Surprise is key in all art ♛ Soan & Alexee

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Alexee & Soan

Le mot qui serait le plus approprié pour te décrire en ce moment serait bordélique. Ouais, ce serait définitivement bordélique. Tu viens tout juste d'emménager dans ton nouvel appartement et t'arrives déjà à ne pas retrouver tes affaires. Là, en l'occurrence, tu as du mal à mettre la main sur ton briquet. Tu maudis la personne qui a eu la bonne idée d'installer une cuisinière électrique dans cette baraque. A L.A. t'avais toujours un briquet de plus chez toi pour allumer ta cuisinière traditionnelle. Tu jures en vidant pour la énième fois en deux minutes ton sac sur ton lit. Non, ton briquet n'y est toujours pas. Tu expires longuement pour te calmer puis retrouves le sourire en te souvenant qu'aujourd'hui tu comptes faire une surprise à ton frère. C'est la première personne que t'as envie de voir dans cette ville. Il t'a incroyablement manqué. Tu ne l'as pas revu depuis qu'il a quitté l'hôpital, sa tarée de mère l'avait enfermé chez elle pour l'empêcher de voir son meilleur ami. En y repensant bien, tu te dis que ce serait elle qui aurait besoin d'être internée dans un asile. Bien sur, Soan ne sait pas que tu as trouvé un boulot à Washington. Tu as fait des main et des pied pour lui cacher sur les réseaux sociaux. C'est mieux de pouvoir lui annoncer en direct. Impatiente de retrouvé ton demi-frère, tu te résignes donc à fumer ta clope du matin en sortant.

Une fois douchée, habillée et maquillée, tu enfiles une paire de baskets et un blouson en cuire puis quittes ton appart en prenant bien soin de refermer derrière toi. T'es tête en l'air des fois, mais y a des trucs que tu ne peux pas te permettre d'oublier de faire, par expérience surtout... Tu fais un saut au tabac du coin pour te prendre un briquet plus un paquet de Davidoff - t'en avais déjà un à moitié plein dans ton sac mais on sait jamais, t'aimes pas être en manque de clopes.Ouais, fumer tue. Tu le lis tous les jours sur tes boites de cigarettes, mais c'est pas de ta faute. T'es accro à la nicotine c'est tout. « Merci. » Tu lances simplement aux vendeur avant de tout fourrer dans ton sac à main et de sortir. Tu t'en grilles une sur le chemin du starbucks. Tu te dis que t'as de la chance d'habiter à deux pas de celui où taffe ton frangin. Il doit bien y avoir une dizaine en ville. Tu lui avais demander la veille dans quel quartier il bossait exactement, t'avais peur qu'il se doute de quelque chose mais il t'avais répondu sans poser trop de question donc c'était parfait.

Tu entres dans le café presque euphorique. Tu zieutes la pièce, mais pas de Soan à l'horizon. Tu grimaces. Tu n'avais pas pensé à te renseigner par rapport à son jour de congé. C'était peut-être aujourd'hui tiens. Soupir. « Excusez moi? » Tu interpelles une jolie petite serveuse. Elle te sourit pour te pousser à continuer. « Je suis là pour voir Soan, il travaille ici. Vous ne sauriez pas où il est par hasard? » Tu lui demandes toujours en cherchant ton frère des yeux. Elle te répond qu'il est dans les vestiaires réservés aux employés. Tu lui expliques que tu es sa soeur et elle accepte gentiment de t'aider à le surprendre. Tu la regardes entrer dans les vestiaires. Vous vous êtes mis d'accord pour qu'elle lui fasse croire que le manager voulait lui toucher un mot par rapport à son retard de ce matin. T'attend impatiemment qu'il sorte, puis tu la vois, sa jolie chevelure rousse. Tu ne peux pas t'empêcher de sourire comme une idiote en lui sautant dessus. « Tu m'as manqué frangin ! » Tu lui dis en te décidant enfin à mettre fin à votre étreinte. « Devine qui va rester vivre à Washington pour toujours? » Tu lui demandes en pointant tes deux index vers toi comme pour lui souffler la réponse.

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Dernière édition par Alexee Cartwhite le Dim 25 Sep - 23:56, édité 1 fois

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En ce moment ce n’était pas franchement la grande joie pour moi. Tout simplement parce que plus le temps passe et plus je me rends compte des sentiments que j’ai pour Julian. Le pire c'est qu'il avait réussi à me les lui faire avouer... Quoi qu’il en soit c’en était devenu que pour essayer de penser à autre chose, je sortais de plus en plus afin de m’éloigner un peu de lui ne serait-ce que quelques heures. Pourtant cette tactique ne portait pas du tout ses fruits puisque rien n’arrivait à me le faire oublier. Même les tentatives de mon amie Megara pour me pousser dans les bras d’autres hommes restaient vaines. L’alcool, ah l’alcool ça ça pourrait peut-être m’aider mais malheureusement je ne peux plus boire autant qu’avant… Normalement je ne devrais même pas en boire une goutte mais je m’en contrefiche totalement des risques que je prends avec ma santé. Tout ça à cause d’un fichu traitement qui me freine dans tout. L’horreur totale ! Nul doute que si je le pouvais je boirais jusqu’à en perdre haleine mais bon maintenant c’est vite réglé. Une bière à peine et je suis déjà éméché. Pathétique ouais je sais ! Ce que je donnerais cher pour ne pas souffrir de bipolarité. Malheureusement je n’ai pas d’autres choix que de vivre avec ça.

