscience professionnelle. Les scènes qui les attendaient aller monter en puissance et tourner autour de sujets sensibles. Elle savait qu'elle devrait décider de points techniques avec Rhys mais elle préférait jouer et voir comment cela se déroulerait. Sa main empoignait sa chemise tandis qu'elle forçait son corps à trembler de rage. Ce n'était pas facile, c'était d'autant plus compliqué qu'elle cherchait à éviter le contact visuel avec son partenaire. Pourtant c'était là-dessus que tout reposait. Finalement, alors qu'elle relâchait son emprise, déçue par ce début de performance, elle posa ses yeux sur lui.
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Sujet: Re: Parfum de haine ♦ ft. Rhys Dim 21 Mai - 12:30
Rhys & Mika
Parfum de haine
Rhys aurait pu lui dire qu'il croyait entendre sa mère, mais cette dernière n'avait en réalité jamais passé assez de temps en compagnie de ses enfants pour s'exaspérer d'eux. Elle laissait à son militaire de mari le loisir de réprimander leur progéniture lorsque c'était nécessaire. Monsieur Zimmer n'étant pas bien plus présent, autant dire que Rhys, son frère et sa sœur n'avaient jamais vraiment croupis sous la voix autoritaire de leurs parents. Peut être que Rhys aurait un tout autre caractère aujourd'hui s'il s'était pris un peu plus de claques étant gosse. Allez savoir. Le fait est qu'il tolérait les ordres dans un cadre strictement professionnel, et de la part de ceux qui le surpassaient dans la hiérarchie. Mika? Mika était son égale en tout point et semblait pourtant déterminée à imposer ses méthodes, ses horaires, ses contraintes. Rhys ne lui facilitait pas la vie, il en avait conscience, mais il n'avait jamais été capable d'encaisser un coup sans rendre la pareille. Sa partenaire le trouvait immature et elle ne s'en cachait pas. Rien ne lui donnait plus envie que de continuer sur sa lancée, comme pour lui dire "oh, tu n'as encore rien vu!". La pousser à bout jusqu'à en découvrir ses limites. Provoquer sa rancœur, sa haine. N'était-ce pas là ce qu'ils essayaient de jouer de toute manière? N'était-ce pas là ce qu'il leur donnait cette alchimie? Rhys était à peu près certains que le metteur en scène l'avait choisi pour le rôle en grande partie pour cette raison. Ils fonctionnaient tous les deux, sur scène à défaut de la réalité. Mika s'approcha, récitant ses lignes avec tous les sentiments qu'ils exigeaient, avant d'enfoncer un index accusateur sur son torse. Le ton montait et elle le poussait, le blâmait. La frontière était si fine que Rhys aurait été incapable de dire si c'était Mika ou Elvira qui le bousculait. L'une comme l'autre en avait terriblement envie. Ils n'avaient pas vraiment parlés mise en scène tous les deux, partagés leurs ressentiments et attentes quant à la manière d'agir et se déplacer sur scène. Cette interprétation était rauque, mise à nue, chacun semblant tester les limites et possibilité de son personnage. Rhys interprétait Eden. Un homme fier qui exprimait avec maladresse ses pensées, s'emportant vivement lorsqu'elles étaient inévitablement mal interprétées. Il ne fallait qu'une étincelle de la part d'Elvira pour enflammer son partenaire. Rhys sentait l'agacement comme une présence tangible sur sa peau, poisseuse et désagréable. La vexation de se voir traité ainsi, et la passion sourde alimentée par l'ambiance haineuse entre eux. Rhys s’empara d'un de ses poignets lorsqu'elle tenta une nouvelle fois de le pousser. Son geste était tout aussi brusque que ceux de sa partenaire et il se demanda un instant s'ils allaient laisser des bleus sur la peau de l'un et l'autre. « Je ne peux qu'interpréter, puisque tu n'est pas foutue de dire clairement ce que tu veux! » riposta-t-il. « Tu dis une chose et en pense une autre » continua-t-il d'un ton plus restreint, tendu. « Et ça me fatigue... ». Il laissa ses doigts se dérouler, lâchant son emprise et se retourna un instant pour faire quelques pas, comme s'il avait physiquement besoin de s'éloigner d'elle pour récupérer. « Qu'est ce que tu veux, hein? » dit-il après un battement, se retournant enfin. « Dis-le moi, tu as toute mon attention », et juste comme ça, le ton prenait de nouveau de la hauteur. « Car écoutes moi bien », il se replanta devant elle, pivotant son visage vers le sien, terriblement proches tandis que sa voix prenait un ton sombre et mesquin. « Si je pars...je ne reviendrai pas cette fois-ci ». Car c'est ce qu'ils faisaient. Ils s’exaspéraient l'un l'autre, se hurlaient dessus, se fuyaient, pour se réunir inévitablement plus tard, comme si l'autre était une drogue qu'ils n'avaient pas encore appris à lâcher.
