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 Soan & Julian ▬ Le retour

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MessageSujet: Soan & Julian ▬ Le retour    Soan & Julian ▬ Le retour  EmptyDim 9 Oct - 18:01


Le retour
Soan & Julian

Depuis l’accident de Soan, les choses semblent être différentes. De mon côté en tout cas. La peur de le perdre m’a permis de me rendre compte que la vie est souvent bien trop courte que pour perdre son temps. Enfin, il ne faut pas faire les choses trop rapidement non plus, ça n’est pas ce que je souhaite. Mais si j’hésitais à lui donner la lettre après l’avoir écrite, l’accident m’a fait que je le lui ai donné directement. Puis la situation que nous vivions avant ça était vraiment lourde et ça commençait vraiment à me faire du mal. Finalement, lui écrire ce que j’ai sur le cœur, c’était le meilleur des remèdes à mes yeux. Au moins, je n’ai plus de secrets pour lui et de son côté, il doit avoir moins peur aussi. Savoir que les sentiments qu’il a pour moi ne sont pas à sens unique, ça doit quand même lui faire plaisir. Ou alors il s’en fiche mais je ne pense pas que ça soit le cas. Je connais un minimum Soan et je sais bien comment il est. Nous n’avons pas parlé de la lettre les jours suivant. Mais j’ai reçu la sienne peu de temps après. Je l’ai lue avec attention. Elle m’a fait sourire et en même temps, je me suis demandé comment est-ce que j’allais faire maintenant. Comment est-ce que notre relation va évoluer. Comment est-ce qu’on va faire les choses ? Beaucoup de questions et peu de réponses. Je ne lui en ai pas parlé le temps qu’il était à l’hôpital, je ne voulais pas. Puis encore un peu pudique, je ne voulais pas prendre le risque que quelqu’un puisse entendre ce que je lui disais, puisse savoir. C’est vraiment une peur que j’ai et pour le moment elle ne disparaîtra sans doute pas. Ce n’est pas à cause de Soan, c’est uniquement de ma faute, et la faute de la société également. Mais je n’ai rien oublié, j’ai tout dans la tête et je crois qu’il était tellement plus facile de faire un premier pas en couchant les choses sur papier. Je sais que je n’aurai jamais été capable de lui parler de moi et de mes sentiments de vive voix. Je ne suis déjà pas une personne qui aime dévoiler mes sentiments comme ça alors je pense que je n’aurai simplement pas réussi même si j’avais essayé.

Aujourd’hui, Soan sort de l’hôpital. Il est temps qu’il le fasse. Je pense qu’il serait devenu dingue s’il avait dû y être plus longuement. Je pense qu’il est quand même soulagé de pouvoir partir. Je pense aussi que la lettre que je lui ai écrite, lui a permis de prendre la décision de revenir à la maison avec moi. Ou du moins… Pour le moment. Je ne suis pas dans sa tête et je ne sais pas trop comment le savoir. Moi, je n’ai pas envie qu’il parte ailleurs mais ce n’est pas à moi de prendre des décisions pour lui. Quoi qu’il en soit, nous allons pouvoir être seuls tous les deux. Nous allons pouvoir discuter de nos lettres. Et j’ai besoin qu’on le fasse, je crois que lui aussi. Il a encore des questions et j’en ai aussi. J’ai besoin de lui dire des choses peut-être que lui aussi. C’est donc avec joie que je me prépare pour aller à l’hôpital pour qu’il revienne avec moi. Je n’ai pas pris ma moto, elle m’est inutile, je vais devoir prendre le taxi avec Soan pour rentrer puisque je n’ai pas de voiture. Et ça aurait été impossible que mon meilleur ami puisse monter sur une moto. Je me suis donc rendu à l’hôpital en transport en commun. On peut dire que c’est la chose que je déteste le plus au monde. Il y a toujours trop de gens, il fait trop chaud, ça ne sent pas bon… Enfin, ça n’est vraiment pas mon truc. Mais comme je n’avais pas le choix et bien je l’ai fait. J’arrive finalement au bout d’un long moment. Je marche en direction de la chambre. Je frappe calmement avant de faire mon entrée dans la chambre posant les yeux sur Soan. « - Hey. Comment tu te sens ? Content de partir d’ici ? » Demandais-je en lui faisant la bise. En tout cas, tout semble prêt pour pouvoir sortir. Les médecins semblent avoir fait leurs derniers examens. Et je suppose qu’ils ont expliqué à Soan les choses qu’il devait savoir concernant les médicaments et d’autres choses. De toute manière, je sais un peu même si je n’ai pas pratiqué tant que ça. Je saurai prendre soin de Soan. J’ai téléphoné à un taxi pour qu’il vienne. En attendant, j’ai aidé Soan pour pouvoir sortir de la chambre ainsi que du bâtiment. Nous avons attendu sur le devant, et nous avons profité pour fumer une cigarette avant que la voiture n’arrive. Avec l’aide du chauffeur nous avons fait ce qu’il fallait. Le chemin du retour n’était pas bien long. Nous arrivons au bout de 20 minutes, à mon plus grand bonheur. J’aide Soan et entre dans la maison. Je vais avec lui jusque dans le salon puis reviens dans l’entrée pour poser toutes les affaires. On s’en occupera sans doute un peu plus tard. « - Est-ce que tu as besoin de quelque chose ? Tu as faim ? Soif ? Autre ? » Demandais-je en me mordant légèrement la lèvre laissant mon regard sur lui. Je me sens quand même un peu plus nerveux maintenant que nous sommes seuls. Je ne sais même pas pourquoi, ça vient tout seul. Mais j’essaie que ça passe un peu plus normalement. Puisque je n’ai pas envie d’avoir l’air d’un idiot.
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MessageSujet: Re: Soan & Julian ▬ Le retour    Soan & Julian ▬ Le retour  EmptyLun 10 Oct - 1:16


Julian & Soan

Le retour

Je n’en pouvais vraiment plus de cette chambre d’hôpital. Il était vraiment temps que je quitte cet endroit qui allait finir par me rendre cinglé. Déjà que je n’ai jamais aimé les hôpitaux… Bon là en même temps je n’avais guère eu le choix. À présent je n’avais plus qu’une seule jambe plâtrée, la gauche, celle qui avait été le plus touchée par l’accident. Ce qui voulait dire que je devrais me déplacer en béquilles. Super… Moi qui n’avais jamais touché à ces choses, je ne serais sûrement pas doué pour me déplacer. Et me connaissant ça m’énervera tellement que je resterai le plus possible allongé… Au moins ça permettra à Julian de jouer aux infirmiers puisque je savais que c’était ce qu’il voulait, prendre soin de moi. Là je ne râlerai sûrement pas vu ma position de faiblesse.

Le médecin ainsi que les étudiants en médecine étaient venus me voir pour un dernier contrôle avant la sortie et j’avais eu le droit à une ordonnance. De ce fait il faudrait que j’envoie probablement Julian chercher tout ça à la pharmacie vu que dans un premier temps j’allais repartir chez lui. Parce qu’on avait besoin de se retrouver un peu tous les deux pour mettre les choses à plat. Vu que depuis la lettre qu’il m’avait écrite, et à laquelle je lui avais répondu moi aussi par écrit, nous n’avions jamais reparlé de tout ça. Je ne savais même pas s’il avait reçu ma lettre. J’espérais que la personne à qui je l’avais confiée l’avait bien postée et qu’elle était donc arrivée à destination. Certes j’aurais pu la donner moi-même à Julian durant une de ses nombreuses visites mais non j’avais préféré qu’il la trouve dans sa boîte aux lettres et la lise au calme, seul chez lui. Quand j’y repense il était venu me voir quasiment tous les jours durant mon hospitalisation. Et c’était tant mieux car grâce à lui j’avais mieux supporté le fait de me retrouver ici.

