(Jacaya #3) Jacob : 0 - Amaya : O / Deuxième mi-temps

e ne suis pas jalouse de lui, ce n’est pas l’un de mes traits de caractère. J’ai toujours trouvé les gens jaloux complètement stupides. Pourquoi envier les autres ? Les gens feraient mieux de se contenter de ce qu’ils ont. Je ne comprends pas ce besoin qu’on certain de vouloir voir si l’herbe est plus verte ailleurs. Donc non, je ne suis pas jalouse. Et je ne le déteste pas, simplement, je le trouve trop sûr de lui et ça m’énerve. Il se croit parfait en tout point, alors qu’il est un être humain comme les autres. D’accord, il est très beau, et il n’est pas con, sinon, il n’aurait jamais réussi à maintenir à flot une telle société, mais il est loin d’être parfait, et justement, ce que je lui reproche, c’est de se croire parfait. Ça et le fait qu’il semble ne penser qu’aux fesses. Je n’écoute pas les bruits de couloirs, je ne sais donc pas ce que l’on peut dire de lui. Juste quelques bribes, mais ça ne m’intéresse pas. Qu’il s’envoi en l’air avec tout Washington n’est pas mon problème, je veux juste qu’il arrête de ne montrer que cette facette de lui. Et quand je le lui dis, il semble surpris. Quand il indique ne pas penser qu’à ça, je le mets presque au défi de me dire ce qu’i aime faire. De me prouver qu’il est autre chose qu’un pervers. Car, malheureusement, depuis notre rencontre dans l’avion, je n’ai eu affaire qu’à cette partie de sa personnalité. Je croise les bras, prête à écouter ce qu’il va me dire. Si toutefois, il me dit quelque chose, car il pourrait très bien tourner les talons et me laisser planter là, les bras ballants. Après tout, il est mon patron et moi son employé, et ce qu’il fait de ses journées ne me regarde pas. Pas plus que ce qu’il fait de ses nuits, on est bien d’accord. Finalement, il reprend la parole, et m’indique qu’il aime beaucoup les voyages ; ce qui nous fait un point en commun même si moi contrairement à lui je n’ai pas beaucoup voyagé. Il ajoute également, qu’il aime la cuisine, ce qui pique ma cuisine. « Mes parents et moi avons quitter la Japon, parce qu’ils voulaient ouvrir un restaurant ici ! » dis-je alors. Cependant, je doute que la cuisine asiatique soit son truc. On cuisine le poisson, mais pas seulement. Après, il semble aimer le caramel et c’est quelque chose que nous utilisons beaucoup. Il ajoute apprécier les bons vins, encore une chose que nous avons en commun, j’en suis la première surprise. Il m’indique ensuite aimer les mangas ; décidément je vais finir par croire qu’il s’est renseigné sur mes goûts et qu’il à un chien. « Moi aussi j’ai un chien, il s’appelle Fox, parce qu’il ressemble à un renard ! » Pas très original comme prénom, mais il lui va plutôt bien. Donc en fait, après réflexion, nous aimons presque les mêmes choses, c’est étrange. Il ajoute avoir plusieurs tatouages et je ne peux m’empêcher de le dévisagé, comme si j’essayais de deviner ou ils sont cachés. Lorsque je m’en rends compte, je détourne les yeux, mal à l’aise. Je préfère donc changer de conversation, et je lui parle de publicité, à savoir la place que j’aurais aimé avoir au sein de l’entreprise. Lorsque je lui demande s’il souhaite voir ce que j’ai fait pendant mon temps libre, il accepte. Aussi, j’entre dans le bureau que je partage avec ma collègue ; celle dont j’ai tué la plante verte exprès ; et je sors le classeur ou je range mon travail. « Tenez ! » lui dis-je, en lui tendant.