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Sujet: Re: Parfum de haine ♦ ft. Rhys Dim 21 Mai - 16:44
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Parfum de haine
Nul ne sait comment peut se finir une pièce de théâtre avant d'en voir la fin
Seuls eux savaient exactement ce qui se passait sous leur façade impassible. Les répétitions communes étaient un vrai supplice pour Mika car le venin qu'elle souhaitait lancer était forcé à rester silencieux. Elle n'était pas l'actrice la plus adulée parmi les comédiens et cherchait à se faire petite. Non pas parce que cela était dans son caractère mais les dramas de diva, elle s'en passait. Pourtant, elle finissait souvent par en faire partie malgré elle. Son fort caractère et certains de ses caprices n'y étaient pas pour rien. Puis voilà que venait un gamin qui jouait devant les caméras, non habitué aux réactions d'un public direct et qui pensais qu'il était supérieur aux autres. Il n'avait pas besoin de le dire, elle le lisait sur son visage. Elle n'avait jamais compris pourquoi le metteur en scène avec qui elle s'entendait plutôt bien, lui avait fait un coup pareil. Mais qu'à cela ne tienne! Si elle était une vraie professionnelle, elle devait pouvoir embrasser jusqu'à son pire ennemi. Et là, en l'occurrence, tout ce qui lui était demandé, c'était de feindre une haine plaquée d'une attirance irrésistible envers son compagnon de planche. Il y avait une partie qu'elle ne devait pas feindre... et une autre qui prenait son envol toute seule quand ils commençaient à jouer.
Elle rit de ce rire amer qui pouvait glacer n'importe qui. Son visage était transfiguré et on devinait derrière ses traits une passion dévorante. La veuve noire aurait été un bon qualificatif pour Elvira. A un détail près, Eden n'était pas mort. Son rire tonitruait et on en entendait presque l'écho dans cette salle vide."Mais tu es toujours fatigué Eden."
C'était comme une claque portée à son opposant. Une simple phrase devait résonner et faire passer plus d'un message. C'était là l'art du théâtre. Elle secouait le poignet qu'il avait lâché quelques secondes plus tôt, revoyant le regard pénétrant que lui avait lancé son partenaire. Intérieurement elle n'avait pu s'empêcher de penser qu'il était doué. Mais elle se devait de chasser ses pensées personnelles car en ce moment Mika et Rhys n'existaient plus. Et pourtant les deux protagonistes de la pièce leur ressemblait tellement sous certains points. Le visage de Rhys surplombait celui de Michaela et elle luit tenait tête. Restant ainsi pendant quelques secondes sans répondre. Elle leva une main lente mais déterminée vers sa joue et y passa son index dans une caresse langoureuse. "Pauvre fou..." On lisait de la pitié dans ses yeux et elle s'entendait aussi dans sa voix. Sa main descendait sur sa mâchoire pour en souligner les traits. "Tu le dis à chaque fois. Et pourtant..." Son visage s'était encore plus approché du sien, respirant le même air que lui. "... pourtant, tu reviens à chaque fois, non?" Elle le poussait à nouveau sans le laisser parler. Elvira s'emparait du corps de Mika et celle-ci la sentait la posséder. "Mais pars alors! Pars! Qu'est-ce que tu fais encore là?!"
Elle battait des cils tout en gardant son regard fixé sur le sien. Sa main descendit le long de sa gorge tandis que ses doigts s'enlaçaient lentement mais sûrement autour de son cou. Elvira menaçait son Eden avec la même agilité que Mika avait annoncé à Rhys qu'il avait intérêt à se pointer à leur répétition. La seule différence résidait dans le fait que Mika évitait de toucher Rhys en dehors de la scène. "Tu ne comprends pas, n'est-ce pas?" Elle souriait avec ce sourire un peu fou qui caractérise les gens dont l'amour rend dingue. "Tu ne pourras jamais me quitter Eden." Sa main se refermait sur sa gorge sans pour autant serrer autant que ne l'aurait fait Elvira, après tout c'était du jeu de scène. Puis haussant les épaules, elle relâcha son étreinte tout comme il l'avait fait un peu plus tôt, dans une sorte de symétrie parfaite. Mais elle ne partit, pas, elle restait là, presque collée à lui. "Ce que je veux?" Elle ne cillait pas, elle le regardait droit dans les yeux. "Toi." Et son ton indiquait clairement que mort ou vif, elle ne le laisserait jamais partir. Baissant les yeux, pour la première fois, une vulnérabilité nouvelle se fit entendre "Mais vas-y, je t'en prie, va-t-en."