J’avais fait au mieux en clopinant pour rassembler mes affaires près de mon lit en attendant que mon ami arrive. J’étais fin prêt et vraiment pressé de partir. En attendant son arrivée je m’étais allongé sur le lit et m’étais plongé dans la lecture d’un des bouquins de bit-lit qu’il m’avait ramené. J’avais déjà lu une bonne moitié de ce livre qui parlait d’un clan de loup-garou quand j’entendis toquer à la porte. « Entreeeeez ! » Avais-je crié pour être sûr qu’on m’entende bien. Sur le moment j’avais cru que c’était une infirmière mais heureusement pour moi non. Un sourire s’afficha aussitôt sur mon visage lorsque je posais le regard vers la porte d’entrée et que je vis mon brun préféré venir me rejoindre pour me faire la bise. « Mon sauveur ! Libère-moi j’en peux plus d’être ici ! » Lui répondis-je en rigolant tout en pliant un coin de la page que j’étais en train de lire avant qu’il arrive. Je fermais le livre et le posais près de moi. Je reprenais un peu mon sérieux pour répondre à ses questions. « Ben écoutes on fait aller hein, et toi ? Quant au reste tu sais déjà que oui je suis pressé de partir. » Dis-je en lui montrant de la main mes affaires déjà prêtes. D’ailleurs j’ouvrais mon sac dans lequel je rangeais le livre et refermais mon sac. Autre point qui montrait que j’avais vraiment hâte de partir, j’avais pris mes béquilles et m’étais levé tant bien que mal du lit. « On se tire, avant que quelqu’un change d’avis et m’empêche de partir… » Après tout on n’était jamais sûr de rien dans la vie…  « Ça va aller pour porter tout ça ou tu veux que je prenne au moins le sac à dos sur mes épaules ? » Demandais-je à Julian. J’attendis sa réponse puis agissais en conséquence. Nous sommes ensuite sortis de l’hosto pour mon plus grand bonheur, enfin de l’air frais. Dieu ce que ça m’avait manqué. J’avais bien galéré avec les béquilles car j’avais encore du mal avec ce concept et mine de rien ça me fatiguait aussi vu que je n’étais pas habitué. Fort heureusement je pouvais compter sur Julian en cas de besoin. Nous nous sommes ensuite arrêtés devant l’hôpital où j’avais pu m’asseoir sur le banc sous l’abri réservé aux gens qui attendent un taxi. Avec Julian nous avions eu le temps de partager une clope en attendant que notre carrosse arrive.

Le trajet jusque chez Julian avait duré environ vingt minutes. Ju comme pour monter dans le taxi, m’avait aidé à en descendre. Il m’avait même escorté jusqu’au canapé dans lequel je me jetais littéralement. Content d’être enfin arrivé et de pouvoir me débarrasser de ces béquilles qui ne deviendraient jamais mes meilleures amies. Je soufflais un bon coup et relevais la tête vers Julian qui revenait déjà vers moi. « Ouais je veux bien à boire s’il te plaît. Je sais pas ce que j’ai, je crève de soif en ce moment. » Bon c’était déjà un peu comme ça d’ordinaire mais là avec les déplacements en béquilles, ça devait probablement s’accentuer un peu plus. J’avais bien remarqué que Julian se mordait la lèvre. « Qu’est-ce qu’il y a t’es nerveux parce que je suis là ou tu as quelque chose à me demander ? Tu sais que tu peux tout me dire ? » Je ne voulais pas qu’il se sente mal à l’aise par ma faute et essayais de ce fait de le mettre en confiance bien que je n’étais pas certain que ça fonctionne. « Encore merci pour tout Ju. Je ne sais pas comment je ferais sinon... » Certes j'aurais pu demander à quelqu'un d'autre mais je n'en avais pas envie. Et puis je n'avais rien eu à demander à Julian, il l'avait fait de son propre chef. Ce que j'appréciais beaucoup.

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MessageSujet: Re: Soan & Julian ▬ Le retour    Soan & Julian ▬ Le retour  EmptyMer 12 Oct - 14:03


Le retour
Soan & Julian

Ses mots me font rire directement. Je me doutais d’avance qu’il serait impatient de partir. En même temps, qui a envie de rester dans un hôpital ? Si ce n’est les sans-abri. En tout cas, je le vois être souriante et quand même de bonne humeur, c’est tout ce qui compte. Il va sortir d’ici directement, nous n’allons pas attendre plus longuement. Je pense que les employés de cet endroit doivent avoir terminé ce qu’ils doivent faire. « - Moi, ça va. » Répondis-je en haussant les épaules. Je n’ai pas de raison d’aller mal. Enfin… Je suis toujours en manque et c’est compliqué mais j’essaie de ne pas penser à ça donc tout va bien de mon côté. Enfin, inutile de trainer plus longuement avec ces discutions, il est préférable de partir maintenant. Je prends les affaires de Soan sachant très bien qu’il n’aurait pas su les prendre avec les béquilles. « - ça ira. » Lui avais-je répondu. Je pouvais porter le tout, ça n’était pas tant que ça puis je suis quand même musclé, il ne faut pas croire. Je ne fais pas du sport pour rien du tout. Nous quittons l’hôpital assez rapidement. Le taxi n’a pas mis longtemps pour venir. Ainsi, nous avons pu prendre la route pour la maison. Ce qui a aussi été rapide. Enfin, ça dépend un peu des personnes mais j’ai trouvé ça rapide pour ma part. J’ai aidé comme je le pouvais Soan à se mettre sur le canapé avant de lui proposer de l’aide de manière un peu générale on va dire.

Quand il me demande à boire, je hoche simplement la tête me rendant dans la cuisine. Je ne sais pas ce qu’il veut boire. Je regarde donc ce qu’il y a prenant un soda. J’espère que ça lui ira. De toute manière, je ne peux plus faire entrer d’alcool dans cette maison puisque je dois arrêter aussi. C’est vraiment la merde quand on y pense non ? Enfin soit, je reviens dans le salon lui donnant sa boisson avant de m’asseoir sur le canapé en face. Je le fixe quelques minutes après sa question. Je ne sais pas quoi lui répondre. Enfin la vérité c’est sans doute mieux quand même. « - C’est juste que… C’est la première fois qu’on se retrouve réellement seuls depuis la lettre. Et nous n’en avons pas spécialement parlé. Ni de la tienne d’ailleurs. Et ça me stress un petit peu. Je… Je ne sais pas. » Je hausse les épaules directement en soupirant un petit peu. En réalité, c’est étrange. J’ai un petit peu peur. Je ne devrais pas avoir peur de Soan mais bon. C’est un peu compliqué. Je passe la main dans ma nuque doucement avant de lui sourire. « - Pas de soucis, c’est normal pour moi. » Je n’allais pas le laisser seul. Même s’il ne l’aurait pas été réellement. Il a des gens autour de lui. Et tant mieux, je n’ai pas envie qu’il soit seul. Je joue un petit peu avec mes doigts en restant tranquillement assis. Je ne sais pas quoi dire. Je ne sais pas quoi faire non plus. C’est comme si j’étais devant un inconnu. Mais je me sens un peu nu aussi maintenant qu’il sait tout. Je n’ai plus les barrières et je ne suis plus du tout protégé. Je relève finalement les yeux sur Soan. « - Je suis désolé de t’avoir fait du mal. Ce n’est pas ce que je voulais. Et je suis désolé d’avoir joué avec tes sentiments. » Je soupire doucement je m’en veux. Surtout que Jared m’a dit d’arrêter de faire ça, de jouer avec la jalousie de Soan. Il avait raison finalement. Mais je n’écoute jamais ce qu’on me dit malheureusement alors bon. Je racle doucement ma gorge étant toujours un peu mal à l’aise. Parler de tout ça, c’est difficile pour moi. Je n’ai pas l’habitude. Je ne m’excuse jamais ou alors si mais je ne le pense pas. Sauf que là, je pense ce que je dis donc c’est différent. « - Je veux que tu sois heureux. C’est vraiment tout ce que je souhaite. Surtout toi. » Je le regarde attentivement avant de lui sourire.
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MessageSujet: Re: Soan & Julian ▬ Le retour    Soan & Julian ▬ Le retour  EmptyVen 14 Oct - 5:15


Julian & Soan

Le retour

Je n’avais pas pu m’empêcher de faire le pitre lorsque Julian m’avait demandé si j’étais pressé de partir de cet hôpital. Comme s’il ne connaissait pas déjà la réponse sérieusement. Puis j’avais repris mon sérieux tout de même pour ne pas qu’il me prenne pour un fou à cause de mes plaisanteries. Mais en tout cas j’avais réussi à le faire rire et ça ça me plaisait. J’aime tellement le voir rire. Jamais je ne m’en lasserais. Tandis qu’à mon tour je lui avais demandé comment il allait, je remarquais Julian qui essayait de faire le mec détaché, comme si tout allait bien. Alors que de par son comportement je me doutais qu’il y avait quelque chose, mais quoi ? Pour le moment je n’allais pas l’embêter avec ça. Peut-être plus tard lorsque nous serions arrivés chez lui. Pour moi l’hôpital n’était pas un lieu propice aux confidences et puis oui je voulais vraiment partir d’ici au plus vite. D’ailleurs ça se voyait et en plus je le disais clairement. Julian avait pris toutes mes affaires, me disant qu’il y arriverait bien tout seul alors que je lui avais demandé s’il voulait que je prenne au moins le sac à dos sur mes épaules. « Ok comme tu veux. » Après ça nous avions quitté cette chambre d’hôpital que j’espérais ne plus revoir de sitôt.