Ce matin Julian n’étant pas de service je n’avais pas pu profiter de son moyen de locomotion pour me rendre au boulot. De ce fait j’avais dû prendre les transports en commun. Sauf qu’à cause de ça j’étais arrivé en retard d’un bon quart d’heure au boulot. Ce que je pouvais détester être en retard. Malheureusement il y avait eu des problèmes sur la ligne que je prenais et je n’avais pas pu faire autrement… J’avais salué vite fait les collègues présents et m’étais rendu aussitôt dans les vestiaires afin de mettre ma veste dans mon casier et d’enfiler le tablier pour prendre mon service. Sauf que voilà visiblement le patron avait remarqué mon retard d’après ce que venait de m’annoncer une de mes collègues. Je soupirais en lui répondant. « Ok je finis de me préparer et je vais aller le voir alors… » Bon sang pour une fois que je n’étais pas à l’heure on allait me le faire payer. Et en plus ce n’était pas de ma faute, c’était ça le pire. La journée commençait encore mal…

C’était la tête baissée et en marchant d’un pas nonchalant que j’étais sorti des vestiaires, me demandant à quelle sauce j’allais être mangé par le boss. Alors que je ne faisais pas attention je sentis quelqu’un me sauter dessus et entendis une voix féminine. Si déjà j’avais reconnu qui en était la propriétaire, je ne pouvais plus avoir aucun doute au vu de ce qu’elle avait dit. Je relevais la tête avec un grand sourire sur le visage et la rattrapais pour la serrer dans mes bras. « Lexeeeeeeeeeeee je suis trop heureux de te revoir. Tu m’as manqué aussi. » Et puis ma sœur avait rompu ce moment de tendresse, en se reculant. J’aurais bien aimé que ça dure un peu plus longtemps mais je n’allais pas la retenir pour autant. J’avais encore du mal à réaliser qu’elle était devant moi. Mon cœur battait la chamade tellement j’étais fou de joie de la revoir. Ce qu’elle m’annonça ensuite ne fit qu’accentuer encore les choses. « Non t’es sérieuse ?! Oh mon Dieu mais c’est génial ! On va enfin pouvoir se voir comme on veut, quand on veut et où on veut. » *Et surtout loin de cet asile de fous…* Je ne pus m’empêcher de venir la prendre dans mes bras quelques instants de plus avant de rompre cette étreinte. « Je te paye la spécialité de café que tu veux, je veux tout savoir. Trop de choses à rattraper. » Lui indiquais-je avec le sourire avant d’attraper sa main pour l’entraîner avec moi jusqu’au comptoir. D’ailleurs je m’installais derrière celui-ci et attendais de savoir ce qu’elle voulait prendre comme boisson. La laissant regarder les écriteaux derrière moi.

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Dernière édition par Soan Cartwhite le Lun 26 Sep - 23:42, édité 1 fois

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Quand tu peux enfin prendre ton frère dans tes bras, t'as plus envie de le relâcher. Tu t'accroches à lui. Il est l'ancre de ton bateau. Tu le serres de plus en plus fort. C'est la seule famille qui te reste. La seule famille que t'ai jamais eu, à part si on peut considérer une mère ayant préféré se donner la mort en te laissant seule face à tous les dangers de la vie comme étant une famille. Tu finis par le relâcher après l'avoir embrassé sur la joue. Ton surnom qui résonne dans le café. Ses beaux petit yeux chocolat qui brillent. Ce sourire qui t'avait tant manqué. Tu vois bien qu'il content. Mieux joyeux. Tu souris comme une idiote. Tu lui annonces que t'es là pour rester. Pour toujours. Avec lui. Vous allez pouvoir rattraper tout ce temps perdu, l'un sans l'autre. Il en croit pas ses oreilles. Tu es heureuse que ta surprise ai eu l'effet escompté. Il te fait un autre câlin. Plus court. Trop court. Il se place derrière la caisse. Tu le suis puis il te propose de t'offrir ce que tu veux. « Un moccaccino caramel avec double shots de cafés, crème chantilly et sauce caramel. » T'as pas besoin de réfléchir à ce que tu vas prendre. Tu prends toujours la même chose au starbucks. Un truc bien fat, à la fois sucré et bourré de caféine. « Oh et un red velvet cake. » Tu crèves la dalle. T'as toujours faim t'façon. T'es bien heureuse de faire partit de ces filles qui ne prennent pas de poids facilement. Un sourire illumine ton visage. Tu vas enfin pouvoir faire tout ce que les frères et soeurs normaux font avec lui. Il va t'offrir des cafés. Vous allez regarder des films ensembles. Tu vas lui faire des confidences. Vous allez plus vous contenter de vous voir entre les quatre murs d'un asile. T'es apaisée. Vous avez tellement à vous dire. Tellement de trucs à rattrapé. Mais vous avez des années devant vous alors t'es optimiste. « On aura tout le temps qu'il nous faut, p'tit frère. » Tu vois passé un type derrière lui. Y a écrit manager sur son badge. « C'est lui ton boss? » Sans attendre de réponse, tu décides d'aller lui parler. Un battement de cil, un eye contact qui se crée, des petits sourires charmeurs en coin, l'histoire d'un frère et d'une soeur qui ne se sont pas vu depuis des lustres... Il accepte de laisser deux heures de pause à ton frère non sans te dire de repasser quand tu veux et te demander ton numéro. Tu lui en donnes un faux. T'as vu la bague qu'il a à l'annulaire gauche. Encore un enffoiré parmi tant d'autre. T'as d'la chance qu'il ne l'ai pas essayé en ta présence. Tu rejoins Soan à la caisse. « Il est ok pour te laissé deux heures de pause. Merci qui? » T'es euphorique. On dirait une gamine. En fait, dans l'fond tu l'es toujours. T'es une gamine dans un corps de femme. « Prends toi un truc et suis moi. » Tu prends ton plateau puis tu t'assois à une table à l'extérieur et t'attends sagement que ton frère te rejoigne. « Allez, dis moi tout. C'est comment Washington? T'aime bien? Ca se passe avec ton colloc'? Tu sais si t'as besoin de quoi que ce soit je suis là. » Tu sors un trousseaux de clefs de ton sac et tu lui tend. « C'est les clefs de chez moi. Tu viens quand tu veux. » Tu es sincère. T'aimerais qu'il fasse comme chez lui. « Mi casa es tu casa. » T'ajoutes avec un accent espagnol pourri.

