Nos retrouvailles. (Tommy & Lauren)

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Lauren devait aller rejoindre des amis dans un pub qui se prénommait Reagan's. Au début, elle n'était pas certaine de vouloir y aller, mais ses amis l'ont convaincu pour s'y rendre. Lauren avait enfilé un jean noir ainsi qu'une camisole fleurie. Une fois ses talons hauts noirs chaussés, l'animatrice se frisa légèrement les cheveux et se maquilla. Elle ne désirait pas mettre trop de maquillage, puisqu'elle ne désirait pas ressembler à un clown. Lauren était loin d'être superficielle. Elle avait les pieds sur terre, même si elle était de plus en plus connue grâce à son métier à la télévision. Lauren se regarda dans le miroir une dernière fois avant de quitter sa demeure et d'aller rejoindre ses amis au pub. Décidant d'y aller en taxi, elle embarqua dans une des voitures jaunes et indiqua le chemin au chauffeur. Bien qu'elle n'aimait pas trop être dans un taxi, elle n'avait pas trop le choix, puisque c'était loin de chez elle et qu'elle allait boire, alors pas question de prendre sa voiture. Une fois arrivée, elle paya le chauffeur et sortie de la voiture. Malgré ses réticences, il s'était avéré que le chauffeur était gentil et elle avait pu discuter quelques minutes avec lui. Lorsque Lauren entra dans le pub, elle ne vit pas ses amis. L'animatrice envoya un SMS à ses amis comme quoi elle était arrivée. Elle reçu alors un SMS qui disait que ses amis allaient arriver un peu plus tard que prévu, puisqu'ils avaient eu un problème. Lauren soupira légèrement, regardant alors tout autour d'elle. Elle espérait sincèrement que ses amis ne lui avaient pas posé un lapin. Elle alla donc s'installer au comptoir du bar. « Une bière, s'il vous plaît. » Lauren était plus du genre à boire des martinis, mais elle aimait aussi la bière. Une fois sa bière servie, elle but une gorgée et déposa le verre sur le comptoir. C'est en regardant à sa droite qu'elle vit quelqu'un qu'elle cru reconnaître. Elle ne voulait pas qu'on la considère comme une folle, mais elle était convaincue de savoir de qui il s'agissait. « Tommy, c'est bien toi? »

Lauren & Tommy

Nos retrouvailles

Faire ce que nos collaborateurs aiment, les caresser dans le sens du poil, montrer qu’on peut leur plaire. Voilà une des premières leçons que mon paternel m’avait appris quand il s’était mis dans la tête que j’allais le remplacer à la tête de l’entreprise, ou bien qu’il devait tenter de se convaincre de ce fait, puisque mon frère n’était plus là pour le faire. Jamais je n’avais aimé ce principe, mais ayant compris que c’était bon pour les affaires, j’avais décidé de m’y plier malgré tout. De ce fait, quand venait le temps de parler affaires, je me retrouvais sur un terrain de golf, dans un restaurant, ou bien, aujourd’hui, dans un bar, parce que j’avais à faire avec un client qui adorait les pubs et la bière. Après, je ne pouvais pas tant me plaindre de ce caprice, compte tenu du fait que ce n’était certainement pas le plus pénible auquel j’avais dû me plier avant aujourd’hui. Le restaurant, ça passait aussi, mais le golf, je n’y arrivais juste pas, c’était tranquille pour moi. Heureusement, ce n’était pas ça aujourd’hui, alors je ne m’en plaignais pas trop. La seule chose qui m’embêtait vraiment, c’était que je ne pourrais pas rentrer tôt à la maison, passer du temps avec ma petite-amie, m’assurer que tout allait bien. Je savais qu’elle était capable de prendre soin d’elle pendant quelques heures, mais au vu de sa grossesse et de sa condition, je préférais être présent, même si parfois, je n’avais pas le choix. Après être passé au bureau pour régler quelques détails, je me rendis à ce fameux pub, avec plusieurs minutes d’avance, puisque je préférais attendre au bar plutôt que d’attendre dans mon bureau, à me tourner les pouces, ne sachant que faire. Une fois que je fus arrivé sur place, je décidai de m’installer au comptoir, là où j’étais en vue pour accueillir l’investisseur que je devais rencontrer. Je crus que j’aurais là du temps pour prendre mes messages, en envoyer un à Joyce par la même occasion, mais je n’en eus même pas l’occasion, puisque je me fis aborder par une voix qui n’était pas celle de mon client, puisque trop féminine. Intrigué, je levai la tête, et quand je me rendis compte de qui me parlait, j’écarquillai les yeux, lâchant un: « Lauren !? » peut-être un peu trop fort, attirant le regard de certaines personnes que je décidai d’ignorer. Mais ce ne fut pas pour autant que ma surprise n’était pas moins grande, parce que clairement, je ne m’attendais pas à revoir une amie d’enfance, que j’avais pris pour habitude de voir à New York, et nulle part ailleurs. Inutile de mentionner qu’emporté par cet étonnement, je ne pus faire mieux que lui demander: « Pour une surprise, c’est une surprise ! Que fais-tu ici !? » Peut-être aurait-il été plus poli de l’étreindre, au minimum lui faire la bise, mais spontané comme j’étais, je n’y avais même pas songé. Après, j’avais le temps de me rattraper, sitôt que ma curiosité serait satisfaite, j’en étais persuadé.