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l semblerait que je l’ai vexé, mais d’une certaine façon, il m’a provoqué exprès. Il s’attendait à quoi ? A ce que je prenne bien le fait qu’une certaine partie de son anatomie soit incontrôlable juste quand je viens dans son bureau ? Je n’ai pas apprécié, je ne suis pas un morceau de viande, puis entre nous, je ne vois pas comment il peut avoir une telle réaction devant moi, parce que bon, on ne peut pas dire qu’il y est de la manière. Je suis plate comme une limande aussi bien devant que derrière ! Mais soit, nous avons des points en commun. Ceci dit, quelle importance ? Il est mon patron et s’il recommence ; et je suis presque certaine qu’il recommencera ; je n’aurais sans doute plus la force de me défendre et je n’aurais plus qu’à démissionner. Ce que j’aurais sans doute dû faire lorsqu’il m’a fait venir dans son bureau pour me faire une proposition indécente. « Vous savez parfaitement bien le cacher ! » dis-je alors, en croisant les bras. Il ne s’est pas montré sous son meilleur jour et avec ce qui se dit dans les couloirs, il s’attendait à ce que je le juge autrement ? Par bonheur, il se décide à jouer les patrons quand j’accepte de lui montrer mon travail. Enfin, disons plutôt le dossier que j’ai monté pendant mon temps de pose et qui démontre mes aptitudes à travailler sur une campagne publicitaire, soit ce que j’ai toujours voulu faire. Néanmoins, je ne suis pas certaine qu’il pense réellement ce qu’il dit. Je ne sais pas, je trouve son attitude étrange, bizarre même et louche. Ou alors, je suis paranoïaque. En tout cas, j’ai bien du mal à le croire quand il dit qu’il y a de très bonnes choses et qu’il va en discuter avec les responsables de la publicité. « Très bien, merci ! » je réponds, avec un sourire, tout en me préparant au fait qu’il ne reviendra jamais m’en parlé et que j’aurais fait tout ça pour rien. Je ne lui fais pas confiance, voilà tout. Il est vexé parce que je n’ai pas cédé à ses avances, alors, il ne me donnera certainement pas ce que je veux. D’ailleurs, quand il reprend la parole, je suis convaincue que mes pensés sont les bonnes. « À l’avenir, vous éviterez de me prendre pour une idiote à cause de choses que j’ai pu dire parce que j’avais peur ! » je réponds sur le même ton, faisant référence à notre petit voyage en avion. Je l’ai peut-être pris pour un pervers, mais il n’a rien fait pour que je pense le contraire et lui, il entendu des choses qu’il n’aurait pas dû entendre et il en profite pour me tourmenter. « Et si vous voulez me virer, sachez que je démissionnerais bien avant ! » j’ajoute ensuite. Je sais que je le défis, mais voilà, il me fait peur et c’est sans doute la seule parade que j’ai trouvée pour ne pas le montrer.

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n peut me qualifier de coincée si on le souhaite, je m’en moque. J’ai des principes, je ne couche pas avec le premier venu, sauf si j’ai un coup dans le nez, mais c’est assez rare que je boive à ce point. Et puis, je suis plutôt casanière, alors le jour ou vous me verrez débarqué à une soirée totalement ivre n’est pas encore arriver. Je ne pense pas être coincée, j’estime simplement qu’il fait être amoureux pour avoir un certain degré d’intimité avec une personne. Se plaire n’est pas suffisant selon moi, il faut plus. Voilà pourquoi j’ai été plus que choquée, lorsque, en débarquant dans le bureau de Jacob, il a eu cette réaction envers moi. Cette réaction qui fait que je l’ai aussitôt rangé dans la catégorie des pervers, alors que je ne suis pas le genre de femme à juger les gens et à leur coller une étiquette sur le front. Enfin bref, autant ne plus en parler. De toute façon, il est mon patron et je suis son employée alors, c’est vite vu qu’il ne se passera jamais rien. De toute façon, même sans ça, il n’y aura rien. Il est beau mec, je ne le cache pas et il le sait, et c’est justement trop le problème. Il aurait moins la confiance, peut-être que je me laisserais séduire, mais il se croit trop parfais, et moi, ça ne me plait pas. Enfin bref, n’en parlons plus. « Je ne vois pas le rapport entre ce que j’ai pu dire et mon embauche, puisque ce n’est pas vous qui m’avez reçu entretien ce jour-là ! » répondis-je, surprise. Certes, il avait signé les papiers et tout ça, mais il ne m’avait jamais vu avant ce voyage en avion. Et d’ailleurs, si j’avais su à qui j’avais à faire, j’aurais veillé à ne pas me laisser aller comme je l’ai fait. C’te honte quand j’y pense. Je finis par lui dire, parce que la conversation dérape sérieusement, que s’il compte me virer, je démissionnerais avant, afin de garder ma dignité intacte. Mais j’ai sans doute mal compris le message, puisque, si j’en crois ses dire ; et bizarrement je le crois ; il ne compte pas me virer. « Seulement si vous m’y obligé ! » je réponds alors. C’est drôle, il semble horrifier à l’idée que je puisse vouloir quitter l’entreprise et je ne comprends pas pourquoi. Ce n’est pas comme si j’étais l’employée du mois, je ne suis qu’une humble secrétaire.