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Après ce qui s’était passé hier par textos avec Julian… Si on m’avait dit que ce matin j’allais avoir une bonne nouvelle je ne l’aurais pas cru. Et pourtant ma sœur m’avait fait la surprise de venir me voir au boulot pour m’annoncer qu’elle avait emménagé à Washington. Bon Dieu ce que ça me mettait en joie d’apprendre ça. Et la retrouver après plus d’un an sans pouvoir la voir. Enfin quelqu’un qui saurait me comprendre et qui ne chercherait pas à me changer ou à me dire ce que je devais faire ou pas à cause de ma maladie. Mes jolis yeux bleus ne pouvaient s’empêcher de la regarder. Elle était encore plus belle que dans mes souvenirs et ses cheveux toujours aussi particuliers. Mais c’était ainsi que je l’aimais, avec ses originalités capillaires. J’étais si heureux de la revoir que je lui offrais quelque chose à boire, la laissant choisir ce qu’elle souhaitait. C’était dommage que je bosse aujourd’hui car je ne pourrais pas savourer les retrouvailles avec elle comme je l’aurais voulu. Mais nul doute que nous ne perdrions pas le contact et que nous nous reverrions. Probablement après mon service. Une fois qu’Alexee m’annonce ce qu’elle souhaite boire je commence à lui préparer. « Ok je te fais ça. » Tandis que je commençais à lui faire sa boisson elle me demanda également un autre truc. « Je relevais la tête vers elle avec un sourire. « Ok je te rajoute ça alors. » Je ne pus m’empêcher de penser qu’elle devait être gourmande vu tout ce qu’elle m’avait demandé. Alors que je m’attelais à tout ça, ma sœur m’annonça qu’on avait tout le temps dorénavant. Mon sourire s’étira encore plus tandis que je lui tendais la pâtisserie qu’elle m’avait demandée et terminais de préparer son moccaccino. Je ne lui répondis rien mais en tout cas j’étais heureux de l’entendre me dire ça même si je n’en doutais absolument pas. Une fois prêt je déposais le gobelet devant elle. « Et voilà Mademoiselle est servie. » Je fouillais dans les poches de mon jean pour en sortir mon portefeuille et régler la note comme convenu. Aussitôt fait je refermais la caisse et rangeais mon portefeuille à sa place initiale.

Je relevais la tête vers Alex lorsqu’elle me demandait si le type derrière moi était mon patron. Je n’avais même pas eu le temps de lui répondre que déjà elle était partie lui parler. J’arquais un sourcil, me demandant ce qu’elle était allée lui dire. Enfin je l’avais vite compris lorsqu’elle revint vers moi avec un grand sourire sur le visage pour m’annoncer que j’avais deux heures de pause grâce à elle. Elle était incroyable quand même. Néanmoins je n’allais pas me plaindre puisque ça m’aurait embêté de devoir attendre plusieurs heures pour pouvoir savourer nos retrouvailles comme il se devait. Je me tournais vers le boss et le remerciais gentiment. J’enlevais mon tablier que je rangeais dans l’un des placards afin de m’éviter de devoir retourner le ranger dans les vestiaires. « Ok ça marche, j’arrive. » Tandis qu’Alexee partait s’installer en terrasse, j’attrapais un plateau et déposais dessus un énorme cookie puis me préparais un Frappuccino et payais le tout.

Dès que ce fut prêt j’allais rejoindre ma frangine. Je déposais le plateau et lui fis un bisou sur la joue. « Merci pour la pause. » Je m’installais en face d’elle et lui lançais un clin d’œil. Curieux je ne pus m’empêcher de lui demander. « Comment t’as fait pour qu’il accepte ? » Après tout le patron n’était pas connu pour donner des heures comme ça à ses employés. N’ayant pas pris le temps de déjeuner avant de venir je commençais à croquer dans mon cookie tout en écoutant les questions de ma demi-sœur. Apparemment elle était aussi curieuse que moi. On devait tenir ça de notre père… Enfin si on peut appeler ça un père d’ailleurs. « C’est comment ? Euh pour moi c’est une ville comme une autre… » Oui clairement je me fichais d’où je vivais du moment que Julian n’était pas trop loin de moi et qu’en revanche ma mère elle n’était pas dans les parages. D’ailleurs en pensant à lui, voilà que Lexee me demandait comment ça se passait avec lui. Je fis une moue qui avait sûrement dû lui faire comprendre que ce n’était pas la joie. « Hum c’est compliqué… Déjà il y a des frictions parce qu’il me couve trop à mon goût. J’ai l’impression qu’il ne voit plus que par ma bipolarité. Et ça m’agace à un point tu peux pas savoir ! L’autre jour il m’a pris la tête parce que j’avais bu une bonne gorgée de vodka et qu’après j’étais mal. Alors j’aurais pas dû faire ça parce que le mélange avec mon traitement c’est pas bon bla bla bla. » Je marquais une pause le temps de boire une gorgée de ma boisson glacée. « Ensuite figure-toi que ça fait un moment que Monsieur s’amusait à me rendre jaloux en me parlant de filles. Du coup il a dû voir que ça m’énervait. Et voilà qu’hier par SMS il cherchait à me faire avouer que je suis gay et qu’il me manquait. Bien évidemment j’ai nié dans un premier temps. Jusqu’à ce qu’il insiste lourdement et que je lui crache le morceau… J’ai fini par lui dire que oui je suis homo et qu’en prime je suis amoureux de lui. Ce à quoi il m’a répondu qu’il n’avait plus de batterie et qu’on en parlerait quand il serait de retour à la maison… » Je terminais mon cookie puis repris la parole. Dis donc c’est que j’en avais des choses à lui raconter à ma sœur mine de rien. « Bref j’ai pas bien pris ce fameux message et je n’ai pas trop envie de le recroiser pour le moment… » Du coup le fait qu’elle me donne un trousseau de clés de chez elle me touchait particulièrement. Sauf qu’elle allait peut-être le regretter de suite. « T’es sûre ? Parce que là je te cache pas que ta proposition me fait envie… Pour le moment je ne me sens pas prêt à affronter le regard de Julian et du coup je viendrais bien squatter chez toi quelques temps… » Ok elle avait dit que je pouvais venir quand je voulais et faire comme chez moi mais je ne pense pas qu’elle s’attendait à ce que ça arrive aussi vite.

C’était donc avec un peu d’inquiétude que j’attendais de savoir si ça ne la dérangeait pas. Car si elle acceptait, ça me ferait un excellent point de chute au moins jusqu’à ce que les choses s’arrangent avec mon ami. Et puis ça me permettrait également de souffler un peu. Non pas que je ne le supportais plus mais ça me ferait probablement du bien d’être un peu loin de lui. Et puis ça me permettrait de profiter un peu de ma sœur. Après tout je ne l’avais jamais vue en dehors de l’asile et j’avais vraiment envie d’apprendre à mieux la connaître.

