Une étape à franchir [Feat. Kacey Aldean]

Joyce en était à plusieurs mois de grossesse et celle-ci n'était pas de tout repos. Pour commencer, sa santé n'était pas au beau fixe, elle était souvent malade ou du moins pas assez en forme pour réellement faire les tâches ménagères dans la maison de son compagnon. Avec les mois, elle avait finit par se dire qu'elle serait ainsi tant et aussi longtemps que sa grossesse ne serait pas terminée.

Hormis les désagréments liés à cette période de sa vie, la suédoise n'était pas non plus parfaitement tranquille concernant son esprit. Elle ne cessait de se torturer en pensant à son passé, notamment à son précédent enfant qu'elle avait perdu. Elle n'avait jamais trouvé le courage de tourner définitivement la page et elle s'était laissé ronger par la culpabilité que cet événement avait déclenché chez elle. Malgré les propos rassurants de Tommy, elle doutait sincèrement du fait d'être une bonne mère pour leur fils.

Afin de se changer un peu les idées et ne pas rester enfermée encore une journée, la future maman avait décidé de se dégourdir les jambes et d'aller au parc. Ce même parc où elle avait l'habitude d'aller pour observer les mamans avec leurs enfants, comme si elle avait besoin de cette vision pour renforcer ses doutes concernant sa maternité. Pour ne pas broyer du noir, elle avait envoyé un message à Kacey pour qu'elles s'y retrouvent. Ça faisait bien trop longtemps que la jolie blonde s'était coupé du monde extérieur et de ses amis, du moins pour le peu qu'elle avait. Elle avait besoin d'un soutien, quelqu'un autre que Tommy. Joyce avait quasiment terminé la décoration de la future chambre du bébé, elle en était plutôt fière, restait plus qu'à trouver un cabinet dans lequel elle pourrait mettre ses compétences ai service de clients.

Après avoir fixé une heure de rendez-vous, la future maman s'était installée sur un banc dans le parc afin de se reposer. Elle ferma les yeux quelques minutes en attendant que son amie arrive, ce n'était sans doute que l'espace de quelques instants, bientôt, elle aurait une épaule pour s'appuyer, même si se plaindre ne faisait pas parti de sa personnalité, elle avait constamment besoin d'être rassurée. Tout simplement parce qu'elle n'avait aucune confiance en elle, et ce depuis toujours.