[Yasmin] N°1784. You had me howling.

Il n’était pas saoul, pourtant à cet instant il aurait surement apprécié que ce soit l’opposé total; avoir suffisamment ingurgité d’alcool pour s’expliquer le changement de destination, se donner le courage nécessaire d’assumer sa décision finale alors qu’il tournait les talons, une fois la portière claquée. Poitrine douloureuse, Skye laissa se dessiner un rictus sur ses traits, tandis qu’il baillait, son haleine se répercutant sur sa paume, lui renvoyant une odeur étrange de bière et de menthol. Une odeur de houblon pas suffisamment puissante pour lui faire frémir les narines, ni pour amoindrir ses capacités mentales. D’une main, il salua le chauffeur qui s’éloignait en marche arrière, quittant l’allée qui menait à la maison des Danvers, patientant jusqu’à voir le véhicule tourner à l’angle et disparaître, les phares laissant seulement une traînée sur le bitume, avant que l’obscurité n’avale de nouveau tout le quartier. Enfin jusqu’à ce que Skye ne remue légèrement et que les lampions, le long de l’allée, ne s’éclairent, lui arrachant un sursaut et quelques jurons, entre ses lèvres pincées, alors qu’il s’éloignait vers le trottoir. Il tenait droit, ne titubait pas et, pourtant, c’eut été sans doute plus facile pour lui s’il avait été sous l’effet de l’alcool; il avait la certitude, faussée, que ça rendrait ses actions plus légitimes… Ou qu’il pourrait feindre l’amnésie au réveil, selon la tournure des événements. Skye n’était pas doué pour les regrets, encore moins pour les remords, alors le temps de réfléchir, comme ses pas l’avaient mené sur le chemin qu’il redoutait un peu, il finit par suivre sa route, par automatisme. La seule chose qui arrivait encore, presque, à le convaincre de continuer dans son délire, c’était qu’il pourrait toujours rejeter la faute sur Marlene et sa psychologie de comptoir.
C’était son message, alors que son ami le ramenait chez lui, qui l’avait convaincu - enfin presque - à se décider à se remuer un peu. Elle avait appelé ça « soigner le mal par le mal », rajoutant que c’était comme enlever un pansement, très vite, pour ne pas sentir la douleur; là-dessus, Skye n’osait pas la remettre en question, parce qu’elle devait s’y connaître plus que lui en matière de bandages. Tête baissée, dos vouté, il chemina encore un peu, fouillant les poches de sa veste, puis de son jean, pour réaliser qu’il avait du oublier son téléphone - et ses clefs, mais ça il s’en rendrait compte un peu plus tard - dans la voiture. Grimace au visage, Skye se tapa le front de la paume de main; l’avantage, c’est qu’il pourrait pas paraître plus paumé, ou cliché, qu’à cet instant.. S’il n’avait pas l’air complètement pathétique.
Le fonctionnement du corps humain était étrange, la mémoire surtout. Il avait beau ne pas avoir vraiment foulé ce sol depuis un moment, il se souvenait de chaque détail, nuit comme jour. C’était un peu comme tous ces instants vécus dont il avait perdu la sensation physique, mais dont le détail restait incrusté dans sa mémoire. Contournant la maison qui se dressait devant lui, Skye s’arrêta, jeta un regard autour de lui avant de s’éloigner pour ramasser des petits cailloux et avant d’avoir le temps de réfléchir le geste, le premier s’échouait déjà contre la vitre qu’il visait. Celle de la chambre de Yasmin, où il avait perçu du mouvement.
Skye devinait déjà qu’elle se moquerait de lui, enfin il l’espérait parce que ça lui permettrait de facilement rebondir; l’auto-dérision, le moyen le plus efficace qu’il avait trouvé pour surmonter sa timidité, par le passé et dont il usait encore aujourd’hui, comme système de défense. Ou alors elle se contenterait de l’envoyer bouler, de lui dire de rentrer chez lui, à moins qu’elle n’ouvre même pas sa fenêtre. Dans ce cas-là, il aurait clairement l’air con, pas que c’était pas une habitude, mais s’il pouvait éviter. Il y avait aussi l’éventualité que ce soit son père qui ouvre la fenêtre; combien de fois ça cette idée lui avait traversé l’esprit, du temps où ils se fréquentaient. C’était ridicule aujourd’hui, parce qu’il réalisait qu’il angoissait moins à l’idée que le père de Yasmin le découvre là, piteux à la fenêtre, tandis que la simple hypothèse que son propre frère ne découvre qu’il fréquentait sa meilleure amie.. Migraine. Baissant la tête, de nouveau, Skye se frotta l’arcade en prenant son mal en patience.