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Dernière édition par Soan Cartwhite le Ven 30 Sep - 1:04, édité 1 fois

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Alexee & Soan

T'es tellement heureuse de voir ton frère, qu'on pourrait t'annoncer n'importe quelle mauvaise nouvelle, là, maintenant, t'en aurais franchement rien a foutre. T'as rien a faire non plus d'ces étudiants obnubilés par leur theses à la table d'à côté, de cette blondasse qui fait de l'oeil à tous les mecs présent dans le café ou même de ce beau gosse qui boit son café un peu plus loin en grillant une clope - qui en temps normal aurait attiré ton attention, parce que c'est tout à fait ton genre de mec. Tout ce que t'as envie de faire c'est engloutir la part de gâteau XXL qu'il t'as servi et profiter de sa présence à tes côté. Tu t'es tourné des scénarios de cette scène tellement de fois dans ta tête, que t'as l'impression de rêver. T'as presque envie de demander à l'un des clients du café de te pincer pour vérifier que t'es dans la vraie vie. T'as toujours méprisé ces gens qui se plaignaient de leur dîners de famille ou d'leurs sorties du dimanche. Quoique t'étais peut être un peu jalouse en fait. T'aurais bien aimé avoir une famille toi. Et maintenant tu l'avais trouvé. Soan, c'était ta famille. T'étais même aller jusqu'à draguer son patron pour passer du temps avec lui, fallait le faire. Tu reposes ta grande tasse de moccaccino en le voyant arriver puis tu souris lorsqu'il t'embrasse sur la joue. T'as envie de crier au monde entier que c'est ton frère. T'es fière de lui. Il en avait du mental Soan. Il avait pas eu la vie facile non plus. Fallait pas croire que sous prétexte qu'il avait un parent, il avait pu s'la couler douce contrairement à toi. Premièrement, sa mère l'avait interné pendant des année durant - pendant bien plus longtemps que toi d'ailleurs alors que contrairement à lui tu faisais parfois des excès de violences, et deuxièmement elle l'avait empêcher de voir son meilleur pote qui était un soutien majeur pour lui. Tu te demandais ce qui était pire ne pas avoir de mère ou en avoir une mais qu'elle soit complètement barge.

Soan te remercie. Il est curieux de savoir comment tu lui a dégoter ces deux petites heures de pauses. Tu lui laches un de ces sourires dont t'as le secret. « Disons qu'il n'a pas été insensible à mon charme. » Tu ris. T'aime bien l'atmosphère bon enfant qui règne autour de votre table. Il entame son petit déjeuner, bien moins copieux que le tien tandis que tu le bombarde de question. Il t'annonce que Washington est une ville comme une autre. Il n'est pas aussi enthousiaste que toi d'avoir déménager. En même temps, tu l'comprends, d'un côté, lui, il avait bougé presque à contre cœur, pour fuir sa mère, alors que de l'autre, toi tu étais venu ici pour exercé un boulot qui te passionnais. C'est un secret pour personne, faire des shootings, c'est bien plus fun que servir des vieux ivrognes dans le bar du coin. Les commissures de tes lèvres se relèvent lorsqu'il t'apprend que son colocataire - et meilleur ami, le couve un peu trop vis à vis de sa maladie et du traitement qu'il doit prendre. Vous êtes pareil dans l'fond. Tu détestes aussi quand tes amis se mêlent de tes petites affaires. Enfin, ça te fait plaisir quand c'est à petite dose, mais c'est vrai que quand c'est trop répétitif ça finit par te monter à la tête. Il t'explique qu'il l'empêche de boire parce que l'alcool ne fait pas bon ménage avec le traitement. C'est la même chose pour toi sauf qu'ils te prennent la tête par rapport à des doses plus importantes. T'es capable de t'enfiler une bouteille entière en toute impunité et en prime de finir ta soirée avec un bédo, toi, mais t'évites d'en parler parce que t'as pas envie qu'il suive ton exemple. Les gens ont du mal à le croire quand tu l'dis, mais t'es tout à fait consciente du fait de t'foutre en l'air. « Je te comprend. C'était la même chose pour moi à L.A. J'veux dire mes potes me lâchaient pas avec les médocs. M'fin c'est pour notre bien. Donc mieux vaut éviter. Tu hausses les épaules comme si t'étais incertaine puis tu ré attaque ton red velvet cake. Soan continue à te parler du Julian. Tu relèves les yeux et hoche la tête pour l'inciter à continuer. Il te dis que c'est un Don Juan et qu'il adore lui parler de ses conquête. Tu manques de t'étouffer lorsqu'il ajoute que ça le rendait jaloux et qu'il avait finit par lui avouer son homosexualité et son amour pour lui. Tu te doutais bien que ton demi-frère étais gay, non le problème n'étais pas là. T'étais hétéro mais t'étais une fervente activiste de la cause LGBT. Puis, fallait pas être un génie pour le remarquer, ty voyais bien que Soan n'avait jamais daigné mater une fille à l'hosto. Bon, c'était vrai qu'il n'avait pas un choix de marque là bas mais y avait bien deux ou trois filles que même toi tu trouvais canon. Ce qui t'avais choqué, c'était plus la façon dont Julian avait réagit. D'abord, il l'avait clairement manipuler en le poussant à bout et s'affichant sous ses yeux aux bras de demoiselles et ça c'était pas digne d'un meilleur ami, ni même d'un ami d'ailleurs, ensuite, il l'a presque envoyé chier lorsqu'il est arrivé à ses fins. « Excuse moi de te le dire, mais c'est une belle enflure ce gars ! Tu lâches en fronçant les sourcils. Personne n'avait le droit de maltraiter ton frère. « Tu l'aimes genre vraiment? Ou bien c'est juste de l'attirance? Depuis combien de temps ça dure? Tu demandes. « Tes sentiments pour lui. Tu es jamais tombé amoureuse, toi. Tu sais pas vraiment quoi dire dans ce genre de situation, lorsque quelqu'un aime une personne qui ne mérite pas son amour. T'as toujours fait en sorte de te tirer avant de t'attacher. Ça n'est pas de l'amour si ça ne te fais pas souffrir, c'était la seule chose que ta mère t'avais appris. Elle avait écrit cette phrase dans la lettre qu'elle t'avait laissé avant de vider le paquet de pilules qui lui avaient donner la mort. Tu tâches tout de même d'esquisser un sourire qui se veut compatissant. « Tu... tu vas l'oublier. Personne n'est indispensable sur cette terre. Tu prend délicatement la main de ton frère dans la tienne pour lui montrer ton soutien. T'es toi même convaincue de ce que tu dis, comment pourrais-tu l'être? Ta propre mère s'est suicidé suite à un chagrin d'amour. T'es jamais passé par là, tu t'en ai pas donner l'occasion, t'as éviter de tomber pour quelqu'un mais tu savais à quel point ce sentiment pouvait brisé une personne. Soan te demande si il peut venir squatter chez toi du coup, parce qu'il n'a pas vraiment apprécié la façon dont lui avait parler Julian. Il semble un peu gêné. Tu hoches mécaniquement la tête. « Mais qu'est-ce que tu racontes. T'es mon frère, hein, mets le toi bien dans la tête. C'est pas parce qu'on a pas grandit ensemble ou qu'on a qu'un parent en commun, que je te considère pas comme tel. Tu peux habiter chez moi aussi longtemps que tu le souhaite. On peut même commencer ton déménagement à la fin de ta journée de boulot. J'ai pas envie que tu restes une seconde de plus chez ce mec . » T'as l'impression qu'il est gêné alors t'essayes de le mettre à l'aise. T'es sincère. Tu as été éloignée de lui pendant tellement longtemps que t'es folle de joie de pouvoir enfin vivre avec lui. « J'suis vraiment contente que t'emménage chez moi. Même si j'aurais préfère que ce soit dans d'autres circonstances. »