Environ vingt ou trente minutes plus tard nous étions arrivés chez Ju et je m’étais installé dans le canapé, en position semi-couchée le long de l’accoudoir. Mon brun préféré m’avait demandé si j’avais besoin de quelque. Je lui avais donc réclamé un truc à boire puisque j’avais la bouche sèche. Bien vite il me rapporta une canette de soda, je me redressais afin d’être à peu près assis, ma jambe plâtrée posée sur le canapé. J’ouvrais doucement la canette de soda et commençais à boire une gorgée. Il ne fallait pas me la faire à moi… De nouveau je remarquais que quelque chose clochait chez Julian. À la différence que si plus tôt je n’avais pas demandé quoi que ce soit, là je voulais des réponses. Je le regardais tandis qu’il me fixait en silence, j’avalais une seconde gorgée de mon soda avant de me pencher vers la table basse pour y déposer ma canette puis j’écoutais mon ami. Je me doutais bien qu’il était mal à l’aise en ma présence… Ça je l’aurais parié. En tout cas là je venais d’apprendre qu’il avait bien reçu ma lettre, c’était déjà ça. « Ah tu l’as reçue ? Voyant que tu ne m’en parlais pas, je croyais que tu ne l’avais pas eue… » Lorsqu’il m’avait dit qu’il était stressé, ça ne m’étonnait absolument pas. « Ben ouais je vois bien que t’es stressé… C’est bien la première fois que je te vois dans cet état. Enfin je crois… Quoi que non en fait, le jour de l’accident t’étais à peu près dans le même état si ce n’est pire. » Bon ok ce n’était peut-être pas délicat de raviver des souvenirs comme ça ou de lui dire qu’effectivement je remarquais ses faiblesses mais c’était vrai. Par le passé il me paraissait plus dur. Mais après tout l’image que j’avais de lui en tête était peut-être faussée. Je glissais mes mains dans les poches de mon jean puisqu’il était trop loin de moi pour que je puisse le calmer en le touchant. « Te mets pas dans cet état, je vais pas te manger… » Puis je repensais à ce qu’il m’avait dit au sujet des lettres. « Tu veux qu’on en parle ou pas ? De ce qu’on s’est dit dans nos courriers ? » Dire que j’essayais de le calmer alors que je n’étais pas forcément mieux que lui. Moi aussi j’étais stressé, même si je l’étais certainement moins que quelques semaines auparavant. Pour cause même si tout était encore flou, maintenant je savais au moins que mes sentiments pour lui étaient réciproques. J'espérais qu'il accepterait de parler de nos lettres car j'avais encore des questions à lui poser.

Par la suite j’avais remercié Julian d’être là pour moi et de m’aider. Ce qu’il m’avait répondu me fit sourire. Pourtant je remarquais bien vite qu’il était toujours stressé et mal à l’aise. Ses gestes parlaient largement pour lui. Tout comme ses soupirs répétitifs d’ailleurs. Et puis il s’excusait pour le mal qu’il m’avait fait. Cette fois je ne pouvais rester dans mon coin du canapé. Il fallait que je me rapproche de lui et que j’essaie de l’apaiser. Le voir dans cet état m’était tout simplement insupportable. Je me décalais par des petits sauts de puce sur le canapé jusqu’à arriver près de Julian. J’enlevais mes mains de mes poches pour prendre ses mains dans les miennes. « Arrêtes de stresser je t’en supplie. Ça devient trop communicatif là… Et puis je t’ai pas connu comme ça. » Le fait qu’il se soit excusé quelques instants auparavant était un noble geste de sa part. Mais le voir se flageller comme il le faisait, me faisait bien plus mal encore. « Ju… Cesses de t’en vouloir pour ça s’il te plaît… Tu t’es déjà excusé dans ta lettre et puis tu ne pouvais pas savoir ou alors tu ne réalisais pas vraiment, je n’en sais rien. Mais là tu te fais du mal et ça me fait du mal par la même occasion, alors s’il te plaît stoppes ça. » Je ne voulais pas que Julian me trouve trop tactile avec lui ou qu’il soit encore plus mal à l’aise, du coup après l’avoir regardé une dernière fois, j’avais retiré mes mains et m’étais reculé sagement jusqu’à ma place initiale. Je ne voulais pas qu’il se braque sous prétexte que je sois trop proche de lui. J’avais encore un peu peur de ses réactions, sachant qu’il n’était pas encore prêt. Du moins c’est ce que j’avais compris dans sa lettre. Donc j’essayais de respecter ça même si ça me coûtait…

Tandis que j’étais retourné dans mon coin et que je buvais une nouvelle gorgée de soda, la voix de Ju se fit de nouveau entendre. Je reposais la canette et tournais mon regard vers lui. Le voir sourire me fit moi-même sourire avant que je ferme un instant les yeux. « C’est ce que je souhaite également pour toi… » *Même si ça consiste à ce que ce soit sans moi…* Effectivement je ne pouvais pas m’empêcher de penser de manière négative pour le moment. Et ça serait probablement le cas tant que nous n’aurons pas pu mettre les choses au clair entre nous. Car à mes yeux, j’imaginais déjà Julian me dire qu’il ne pourrait jamais passer au-dessus du regard des gens. Et si c’était le cas, j’en aurais probablement le cœur brisé car ça voudrait dire qu’il ne se résoudrait pas à plus que de l’amitié avec moi. Et ça je ne savais pas si je le supporterais… Probablement pas d’ailleurs, me connaissant. Ce n’était plus ce que je voulais avec lui en tout cas. Et rien que de penser à tout ça, je sentais déjà une boule se former au niveau de ma gorge, alors qu’on n'avait encore discuté de rien.  


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MessageSujet: Re: Soan & Julian ▬ Le retour    Soan & Julian ▬ Le retour  EmptyMar 18 Oct - 15:14