J’avais passé ma journée à l’hôpital puis a faire des photos avec mes model. Comme mon père j’étais vraiment doué pour les photos, mais contrairement à lui je n’en faisais que pour le passetemps, c’était aussi simple que ça parce que je ne comptais pas devenir photographe. Bien que ce fût une passion commune avec mon père, une passion qui nous rapprochais alors forcément pour moi c’était nécessaire que je garde cette passion, parce que ce n’était jamais réellement facile, mais il fallait savoir prendre sur soi. Non ? Une chose qui était certain c’était que vu la tonne de photos que j’avais dans ma chambre, je passais beaucoup de temps derrière mon appareil quand je ne faisais pas la fête avec mes amis. C’était certains, et puis bon ça avait tendance à me détendre plus qu’à m’énerver, alors oui quand tu m’avais comme amie, il fallait se prêter au jeu de l’objectif parce que tu n’avais de toute manière pas le choix. Enfin ça va j’étais avec les populaires, j’avais aucun problème à m’intégrer parce que je n’étais pas délibérément méchante avec les gens, je ne l’étais que quand tu cherchais trop ou quand tu visais mes proches. Ma famille n’était pas quelque chose à viser, encore moins les Danvers parce que je devenais rapidement méchante.

Avec les parents Danvers j’avais noué une amitié assez solide, enfin du moins je savais que pour Neil si j’avais un problème et que mon père n’était pas présent parce qu’il était en voyage, je pourrais toujours venir le voir. J’évitais d’inquiéter mon grand-père, grand-mère lui manquait et elle me manquait aussi. Daisy n’avait pas réellement remporté le cœur de Chippy, alors forcément quand je pouvais, j’essayais de le détendre parce que la situation de la petite me rappelait la mienne. Bien qu’elle ne fût clairement pas la pire, mes deux parents étaient en vie, enfin du moins mon père alors forcément. Ma mère nous avez abandonné lorsque je n’avais que quelques jours, c’était une chose qui était certaine c’était que jamais je ne lui pardonnerais ce qu’elle avait fait. Je ne haïssais pas beaucoup de monde, ma mère devait être la seule à me faire la haïr, clairement, j’avais la haine contre elle et ça ne changerait jamais d’ailleurs. Quant à Chippy c’était comme un frère pour moi, un meilleur ami depuis le temps que nous nous connaissions, je n’avais aucune gêne avec lui. La preuve quand nous l’avions inscrit sur Tinder, j’avais eu aucune gêne pour relever son haut et montrer ses abdos, rien que pour l’emmerder. Chip avait une tête tellement adorable, qu’on ne pourrait pas croire que monsieur avait des secrets n’est-ce pas ? Enfin pas pour moi, par contre moi j’en avais un pour lui. Mais en même temps comment je pourrais dire à Chip que j’étais sorti avec son frère presque jumeaux ? Ils n’étaient clairement pas du même caractère, Skye était bien plus calme que son frère qui était une vraie pipelette, surement pour ça que j’adorais Chip parce qu’il était comme moi. D’où le fait que notre amitié, soit si fusionnelle et si forte et qu’on pourrait presque nous croire en couple. Mais ce n’était clairement pas possible, entre les deux frères mon cœur se portait sur le plus discret des deux, pas sur mon meilleur ami et puis lui comme moi nous n’avions aucune attirance pour l’un ou l’autre, c’était clair depuis des années.

Je venais de finir ma douche, j’étais de nouveau chez moi et j’étais enfin en paix. Je n’avais pas de devoirs pour demain, enfin si j’en avais mais comme j’étais bonne en cours comparé à Chippy, je n’aurais aucun mal à répondre sans les faire, surtout en Italien c’était si simple pour moi alors forcément. Je m’étais changer, attrapant une nuisette quand j’entendis un caillou se taper contre ma fenêtre. Ce n’était pas Chip, parce qu’il m’aurait prévenu par sms qu’il était là, pourquoi massacrer ma fenêtre alors que j’avais toujours mon téléphone sur moi, comme une grosse adict que j’étais. Je mis un peignoir sur moi, et alla ouvrir ma fenêtre, je regardais Skye en bas pas dans son état normal c’était le plus sage comparé à Chip alors le voir comme ça me donne envie de me moquer doucement de lui. « Ô Roméo, Ô Roméo, pourquoi est-tu Roméo ? » Je pris appuie sur ma fenêtre et le regarda, surprise de le voir ici à cette heure. « Non sérieusement qu’est-ce que tu fou la Skye ? »