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Une fois mon plateau prêt j’étais allé retrouver ma frangine en terrasse et l’avais remercié pour les heures qu’elle avait réussi à obtenir. Cependant je lui avais demandé comment elle avait réussi cet exploit. Je ne pus m’empêcher de rire doucement lorsque j’entendis sa réponse. Non je ne me moquais pas d’elle, mais plutôt de mon patron qui était tombé dans le panneau du plan de ma sœur. De plus ma frangine riait également. Ça faisait longtemps que je n’avais plus entendu son rire et je devais avouer que ça me faisait du bien de l’entendre à nouveau. « En même temps ça n’a rien d’étonnant. » Répondis-je à Alexee. Non pas que je sache que le patron était infidèle mais j’avais plutôt dit ça dans le sens que ma sœur était bien faite et très agréable à regarder. Certes je n’étais peut-être pas hétérosexuel mais je savais tout de même reconnaître une jolie fille d’une moche. Et ma sœur faisait clairement partie de la première catégorie. C’était bien pour ça d’ailleurs que je n’avais pas été étonné quand elle m’avait annoncé qu’elle était devenue mannequin.

Très vite ma sœur m’avait posé des questions auxquelles j’essayais de répondre une par une. Bien que le sujet de la ville, en fait j’en avais rien à cirer. Ici ou ailleurs c’était du pareil au même pour moi. Du moment que certaines personnes étaient là et d’autres non. Et puis elle m’avait demandé comment ça se passait avec Julian. Je m’étais donc laissé aller à lui confier les tensions qu’il y avait entre nous ces derniers temps à cause de ma bipolarité. Habituellement je ne parle pas aussi ouvertement aux gens mais Alexee était ma demi-sœur et je savais que je pouvais tout lui dire sans aucun problème. D’autant plus qu’elle avait la même maladie que moi et qu’elle me comprenait donc mieux que personne. Mais sa réponse m’avait tout de même un peu surpris. Pour cause je l’avais toujours vu se rebeller à l’hôpital psychiatrique et là le fait qu’elle pense que c’était pour notre bien que nos amis soient sur notre dos avec notre traitement m’avait fait arquer un sourcil. Se serait-elle assagie depuis la dernière fois où je l’avais vue ? Mon visage changea d’expression indiquant qu’elle n’avait pas forcément tort. « Ouais tu me diras c’est logique en même temps… » Même si j’avais encore du mal avec le fait de ne pas pouvoir faire ce que je voulais à cause des médocs et que Julian en rajoutait une couche dès qu’il s’agissait de ça. Et puis je n’étais tout de même pas si inconscient que ça, je ne sifflais pas X bières, j’en buvais une ou deux grand maximum. De toute façon je ne pouvais pas en supporter davantage et c’était déjà bien trop avec le Lithium…

Après avoir bu un peu de ma boisson j’avais continué sur le sujet Julian puisque j’étais si bien lancé à parler de lui. Ma sœur semblait m’écouter attentivement mais je la vis faire bizarre au moment où j’avais parlé du fait que j’étais homosexuel et que j’étais amoureux de mon ami. Je me mordillais la lèvre inférieure, anxieux. « Tu es gênée par le fait que je sois gay ? » Bon en même temps c’était vrai que je ne lui avais jamais parlé de ça à l’hôpital. Ce qui n’était guère étonnant puisqu’à l’époque je me posais beaucoup de questions et que je n’avais obtenu ces réponses à celles-ci que récemment en retrouvant Julian… J’avais ensuite fini par dire à ma sœur ce que Mister Silvester avait répondu suite aux révélations que je lui avais faites. Ajoutant également que je ne voulais plus le recroiser pour l’instant. Ce n’était pas définitif, mais juste le temps que je me sente un peu mieux dans mes baskets pour pouvoir enfin avoir une explication avec mon meilleur ami ou tout du moins savoir s’il allait me renier notre amitié après ça. Sauf que je regrettais déjà un peu d’en avoir parlé à Alexee qui traitait Julian d’enflure. Non à mes yeux il ne l’était pas. Mais après tout j’étais peut-être trop amoureux de lui pour m’en rendre compte… Néanmoins je ne pus faire qu’une moue triste lorsqu’elle avait dit ça. Je ne voyais pas mon ami comme quelqu’un de mauvais. C’était juste moi qui avais du mal à assumer ce que j’avais fini par lui dire même si c’était vrai. Seulement je n’étais pas prêt et c’était en me poussant à bout que j’avais fini par tout lui dire. Lexee avait peut-être compris que sa remarque au sujet du brun m’avait un peu blessé puisqu’elle me demandait si je l’aimais vraiment et depuis quand. Je détournais un peu le regard, gêné subitement. « Oui je l’aime, j’en suis sûr… Depuis quand ? En fait je crois que ça remonte à l’année de nos 15 ans. Enfin c’est assez confus. Disons que lorsqu’il m’a embrassé à l’hôpital psychiatrique ça m’a fait un truc… Tu sais ces choses que les gamines appellent avoir des papillons dans le ventre etc… Même si pour le coup ça a été assez rapide à cause de ma mère et que je n’ai pas vraiment eu le temps de tout comprendre… Mais vu dans l’état que j’étais après, nul doute que oui c’était de l’amour. Une évidence à mes yeux… » Ça me faisait vraiment bizarre de reparler de tout ça avec Alexee alors que je n’en avais jamais reparlé avec Julian qui était pourtant le principal intéressé.

