Des choses à mettre au clair - Rayna

 
Je ne sais pas trop comment gérer tout correctement dernièrement. J’ai l’impression de tout faire de travers. Déjà avec Devin, mais je ne sais pas trop comment penser à ça. Après tout j’ai fait que croire qu’elle était enceinte, elle fait ce qu’elle veut de son corps, mais je veux qu’elle soit bien dans sa vie avant de faire quoi que ce soit dans sa vie. Je veux qu’elle soit épanouie, une femme heureuse et accomplie. Je me doute qu’elle a encore plein de rêve à concrétiser et avoir un enfant maintenant ce n’était pas la meilleure des choses. Au final, je n’ai pas eu de réponse de sa part, faut dire j’ai posé des questions à côté jusqu’à pour le moment l’occasion de l’interroger sur sa pseudo grossesse n’est pas arrivée à point ce qui était dommage dans le fond. M’enfin. Je me retrouvais en congé en train de remplir des documents pour une nouvelle mission. Je ne sais pas trop qui j’aurais pour cette dernière ayant demandé à mettre Aislann sur une autre mission. Après tout, on ne s’entend pas et le boulot n’est pas vraiment fait correctement, faut être capable de faire confiance à l’autre et je sais qu’il ne me fait pas confiance. Je ne veux pas perdre la vie ou encore qu’il perde la vie pour notre vie priver. Mais, je n’ai pas parlé de ça, sinon il serait tout bonnement envoyé ailleurs. Enfin, bref les relations au boulot ce n’est pas apprécié sans doute pour ses raisons, les raisons qui font qu’on est incapable de bosser concrètement ensemble comme des grands. M’enfin j’ai réglé cette histoire. J’ai demandé à avoir un autre partenaire, je suis son meilleur élément ici, puis je suis l’une des chefs on va dire, donc ce n’est pas moi qui vais derrière le bureau le temps d’avoir un nouveau coéquipier. De la merde. J’étais là avant lui aussi. Bref. Je commence mon ménage dans un tee shirt large blanc et une shorty noir, continuant de songer à mes enfants. Jonas qui est en service militaire, ça ne peut que l’aider à pas faire tant de connerie, surtout que Devin serait capable de suivre le mouvement de son frère, Simon, lui il vit sa vie, il est tranquille avec un sale caractère, je crois qu’il tient ça de son père et de moi, alors autant dire. Bref, faut vraiment que j’arrête de penser à eux à longueur de temps quand je m’inquiète pour un, là c’est pour une du coup. Devin est sa supposé grossesse, faut vraiment que je lui en parle, mais la croiser ce n’est pas simple, c’est pire qu’un courant d’air cette fille, faut je l’attache un de ces jours comme ça au réveil je sais qu’elle sera là ! Bonne idée, maltraitance elle va dire, mais moi je dis prévoyante ! Elle n’a qu’à pas faire son fantôme, j’ai l’impression de vivre seule, sauf pour le bordel foutu dans la baraque. Bref, quand j’entends tambouriner à la porte et que j’ouvre cette dernière je ne m’attends pas à tout ça. Voir Aislann, lui hurlant et en plus de ça avec un bébé. On m’explique ? « Bonjour déjà ! » Je souris. « Entre, même si tu es déjà entré ! » Je ferme la porte derrière lui. « Ok, tu m’expliques au lieu de hurler ! » Si je me doute bien qu’il parle du fait de l’avoir recalé en coéquipier, mais je sens qu’il a autre chose à dire. Je ne pense même plus à mon accoutrement, je ne m’attendais pas à lui, sinon je me serais habillée sachant que je le dégoutte plus qu’autre chose. « Et lui c’est qui ? » Que je finis par demander ? Son gosse ? Il me prend la tête alors qu’il avait une copine ou autre ? Sérieux ?
LUCKYRED