Le retour
Soan & Julian

Honnêtement, je crois que je ne peux plus me permettre de me taire. Pas après la lettre. Pas après mon comportement depuis que mon meilleur ami s’est retrouvé à l’hôpital. Il le voit bien que je ne suis pas à l’aise. Il n’est pas idiot non plus. En même temps, comment être à l’aise quand pour la première fois tu prends ton courage pour dévoiler tes sentiments. Et encore, je les ai dévoilés, mais c’est loin d’être terminé. Enfin, je veux dire par là que c’est encore difficile pour moi de dire les choses. Ou même de montrer quoi que ce soit. Moi qui pensais ne jamais tomber amoureux, ne jamais avoir quelqu’un dans ma vie et encore moins un homme. J’approuve d’un signe de tête quand il me demande si je l’ai reçue. Évidemment que oui. Enfin, je n’en parlais pas dans le cas contraire. « - Je ne voulais pas t’en parler à l’hôpital. Je préférai attendre qu’on soit en privé pour ça. » Dis-je simplement. Ce n’est pas de sa faute, loin de là. C’est moi et ma décision. C’est ma façon de voir les choses. Je ne suis pas encore prêt à crier sur tous les toits que je suis bisexuel. Enfin… Je pense ? Je me pose encore tellement de questions que je me perds encore. Peut-être que je suis hétéro mais que l’exception c’est Soan. Bon en même temps je n’ai jamais été attiré par un mec avant. Honnêtement, je ne sais pas et je me prends la tête pour pas grand-chose au final. Il ne m’a encore rien demandé. « - Je sais. Mais tu es ma faiblesse. Mais pas dans un mauvais sens. Pas du tout. Mais avec toi je suis une personne différente. Bien sûr que j’étais stressé le jour de ton accident. J’ai bien cru t’avoir perdu. Encore une fois. J’ai eu la peur de ma vie. » Mais après cet accident m’a aussi fait réagir. Il m’a fait voir les choses de manière différente. Il m’a fait prendre conscience encore plus des sentiments que j’ai pour lui. Je n’ai jamais ressenti des choses comme ça avant. Jamais. Ca reste bizarre, ça reste confus. Et je ne peux pas en parler. Je ne peux pas en parler avec Jared par peur qu’il me juge. Je ne peux pas non plus parler de tout avec Soan puisque je ne peux pas avoir certaine réponse par rapport à une situation qui le concerne. Simplement car il ne serait pas objectif dans l’histoire. « - Plus facile à dire qu’à faire tu le sais bien. Je sais que tu ne vas pas me manger. Mais c’est compliqué à l’intérieur de moi. » Dans ma tête, c’est la troisième guerre mondiale. Dans mon cœur aussi sans doute. Donc ouais, c’est difficile d’être zen face à cette situation. Tout ce qui concerne celle-ci me stress. « - Bien sûr que je veux en parler. Il faut qu’on en parle on a pas le choix. Sinon, je crois que je vais rester coincé comme ça assez longtemps. Et je ne crois pas que ça nous sera bénéfique pour l’avenir. » Et j’espère qu’il le comprend et qu’il accepte qu’on en parle maintenant. Je pense que retarder ce moment, me stressera davantage et je n’ai pas envie d’en arriver là. Je pense qu’il faut qu’on pose les bases, qu’on se dise tout. « - Si tu as des questions, des remarques je suis prêt à y répondre. » Peut-être qu’il y a des choses dans ma lettre qu’il n’a pas comprises, peut-être qu’elle n’était pas complète. Peut-être qu’il a envie d’approfondir des sujets. Je ne sais pas, je lui laisse porte ouverte pour le moment pour dire tout ce qu’il a besoin de me dire.

Je suis surpris quand il se lève pour venir vers moi. Je ne m’attendais pas à ce qu’il fasse ce geste. Pas que ça me dérange au contraire. Mais je pensais qu’il ne bougerait pas avec sa jambe. D’ailleurs il ne devrait pas le faire. Mais je lui ai dit il n’y a pas si longtemps que ça que j’arrêtais de le couvrir comme je le faisais. Donc j’essaie de ne rien dire. Surtout qu’il fait ça pour moi, donc je me vois mal le lui reprocher. J’écoute ses mots, je me retiens de soupirer une fois encore. Je me sens tellement mal, tellement bizarre. Mais je sais pourquoi. Et ça m’énerve encore plus. J’ai juste envie de prendre les choses et de les balancer. Ou aller courir, enfin me défouler sur quelque chose pour que ça passe. « - Je sais que tu n’as pas l’habitude. C’est parce que d’habitude, je suis soit défoncé, soit je suis saoul. Depuis mes 13 ans, je consomme. Et là j’ai arrêté. Et j’ai l’impression d’être nu. J’ai l’impression que tout le négatif me revient d’un coup. Et le manque qui vient avec me rend complètement dingue. J’ai perdu ma bulle de protection c’est juste ça. Mais je suis comme ça avec toi. Il ne faut absolument pas que je sois comme ça avec les autres. Je ne me le permettrai pas. » Devant Soan, je peux, je lui fais confiance. Je sais qu’il ne me jugera pas, qu’il ne me fera pas de mal. Qu’il n’essaiera pas de m’avoir. Je sais très bien qu’il est correct, je peux être moi-même. Mais je ne fais confiance à personne d’autre. Il va falloir que je trouve le moyen d’enfuir toutes les mauvaises choses qui me viennent en tête. Et de continuer à être le garçon que j’ai été jusqu’au bout. Même sans me cacher derrière la drogue. Ce n’est juste pas facile. Puis je me rends aussi compte que j’ai blessé Soan. Que ça soit avant qu’il revienne dans ma vie, qu’après. Au lieu d’écouter les conseils de mon frère, j’ai agi comme un con. Et le résultat, on le connaît tous non ? Enfin bref. De toute façon, je ne peux plus m’excuser donc je préfère ne pas répondre. Car je sais que je vais encore le faire si jamais je revenais encore une fois là-dessus et ça ne plaira pas du tout à Soan. Je le laisse s’éloigner. Je ne peux rien dire de toute manière. Il me respecte en faisant ce choix. Je pose les yeux sur lui doucement en respectant finalement son silence. Je ne sais pas trop quoi faire. Je ne veux pas aller vers lui tout de suite. Pas avant qu’on ait pu parler. Pas avant de savoir les choses. Voir ce qu’on fait ou non. Enfin… Je préfère en savoir un petit peu plus. De toute manière, il y a des barrières que je ne peux pas franchir tout de suite, c’est certain.
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MessageSujet: Re: Soan & Julian ▬ Le retour    Soan & Julian ▬ Le retour  EmptyMer 19 Oct - 0:56


Julian & Soan

Le retour

Moi qui avais pensé plusieurs fois que mon ami n’avait pas reçu la lettre que je lui avais envoyée. Apparemment je m’étais inquiété pour rien puisqu’il l’avait bien eue. Ce qui m’avait le plus étonné c’était que Julian ne m’en ait pas touché un mot plus tôt. J’avais bien vite su pourquoi puisqu’il venait de m’en donner les raisons. « Oh ok… » Ainsi il avait préféré attendre que je sois sorti de l’hôpital pour m’en parler. Je ne comprenais pas bien pour quelles raisons. Peut-être qu’il avait eu peur que je me sente mal si quelque chose était venu à me contrarier. Enfin ce n’était qu’une supposition de ma part. Je n’étais pas certain que ça soit vraiment pour cette raison en fait. Tandis qu’on était en train de parler du stress de Julian, j’arquais un sourcil en l’entendant me dire que j’étais sa faiblesse. Toutefois je ne l’interrompais pas et le laissais s’expliquer à ce propos avant de finalement intervenir. « Qu’est-ce que tu entends par là quand tu dis que je suis ta faiblesse ? Et en quoi t’es différent avec moi ? » J’étais peut-être idiot mais ouais je ne saisissais pas ses allusions pour le coup. Je n’aurais peut-être pas dû parler du jour où je m’étais fait renverser puisque les mots de Julian à ce sujet me mirent un peu mal à l’aise et je sentais déjà une boule se former au niveau de ma gorge et voilà que je me mordais la lèvre inférieure et ne trouvais rien à lui répondre. Si ce n’était dire que j’étais désolé, mais au fond ce n’était pas de ma faute tout ce qui était arrivé… Donc je préférais garder le silence pour m’éviter de m’excuser inutilement.

Voir Ju aussi stressé face à moi me faisait vraiment bizarre. Je ne savais pas que je pouvais intimider ou faire peur à quelqu’un à ce point-là… Surtout à Ju quoi, c’était vraiment trop étrange pour moi. Je voulais essayer de l’apaiser mais je n’étais pas certain que ça fonctionne. Ah pis voilà que son stress était en train de m’envahir, contagieux ce truc… « Ouais je sais… Mais c’est pas en gardant tout à l’intérieur de toi que ça ira mieux, crois-moi. Et si c’est pas à moi que tu souhaites en parler, vas voir qui tu veux mais faut que t’en parles. Enfin moi c’est ce que je te conseille, après tu fais ce que tu veux… » Après tout je ne faisais que lui donner un conseil, après il était libre ou non de ne pas le suivre, je ne le forçais en rien. Tout simplement car je n’aimerais pas qu’on me force à faire quelque chose, donc je n’allais pas imposer quoi que ce soit à quelqu’un d’autre.

Toujours dans le but de ne pas forcer les choses à Julian, je lui avais demandé s’il voulait qu’on reparle de nos lettres. Il avait l’air plutôt partant d’après ce que je comprenais. Tout en l’écoutant j’arquais un sourcil. « Comment ça rester coincé ? » Et puis visiblement il voulait que je parle en premier. Ah ça ne m’arrangeait pas tellement, j’aurais nettement préféré qu’il se lance avant moi. Je soupirais doucement, essayant de me remémorer ce qu’il m’avait dit dans sa lettre. J’inspirais doucement et détournais quelque peu le regard, ne sachant plus trop où me mettre, un brin gêné. « Tu, tu attends quoi de moi au juste ? Enfin je veux dire, tu vois les choses comment maintenant ? Je sais pas si je suis très clair, j’ai du mal à m’exprimer là… » Je fermais les yeux un instant le temps de prendre un grand bol d’air pour essayer de mettre mes idées en ordre, toujours en évitant de le regarder. « Je, si mes souvenirs sont bons tu as dit que tu n’étais pas prêt à assumer etc… Et que tu avais des questions et des peurs. Donc, je, je t’écoute. » La situation pour moi était très gênante, je n’arrivais même pas à parler correctement et j’étais sûr et certain qu’il ne comprendrait pas ce que j’avais voulu lui dire.

