T'as pas compris, c'est moi ton lapin, mon chat (Taylor)

Encore une fois je n’ai pas envie de sortir mais je n’ai pas le choix, assis sur ce putin de fauteuil roulant, je me demande ce qui m’a pris d’accepter d’aller bouffer dehors. Sérieusement à quoi ça va me servir à part à voir tous ses gens prient de pitié venir voir si tout va bien ou je ne sais quoi encore. Je ne suis pas de bonne humeur et ça se ressent, je regarde le désordre dans l’appartement qui a été aménagé pour moi afin que je puisse garder un semblant d’autonomie. Autonomie que je perds quand Avery est dans les parages. J’en ai marre d’être un fardeau pour tout le monde, souvent je me dis qu’il aurait fallu que je périsse comme la plupart de mes frères sur cette route au lieu de me retrouver dans ce fauteuil 23h/24. Je regarde l’heure sur l’horloge située au-dessus de la télévision et je soupire, il est temps pour moi de prendre une douche rapide et de le préparer avant d’appeler un taxi pour m’emmener au lieu de rendez-vous. La douleur est présente alors que je me lève de mon fauteuil avec du mal, je sens que cette soirée va être longue et ennuyante, pas que je n’aime pas passer du temps avec mes amis – si je peux dire ça comme ça – mais avec lui, les conversations tournent toujours sur les même sujets…. Des sujets qui ne m’intéressent plus… enfin si je peux dire ça comme ça. Mais qui voudrait d’un infirme râleur et souvent de très mauvaise humeur. Enfin, je file après avoir pris mes cachets anti-douleur sous la douche, l’eau chaude me fait du bien, je regarde les cicatrices bien trop présentes à mon goût mais qui me rappelle ceux que j’ai perdu là-bas, je n’ai pas encore eu le courage d’aller voir la famille de celui qui était mon meilleur ami, je n’arrive pas à y aller. Je finis par sortir de la douche et j’enfile rapidement un simple jean et un polo blanc, j’avance doucement rejoignant mon fauteuil roulant, pour le moment je ne préfère pas tenter le diable. Après de longues minutes à râler, à ramasser ce qui traine et jurant de prendre quelqu’un afin de m’aider dans certaines tâches quotidiennes qui me prennent de plus en plus de temps, je finis par quitter mon logement, allant à la rencontre du taxi que j’avais fait appel quelques minutes auparavant. Je me débrouille pour monter et remercie d’un signe de tête l’homme qui a pris la peine de descendre afin de mettre le fauteuil dans la voiture. Assis, je regarde la route défilée, tout me semble fade, je ne trouve plus rien d’intéressant dans cette ville que j’aime tant. Je soupire et je finis par poser mon regard sur le chauffeur qui me dit qu’on est presque arrivé, comme souvent je ne lui réponds pas, ça sert à quoi ? je n’ai pas envie de faire la parlote avec lui tout simplement. C’est pas un ami et j’ai pas l’intention de m’en faire un ami donc cela est résolu. Une fois la voiture arrêtée, je regarde par la fenêtre puis j’ouvre la portière et descends, j’attrape le fauteuil tout en grimaçant et après avoir payé le chauffeur, je pénètre dans le diner ou je suis censé rejoindre mon fameux ami. Je m’installe à une table à l’écart, je fais un signe de tête en direction d’Athena. Les minutes paraissent longues et c’est au bout d’un bon quart d’heure que mon téléphone se met à vibrer, je regarde le message et je soupire et voilà qu’il venait de me poser un lapin, sérieusement il se foutait vraiment de moi surtout qu’il était au courant que je n’aime pas bouger. Voilà que ma mauvaise humeur est de nouveau de retour et pas qu’un peu. Au moment où je décide de partir voilà que la charmante Athena s’installe tranquillement devant moi. Je lève les yeux au ciel à sa remarque « Haha très drôle Athena ! sinon oui ça va et toi ? et oui j’attendais quelqu’un qui m’a posé un lapin et si barbu, bien en chair et avec pour prénom Steven te plaît alors on peut dire qu’elle est belle oui » Je laisse mon regard sur elle, bon maintenant je ne suis pas prêt de partir, je finis par la connaitre…