 
Autant dire que je ne m’attendais clairement pas à me retrouver face à face avec Aislan quand j’ai ouvert ma porte et encore moins à lui avec un bébé. Il est énervé, je ne peux pas dire le contraire, ça se voit nettement sur sa figure et à ce petit ton qu’il emploie. Mais autant dire que moi aussi j’aurais pu faire ça, débarquer chez lui, râler et compagnie. Alors, non, je ne le fais pas. Je me conduis bien, même si je comprends déjà le pourquoi, du comment il est là. Je ne suis pas bête. Alors, oui je sais très pourquoi il est ici et tout. Autant le dire je le sais. Mais j’ai mes raisons, mais comme d’habitude, lui ne pense qu’à lui, pas au fait que moi j’ai mes raisons et tout ? Non, je suis forcément la mauvaise dans l’histoire et compagnie. J’ai l’habitude avec lui, mais tant pis, j’assume amplement cela. Mes épaules peuvent s’élargir s’il le faut et tout, ça ne me pose aucun problème. En l’écoutant, je peux m’en empêcher, je rigole. Quoi faire d’autre, Aislan est désespérant à un point inimaginable pour le coup. Je n’arrive pas à comprendre pourquoi il ne chercher pas à voir plus loin que le bout de son nez. « Pour un agent du fbi tu ne cherches clairement pas plus loin que ton nez … et sérieusement ça commence à me saouler. » Oui, surtout dans la façon dont il vient d’envahir mon appartement, un endroit où je vis encore avec ma fille Devin. Rien que de penser à ça, ça me gonfle. Je lève les yeux au ciel et je finis par me dire qu’autant parler, peut-être qu’il comprendre, mais j’ai de gros doute dessus, du coup la question sur le bébé intervient dans mon esprit. Une fois lancé, il finit par me dire que c’est son fils. Je rigole un peu. « Félicitation ! » Que je lance assez violement. « Pourquoi venir m’emmerder, tu as mieux à faire comme éduquer ton enfant avec ta fiancé ou que sais-je ? » Finalement il ne répond pas, car il a besoin de ma salle de bain. Je souffle, aucune envie de le laisser entrer, mais je le fais en tant que maman. « Oui, à gauche ! » Que je lui lance. Je m’installe sur l’un des tabourets jonchant la cuisine américaine de l’appartement. Mon regard se faufile sur le ciel, je n’ai rien à faire le temps d’attendre qu’il ne revienne. Ça m’insupporte de rester assise à attendre chez moi. Je me décide donc à le rejoindre, je cogne à la porte et l’ouvre. « Tu as l’air dépassé ! » Que je lance en découvrant une scène digne des pires apocalypses pour un père. « La merde est censé resté dans la couche … » Je dis ça comme ça, mais je m’y connais un minimum. Je le cherche ? Non, mais je ne prends pas de pincette, pas avec lui et encore avec l’entrée qu’il vient de faire chez moi. « De l’aide ? » Il me fait de la peine, non pas Aislan, mais le petit. Du moins je comprends mieux les cernes d’Aislan maintenant. « J’ai pitié de l’enfant, pas de toi … toi tu m’as trop déçu, si tu veux tout savoir ! » Je n’allais pas non plus oublier de lui dire ce que j’avais à lui dire, plutôt rêver. « Alors ? » Il bougonne, mais il ne répond pas. Pire qu’un gosse, après ça il veut bosser avec moi ? Je ne vais pas mettre ma vie entre ses mains. Je ne me sens pas en sureté et je n’ai pas envie de perdre la vie bêtement, car il est con. Je finis par prendre sa place qu’il soit heureux ou non et je finis par arranger un peu tout la pagaille mise par ce petit bout dont je ne connais pas le prénom. Mais autant avouer que je me sens mal de savoir qu’il a refait sa vie, qu’il a eu un enfant et tout.