Julian se sentait coupable d’avoir pu me faire du mal par le passé. Il s’était déjà excusé pour ça pourtant, mais il recommençait. Je n’aimais pas le voir mal comme il l’était. Du coup petit à petit j’avais réussi à me déplacer de mon coin du canapé jusqu’à lui sans me lever. Seulement en faisant glisser mes fesses tout du long pour arriver jusqu’à lui. J’avais essayé de le calmer en prenant ses mains dans les miennes et en lui disant d’arrêter de s’excuser car le voir mal me faisait du mal. Après m’être exprimé je l’avais laissé parler à son tour, me contentant de caresser l’une de ses mains avec mon pouce. « Quel négatif ? Tu sais que si t’as des soucis tu peux m’en parler ? Tu peux me faire confiance… Tu dois trouver autre chose pour compenser le manque… Si t’as besoin d’aide tu me demandes et je tâcherai de t’aider du mieux que je peux. » J’avais envie de dire d’autres choses mais je préférais ne pas le faire tant que je ne savais pas ce qu’il avait prévu pour la suite. Ça serait un peu bête de dire des choses que je ne tiendrai pas par la suite… Donc autant se taire dans ces cas-là. De la même manière "très gracieuse" que je m’étais déplacé auparavant, j’avais fait le chemin inverse et étais retourné m’installer à l’autre bout du canapé.

Mon petit brun préféré m’avait souhaité que je sois heureux. Je lui avais souhaité la même chose en retour. Même si pour ma part je ne serais sûrement pas heureux sans lui… Mais ça je m’étais bien gardé de lui dire. Je ne voulais pas l’influencer dans ses choix, c’était hors de question que j’agisse ainsi. Je me sentais de nouveau mal et pour essayer de faire passer ça, j’avais attrapé la canette de soda devant moi et l’avais vidée d’une traite, la reposant sur la table basse et la fixant comme si elle était la huitième merveille du monde.  



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MessageSujet: Re: Soan & Julian ▬ Le retour    Soan & Julian ▬ Le retour  EmptyDim 30 Oct - 9:56


Le retour
Soan & Julian

Pour moi, c’était évident que je n’allais pas parler de notre vie privée dans un hôpital. N’importe qui aurait pu interrompre la discussion. N’importe qui aurait pu entendre et franchement ça n’est pas du tout pour moi. Je n’ai pas besoin de le lui expliquer, je l’ai déjà fait de toute façon. Après, s’il ne comprend pas mon point de vue, qu’est-ce que je peux y faire ? J’espère qu’il y arrivera quand même un jour. Sinon, je pense que nous allons être coincés un moment encore. Enfin, c’est ainsi dans mon esprit en tout cas. Je ne sais pas si j’ai raison ou si j’ai tort. J’agis juste comme je pense devoir le faire pour mon bien et aussi pour celui de Soan. Pourquoi est-ce qu’il est une faiblesse ? Simplement car je suis le contraire de ce que je suis avec lui. Il est une exception. « - Avec toi je suis plus sympathique, plus généreux et plus présent. Je dis davantage ce que je ressens et j’agis sans crainte que tu ne me juges. Tu es ma faiblesse dans le sens où, si on s’en prend à toi, si on te fait du mal, j’en souffre moi aussi. Il n’y a que toi qui m’atteins comme ça. Qui me fait ressentir des choses. Un ennemi voudrait me faire du mal, c’est à toi qui s’en prendrais puisqu’il saurait que c’est le seul moyen d’y parvenir. » En réalité, je n’arrive pas réellement à expliquer les choses. J’ai fait de mon mieux, je ne suis pas certain d’y être parvenu. Et je ne pense pas que je vais savoir faire mieux non plus. Je pensais qu’il comprendrait en même temps. Il a déjà remarqué à quel point je suis mauvais avec les inconnus alors que je suis tout le contraire avec lui quand même ? « - Ca n’aurait pas été toi à l’hôpital. Je m’en serais sans doute foutu, je ne serai même pas aller voir cette personne, et j’aurai encore moins fait le déplacement pour aller le chercher. Je l’ai fait pour toi. » Bon maintenant j’arrête avec les explications. Car je ne sais que dire de plus. Pour moi c’est assez clair. Mais en même temps, je me comprends plus facilement moi-même. Je ris ensuite à ce qu’il vient de me dire. Non, je ne suis pas le genre de mec qui va aller voir une personne pour lui parler de mes soucis intérieurs. Certainement pas. Je préfère garder les choses, c’est préférable ça pause moins de problème. Et pour le fait d’aller voir une autre personne que lui, j’ai bien envie de lui demander qui ? Qui est-ce qui s’intéresse à ma personne au fond ? Je suis seul, j’ai toujours voulu être seul dans la vie. Donc je m’en fiche d’avoir quelqu’un ou non. Mais ça me fait rire le fait qu’il croit que je sois entouré par des personnes qui me serviraient d’épaules. Il a toujours été mon seul et unique confident. Je n’ai pas besoin d’en avoir d’autres. Je ne dis rien, j’essaie juste d’être calme. Même si je dois faire semblant de le faire.

« - Bah si on parle pas, on n’avancera pas et je resterais sans doute mal à l’aise face à toi. » Est-ce qu’il fait exprès de ne rien comprendre à ce que je lui dis ? J’ai l’impression de lui parler dans une autre langue alors que pourtant c’est exactement la même que la sienne. Enfin soit, ça n’est pas grave dans le fond. Je ne vais pas me plaindre. Je fronce les sourcils. Je ne voulais pas qu’il me rejette le truc alors que je lui demandais de parler. Mais c’est visiblement trop tard. Je réfléchis un petit peu en croisant les bras directement. « - J’attends de toi que tu respectes mes choix. » Dis-je simplement en haussant les épaules. C’est certes un peu flou comme ça mais au moins c’est exactement ce que j’ai envie. Maintenant je n’ai pas répondu à toute sa question. Simplement car j’ai besoin d’y réfléchir un peu plus longtemps avant de lui donner ma façon de voir les choses. « - Exacte, je ne suis pas encore prêt à assumer ce que je suis aux yeux du monde. Je ne pensais pas être attiré par un homme et je le suis. Et j’ai encore difficile à admettre ce côté-là de ma personnalité. Je n’ai pas envie d’avoir des problèmes avec mon frère. Avec personne en fait. » Me montrer mains dans la main avec un mec. Montrer au monde que je suis avec un homme alors que tout le monde me voit comme le coureur de jupon. Ce n’est pas possible en fait. Pas dans mon esprit, pas pour le moment. J’ai peur de ce qui pourrait arriver. « - Mais le fait d’être gay, ça n’est pas ma seule peur non plus. Je n’ai jamais été en couple, je n’avais jamais aimé avant. Si ça se passe mal, qu’est-ce qu’on deviendra ? Si ça se passe mal tu ne feras plus partie de ma vie. Et je ne supporterai pas que tu ne sois plus là. Puis je ne sais pas comment fonctionne un couple non plus. Et je ne sais pas si je suis prêt à… Faire l’amour avec toi si jamais on devait en arriver là. Pas de ta faute, tu es plaisant. Mais c’est moi qui aie des barrières. » Chaque fois que j’imagine les choses, ça me fait peur, ça me donne envie de fuir. Alors qu’il n’y a rien de mal. Enfin… Je n’en sais rien dans le font. Je n’ai jamais fait ce genre de pratique avec un mec. Ca n’est pas parce que je m’en sors bien avec une fille que ça sera la même chose avec Soan dans le fond. J’ai encore des choses à dire mais je préfère lui laisser le temps de me répondre avant de poursuivre avec le reste.