Il avait eu le temps de réfléchir, le temps de ce suspens, sans être forcément certain de se poser réellement les bonnes questions; à commencer par savoir ce qu’il venait foutre ici. Qu’est-ce qu’il cherchait vraiment, sans rire ? Le trou noir. Béant. La réponse ne semblait pas lui venir, lui qui, pourtant, semblait toujours savoir quoi répondre sur ses feuilles d’examen - quand bien même ça ne l’empêchait pas de se rater lamentablement, apparemment -. Skye se contentait de fixer la fenêtre, dans l’espoir indicible, diffus, que Yasmin ne soit, finalement, pas là et que le mouvement qu’il avait aperçu n’était, en réalité, qu’un mirage. Une hallucination dut à la vapeur de bière qu’il avait respirer en baillant dans le creux de sa main. Peut être qu’elle lui manquait ? Parce qu’il s’était dis que malgré la tournure qu’avait pris leur relation, une rupture ne pourrait jamais les séparer, ou les diviser, non seulement parce qu’elle trainait dans son cercle privé depuis trop longtemps, mais aussi pour conserver les apparences auprès de Chip. Si, du jour au lendemain, Skye s’était mis à fuir les fêtes où elle se trouvait, ou même la maison quand elle venait y retrouver son meilleur ami, ça aurait fini par paraître suspect. Chip n’était peut être pas capable de focaliser son attention plus de deux minutes sur la même chose, mais il avait un cerveau en bon état de marche et il aurait eu vite fait d’additionner un et un. Alors, décemment, Yasmin ne pouvait pas lui manquer, puisqu’il la voyait toujours autant, même s’il avait désormais l’excuse de ses études pour fuir, parfois. Pourtant même quand elle était dans les parages, Skye avait le sentiment que ce n’était plus tout à fais pareil. Finalement, ils étaient comme tout le monde, revenir aux bases d’une amitié banale ne semblait pas vraiment facile. Là-dessus, son amie virtuelle ne semblait pas avoir encore trouvé de remède.

Se frottant le menton, il avait commencé à reculer quand elle était apparu dans l’encadrement de la fenêtre. Malgré lui, Skye sourit - un peu trop probablement. Il était joyeux, sans savoir si c’était l’alcool, ou de la voir. Et puis il était pas certain d’avoir envie de connaître la réponse. « Sans vouloir te vexer, j’ai pas envie de renier mon père, ni d’abdiquer mon nom.. Et puis, tu sais, moi le suicide à coup de poison.. » Il secoua la main, moue sur ses traits, pour signifier qu’il était peu enclin à se lancer dans une croisade au nom de l’amour et toutes ces mièvreries. Alors oui, Skye se considérait comme romantique - un fardeau pour un mec de son âge et de sa génération -, mais très honnêtement, il trouvait les histoires à la Romeo et Juliette plus ridicules que romantiques. Tâtant ses poches, il soupira. « J’ai oublié mon téléphone. Le cheminement de sa réponse semblait parfaitement logique dans son esprit. Mais je voulais savoir si.. t’allais bien. » Celui qui écrivait les dialogues allaient surement finir sans emploi, parce que franchement, Skye se trouvait un peu plus idiot à mesure qu’il ouvrait le bouche. Roulant des yeux, il se frotta le visage avant de glisser ses doigts dans ses cheveux, ramenant des mèches en arrière et finissant de croiser ses mains derrière la nuque, le nez en l’air pour regarder Yasmin.

Y avait comme une impression de déjà-vu, qui le frappait, à mesure qu’il arrivait à visualiser la scène dans son ensemble. Est-ce qu’il avait rêvé cette rencontre, ou est-ce qu’il s’était déjà amusé à jouer le con sous sa fenêtre.. Mystère. Pour une fois, sa mémoire semblait légèrement lui faire défaut. Pour combler le vide, Skye se mit à se balancer légèrement, histoire de ne pas rester trop statique; les gens immobiles avaient tendance à le rendre nerveux. Et il commençait déjà à angoisser, pas la peine d’en rajouter une couche.

Je ne comprenais pas vraiment pourquoi celui-ci était sous ma fenêtre, en même temps à cet heure-ci j’aurais bien plus penser qu’il serait dans sa chambre, même Chip se trouvait dans sa chambre, ce qui était assez rare parce qu’il sortait tout de même assez souvent. Bien que je lui servais souvent d’excuse pour sortir, c’était pas toujours le cas enfin principalement parce que les parents Danvers me connaissait bien et que comparé à lui j’avais de bien meilleure note. Bien que j’avais un an de moins que les jumeaux, il était certain que je n’avais pas vraiment eu beaucoup de mal à me réjouir du redoublement de Chip. Déjà que nous étions collés tout le temps ensemble, comme il était dans ma classe j’avais tendance à finir très souvent sur lui en cours. J’étais bien plus grande que lui, mais en me posant sur lui j’avais forcément repris de la grandeur, enfin moi ça me gênait pas et puis j’essayais de traduire le cours le plus simplement possible, parce que quelques fois les professeurs n’étaient pas forcément clair. Alors pour Chip qui avait un mal fou à se concentrer plus de quelques minutes sur une chose, il était forcément nécessaire que je lui fasse dans un langage bien plus clair.

