We made a mistake... ♠ Naellah

Je sortais en retard de l’école, encore une fois. J’étais épuisé, les entrainements et les cours à rallonge étaient faits pour nous décourager et voir qui allait céder et craquer. Certainement pas moi. Ce qui me dérangeait le plus, ce n’était pas tant la charge de travail que l’on nous donnait mais surtout que j’avais du mal à voir mes enfants. Déjà que je ne les avais qu’une semaine sur deux, en plus il y avait des jours où je les voyais à peine cinq minutes. Heureusement que Savannah était là pour me sauver la mise lorsque je me retrouvais bloquer, elle était un immense soutien pour moi et je ne savais pas vraiment comment je ferais sans elle. Elle était sans doute mon pilier m’aidant à ne pas céder et surtout à ne pas perdre la garde de mes enfants. Enfin heureusement ce n’était pas tous les soirs mais ça arrivait quand même et elle répondait toujours présent. Savannah était une vraie amie pour moi et surtout un soutien sans faille sur lequel je savais pouvoir me reposer. Heureusement, j’étais enfin sorti et je n’avais même pas le temps de trainer que je devais foncer chez mon ami. Mon retard s’était étendu plus que d’habitude et mes bouts de chou devaient être épuisés. C’est pour cela que je refusais l’invitation à aller boire un coup préférant de loin mes têtes blondes, et surtout ne voulant pas abusé de la générosité de mon ami. J’étais donc monté dans ma voiture et j’avais roulé jusqu’au logement de la belle blonde voyant les minutes défilés à une allure folle. Mon estomac criait famille et mon cerveau voulait se poser un peu mais là j’étais vraiment, vraiment en retard. La nuit était déjà tombée et normalement les jumeaux dormaient depuis un moment. Si leur mère savait je pense qu’elle m’aurait fusillé du regard et brisé les tympans. J’arrivais alors enfin chez la belle blonde, essoufflé et surtout stressé détestant ce genre de situation. Je n’aimais globalement pas être en retard. Toutefois la porte s’ouvrait devant moi face à une Savannah souriante qui me charriait. « Désolé, j’ai cru qu’il nous lâcherait jamais ! » Je rentrais chez elle après qu’elle me laisse passer et allait m’installer sur le canapé. Je connaissais la maison et savait qu’elle ne me le disait plus, c’était pareil à l’inverse alors c’était parfait. « Oh crevant, nos profs sont déchainés ! Vivement que ces derniers mois passent ! » Je passais ma main sur mon front relevant mes cheveux, à mon avis elle devait deviner ma fatigue sous mes yeux encore plus cernés qu’au naturel. « Et toi la journée ? Les petits n’ont pas été trop pénibles ? » Je les cherchais d’ailleurs du regard voyant qu’il ne m’avait pas encore foncé dessus, je comprenais qu’il avait encore dû s’endormir quelque part. Il ne tenait pas la fatigue, l’autre fois, ils s’étaient endormis sur le tapis chez des amis, je n’en revenais pas. « Merci, j’en bois vraiment un petit peu comme je conduis au retour. » J’appréciais son geste mais je préférais être raisonnable, attrapant toutefois le verre. Finalement j’écoutais ses explications, elle les avait couchés comme je tardais. J’étais étonné que même Milo se soit endormi, lui qui voulait toujours faire le grand garçon. Après il était assez obéissant et n’avait sans doute pas voulu causer de tord à Savannah. « Tu as bien fait, merci ! » Je lui souriais, elle s’occupait tellement bien des enfants, je savais toujours qu’avec elle je n’avais pas le moindre souci à me faire. « T’es la meilleure ! » Je la suivais du regard lorsqu’elle allait chercher quelque chose dans la cuisine tandis que je posais mon verre sur la table en attendant Savannah pour trinquer. « Non ça ira je te remercie, c’est déjà super ! » Je picore un peu dans ce qu’elle a apporté, Savannah était tellement la femme parfaite. Je ne comprenais pas qu’elle vive seule, c’était un crime. Enfin seul dans le sens du célibat même si je savais son histoire plus compliquée que ça. Nous trinquions tous les deux aux enfants qui dorment. « Oh oui ! » Je buvais une gorgée de mon verre avant de le reposer pour le moment picorant dans ce qu’elle avait apporté à nouveau. « Et ta fille n’est pas là ? » Je souriais posant mon regard sur elle, elle était vraiment une belle femme, je ne l’avais jamais nié. « Ton canapé est tellement confortable, on ne voudrait presque plus partir de chez toi ! Surtout avec une superbe hôtesse ! »