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Lorsque Lauren était arrivée dans ce bar, elle n'aurait jamais pensé qu'elle reverrait un ami d'enfance et encore moins Tommy. Lauren l'avait rencontré, alors qu'elle vivait à New-York. Ils s'étaient rencontrés durant l'enfance et ils avaient été très proches. Toutefois, Tommy était parti et ils s'étaient perdus de vue. Lauren n'avait jamais oublié Tommy. Il avait été le garçon pour qui elle avait craqué. Il fallait dire que, lorsqu'il était enfant, il était très mignon. Maintenant qu'il était devenu un homme, il était devenu très beau, voire sexy. N'importe qui pourrait le confirmer. Lauren sourit en voyant que Tommy l'avait reconnu. Cela la soulageait, puisqu'elle l'aurait sans aucun doute mal pris, s'il ne l'aurait pas reconnu. Après tout, ils avaient passé de beaux moments ensemble. « Oui, c'est moi! » Lauren sourit grandement, regardant l'homme dans les yeux. Elle était tellement heureuse de le revoir, après tout ce temps. Ça l'enchantait de retrouver quelqu'un qu'elle avait connu durant son enfance. Ils avaient sans aucun doute beaucoup de choses à se dire. « C'est effectivement une surprise pour nous deux. Et bien, je vis ici maintenant. J'ai quitté New-York avec mon père, alors que j'avais six ans. Je ne peux pas croire que nous nous croisons seulement ce soir. Il faut dire que Washington c'est une grande ville, alors. » Elle rit légèrement, passant une main dans ses cheveux. « Et toi alors, comment vas-tu? Il s'en est probablement passé des choses, depuis qu'on ne s'est pas vus. » Lauren avait tellement de choses à dire à son ami d'enfance, qu'elle ne savait pas par où commencer. Une chose était certaine, c'était qu'elle allait attendre, avant de parler de son ancienne relation amoureuse qui a été un véritable désastre. Elle but une autre gorgée de sa bière, déposant ensuite son verre sur le comptoir du bar. Elle reporta son attention sur Tommy.

Lauren & Tommy

Nos retrouvailles

Lauren et moi étions tout petits quand nous nous étions connus et pourtant, ni elle, ni moi nous nous étions oubliés, comme nous étions en train de nous le prouver l’un à l’autre en se reconnaissant après tout ce temps, en parvenant à lancer la conversation alors que rien de tout cela n’était prévu à la base. De façon humoristique, j’en venais à me dire que si nous avions prévu de telles retrouvailles, jamais nous ne serions parvenus à nous organiser de cette façon. Inutile de mentionner que par conséquent, j’étais plus qu’heureux que les évènements prennent une telle tournure. Mieux encore, compte tenu que nous semblions être seuls l’un et l’autre, je me permis de lui en demander davantage sur comment elle allait, bref, des banalités pour lancer la discussion. Je me retrouvai à rire doucement quand elle en vint à lui dire que bien des choses se sont passées, ce que je pouvais tout simplement approuver. Si seulement elle savait la tournure qu’avait pu prendre ma vie depuis… Mais ça, je ne le lui racontai pas maintenant, autrement ce serait tenir un monologue qu’elle n’avait peut-être pas envie d’entendre. De ce fait, je me contentai de simplement lui répondre: « Ça va, ça va. » Dans un petit sourire, je marquai une pause, ne pouvant faire autrement que de penser que même que ces derniers temps, ça allait plus que bien. Par contre, pour le moment, je décidai de garder le commentaire pour moi, préférant revenir sur ses propos précédents et lui dire: « Et en effet, il s’est passé bien des choses… Je t’avoue que je ne saurais pas par où commencer ! » Un léger rire s’échappa de ma bouche, mais je ne tardai pas à reprendre mon sérieux, pour commencer par lui demander: « Que fais-tu maintenant ? », ce qui était sommes toutes bien banal, mais qui, je l’espérais, pourrait engendrer la discussion et me permettre de prendre des nouvelles de mon amie d’enfance.