Finalement j’avais fini par lui lancer cette petite pique, je n’étais pas fan de Roméo et Juliette, enfin je connaissais comme tous, les bases de cette histoire d’amour qui finit d’ailleurs bien mal. Ce n’était pas mon trip, je préférais largement passer mon temps avec mes potes, plutôt que de m’emmerder avec tout ça maintenant. Enfin avec Skye c’était différent aussi, il faisait partie de la bande, je le voyais quasiment depuis que j’étais petite, tous les jours alors comment je pouvais réellement avoir ce besoin vital, je n’avais pas réellement besoin de le faire parce que nous étions tellement discrets que c’était pas difficile. « C’est bien dommage ! Bon pas le coup de poison, ton frère m’aurait arraché la tête de mon pauvre petit corps. » Je tournais la tête à l’intérieur de ma chambre, j’étais en train de me demander ou est-ce que j’avais bien pu mettre mes clefs, je pourrais le laisser comme ça parler un moment la tête en haut mais au final, il allait avoir mal à la nuque et je n’avais pas envie de descendre en bas. « Je vois ça, attends la deux minutes. » Fis-je en disparaissant deux minutes pour récupérer mon trousseau de clefs et revient à la fenêtre posant ceux-ci sur l’appui de fenêtre. « Je vais toujours bien, pourquoi ça irait mal ? »

J’avais rarement été mal dans ma vie, la mort de ma grand-mère était un coup dur pour moi tout comme pour mon grand-père en même temps quoi de plus normal n’est-ce pas ? Je plissais doucement les yeux et fini par faire miroiter mes clefs, que je laissais finalement tomber par terre, heureusement que j’avais retiré ma clef de voiture du trousseau avant de lui faire tomber. « Monte mais fait pas de bruit, mon grand-père dors, il dort mal en ce moment. » Maintenant c’était son choix de monter ou pas, a moins qu’il souhaite rester la tête en l’air pour me parler ça ne m’étonnerait pas. Mais vu que je commençais à avoir froid je préférais fermer la fenêtre, nous serions plus à l’aise dans ma chambre.

« Je suis pas bien sûr de ça.. Un sourire perla au coin de ses lèvres, alors qu’il relevait la tête vers la silhouette de Yasmin. Il en profiterait surement pour récupérer ma chambre.. En appui sur ses talons, il recommença à se balancer, avant de porter sa main sur le côté gauche de ses lèvres, comme pour se préparer à lui balancer un secret. Ce qu’il sait pas, c’est que dans mon testament, j’la lègue à Daisy. Surtout en cas de mort suspecte ou de suicide. Donc.. » Levant les paumes au ciel, il haussa les épaules avant de souffler un coup, pour relâcher la pression sans doute, pour essayer de reprendre un air faussement détaché. La vérité c’était qu’il n’avait aucune foutue idée de la réponse idéale à sa question précédente; qu’est-ce qu’il foutait là. La voir ? Plus il y songeait, plus il trouvait sa réponse idiote. Si son état de santé, mental ou physique, l’intéressait vraiment, Skye aurait pu attendre le lendemain pour la voir, en retrouvant la bande, ou même lui envoyer un message dans l’après-midi, sans se donner la peine de venir ici, en pleine nuit, alors qu’il pourrait tout simplement retrouver le confort de sa chambre et la chaleur de sa couette. Profitant de ces quelques minutes de répit, alors qu’elle disparaissait, Skye se frappa le front du plat de la main, réveillant une légère douleur en sommeil. Au fond, la question était un brin égoïste, ou du moins une tentative d’effet de miroir; il cherchait pas à savoir si Yasmin allait bien, il essayait surtout de savoir comment lui, Skye, allait vraiment. L’ennui c’était que faire le point sur ses sentiments, c’était plutôt le boulot de sa mère pour, justement, lui éviter de se griller quelques neurones en ne comprenant pas vraiment ce qui ne tournait pas rond chez lui. Parce que clairement, y avait rien qui allait avec lui sinon comment expliquer qu’il se retrouve sous la fenêtre de son ex, a une heure tardive, sans aucune excuse louable.

Il n’eut pas vraiment le temps de se pencher là-dessus parce qu’elle était revenue et qu’il haussait les épaules, incapable de trouver vraiment de réponses, aussi il se contenta du flot qui lui venait. « J’sais pas moi… La guerre dans le monde ? La déforestation ? Le nouvel album post-mortem de Michael Jackson ? Y a vachement de raisons pour aller mal.. Choisis ce que tu veux, la liste est non-exhaustive. » Tapotant ses poches arrières, il ne prit pas le temps de s’interroger sur la sensation inhabituel de vide, s’avançant pour récupérer les clefs qu’elle avait laissé tomber dans l’herbe. Sa main trembla, bizarrement et sa respiration se coupa. Net. Il connaissait le chemin par-coeur. Contournant la maison, il inséra la clef dans la serrure, prit soin de refermer derrière lui et se permit même de trainer dans la cuisine, avant de la rejoindre, pour récupérer une bouteille d’eau. Dans un respect total du repos du grand-père de Yasmin, Skye retira même ses baskets pour éviter de faire du bruit, rejoignant la chambre de la jeune fille sans se tromper de porte. Le cerveau et ses mystères, vraiment. Pourtant il hésita, devant sa porte, se disant qu’il pouvait encore faire demi-tour, mais, une fois encore, son corps réagit avant sa pensé. Sa main était déjà sur la poignée avant même qu’il n’ait le temps de vraiment songer à tourner les talons.