Maintenant les yeux sur lui. « - Mon existence est déjà négative. Je ne peux pas expliquer. Ce sont des pensées noires, par rapport à ma vie, mon passé, mes parents. C’est la vie en elle-même simplement. Et on ne peut rien faire contre ça. » Je ne sais pas comment je peux dire les choses de toute manière. C’est un peu compliqué de revenir sur tout ce qui s’est passé dans ma vie. Surtout qu’on ne peut rien y changer. On ne peut pas obliger mes parents à m’aimer ni même à être des parents. On ne peut pas faire en sorte que je puisse connaître mon frère bien avant mes 22 ans. On ne peut pas changer l’avis des gens sur ma personne et je n’ai pas envie qu’il change de toute manière. « - Le principal, c’est que les tremblements cessent avant que je commence mon sage. Je n’imagine pas faire un vaccin avec des mains qui tremblent. » Je pense que le patient ne serait pas heureux de m’avoir à ce moment-là en tout cas. Je ne sais pas combien de temps ça prendra mais j’espère que ça ira.
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MessageSujet: Re: Soan & Julian ▬ Le retour    Soan & Julian ▬ Le retour  EmptySam 5 Nov - 23:47

Julian & Soan

Le retour

J’écoutais le grand brun qui répondait à la question que je venais de lui poser. Ainsi je comprenais mieux ce qu’il avait voulu dire par le fait que j’étais sa faiblesse et qu’il était différent avec moi. Dans certains de ses mots j’avais l’impression de me retrouver. Mais quand même pas sur tout non plus. Comme le fait qu’il dise que je suis la seule personne qu’il serait venu voir à l’hôpital. J’avais quelques doutes là-dessus mais je les gardais pour moi. Des fois j’avais limite l’impression de mieux le connaître qu’il ne se connaissait lui-même. Mais je n’allais pas épiloguer sur ce que je pensais car je savais qu’il ne serait sûrement pas d’accord avec moi et qu’il me contredirait. Donc je préférais éviter une dispute inutile. Il pouvait bien penser ce qu’il voulait, même si j’avais l’impression qu’il se dénigrait et que ça me faisait de la peine. « Je ne vois pas pourquoi je te jugerais… » Après tout ce n’était pas mon genre de juger les gens comme ça. Donc j’étais content de l’avoir entendu me dire qu’il n’avait pas peur que je le juge. Encore heureux même j’ai envie de dire. Manquerait plus que ça qu’il me craigne. Bien que quand il disait qu’il pouvait davantage se confier sur ce qu’il ressentait, j’émettais un petit doute. Surtout quand je repensais au fait qu’il avait fallu attendre que je m’éloigne de lui pour qu’il se livre à moi à travers une lettre. Mais bon l’essentiel était qu’il l’avait fait malgré tout. Mieux vaut tard que jamais non ? « Tu sais que c’est exactement la même chose pour moi… Si tu es mal, je le suis moi aussi… De toute façon c’est simple je ne supporterai pas qu’il t’arrive quoi que ce soit. » Mais contrairement à Ju je ne pouvais pas dire qu’il était le seul pour qui je réagirais mal en cas de pépin. Car si je venais à perdre ma meilleure amie Victoire ou si elle allait mal, je serais probablement dingue là aussi, même si ça ne serait pas au même degré que pour Julian évidemment. Plus j’écoutais mon ami et plus j’avais l’impression au travers de ses mots que j’étais la seule personne vraiment importante pour lui et ça me faisait bizarre. « Tu dis ça Ju mais je suis quand même pas la seule personne qui a de l’importance pour toi. Enfin j’espère… Mais ça me touche ce que tu me dis. » Lui répondis-je tout de même avec le sourire. Content de voir à quel point j’étais important dans sa vie.

Tandis que j’essayais d’aider Julian en lui disant de se confier à quelqu’un d’autre que moi s’il ne voulait pas en parler avec moi, je le vis se marrer et le regardais donc d’un air intrigué. Il se foutait de moi là ou quoi ? Qu’importe… J’haussais simplement des épaules plus pour moi-même que pour lui. Puis nous allions enfin pouvoir parler de nos lettres. Julian m’expliqua que si nous ne le faisions pas, il resterait coincé par la situation et serait toujours mal à l’aise face à moi. « Euh… Ouais vaut donc mieux en parler alors ! » Ben oui je n’avais pas spécialement envie qu’il se comporte toujours bizarrement en ma présence, donc autant désamorcer la bombe tout de suite. Sauf que là devoir parler de tout ça, me mettait mal à l’aise, j’étais gêné par la situation. Pour cause je n’avais pas pour habitude de parler de mes sentiments et en parler directement avec la personne concernée, c’était mille fois pire. J’avais juste envie de me faire aussi petit qu’une souris et de me cacher n’importe où. Malheureusement c’était impossible et il fallait que je surmonte ça tant bien que mal vu la manière malhabile dont je m’exprimais. Je soupirais limite de soulagement lorsque ce fut au tour de Julian de parler. Au moins pour le moment je n’avais qu’à écouter et répondre à ce qu’il me dirait. Tant que je ne devais pas trop parler de moi, ça devrait aller. J’avais limite envie de rouler des yeux face à ce qu’il me disait. « Comme si c’était mon genre de ne pas te respecter… » De toute façon j’avais envie de dire que je n’aurais pas le choix. Je ne pouvais pas faire autrement que de respecter ce qu’il voudrait faire. Et ce que ça me plaise ou non d’ailleurs. « Enfin soit je respecterai tes choix mais sache que toi aussi tu devras peut-être le faire… » Je restais flou, je le savais pertinemment car au fond de mon crâne j’imaginais déjà le pire et surtout le fait qu’il faudrait peut-être que je sorte de sa vie si ce qu’il voulait ne me convenait pas. Mais je reviendrai peut-être sur le sujet un peu plus tard suivant la tournure que prendra notre petite conversation. Pour le moment je laissais le brun s’exprimer, ne l’interrompant pas. Ingurgitant du mieux que je le pouvais tout ce qu’il me disait.

Comme dans sa lettre, mon petit brun préféré m’expliqua ce qu’il ressentait et tout ce que je pensais là c’était une nouvelle fois qu’il se préoccupait bien trop du regard des autres… J’inspirais un bon coup après avoir fait une mimique avec ma bouche, montrant que je réfléchissais et que je ne voyais pas trop comment l’aider à passer au-dessus de ça. « Petit 1, je te l’ai déjà dit dans ma lettre, tu es trop obnubilé par ce que les autres peuvent penser de toi… Et petit 2 je vais te dire. Sérieusement qu’est-ce que t’en as à foutre ? Fais ta vie comme tu l’entends, avec qui tu veux ! C’est pas eux qui vont vivre à ta place… » J’avais fini ma phrase sur un ton qui se voulait un peu triste, car j’avais l’impression que c’était les autres qui gagneraient alors que si je repensais à ce qu’il m’avait dit quelques minutes plus tôt, il se fichait des autres. Parfois Mister Silvester pouvait se montrer contradictoire. « Quant à ton frère, là je sais pas quoi te dire. Je comprends que ça ne soit pas évident… » Bien que pour ma part, si ma demi-sœur avait mal réagi en apprenant pour moi, ça aurait sûrement fini en clash et avec un ultimatum de ma part. Mais par chance ça ne s’était pas passé ainsi. J’avais ensuite entendu les craintes de Ju et je devais bien avouer que j’avais les mêmes. Pour cause si lui avait au moins de l’expérience avec les filles… Moi je n’en avais absolument aucune. Aussi pur qu’un bébé… Et voilà que j’étais en train de stresser encore, à mordiller nerveusement un de mes doigts parce que je ne savais pas quoi lui répondre au juste. Tant pis j’allais prendre sur moi, être sincère et franc. Cependant j’avais toujours du mal à soutenir le regard de Julian. « Je sais pas si tu t’en es déjà douté ou non. Mais je ne suis jamais sorti avec personne de mon côté… Donc dis-toi que tes craintes, je les partage. » Et là je me sentais comme le minable de service qui à 23 balais n’a jamais rien fait avec personne en dehors d’un baiser échangé bien des années auparavant. J’avais l’impression d’être un loser, un raté. Quant à ce que le brun avait dit sur le fait que je ne ferais plus partie de sa vie si ça se passait mal, j’avais préféré ne rien répondre… Pour cause s’il savait que j’envisageais ça si jamais notre relation n’évoluait pas. Pas que j’aimerais ne plus lui parler mais si je venais à en arriver là ça serait pour protéger mon pauvre petit cœur, car le garder juste en ami, ça n’était plus envisageable pour moi.