LUCKYRED

 
Je me dis qu’il abuse vraiment d’être là, alors je suis un peu ironique et mauvaise. Mais, il m’a déçu, je ne peux pas faire avec lui au travail, pas pour risquer ma vie, j’en suis désolée. Mais c’est mon bureau, pour je devrais me justifier ? Pourtant, je me doute que je vais le faire, malheureusement. « Tu devrais savoir les réponses à toutes les questions que tu viens de lancer comme ça, tu y as pensé ? » Que je finis par lui demander mon regard presque agressif se pose dans le sien. « Oui un vulgaire amant ! Tu vois tu es drôle, vraiment. » Je le regarde et je lève les yeux au ciel. « Tu viens me penser des questions pour ton boulot, en mode gros ours censé m’impressionné, mais pour ce qui est du vulgaire amant, t’as juste fuit, t’as pas cherché à savoir ! Alors, pourquoi, je serais censée te donner de stupide réponse. » Je croise mes bras sous ma poitrine. « Alors non, j’ai aucune obligation de te donner une vulgaire explication ! Ok ? » Je ne vais pas en démordre. « Puis, au pire si les patrons comme tu dis on suivit mon avis, c’est peut-être qu’il y avait une raison ! » Je ne suis pas une déesse qui fait faire ce que je veux à qui je veux, donc les patrons font ce qu’ils veulent ils ont accepté pour une raison. Je n’ai pas le choix, enfin je l’avais, mais je ne vais pas laisser un nourrisson dans son caca juste par rancœur avec son père. Je le regarde partir, et je le laisse un moment avant de finir par le rejoindre dans la salle de bain. Je ne peux qu’être choquée et amusée par l’état de la salle de bain et d’Aislan. « Crois-moi ça l’est ! » Pas pour lui, mais pour moi du moins ça l’est, c’est plutôt même très drôle, puis d’un côté, je suis surtout là pour qu’on en finisse et tout. Je finis donc par prendre sa place, pour l’aider, mais surtout faire les choses à sa place. Je continue de m’occuper de ce petit dont je ne connais pas du tout le prénom , ni la mère même. Enfin, je finis par poser mon regard sur Aislan qui me demande en quoi il m’a déçu. Il est sérieux ? Non, il est juste bête, je crois finalement. « Tout … si tu le dis ! » Je lève les yeux au ciel et je souffle tout en finissant par jouer avec le petit en le chatouillant et en changeant sa couche. Je finis par tout ranger et redonnant son fils à Aislan. « Tiens il est propre ! » Je l’écoute et je lève les yeux au ciel, puis je me pose aussi des questions. Je ne sais pas quoi lui dire, si en vrai j’ai de quelconques explications à lui fournir. « Ils vont te trouver un autre coéquipier ! » Je le regarde puis l’invite à me suivre dans l’entrée. « Demande à la mère de ce petit … dont j’ignore le prénom de t’aider ! » Que je lui dis assez méchamment. « Maintenant tu peux fuir, continuer à être con … car c’est toi qui m’a traité vulgairement, sans vouloir d’explication pour notre relation, mais pour ton boulot tu en veux ? Je ne vais pas t’en donner … On n’est pas fait pour être ensemble émotionnellement ou même en tant que collègue ! » Que je finissais par lui dire en plongeant mon regard dans le sien. « Plus rien à dire ? » Que je demande en ouvrant la porte.

LUCKYRED

 
Il est clair qu’il me gonfle. Comment ça pourrait en être autrement ? C’est impossible. Ce n’est pas possible que cela soit réel. Aislann me fait cher au travail et à présent il arrive chez moi pour faire l’ours. Mais je ne comprends pas. « Tu sais que tu me gonfles ! Tu ne connais rien de ce qui est de ma vie avec mon mari … pardon mon ex-mari. » Oui, j’étais mariée à l’époque de notre relation, mais il ne savait pas tout de notre histoire de famille. Il ne savait rien. Clairement, mais il était plus simple de juger, de faire tout est n’importe quoi. Là, il venait pour se battre pour son boulot, mais pour moi, il n’est jamais venu se battre. Car finalement il n’en avait peut-être rien à faire et autant dire que cette idée, me fait un mal de chien. « Tu sais quoi … je vois juste que je n’étais pas assez importante pour que tu viennes savoir pourquoi tu étais comme tu dis le second homme … tu ne sais rien, mais pour ton boulot que tu as depuis moins de trois mois, tu viens me gonfler ! Va voir le patron, pas moi ! » Je crois que je suis piquée au vive. Je ne serais dire pourquoi ça me touche, sans doute que les sentiments sont encore là, mais bel et bien enfoui, car il n’a pas assuré et que notre relation c’est fini d’un coup sans aucune raison. Je finis par me retrouver à changer la couche de son fils … autant dire que je le fais pour le petit dont je ne connais même pas le nom. Mais bon, c’est surtout aussi pour ne pas faire ce pauvre petit subir l’incapacité de son père à changer sa couche. Il devrait sans doute le laisser à sa mère ce petit … car lui il est nul. Bref, j’en deviens méchante ce qui m’énerve, mais il m’a énervé juste avant. J’aurais dû fermer ma bouche. Vraiment. Mais je n’ai pas pu. Il a encore perdu la mère de son enfant. « Désolée... » Que je lâche, j’ai quand même retenue un : encore. Mais pourquoi je ferais cela. « T’as l’air bien … enfin je veux dire tu te débrouille bien ! » Non, en fait là je ne sais pas du tout pourquoi j’ai sorti cela comme ça. Mais, je veux dire il travail, le petit à moins d’un an ou alors tout juste un an, j’en sais rien. Mais c’est fort de pouvoir retravailler et tout gérer de main de maître. « Enfin, Heaven le vit comment ? » Je fais la curieuse, surtout, car j’avais adoré cette gamine, mais que Aislan avait tout gâchée, moi aussi peut être en ne disant rien, mais lui avait juste fuit. « Arrête durant la mission je me suis pas sentie en sécurité … je te demandais pas de coucher ou autre... Je m’en fiche, je veux juste rentrer pour mes enfants ! » Que je lui balançais. « Comme toi tu veux rentrer pour Heaven et Timéo ! » Que je finis par lui annoncer ! Je secoue la tête et souffle. « J’étais mariée à mon mari en sachant qu’il aimait les hommes … il est mon meilleur ami depuis toujours … on a jamais été ensemble ! » Que je finis par dire en retenant des larmes. « Maintenant , casse toi ! » J’ai envie de hurler, mais je pense au petit, il ne mérite pas que je lui casse les oreilles.