Jouant des sourcils, sourire amusé aux lèvres pour palier son manque soudain d’assurance, il poussa doucement la porte, déposant ses chaussures contre le mur, lançant les clefs sur le lit. « Honnêtement, je pense que je pourrais devenir ninja.. Y a une école de Ninja dans le coin ? Faudrait que je me renseigne. » Et il se retrouva à faire ce qu’il détestait le plus chez les autres; Skye resta droit, immobile, seuls ses bras continuèrent de bouger alors qu’il dévissait la bouteille d’eau pour avaler une gorgée. « Désolé, j’avais soif. T’en veux ? » Par réflexe, il lui tendit le plastique, ses pieds cloués au sol. Plus bizarre, ça existait probablement pas.. Ou alors si, mais dans un asile. Au moins, il avait une marge.

« Chut. J’ai raison et puis c’est tout. » Je secoue doucement la tête en regardant mon ex, forcément Chippy avait toujours tendance à en faire qu’à sa tête. « Oui il la transformera en salle de jeu personnel c’est fort possible. » Je me mis à rire, oui bon il y avait de grandes chances que j’aille emmerder Chip à l’intérieur, il me supportait déjà toute la journée, mais depuis le temps j’avais appris à le connaitre alors forcément je n’allais pas trop m’en plaindre sur ce point. « Il risque d’être triste quand il verra ton testament, il va se sentir mal-aimé le pauvre. » Je ne comprenais pas pourquoi il était la, mais à vrai dire avec les jumeaux Danvers j’avais appris à ne pas me poser trop de questions. Entre un qui ne faisait que parler et qui avait un caractère de leadeur, et l’autre qui était bien plus calme, beaucoup plus doux et beaucoup plus tendre et romantique. Enfin il n’avait pas que ça, mais c’était surtout ça qui m’avait fait craquer avec lui. Chip notre relation était trop forte pour que je puisse ressentir le moindre sentiment pour lui, pourquoi ? Parce que c’était ainsi depuis le temps et ça ne changerait surement jamais de toute façon. Mon cœur restait a Skye, même si la blessure de notre rupture n’était clairement pas encore refermé, même des mois après.

Finalement quand je lui demandais pourquoi je n’irais pas, les seuls choses qui pourraient vraiment me faire du mal c’était ma famille. J’avais déjà perdu la seule figure maternelle que j’avais, bien que la mère des jumeaux restât toujours une figure maternelle. La mienne était celle de ma grand-mère et forcément c’était douloureux de la voir morte, tous les jours j’allais sur sa tombe et je lui parlais un rituel clairement lugubre je voulais bien le croire. « Aucun de tous, tout va bien dans le meilleur du monde, je vis dans un monde de bisounours ! » Ouais enfin c’était vite dit, j’avais mal parce qu’il me manquait. Et que j’aimerais parler de notre ancienne relation à Chip, mais pour la première fois de ma vie, j’avais peur de sa réaction. Bien que les deux ‘ jumeaux’ n’avait rien avoir niveau caractère et niveau physique, bien que Skye restât tout de même un fêtard, comme moi et son frère. Mais ça ne changeait pas le fait que Skye me manquait, j’avais besoin de lui surtout parce qu’il avait l’effet de m’apaiser alors que j’étais une vraie boule de nerfs. Mais il n’avait pas voulu continuer, surement parce que contrairement à moi lui voyait son frère tous les jours, mais vraiment tous les jours et que moi je n’habitais pas avec lui.

Finalement j’avais enfilé une tenue plus appropriée parce que si mon grand-père se réveiller et nous entendaient dans ma chambre, il allait se rendre compte que je n’étais pas seule dans ma chambre. Bien que ce n’était pas un homme inconnu à ses yeux c’était Skye, qu’il avait tout de même l’habitude de voir depuis que j’étais petite alors forcément il ne dirait rien, puisque je doutais qu’il nous retrouve dans une situation gênante, enfin pas plus gênante que celle de maintenant. « Tu devrais demander à ton père de t’inscrire dans une école de cirque, tu ferais fureur là-bas. » Fis-je simplement, je secoue doucement la tête et passa mes mains dans mes cheveux, allant finalement m’asseoir sur ma table. « Non c’est bon, tu viens faire quoi en dessous de ma fenêtre avec ce que tu sens, après avoir bu de la bière à cette heure ? Et détends-toi un peu je vais pas te bouffer Skye, tu me rends nerveuse à te tenir comme ça. »