Malgré tout je continuais à prendre mon petit-déjeuner en compagnie de ma sœur. Sauf qu’elle voulait que j’oublie Julian… Et ça pour moi c’était juste mission impossible. Il était bien trop ancré dans mon cœur pour ça. Je fis un petit sourire à Alexee en guise de réponse tandis qu’elle attrapait ma main. Toutefois je ne partageais pas son opinion sur le sujet. Et oui je l’avouais, Julian m’était indispensable. La preuve je n’avais pas du tout supporté toutes ces années passées loin de lui, enfermé. Et je ne supporterais sûrement pas longtemps d’être loin de lui à présent mais j’avais tout de même ce besoin de m’éloigner car je n’étais pas prêt à ce qu’il me dise qu’il ne voulait plus de moi dans sa vie et que je le dégoûtais. Car oui j’étais persuadé que s’il ne m’avait jamais reparlé de ce baiser qu’on avait échangé c’était parce qu’il en avait honte et qu’il regrettait ce moment. Pour moi il n’y avait pas d’autres explications que celle-ci.

Alex m’avait donné les clés de chez elle en me disant que je pouvais venir quand je le souhaitais. J’étais touché par son geste mais je craignais qu’elle ne veuille pas de moi dès ce soir ni pour une durée indéterminée. Après tout ce n’était pas comme si nous avions grandi ensemble. Et puis elle avait peut-être quelqu’un dans sa vie et ne voulait pas supporter un petit frère plus d’une soirée. Et je comprendrais totalement ça. Elle n’était pas obligée de m’avoir chez elle sous prétexte que je voulais éviter mon colocataire. Malgré tout elle semblait accepter que j’emménage chez elle. Ce qui me fit sourire, content qu’elle accepte que je vienne vivre quelques temps chez elle. Sauf que là après tout ce que je lui avais raconté, elle semblait vraiment avoir une dent contre Julian. Ce qui me fit grimacer un peu car je ne m’étais pas du tout confié à elle dans ce but. « Je n’ai pas pensé à ça Lexee. C’est juste que tu as ta vie, tu peux très bien ne pas vouloir que je vienne squatter chez toi pour une durée indéterminée. Et ce n’est pas parce que je suis ton frère que tu es obligée d’accepter. » Dis-je en riant doucement. « Par contre Lex ne m’en veux pas mais ça ne sera que temporaire… Jusqu’à ce que j’aie le courage d’avoir une explication avec Ju’. » Je n’ajoutais pas que si jamais ça se passait mal, je chercherais à avoir mon propre appartement. Car effectivement je ne voulais pas dépendre de ma grande sœur. Après quelques instants j’ajoutais. « C’est gentil à toi en tout cas de m’accueillir chez toi. Et non ce n’est pas la peine. Je prendrai juste quelques affaires, ce dont j’ai vraiment besoin. Le reste pourra rester chez Julian en attendant. » J’avais un peu peur de blesser ma sœur en lui disant que vivre chez elle ne serait que temporaire mais je ne pouvais pas lui mentir puisque je ne me voyais pas couper les ponts pour toujours avec Julian. Sauf si c’était lui qui en décidait ainsi…

J’avais envie de parler d’autre chose et de me détendre un peu. Du coup j’avais fouillé dans les poches de mon jean et en avais sorti mon paquet de clopes. Après tout étant à l’extérieur j’avais bien le droit de fumer, quoi qu’en pensent les clients attablés. Je montrais mon paquet à Alexee. « T’en veux une ? » J’ouvris le paquet et sortis une cigarette pour moi que je portais à mes lèvres. Je l’allumais aussitôt et en tirais une latte. Puis je posais le paquet sur la table, ouvert au cas où ma sœur voudrait en prendre une. Après la première bouffée je demandais à ma sœur. « Et toi qu’as-tu de beau à me raconter ? Parles-moi un peu de toi. Je crois qu’on a assez parlé de moi. » Dis-je en riant nerveusement avant de tirer une seconde taffe.