Je remarquais que mon ami n’était pas bien et savoir qu’il avait des idées noires, ça me peinait. Je fis une grimace. J’avais envie de lui dire des choses réconfortantes mais je restais sans voix. J’avais aussi envie de le prendre dans mes bras pour l’apaiser mais non je me retenais de le faire… Par contre je ne pus m’empêcher de laisser s’échapper un petit rire en imaginant la situation que me décrivait Julian. « Ouais j’avoue, j’aimerais pas être dans tes pattes à ce moment-là. J’aurais l’impression d’avoir Docteur House face à moi. » Je riais encore de plus belle après m’être mordu la lèvre inférieure. Mon Dieu ce que je pouvais sortir de grosses âneries quand je m’y mettais. Mais si ça pouvait un peu détendre l’atmosphère ça serait pas plus mal.  


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MessageSujet: Re: Soan & Julian ▬ Le retour    Soan & Julian ▬ Le retour  EmptyVen 11 Nov - 19:58


Le retour
Soan & Julian

Je sais bien qu’il ne me juge pas. Il ne m’a jamais jugé de sa vie, je ne vois pas pourquoi il commencerait à le faire. Pourtant, il y a des choses pour lesquelles il aurait eu l’occasion de me juger. Avec toutes les conneries que j’ai pu faire dans ma vie. Avec mes parents horribles. Avec la vie que je mène encore aujourd’hui. Je suis une bête noire pour beaucoup de monde mais pas pour Soan. Il est exceptionnel ce garçon et je suis heureux qu’il soit dans ma vie depuis autant d’année. Ma vie n’aurait pas été la même s’il n’avait pas été présent. Il a une place bien plus qu’importante dans mon cœur. Je ne peux pas le perdre. J’approuve en hochant la tête puis en prenant la parole. « - Je sais bien que tu es présent, ne t’en fait pas pour ça. » J’ai simplement plus difficile que lui à me confier. Je n’y arrive pas. Pour les choses basiques oui. Mais pour le mal que j’ai en moi, à cause des abandons, à cause de mes parents et de la vie en général, je ne peux pas. Je ne vois pas ce que ça changerait que je parle de toute façon. Le passé est le même, jamais il ne sera fait d’une autre manière. Puis même avec une machine à remonter dans le temps ça ne serait pas possible. On sait tous que la vie serait pire sinon. Et ça serait tellement dommage. Je fronce finalement les sourcils. « - Je suis sérieux Soan. Jared et toi, vous êtes les seuls dans ma vie. Les autres, ce ne sont que des passants, ce ne sont pas des personnes qui resteront dans ma vie. Je mourrai pour vous, pas pour les autres. Que tu me crois ou non. Je pense ce que je dis. Tu fais partie de ma vie depuis toujours. Tu m’es indispensable. J’étais tellement… Mal sans toi. » Les années passées sans lui, je n’en parle pas spécialement mais je ne les ais pas bien vécues non plus. Il n’était pas près de moi. J’étais encore plus seul que je ne l’étais. Je me suis juste enfoncé dans les études et j’ai continué ma destruction sans me soucier de quoi que ce soit. Certes j’ai connu des personnes. Mais où elles sont aujourd’hui ces personnes ? Pas près de moi. L’amitié n’a aucune valeur à mes yeux. Et je n’ai pas encore eu d’évènements qui viennent me faire penser autrement. Donc c’est ainsi et pas autrement.

Enfin, il sait ce que je pense de lui normalement non ? Je lui ai dit beaucoup de chose dans la lettre que je lui ai écrite avant son accident et que j’ai pu lui transmettre juste après. Nous devons maintenant en parler. J’avoue que ça ne me rassure pas non plus. Je ne sais pas ce que ça donnera à la fin mais il faut quand même mettre des mots sur la situation. Surtout voir où nous en sommes tous les deux en fait. Et je n’ai pas envie qu’on reste dans une relation un peu bizarre. Puisque je crois que je vais à nouveau l’éviter et ça ne sera drôle pour aucun de nous. Donc autant partir directement sur le positif plutôt que le négatif. Je devrais peut-être respecter ses choix également. Certes, je me doute un peu et je le ferais mais ça me fait quand même peur quand il me dit ça. Je ne sais pas ce qu’il a dans la tête. J’ai peur de le perdre et dans ma tête c’est ça complètement. Je crois que je n’ai jamais eu aussi peur de ma vie en faites. Je ne réponds pas spécialement, je racle simplement ma gorge. J’essaie d’être le plus naturel que je peux. Je n’ai pas envie de faire passer mes émotions pour le moment. Je n’ai pas envie qu’il soit influencer dans ses choix par rapport à nous. J’écoute sa réponse ensuite avant de soupirer doucement. « - Je sais que je ne dois pas faire attention aux autres. Et habituellement je ne le fais jamais. Car je les emmerde les gens. Mais l’homosexualité c’est autre chose. Je n’ai pas envie de passer pour une personne faible. Et je n’ai pas envie qu’on s’en prenne à toi pour m’atteindre moi. » C’est aussi une crainte que j’ai. Il y a beaucoup de personne avec qui je suis en conflits et je ne supporterai pas qu’on s’en prenne à la personne que j’aime juste pour me faire du mal. Soan est une bonne personne à côté de moi. Et il ne mérite pas qu’on lui fasse quoi que ce soit. « - Je ne veux pas le perdre alors que je viens de le retrouver. Il est ma seule famille. » Enfin, famille proche en tout cas. Je sais qu’il y a Jamie, je ne l’oublierai jamais. Enfin pour le moment je crains encore un peu Jared. Alors qu’il n’a rien de bien effrayant non plus. Mais c’est mon grand-frère et du coup ça le place au-dessus à mes yeux. Je passe la main dans ma nuque doucement ne soufflant un peu. Ca me met tellement mal à l’aise tout ça. C’est un coup de pression énorme. J’aimerais tellement m’en foutre comme d’habitude mais non. Je secoue doucement la tête. « - Et tu aimes un con comme moi. Sans être passé par une personne plus correcte avant. Je ne sais pas comment tu fais. » Je ris légèrement en étant quand même toucher qu’il n’ait eu personne dans sa vie. Bien que ça ne soit pas drôle pour lui. C’est un bel homme. Et il aurait dû avoir bien plus que ça. Et bien mieux que moi aussi. Même si je me vente beaucoup, je ne pense pas forcément ce que je dis. C’est juste une façade ma personnalité. Je joue avec mes doigts. « - Est-ce que… Si on se met ensemble, tu accepterais qu’on s’affiche pas ne public pour le moment ? Qu’on n’en parle pas ? Jusqu’à ce que… J’arrive à m’ouvrir par rapport à ça ? » Demandais-je directement. C’est ça que j’ai en tête depuis le début de toute façon. Maintenant c’est à voir. Je maintiens les yeux sur Soan pour le moment. « - J’ai envie d’être proche de toi et d’apprendre à être avec toi d’une autre manière que maintenant. Mais je ne suis pas prêt à le dire à tous. Et je ne veux pas te perdre non plus car je… Enfin tu sais quoi. » J’ai encore du mal à dire je t’aime. Et peut-être que ça ne viendra pas de suite mais l’idée est là quoi qu’il arrive. Maintenant nous allons avoir une vrai réponse. Et sans doute que je me sentirais mieux après ou pire. On verra bien. Je passe la main dans mes cheveux en restant posé de mon côté. Je lève les yeux sur Soan et souris amusé simplement suite à sa remarque avant de hausser les épaules passant simplement mon état un peu bizarre de ce moment.