Il se contenta d’une moue et d’un haussement d’épaules. C’était clairement de l’humour, cette histoire de testament, mais il n’y avait que devant d’autres personnes, comme Yasmin à cet instant, ou même sa mère, que Skye se permettait ce genre de blagues. Pas que Chip et lui ne partageaient pas une certaine similitude sur les sujets qui les amusaient, mais concernant Daisy, il avait suffisamment de jugeotes pour savoir que c’était assez tendu comme ça pour qu’il se permette d’enfoncer le couteau. Il avait beau ne pas comprendre les raisons de l’attitude de son frangin envers cette gamine - est-ce qu’il devait la considérer comme une demi-soeur maintenant ? ou, tout au plus, une cousine ? -, mais il n’était pas assez égoïste ou mesquin pour s’amuser avec ça aux dépends de Chip.. Même s’il l’agaçait suffisamment, parfois, pour qu’il ait l’envie de le faire. « Je lui laisserais un mot d’amour, si y a que ça.. » Et il avait émis l’idée plus pour lui-même, baissant la voix, que pour surenchérir. S’il n’avait toujours aucune espèce d’idée de sa raison ici, tout ce qui lui apparaissait clair c’était que son jumeau n’était pas le sujet de sa visite.. Du moins pas en partie. Disons qu’il y avait certaines parts d’ombre de leur histoire, à Yasmin et lui, qui touchaient parfois à l’existence même de Chip, mais ce n’était peut être pas le point central de toute l’affaire. Lene avait émis un début de suggestion, pour expliquer les choses, mais Skye n’était pas certain d’avoir vraiment envie d’y porter réellement intérêt. Laisser les choses aller à leur rythme, c’était probablement le mieux, à ses yeux du moins, pour réussir à mettre une raison sur tout ce bazar; à savoir le pourquoi de sa soudaine angoisse alors qu’il passait les portes, une à une, pour la rejoindre. Ça ressemblait à un de ces mauvais cauchemar, celui où il avançait vers la sortie, tandis que le couloir continuait de s’étirer, indéfiniment, comme de la guimauve. Merde, son paquet de bonbons, aussi, était resté dans la voiture de son ami et le connaissant comme il le connaissait, ce petit con n’aurait aucune honte à le lui finir pour lui rendre, dès demain, un paquet vide. Skye serait surement chanceux s’il restait des grains de sucre, mais rien n’était moins sûr. Moue boudeuse, il se cacha derrière le goulot de la bouteille, une nouvelle fois, en avant une gorgée pour faire passer l’amertume de la bière qui lui remontait, par moment.

« J’sais pas.. Je pourrais toujours faire clown acrobate, on sait jamais. Y a de l’idée. » Il claqua des doigts en la désignant, s’appuyant contre le mur derrière lui, pour essayer de se détendre, de trouver un appui.. Pour une quelconque raison. Se frottant le front de sa main, il s’empressa de stopper son geste, parce que désormais tout le monde savait que c’était un réflexe des jumeaux, en situation de stress ou de gêne, bien que Yasmin n’avait probablement pas besoin de le voir faire ça pour sentir sa tension. « Je suis pas bourré si ça peut te rassurer. J’peux faire l’équilibre sur un pied, ou sur les mains carrément, sans trembler.. » Il comptait pas forcément le faire mais si y avait que ça pour prouver son innocence. Souriant, Skye baissa le nez vers le sol, observant ses chaussettes, alors qu’il appuyait son pied gauche sur le droit, une main libre entre le bas de son dos et le mur. « je sais pas.. Il remua légèrement la bouteille en agitant sa main libre, dans le vide, sans vraiment regarder Yasmin, le regard toujours occupé ailleurs. Encore un peu et il allait se comporter comme Chip, à remuer constamment sans réussir à se maintenir tranquille plus de deux secondes. « C’est juste que.. J’ai l’impression de me montrer distant et j’aime pas tellement ça.. Il fit la moue avant de finale braquer son regard sur elle. J’ai eu l’air distant dernièrement ? Non parce que des fois le comportement que j’imagine avoir est carrément différent de celui que j’ai en vérité alors.. » Honnêtement, c’était dommage qu’elle soit plus fascinée par la photographie que la psychologie, parce que ça l’aurait surement aidé qu’elle soit capable de comprendre son charabia.

Et puis finalement, les mots surgirent, tous seuls, sans qu’il n’ait besoin de tourner sept fois sa langue dans sa bouche. « Je crois que.. En fait, tu me manques. » Il avait haussé les épaules, après ça, comme pour essayer d’alléger le poids de sa révélation, sans être certain que ça soit vraiment efficace. « Pour être honnête, j’ai l’impression d’échouer à un être un ami..  » Nouvelle gorgée d’eau.

Sincèrement je ne comprenais pas pourquoi mon meilleur ami, se montrait aussi méchant avec la petite dernière de sa famille. Ce n’était pas réellement dans ses habitudes pourtant et pourtant c’était bien le cas ce qui ne m’arrangeait pas des masses. Je n’étais pas pour du tout à ce qu’il parle comme ça à sa sœur, qui elle n’avait rien demander. Certes je pouvais comprendre que Chip prenne mal que ses parents adoptent une petite suite à la mort de ses parents, mais valait mieux que ça soit le cas plutôt que perdre réellement toute sa famille, et d’être placé dans une famille d’accueil ou voir pire c’est-à-dire la DAS, non ce n’était pas cool pour elle, et moi j’étais tout de même ravi de voir la petite Daisy quand je passais chez eux, c’était toujours un plaisir pour moi. « Je suis sûr qu’il serait ravi de voir ton mot, tu me laisseras écrire un petit mot à son intention aussi dans ton testament ? » La mort n’était pas mon sujet préféré, ma grand-mère étant morte d’un cancer il n’y a pas longtemps, j’étais encore sensible mais j’avais fini par me faire une raison quand je voyais ses enfants à l’hôpital qui n’avait aucunement de chance, je ne pouvais pas y faire grand-chose et malheureusement c’était comme ça depuis un moment maintenant. Je connaissais suffisamment Skye pour savoir qu’il était complètement nerveux.