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Sujet: Re: Parfum de haine ♦ ft. Rhys Dim 25 Juin - 16:00
Rhys & Mika
Parfum de haine
Il n'y avait pas de plans de coupe. Pas de metteur en scène pour élever la voix et lui dire d'arrêter, le corriger, le guider. Rhys ne s'était jamais senti intimidé par les caméras. Elles n'étaient qu'un outil, là pour lui renvoyer une image et lui permettre de la perfectionner. Le théâtre était une autre paire de manche. L'erreur, moins permise. Le retour du public, immédiat. Il suffisait d'y penser pour qu'une pointe d'adrénaline et de stress se diffuse dans ses veines. C'était revigorant. Et terrifiant. Rhys n'avait de sa vie, jamais fait de répétitions comme celles-ci. C'était presque comme s'ils s'étaient retrouvés en cachette, honteux d'explorer en catimini la noirceur de leur personnage. Mika avait sans doute plus de doutes que lui. Des doutes sur leur performance, des doutes sur leur capacité à fonctionner ensemble sur la durée. Rhys ne partageait pas ces craintes. On croyait souvent, à tord et à raison, que Rhys Zimmer était trop sûr de lui. Mais il n'avait jamais eu beaucoup de patience pour la fausse modestie. S'il estimait être capable de faire une chose, il ne remettait pas ses compétences en doute chaque seconde. Son orgueil l'empêchait parfois d'admettre ses lacunes ou ses tords, mais en ce qui concernait cette pièce? Il ne s'inquiétait pas. Ca fonctionnait, qu'ils s'apprécient ou pas. Bien sûr, ils n'avaient que leur propre appréciation pour en juger et non celle de leur collègues ou du public, mais ça sonnait juste, et c'est tout ce qui importait. Elvira laissa résonner un rire froid et vide, et Eden ne pouvait que serrer les dents pour l'accuser. Elle était sans pitié, renvoyant ses mots à son visage sans la moindre empathie. Rhys avait beau connaître les répliques par cœur - à l'exception de certaines improvisations – il avait l'impression de les entendre pour la première une fois prononcées par sa partenaires. Elle glissa un doigt contre sa joue, un geste aussi tendre que menaçant. Comme si la seconde d'après elle pouvait percer sa peau d'une pression de son ongle. Son toucher semblait enflammer sa peau sur son passage, et lorsqu'elle s'attarda à sa gorge, Rhys du s'empêcher de déglutir. Elle le regardait avec pitié, son visage si près du sien, et s'il n'était pas professionnel Rhys aurait sans doute cédé à ses pulsions primaires. Attraper sa lèvre inférieur dans un baiser un peu brusque histoire de la faire taire. Mais ça n'était pas le moment. Pas encore. Eden se raccrochait encore à son orgueil. Elvira le repoussait, puis le récupérait, une main autour de sa gorge comme si elle le possédait. Peut-être que c'était le cas. Telle une veuve noir elle l'avait capturé dans sa toile et il était à sa merci. Et elle le savait très bien. Elvira lui indiquait la sortie, sachant très bien qu'il était en l'instant incapable de mettre sa menace à exécution. Partir? Il n'était même pas sûr de le pouvoir s'il le voulait. Elle le voulait lui - ça n'était pas un secret – et l'entendre le dire concrètement l'animait d'une ferveur sans précédent. C'était le challenge principal pour lui dans cette scène: montrer le conflit chez Eden. Il savait que c'était une mauvaise idée. Leur relation était à la limite du toxique et pourtant, comme Elvira l'avait dit, il ne cessait de revenir vers elle. La chose intelligente à faire serait de partir, même si chaque parcelle de son cœur lui demandait de combler la distance qui le séparait de son interlocutrice. Et c'est ça que Rhys devait exprimer par les expressions de son visage, la posture de son corps, la tension de ses muscles. L'échec d'Eden. « Tu parles trop». Car l'instant d'après il réunissait leurs corps, glissant une main derrière la nuque d'Elvira pour l'attirer vers lui. Il s'empara de ses lèvres dans un baiser qui n'avait rien d'élégant, rien de tendre, mais qui trahissait toute la passion destructrice qui existait entre les deux personnages. Un battement, puis deux, et Rhys brisa la scène, estimant qu'il était peut être temps de faire un point sur la scène. « Alors? » demanda-t-il en prenant un pas de recul. Il ne sait pas pourquoi il s'attendait à des remarques de sa part. A des critiques pénibles sur son jeu d'acteur, sa présence, ses gestes, hey, même sur sa manière d'embrasser! Ce qui était sûr, c'est qu'elle n'allait pas se gêner de lui en faire part si c'était le cas.