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Alexee & Soan

T'as beau être une fille ouverte d'esprit et tout ce qui va avec. T'as des principes. Tu t'es mis un point d'honneur par rapport au fait de ne jamais draguer un mec en couple - m'fin tu l'as d'ja fait pour piéger les gars infidèles de tes potes, mais ce n'était pas sérieux. T'as d'ailleurs presque envie de cracher à la gueule du patron de ton frère qui malgré sa bague de fiançailles ne se gêne pas pour te draguer. Il se prend pour qui? Il te prend pour qui? Tu soupires quand il décide enfin de te lâcher puis tu commandes un petit déjeuner après avoir annoncé à ton petit frère que t'as réussi à lui avoir une petite pause de 2 heures. Il semble ravie. En te rejoignant à une table en terrasse, il te demande comment tu as fait. Tu réponds avec humour. Ça te fait plaisir qu'il te trouve agréable à regarder. C'est ton demi-frère pourtant vous n'avez pas souvent eu l'occasion de vous faire de petits compliments. Vous avez perdu trop de temps. Tu lui souris. « Toi aussi t'es beau p'tit frère. » T'es sincère. Il est grand, bien fait, puis t'es fan de ses cheveux roux. T'as jamais été du genre à complimenter les gens pour leur faire plaisir. T'as toujours été franche et ça ne changera pas de si tôt. « C'est de famille la bogossitude. » T'ajoutes avec une touche d'humour. Et d'un néologisme, un ! Tu joues avec les petits fils qui dépassent des trous de ton jeans déchiré pendant que Soan répond à la cascade de questions que tu lui a posé. Il n'a pas été séduit par Washington. Il ne l'a pas détesté pour autant. Il est indifférent. Sa voix se brise lorsqu'il se met à te parler de son colocataire. Tu relèves tout de suite que quelque chose ne va pas. Tu n'as pas grandit avec ton frère, mais tu as toujours été attentive au langage corporel des gens. Là, il est gêné. Tu le vois dans sa manière de se tenir, dans sa manière de détourner son regard... Il te dit qu'il le surprotège. Tu répliques que tu as connu la même chose avec tes amis angelenos. T'es la mieux placée pour comprendre. Ça te fait bien chier qu'on te surveille a longueur de journée, mais au fond c'est pour ton bien alors même si tu t'en plaint, tu n'en restes pas moins reconnaissante vis à vis des personnes qui te surprotège. Puis même si toi, tu refuses toute forme d'autorité, t'as pas forcément envie d'être un mauvais exemple pour ton petit frère. Parce que quand on y pense il t'arrive de faire bien pire que de t'enfiler une ou deux bières ou d'omettre de prendre ton traitement de temps à autre. Tu es satisfaite parce que ton frère ne conteste pas ce que tu lui dis. Au moins tu sera tranquille sur ce point là. Tu bois un peu de ta boisson et tu suis avec attention son récit par rapport à Julian. Tu hoches même la tête de temps à autre pour le pousser à continuer. Tu manques de t'étouffer lorsqu'il t'avoue son amour pour lui. Il croit que tu es gênée par le fait qu'il soit homo. « Dis pas de bêtises. » Tu l'arrêtes tout de suite. Qu'il se détrompe, t'es pas du genre à juger les gens pour leur orientation sexuelle, t'es plutôt du genre à juger les gens qui les jugent. D'autant plus que tu te doutais un peu du fait que ton frère soit gay. Tu ne lui en as jamais parlé à l'hosto juste pour lui laisser le temps de se découvrir et de s'épanouir comme il en avait besoin. « On est comme on est. Puis j'suis plus apte à comprendre un mec qui aime les tablettes de chocolat, qu'un mec qui aime les gros obus. » Pas très classe. Ni subtile d'ailleurs, mais le fond y est. T'as pourtant fais des efforts pour ne pas être trop crue. T'as été élevée à la dure. On a pas été tendre avec toi, surtout que t'étais une gamine très turbulente, tu ne tenais pas en place. Ensuite tu t'es mis à trainer avec des personnes plus vieille que toi, tu les trouvais trop cool. On peut pas vraiment t'en vouloir dans de telles circonstances.

La réaction de Julian face aux révélations de Soan te mets hors de toi. T'as déjà eu à faire à ce genre de situation. Plusieurs mecs avec qui tu couchais t'ont déjà avouer leur sentiments, mais tu ne t'es jamais permise de les envoyé balader après ça. D'autant plus que tu as toujours fixé les choses avec eux. Toutes tes relations ne sont que physiques. Tu ne blesses personne et personne ne te blesse. Tu traite le fameux Julian te tous les noms d'oiseaux ce qui semble mettre ton frère mal à l'aise. Il te fait une petite moue triste. « Je suis désolée. » T'es consciente que c'est son ami, puis il l'aime donc tu peux comprendre qu'il refuse qu'on parle mal de lui. L'amour rend aveugle, c'est ce qu'ils disent hein? Même si ton avis sur lui ne risque pas de changer, tu ne veux pas risquer de froisser ton frère - Monsieur Silvester s'en est déjà chargé. Tu lui demandes si il est sur de ses sentiments à l'égard de son ami. C'est vrai certaines personne confondent l'amour avec l'attachement. Dans le fond t'espère que c'est le cas de ton frère. À tes yeux, l'amour n'est qu'illusoire. C'est une chimère. Ça fait rêver. Ça prend par les tripes. Puis il a toujours cet inévitable retour à la vérité qui fait mal, très mal. L'amour ça brise les gens, ça les détruit. T'espères ne jamais tomber amoureuse toi. T'as vu trop de gens souffrir à cause de ce sentiment. T'as pas envie que ce soit le cas pour ton frère. T'as envie de le protéger de ça. À ton plus grand damne, il répond à ta question par l'affirmatif. Il l'aime, à ses yeux, c'est évident. Tu ne veux pas lui montrer que ça te rend triste pour éviter qu'il croit te décevoir, ou je ne sais quoi. Il est susceptible ton frère, tu l'as bien remarqué.

Le rouquin t'explique son histoire avec Julian. Apparement, il l'aurait embrassé lorsqu'ils étaient adolescents. « Si il t'as embrassé à l'époque et que maintenant il a essayer de te rendre jaloux, c'est qu'il doit sûrement ressentir quelque chose aussi? » Tu supposes. T'as encore plus la haine contre Julian. Pourquoi l'a-t-il embrassé? Pourquoi l'avait-il manipuler? Pourquoi l'a-t-il fait espérer pour l'envoyer chier lorsqu'il lui avouerait ses sentiments? Malsain, voilà ce qu'il était. Au lieu de t'attarder sur Julian, qui n'en vaut pas la peine, tu prends la main de ton frère et tu essayes de le convaincre qu'il peut l'oublier. T'as donné les clefs de chez toi à Soan, pour lui montrer qu'il peut venir quand il le voudrait, qu'il est le bienvenue chez toi. Tu ne t'es pas attendu à ce qu'il te demande de venir habiter chez toi pendant un moment, mais ça ne te dérange pas qu'il squatte. Plus on est de fou, plus on ris comme on dit. Ce sera une occasion pour lui de te découvrir un peu plus et vice versa. Vous vivrez ensemble comme une vraie famille. Bien sur que t'es pas contre l'idée. Au contraire. Ton frère t'explique qu'il ne va pas s'éterniser. Tu hoches la tête. Tu ne veux pas t'immiscer dans son intimité. Tu n'as pas envie de l'obliger à quoi que ce soit, tu veux juste qu'il sache que tu seras toujours là pour lui en cas de besoin. Il sort un paquet de cigarette de sa poche et s'en allume une. « Tu fumes maintenant? » Tu ne te souviens pas l'avoir déjà vu fumer, mais ça fait tellement longtemps que tu ne l'as pas vu que ça ne te derange pas. Tu n'as pas fini de manger alors tu fais un signe négatif de la main. Il faut dire que les mésaventures de ton frère t'ont un peu couper l'appétit. Il te demande ce que toi t'as à raconter. « Bah écoute, pas grand chose à part que je me suis faite repérée dans le bar où je bossais en tant que serveuse pour devenir mannequin photo. Qui l'aurait cru? »Ta vie a toujours été routinière. T'as toujours cru que tu resterais toujours coincée dans ton appartement miteux des mauvais quartiers de L.A. et voilà que tu retrouvais à habiter dans un super loft au Capitol Hill. La vie t'as réservé une jolie surprise. T'espère être à la hauteur. Tu veux plus déconner. T'as plus envie que la drogue t'empêche d'entrainer ton métier. Tu veux te calmer un peu. Bien sur, tu comptes continuer à faire la fête. « J'ai plus envie de me faire contrôler par ma bipolarité. J'ai envie de la vaincre. J'ai trop souffert à cause de ça, du coup vu que j'ai eu cette chance, j'ai envie de me prendre un peu en main. » Tu te confies à Soan. Personne ne peut te comprendre mieux que lui.