C’était l’avantage de connaitre les jumeaux depuis que nous étions petit, je n’avais pas réellement besoin de voir les tics que les deux avaient, pour savoir ce qu’il en était pour eux. « Je suis sur que tu ferais fureur auprès des femmes en plus de ça. » Je me mis à rire légèrement parce que oui cette situation me faisait bien plus rire qu’autre chose, je n’allais pas trop me plaindre mais de moi-même j’essayais simplement de me protéger ce qui n’était pas évidant que tu voyais ton ex, et le frère de ce dernier qui était aussi ton meilleur ami, tous les jours. Non c’était la merde, et je ne pouvais pas y faire grand-chose malheureusement, c’était ainsi. « Je te crois, mais tu sens la bière à plein nez, tu en as bu combien au juste ? Ca te ressemble pas de boire autant, pour sentir autant. » Je voyais bien qu’il restait encore sur ses pieds, mais Skye était bien plus raisonnable que son frère sur l’alcool, même il était largement plus raisonnable que moi quand je commençais à boire. Bon comme en général c’était moi qui conduisait, c’était moi qui ne buvait pas toujours, ou bien nous dormions sur place, enfin pas en boite mais bon. « Si tu le sais dans le fond. » Il serait pas venu en pleine nuit, si dans le fin fond de lui, il n’avait pas quelque chose en tête ce qui m’arrangerait bien. Finalement il se mit à parler, il était distant c’était certain comparé à ce que j’avais connu quand nous étions ensemble, seuls effectivement, mais il restait tout de même assez proche. « Tu es distant depuis qu’on a rompu Skye, mais tu n’es pas si distant que tu ne le penses, tu agis normalement, enfin comme avant même si tu mets quand même un peu plus de distance qu’avant. » Je ne comprenais pas réellement ce qu’il voulait me dire, enfin j’allais pas trop râler ce soir, ça ne servirait pas à grand-chose de toute manière. Je plissais doucement les yeux en regardant le brun.

Finalement j’eu la finalité de sa pensée, je lui manquais, il me manquait aussi mais je ne pouvais pas lui sauter dans les bras maintenant. « Tu me manques aussi, mais tu l’as dit toi-même, nous deux ce n’est pas possible avec Chip… » Du moins tant que Chip n’était pas au courant, ça resterait toujours un poids pour nous deux alors à quoi bon ? « Tu n’es pas si mauvais que ça, si ça peut te rassurer en étant ami. »

« A ce qu’on dit, Clown acrobate c’est le nouveau sexy. J’ai toutes mes chances, alors.. » Il fit mine de croiser les doigts, comme pour forcer sa chance, malgré le sourire moqueur sur ses lèvres, regard un peu perdu, papillonnant d’un objet a un autre, quand il ne s’intéressait pas un meuble. La structure de l’armoire de Yasmin semblait tout à fait fascinante, soudainement et il aurait surement été capable de se plonger sur l’analyse complète de la fibre du matériel, plutôt que de continuer son baratin immonde et, soyons honnêtes, incompréhensible. Le drame de son existence; c’était déjà suffisamment compliqué d’arriver à le comprendre quand il était sobre, alors avec quelques verres dans le nez, ça n’arrangeait en rien son bagout. Au moins il était fixé sur ses capacités, une fois sous l’emprise de l’alcool. Certains de ses copains lui racontaient toujours à quel point être bourré leur donnait de la force, du courage, pour assumer n’importe quelle situation, lui était moins sûr de ça. Et encore, si ça lui avait donné le coup de pouce tant attendu, quoiqu’inespéré, il craignait le réveil. Au mieux il aurait un vague souvenir, au pire il aurait juste envie de mourir de honte sous son coussin. Et personne ne saurait pourquoi. C’était probablement le plus difficile dans cette histoire, cette incapacité à pouvoir raconter à ses proches, ces êtres qui le connaissait le mieux, le plus intimement, qu’il avait décidé de couper court à une relation pourtant bien partie, pour des raisons foireuses et, surtout, totalement égoïstes. Sourcils arqués, Sky tira sur le col de son t-shirt pour renifler l’odeur et plissa le nez, visiblement surprit, pas de la meilleure manière, par le parfum qui s’échappait du tissu. « Alors ce que tu sens.. C’est aussi le verre que je me suis pris dans la tronche, parce qu’apparemment, j’ai des potes qui savent pas faire deux trucs à la fois. » Et loin de lui l’idée d’inventer une excuse, parce qu’il était trop franc pour oser mentir, mais ça expliquait en partie que le fumet de bière soit aussi imposant. « Mais j’admets que j’ai peut être un peu abusé, ce soir. » Il aurait voulu avoir la faiblesse d’invoquer une myriade d’excuses bancales - l’adoption de Daisy, le comportement de Chip, ses études, ses parents, la faim dans le monde -, mais il se contenta de hausser les épaules d’un air faussement coupable.