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MessageSujet: Re: Soan & Julian ▬ Le retour    Soan & Julian ▬ Le retour  EmptyDim 13 Nov - 20:12

Julian & Soan

Le retour

J’étais content de voir que Ju reconnaissais que j’étais présent dans sa vie et qu’il le savait. Toutefois je ne répondis rien et me contentais de lui lancer un sourire pour montrer que je l’avais bien entendu. Même si dans un premier temps je m’étais tu sur le fait que j’étais soi-disant la seule personne que le brun serait venu voir à l’hôpital, je n’avais finalement pas su me taire bien longtemps et j’avais confié à Mister Silvester que j’espérais ne pas être son seul ami proche. Malgré tout j’avais terminé en lui disant que j’étais touché par ses mots. Sauf que bien évidemment comme je m’y attendais, mon ami ne prenait pas très bien la chose vu qu’il fronçait ses sourcils avant de me répondre. En l’entendant je capitulais, levant les mains comme pour me rendre. « Ok… C’est juste que ça me fait mal au cœur pour toi que tu n’aies pas grand monde sur qui compter… » Ce qui était vrai, je trouvais dommage qu’il n’ait pas plus d’amis que ça. Puis une fois de plus je faisais encore preuve d’humour pour masquer le fait qu’il me touchait. « Je t’interdis de mourir Julian Silvester ! T’entends !? » Et puis jouer au pitre ça va bien deux minutes puisque mon naturel revient aussitôt. « Je suis désolé que tu aies été mal à cause de mon accident… » Effectivement je ne pensais pas une seule seconde qu’il faisait allusion à mon séjour en hôpital psy. Je pensais seulement qu’il me parlait de ces dernières semaines et non pas de ces dernières années. Mon sérieux vraiment repris, je continuais. « Tu m’es indispensable aussi Ju et je te crois. » Bien sûr que je le croyais, après tout pourquoi ne le ferais-je pas ? Hein ?

Si jusqu’ici je m’étais senti pas trop mal… Par la suite ça n’avait pas été la même chanson. Pour cause Ju et moi étions rentrés dans le vif du sujet en échangeant au sujet de nos lettres. Et parler de moi, n’était pas une chose que j’aimais. Pour cause je n’avais jamais eu pour habitude de parler de mes sentiments. Surtout ceux qui concernent l’amour. Autant en amitié je peux aisément dire ce que je ressens pour l’autre. Autant dès que ça franchit le cap de l’amour, c’est nettement plus compliqué. Je ne suis pas trop à l’aise face à Julian mais je fais au mieux, en espérant qu’il ne remarque pas mon malaise. Julian m’avait annoncé que je devrais accepter ses choix, ce à quoi j’avais répondu qu’il devrait peut-être en faire de même. Il ne m’avait rien dit mais je l’avais entendu racler sa gorge. J’en déduisais donc que ça ne lui plaisait pas, mais c’était comme ça… Il n’aura pas le choix que de se plier à mon bon vouloir de toute façon. Je lui avais ensuite donné mon point de vue quant au fait qu’il se préoccupe trop du regard des autres. Je l’avais déjà fait dans ma lettre en réponse à la sienne mais comme Ju en parlait de nouveau. Je l’entendis soupirer, ce qui me fit penser qu’il avait du mal à encaisser ce que je lui disais. Je me retenais de rire tandis que le brun me disait qu’il emmerdait les autres. « Et ben tu devrais faire exactement pareil là ! » Par contre je grimaçais par la suite en l’entendant dire que concernant l’homosexualité c’était différent et qu’il ne voulait pas paraître faible. Je soupirais doucement avant d’intervenir. « Je ne vois pas en quoi c’est être faible que d’aimer un autre homme… » J’arquais un sourcil en écoutant la suite avant de fermer doucement les yeux. « Mais arrêtes personne ne s’en prendra à moi. Je ne vois pas du tout pourquoi ça serait le cas. » Et bientôt il allait me dire que le chauffard qui m’avait fauché sur le trottoir avait fait ça dans l’unique but de lui faire du mal ? Non là je trouvais qu’il partait un peu loin dans son délire. Et pourtant dans l’histoire c’est moi qui suis censé être parano à cause de ma bipolarité.

Que Julian ait peur de parler de son amour pour moi à son frère, ça je peux le comprendre. Même si lui et moi nous n’avons pas du tout le même caractère et que moi quiconque se mettrait en travers de mon chemin parce que je suis amoureux de Julian, je le rayerai tout simplement de ma vie parce qu’il est juste celui qui est le plus important dans ma vie. Ça a toujours été comme ça et ça ne changera pas du jour au lendemain. Et ce même si ma demi-sœur ne l’apprécie pas. De toute façon elle peut bien dire ce qu’elle veut, je suis tellement têtu que je ferai ce que je veux ! Et si ça ne lui plaît pas, ben je ne l’empêcherai pas de sortir de ma vie. Même si ça me peinerait beaucoup quand même. Cependant je garde tous ces détails pour moi. « Je sais Ju… » Après tout lui et moi n’avons pas eu les mêmes histoires familiales. Pour ma part avant quelques années en arrière, je ne savais même pas que j’avais une demi-sœur. Contrairement à lui qui avait toujours su qu’il avait un grand frère quelque part.

Côté mal-être là j’avais carrément passé plusieurs échelons… Puisqu’en gros je venais de révéler à Julian purement et simplement que je suis encore puceau. J’aurais préféré qu’il ne le sache pas, mais puisqu’il semblait avoir beaucoup de craintes. Je n’avais pas trouvé d’autres moyens pour le rassurer que de lui confier ça. Et pourtant Dieu sait que là pour le coup j’ai honte… Je me sens totalement minable comparé à lui. Et j’ai peur de sa réaction, peur qu’il se moque de moi… Après tout il aurait bien raison vu mon âge. Je n’osais même plus le regarder et baissais clairement la tête, la tournant de l’autre côté, ne voulant pas voir l’expression que Julian avait sur le visage. J’arque un sourcil en entendant ce qu’il me dit. Il se moquait un peu de moi, très bien j’allais rentrer dans son jeu. Étant trop loin de lui pour lui faire un coup de coude, de ma jambe à nouveau valide je lui avais mis un petit coup de pied dans la cuisse. « Peut-être parce que le con comme tu viens de t’autoproclamer m’a embrassé en HP et que suite à ça et à l’éloignement qui a suivi oui je me suis rendu compte des sentiments cachés que j’avais pour lui. Et que ça s’est encore plus confirmé quand je l’ai retrouvé il y a quelques mois devant l’université où il étudie... » Et bing j’étais fier de ma petite répartie. D’ailleurs ça pouvait se voir au petit sourire malin qui s’affichait sur ma bouille d’ange que j’avais relevée afin de voir la tête qu’allait faire Julian en entendant ça. Après tout c’était de sa faute, s’il ne m’avait pas embrassé, peut-être que je n’aurais jamais découvert mon amour pour lui.  

Par la suite on peut dire que le brun m’avait un peu cloué le bec tellement j’avais été surpris par sa requête et les questions qui y étaient liées. Tout défilait à mille à l’heure dans mon esprit. Est-ce que j’avais bien compris ? Ou c’était une illusion de mon esprit ? J’espérais que ce n’était pas le second cas en tout cas. Je n’avais même pas eu le temps de répondre que Julian avait enchaîné. Je l’avais laissé terminer avant de prendre la parole à mon tour, un peu abasourdi. « Si c’est ce dont tu as besoin pour l’instant. Oui je suis prêt à vivre notre histoire, cachés des autres. » Même si évidemment pour ma part j’aurais préféré qu’on la vive au grand jour. Mais par amour pour lui, oui j’accepte. Et puis comme on dit, pour vivre heureux vivons cachés. « Car tu quoi ? » Ouais je pensais avoir bien compris ce qu’il voulait dire mais j’avais envie de l’embêter un petit peu. Sauf que mon cerveau qui réfléchissait à toute vitesse me fit passer une sensation étrange. « Attends, attends… Ne me dis pas que… tu veux te mettre avec moi juste parce que t’as peur de me voir partir ? » Je secouais la tête. « Parce que si c’est ça, c’est pas la peine… Je veux que tu te mettes avec moi parce que t’en as vraiment envie et que tu m’aimes, pas pour de mauvaises raisons. » Je savais que j’aurais dû être content de tout ce qu’il me disait, mais… Je ne pouvais pas empêcher mon cerveau de m’envoyer de mauvaises ondes. Ça avait fait tilt parce qu’il avait dit ne pas vouloir me perdre. Je ne savais pas pourquoi mais ça m’avait fait penser que de ce fait, il essayait de me retenir en disant vouloir tenter quelque chose avec moi. Je soupirais en pensant à tout ça. Ce qui voudrait donc dire qu’il avait compris ce que j’avais envisagé de faire si jamais notre conversation se passait mal. Là pour le coup j'avais clairement besoin d'être rassuré.


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