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i je n’avais absolument aucune chance d’avoir le poste que je convoite, celui pour lequel je suis faite, c’est évident que je partirais sur le champ. Je déteste mon emploi de secrétaire et je ne supporte pas les collègues avec lesquelles je bosse. Elles sont toutes superficielles et matérialistes, je déteste ça. Elles me prennent de haut, simplement parce que je ne porte pas des vêtements de grands créateurs, mais en quoi est-ce que ça les concerne ? Je me fringue comme je le souhaite et avec les moyens que je possède. Je ne suis pas née avec une petite cuillère en or dans la bouche, je dois payer un loyer, des facteurs et je n’ai pas un abruti de petit ami pour m’entretenir et m’acheter tout ce je veux. D’ailleurs, je ne le supporterais pas non plus. Pas plus que je ne supporte le comportement indécent de mon patron. Il a peut-être des loisirs et d’autres qualités, comme il le dit, mais il n’empêche qu’il réfléchit un peu de trop avec ce qu’il a dans le pantalon, et rien que pour ça, je ne l’aime pas. Et ça m’énerve, parce que physiquement, il me plait, il est mon genre d’homme et je suis presque sûr et certaine qu’il le sait. En tout cas, quoiqu’il en soit, je suis fière de lui avoir dit que s’il lui prenait l’envie de me licencier, je démissionnerais avant. Irais-je jusqu’à porter plainte pour harcèlement ? Je ne sais pas, je n’ai pas assez de caractère pour aller aussi loin, mais il n’empêche qu’il le mériterait. D’autant plus que je suis pratiquement certaine que je ne suis pas la seule femme de la boite à ne pas apprécier son attitude. Enfin voilà, il m’énerve autant qu’il m’attire et ça m’énerve. Je ne sais vraiment pas quoi faire. Quand il se montre odieux, je n’arrive pas à réagir, et quand il se montre normal, presque gentil, je l’envoi sur les roses. Je l’écoute me dire que même s’il ne s’occupe pas des entretiens, c’est quand même lui qui prends la décision et finale et je ne trouve rien à répondre. En effet, je n’ai pas été totalement honnête sur mon curriculum et je suis presque certaine de le lui avoir dit dans l’avion, aussi, je ne sais vraiment pas quoi en penser et ça m’effraye. Soit il me garde parce que je suis vraiment efficace ou bonne poire ; voir les deux. Soit il a bel et bien une idée derrière la tête et ça m’effraye tout autant. « Vraiment ? » je demande lorsqu’il ajoute que personne ne m’oblige à rien. Parce que, j’en doute. C’est plus fort que moi. J’ai toujours cette impression que si je suis là, c’est pour une raison. A cause de l’avion. D’accord, je lui ai permis d’ouvrir une filiale de sa boîte dans ma ville natale, mais je ne pense pas être une bonne secrétaire pour autant, puisque je déteste ce que je fais. Ça doit forcément se sentir dans mon travail, non ? Ou alors, c’est que je suis transparente. Plus encore que je ne le pensais. « Je suis plutôt lente à la détente et mon comportement d’aujourd’hui découle de ce qui s’est passé précédemment ! » répondis-je en m’empourprant. Pourquoi ai-je dit ça d’abord ? C’est un mystère, même pour moi.