C’était peut être la peur du changement. Et l’idée le frappa, soudainement, comme un éclair de lucidité; aussi bien, c’était exactement ce que ressentait Chip et il n’avait rien trouvé de mieux pour témoigner de sa peur, que d’agir comme il le faisait. Merde alors, Skye était un génie. Peut être qu’en se concentrant assez, il allait pondre la formule chimique pour un véritable vaccin contre le SIDA ! Quoique s’il essayait de forcer un peu plus, c’était autre chose qui menaçait de sortir et il était pas certain que Yasmin soit très encline à voir ça. Secouant la tête, il se frotta le bout du nez en se décidant, enfin, à quitter son mur pour se promener un peu dans la pièce.

Secouant la tête, il l’écoutait tout en s’approchant d’un des murs, pour observer les photos qui s’y trouvait. « Je crois que Chip.. » Finalement, Marlene l’y menait, à cette vérité qu’il voulait pas vraiment admettre, avec ses explications bidons sortis de nulle part. Il allait peut être changer de numéro, pour plus recevoir de messages, ça serait une bonne idée.. Enfin dès qu’il aurait récupéré son portable. « Je crois qu’il est un peu mon excuse pour beaucoup de choses. » Il sourit, soupirant doucement, avant de se tourner vers Yasmin, l’air contrit. « Je suis désolé.. »

« Carrément tu ferais tourner les têtes de toutes les femmes présente j’en suis sure ! » Non pas que ça me plaisait, ce n’était clairement pas le cas en même temps comment je pouvais être contente de voir des femmes baver sur mon ex ? Je n’étais pas jalouse, enfin si mais j’étais du genre protecteur avec les personnes à qui je tenais énormément c’était bien pour ça, qu’il fallait pas parler des Danvers ou de ma famille devant moi. Sinon je perdais rapidement mon calme et je commençais à réellement devenir une simple garce et simple peste qui n’avait plus aucune retenue parce que oui sincèrement je pouvais l’être. La présence de Skye me faisait du bien, je ne pouvais pas dire le contraire non plus parce que forcément ça me faisait le plus grand des biens de l’avoir avec moi dans ma chambre. Or ça n’avait rien avoir avec le fait que je puisse le supporter, j’avais encore cette douloureuse marque sur le cœur. Même si mon comportement avec les autres n’avaient pas changer plus que ça, parce que j’avais l’habitude de faire tout ça et que forcément pour moi c’était toujours un véritable plaisir et que je n’avais pas trop à me plaindre de tout ça. Non sincèrement, je n’avais pas envie de me dire qu’il allait bientôt repartir, bien que son odeur de bière qu’elle s’en aille ça ne serait pas trop demander. « Je pense surtout que tes potes ne savent pas marcher complètement bourrer. Tu devrais peut-être retirer ton haut pour que je le mette à la machine, le temps que tu seras reparti avec ton haut propre et sec. »

Oui bon faire une machine avec seulement un haut ça n’était pas l’idéal, mais au pire des cas je mettrais des affaires à moi et à mon grand-père avec, puis je pouvais dire merci à notre sèche-linge, ça me sauve clairement la vie quand je n’avais pas la patience d’attendre quelques jours pour que ça soit sec. Mais à ses paroles je me demandais réellement ce qu’il voulait, je ne le comprenais pas et j’avais besoin de savoir ce qu’il voulait réellement de moi. Je n’allais pas le manger non plus, je n’étais vraiment de bonne humeur, ni de mauvaise humeur j’étais juste fatigué mais connaissant Skye il n’aurait surement pas la force d’avoir cette conversation demain alors autant que ça soit maintenant non ? Enfin en tout cas moi c’était comme ça que je voyais la chose. « Tu crois que Chip est ton excuse, mais ton excuse dans le fond si tu as voulu rompre c’est que tu le voulais. » Bien que moi ça commençait à me peser sur la poire de garder le fait que j’étais rester un an avec son frère, j’avais besoin de le dire à Chippy mais c’était une chose que je ne ferais pas sans avoir l’autorisation de Skye. « Pourquoi tu as voulu rompre avec moi, alors que quelques mois après regarde comment tu es ? Je te manque et maintenant tu te rends compte que tu ne m’as plus avec toi… Sincèrement pour toi c’était quoi l’utilité de tout ça ? A quoi ça t’a servi réellement ? »
Oui j’avais conscience que je lui faisais un peu trop de questions à la fois, mais c’était plus fort que moi et forcément pour moi ça restait un peu plus compliqué. Je regardais celui-ci curieuse de savoir ce qu’il allait me répondre, me levant simplement de mon bureau pour me mettre contre ma fenêtre, attrapant un cousin au passage pour pouvoir le mettre contre moi.