LUCKYRED

 

Je lève les yeux au ciel, rigolant un peu. « Tu ne sais pas mentir. » Dans sa tête, je l’imagine déjà rire à gorge déployer, à dire des tas de choses. J’imagine bien ce qui peut se tramer dans son esprit et autant dire que c’est même pas la peine de lui demander. Je suis sûre de ce qui trame dans sa tête. Ça me tue, car ce fût lui, l’homme que j’avais aimé à égal importance que mon mari, mon meilleur ami. Il ne m’a laissé aucune chance d’explication et il continuait de m’en vouloir, il était parti, il avait refait sa vie , mais tout est normal. « T’aurais du me laisser m’expliquer, me laisser dire quoi ce soit, me prévenir avant de partir … » Je souffle, mon regard noir se dévie sur sien. « Mais c’est plus facile de dire que je suis un monstre ou une pute … je ne sais pas ce que tu t’es dit … mais il est sûr que tu ne m’as pas laissé le bénéfice du doute, tu m’as rien laissé ! » Rien. C’est bien le mot. Mais tant pis. Mon cœur se brise à cet instant où il vient me dire que c’est une erreur qu’il ne ferait pas à nouveau. Mais de quoi, il n’y a plus rien entre nous, que de la rancœur, mon cœur n’est plus prêt pour le sien, pour lui. Je veux plus de ça. « Il est trop tard pour ne plus fuir... Le mal est fait. » Je souffle. « Faible un jour, autant le rester où le faire pour ceux qu’il le mérite … car je ne le méritais pas à l’époque à ton avis, alors je ne veux plus le mériter non plus ! » Je ne suis pas mauvaise, un peu triste encore, à croire que ça ne s’envolera jamais, mais bon. Je le regarde et il me dit que tout va bien pour ses enfants et lui. Je souris et croise les bras. Que rajouter à cela ? Ils vont bien, il a encore perdu une femme, une seconde. Moi. Enfin, de moi n’en parlons pas. Je ne veux plus de ça et pourtant mon cœur est le premier à me trahir à chaque occasion en battant, il devrait chantonner la même mélodie tout le temps et encore plus avec Aislann dans les lieux. « Comment ça pas très bien ? » Je m’inquiète immédiatement pour la jeune femme, elle a l’âge de Devin et ça me rappelle mes conversations à demi-mot avec ma fille. Heaven je l’aimais, j’ai apprit à la connaître, mais elle doit me haïr et ça ne m’échappe pas de le dire à voix haute. « Enfin, elle doit me porter une haine insoutenable pour t’avoir trompé, menti et que sais-je encore ! » Lançais-je avec énormément d’amertume. « Je n’ai pas ressenti cela, comprends le ! Je ne vais pas risquer ma vie, tu auras une autre ou un autre partenaire, tout comme moi et c’est le mieux ! » Je le supplie du regard qu’on en finisse, je ne veux pas qu’on parlemente pendant dix ans, à quoi bon. Tout est dit. J’ai tout dit et je ne sais pas pourquoi j’ai fait ça. On s’embrassait. Il m’énerve. Je mords ma lèvre, soufflant. Je le pousse jusqu’à la porte, mais fait attention au petit je sais qu’il ne se débattra pas. « Ouai, tu ne savais rien … tu m’as juste jugé … alors maintenant, que tu sais rentre chez toi ! » Je reste impassible, mais en vrai j’ai envie de hurler, mais il a de la chance, son gosse est là. Il arrive enfin à la porte, alors qu’il me dit qu’il ne va pas partir. « ça ferait mauvais genre d’être arrêté avec ton fils sur toi ! » Je le pousse une dernière fois, la main sur la poignet. « Je ne veux plus parler, je veux plus te voir … laisse moi fuir comme tu l’as fait ! Sans réelle raison ! » Je ferme les yeux et la porte se ferme sur lui, j’y suis allée doucement, car je ne voulais pas blesser son fils. « Va-t-en sinon tu ne pourras plus bosser au fbi si j’appelle la police ! » Bon c’est pas vrai, mais je m’en fiche … J’attends quelques minutes avant de reprendre ce que je faisais … mais ma tête n’y est plus.


LUCKYRED