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Je commence à me dire que l’on n’avancera jamais lui et moi. Il à des idées bien arrêtées, des idées qu’il estime être les meilleures qui soient. Et je suis pareil. Je ne suis pas stupide, je sais qu’il ne voit aucunes qualités en moi, qu’il dit ce genre de chose uniquement pour m’amadouer et qu’il me voit simplement que comme un morceau de viande. Moi, il aura beau me prouver par A + B, qu’il n’est pas qu’un pervers, je le verrais toujours comme tel. Je ne suis même pas certaine qu’il ait saisi ce que je voulais dire lorsque j’évoquais notre dernière rencontre. Pourtant, moi, je n’ai pas oublié et je crois que son comportement ce jour-là restera à jamais graver dans mon esprit. Etrangement, alors qu’il sait très bien pourquoi j’agit comme ça envers lui, il tourne autour du pot en parlant de mes soi-disant compétences professionnelles. Voilà pourquoi je persiste à penser que lui et moi, on n’avancera jamais car on restera toujours camper sur nos paroles. S’il n’était pas mon patron, il aurait reçu une paire de mains ; les miennes en l’occurrence ; dans la figure et cela depuis belle lurette. Mais voilà, Jacob Simmons est mon patron. Un obsédé, certes, mais mon patron avant tout, alors je ne peux pas me permettre de me laisser aller à le gifler. Mais putain, ce qu’il m’énerve à toujours se croire parfait et supérieur aux autres ! « Ce n’est pas ce que j’ai dis et vous le savez très bien ! » rectifiais-je à la suite de ses paroles. Je ne prends toutefois pas la peine de poursuivre mon argumentaire, parce que je sais que c’est voué à l’échec. Ce type est totalement fermé à la discussion, il à seulement envie de me foutre à poil. S’il croit que je n’ai pas compris son petit jeu, il se met le doigt dans l’œil. Parce que je ne cèderais pas. Jamais. Je ne suis pas frustrée, je ne suis pas coincée, j’ai juste de la dignité et ma dignité m’empêchera de le laisser poser ses mains vicieuses sur moi. De toute manière, s’il tente quoique se soit, il recevra ma lettre de démission, elle est déjà écrite après tout, je n’ai plus qu’à mettre un timbre ou mieux, à la déposer directement dans son bureau. Et s’il croit me faire peur, simplement parce qu’il est influent, il se trompe. D’un autre côté, je n’ai envie d’en arrivé là, parce que démissionnée, ça reviendrait à ne plus le croisé dans les couloirs. Oui, il m’énerve, oui, j’ai envie de le baffer tellement il se croit supérieur, mais cet abruti ne me laisse pas indifférente. Et il doit bien s’en douter, malheureusement pour moi, sinon, il ne pousserait pas le bouchon aussi loin. Je l’écoute néanmoins parler, mais je reste sceptique. Comment peut-il dire que mes idées aident à vendre puisque je ne suis qu’une minable secrétaire tout juste bonne à arrosé les plantes, chercher le courrier, faire le café et répondre au téléphone ? J’ai peut-être permis à la société de s’étendre au Japon, mais pour être honnête, je ne savais même pas ce que je faisais, un simple coup de chance et je suis certaine qu’il le sait. « D’accord ! D’accord ! » répondis-je simplement, persuadé que de toute manière, ça ne serait pas utile de lui rappeler que je ne faisais rien de bien intéressant au sein de la boîte. Je sais très bien qu’il dit ça uniquement pour obtenir ce qu’il veut.

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