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Lauren avait une très bonne mémoire, surtout lorsqu'il s'agissait des souvenirs d'enfance. L'animatrice se rappelait parfaitement avoir passé du bon temps en compagnie de Tommy, ce garçon qu'elle avait trouvé très charmant. Il fallait croire que ce dernier n'avait pas perdu son charme, étant encore aussi beau, voire plus séduisant encore. Il devait avoir beaucoup de succès auprès des femmes. Pour ce qui était de Lauren, depuis sa dernière relation amoureuse, elle ne faisait plus confiance aux hommes. C'était devenu compliqué et elle se concentrait sur sa carrière professionnelle et sur ses amis. Pour elle, c'était mieux ainsi. « Je suis contente de savoir que tu vas bien. » Elle sourit doucement, reprenant une gorgée de bière. Il ne lui en restait plus beaucoup, alors elle allait bientôt commander un autre verre. Toutefois, elle ne désirait pas être ivre. Ce n'était pas son genre. D'ailleurs, elle n'a jamais aimé les gens qui buvaient tellement qu'ils ne se rappelaient plus de leur soirée, le lendemain. Lauren avait envie d'avoir des souvenirs de chaque moment de sa vie. Évidemment, elle n'allait pas se souvenir de tout, mais elle voulait avoir des souvenirs pour le reste de sa vie. « J'imagine. C'est la même chose pour moi. Je crois que ça va nous prendre plusieurs heures pour discuter. » Lauren rit légèrement, passant une main dans ses cheveux. Elle était heureuse de ne pas passer la soirée seule. Quand ses amis avaient annulé, elle pensait qu'elle serait toute seule, mais ce n'était pas le cas. « Et bien, je suis animatrice à la télévision. J'adore ce que je fais et je crois que c'est le plus important. » Lorsqu'elle parlait de son métier, elle avait des étoiles dans les yeux. Elle pourrait en parler encore et encore, mais elle ne désirait pas que Tommy se tanne de l'entendre parler de ce qu'elle faisait. « Et toi alors? »

Lauren & Tommy

Nos retrouvailles

J’eus un sourire amusé, mais malheureusement pas aussi confortable que je ne l’aurais voulu dans un premier temps, au moment où Lauren en vint à dire qu’il nous faudrait plusieurs heures pour rattraper tout ce temps perdu entre nous. Amusé parce que je devais avouer qu’elle avait raison, quelque peu inconfortable parce que malheureusement, je n’avais pas tout ce temps à lui offrir. J’avais encore quelques minutes à lui accorder, ça, je le savais, mais est-ce que ce serait suffisant pour couvrir tous les sujets concernant nos vies ? Ça je ne le savais pas. Après, si jamais elle était ici pour rester, probablement que nous pourrions trouver un temps pour nous retrouver, discuter plus amplement et calmement, mais je n’en étais pas à lui proposer cela, pas pour le moment en tout cas. À la place, je préférai commencer à m’enquérir de sa vie, et ce fut ainsi que j’appris qu’elle n’avait pas chômé, que non seulement, elle pratiquait un métier admirable mais qu’en plus, elle semblait aimer, ce qui était, à mon avis, tout simplement génial. Et je n’éprouvai aucune honte à l’idée de lui faire savoir, d’où le fait que je ne me fis pas prier pour lui dire, avec un enthousiasme non-feint: « Je suis content pour toi, vraiment. » Après cela, je me doutais bien qu’elle allait fort probablement me poser une question du genre. Et même si j’avais un rythme de vie relativement enviable pour certains, il n’en demeurait pas moins que je parlais aussi fièrement de mon métier comme mon amie d’enfance le faisait. Malgré tout, je parvins à lui dire, de façon plutôt neutre: « Eh bien, j’ai repris l’entreprise familiale. » Je ne me vis pas tant, pour le coup, commencer à en parler plus amplement, puisque cela signifierait parler de tout ce qui avait pu se passer pour que j’en arrive là, et je ne savais pas si je me sentais prêt à le dire. Enfin, non pas que je ne parvenais pas à parler du fait que mon frère était décédé, mais parce que bon, je me disais que pour des retrouvailles après tant de temps sans être en contact l’un avec l’autre, c’était plutôt moyen.

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