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Alexee & Soan

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J’avais fait un compliment de manière détournée à Alexee mais visiblement elle l’avait très bien compris tout de même. C’est qu’elle est maligne la grande sœur quand même. Même si je n’avais jamais pensé qu’elle était idiote. D’une part ça ne me serait jamais venu à l’idée et ensuite je ne me serais pas permis de le faire. À son tour ma sœur me complimenta. Je lui offris un petit sourire. « Oh merci c’est gentil. » Lui répondis-je un brin gêné. Sauf que ce qu’elle avait ajouté par la suite m’avait fait éclater de rire. « Ouais au moins une bonne chose qu’on a héritée du père ! » Et mon Dieu ce que ça m’écorchait la bouche de dire une chose comme ça en parlant de lui. Ce mec je ne l’ai jamais connu et j’espère bien ne jamais le rencontrer... Même si je porte le même nom et prénom que lui… Si seulement on n’avait pas hérité de sa putain de maladie à deux balles. D’ailleurs avec Lexee on avait parlé un peu de la bipolarité et de la réaction de nos entourages respectifs. À savoir ses amis et de mon côté : Julian.

D’ailleurs j’avais beaucoup parlé de lui par la suite et à un moment donné j’avais cru percevoir que ma sœur était dérangée par le fait que je sois gay mais vu sa réponse, je m’étais clairement trompé. Tant mieux en même temps… Sauf que quelques secondes plus tard elle m’avait encore sorti un truc hilarant. « Oh mon Dieu la manière dont tu as dit ça ! Mais je suis content alors que tu me comprennes même si limite là je vais penser que t’es un garçon manqué. » Lui dis-je avec le sourire aux lèvres avant de rire encore. Nous avons continué ensuite sur le sujet Julian et apparemment ma frangine avait remarqué que j’étais un brin triste de la voir insulter Ju. Elle s’était vaguement excusée mais je n’avais rien répondu, préférant couper court à ça. D’autant plus qu’elle m’avait demandé si j’aimais réellement le brun. Je lui avais donné mon avis en lui racontant en gros ce qui s’était passé la dernière fois que j’avais vu Julian à l’hôpital psychiatrique. Suite à quoi ma sœur avait donné son point de vue. Elle pensait qu’il devait ressentir quelque chose pour moi puisqu’il aimait me rendre jaloux. « Franchement ? J’en sais rien du tout… Peut-être que ça l’amuse de me voir jaloux, tout simplement. S’il ressentait vraiment quelque chose pour moi, je vois pas pourquoi il s’amuserait à me parler de filles... » Bon Dieu ce que ça pouvait m’énerver rien que de penser à ça.

Et puis elle m’avait proposé de venir chez elle. Je lui avais clairement dit que ça serait temporaire. Visiblement ça ne la dérangeait pas plus que ça. Pourtant j’avais eu un peu peur quand elle m’avait dit qu’elle voulait que j’emménage chez elle. Mais voilà j’étais rassuré à présent et content que tout soit mit à plat. Et puis après tout ça j’avais ressenti le besoin de fumer une clope. J’en avais proposé une à Alexee mais elle avait refusé d’un simple geste de la main. Visiblement elle était surprise que je fume. « Ben euh ouais ça fait longtemps même ! Déjà avant que je te rencontre pour la première fois. » Certes tout le temps où j’avais été hospitalisé je n’avais pas pu fumer régulièrement puisque ma mère refusait de m’apporter des cigarettes. On peut dire que toutes ces années elle m’a clairement pourri la vie… Tout en fumant j’avais demandé à ma sœur qu’elle me parle d’elle. Effectivement je n’avais plus envie de parler de moi et je voulais donc retourner le sujet vers elle. Sauf qu’elle me parla du fait qu’elle avait été repérée par un agent pour devenir mannequin mais ça je le savais déjà. « Oui ça tu me l’as déjà dit. Enfin pas la manière dont ça s’est réellement passé mais le fait que tu avais été repérée pour devenir mannequin oui. » Après avoir pris une nouvelle taffe je rajoutais. « Oh ne fais pas ta modeste Lex t’es juste parfaite pour ce boulot. » Quoi c’était vrai non qu’elle avait le physique pour ce métier. En tout cas moi c’était ce que je pensais et je ne le lui cachais pas. Je manquais de m’étouffer en écoutant les propos de ma sœur. « Mais où est passée la rebelle que j’ai connue ? » Bon ok là je rigolais mais en vrai j’étais plutôt content qu’elle décide de se calmer même si j’étais surpris. « Je trouve ça plutôt bien que tu veuilles prendre soin de toi. » En revanche pour moi c’était pas la même chanson. Personnellement j’avais juste l’impression d’étouffer avec cette maladie. Je voulais juste retrouver ma vie d’avant. Celle où je pouvais boire autant que je voulais et me défoncer à coup de pétards sans risquer trop… J’écrasais ma cigarette dans le cendrier qui était posé sur la table et continuais à boire mon Frappuccino tranquillement.

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[HJ : Désolée si ça fait beaucoup plus court qu'avant mais je voulais limiter un peu le blabla et puis je commence à avoir mal à la tête encore :/ Au fait je ne sais pas si tu l'as vu mais Soan est actuellement à l'hôpital. Il t'enverra un SMS ou t’appellera évidemment pour te prévenir en temps voulu Wink

Je voulais te le dire sur la Chatbox mais je ne t'y vois plus en ce moment. :/]

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» Soan & les Silvester ▬ Joyeux Noël et bonne surprise, enfin ça dépend
» Surprise surprise [ Family Abberline- Miles ♥]
» ALEXEE&LEVI ▬ Nice to see you again
» Compassion is kindness, forgiveness and empathy || Alexee
» Surprise ! ♠ Elijah