Have I seen you before ? | Kayijah

Peut-être. Voilà une réponse bien vague, une réponse qui, en plus, s’était bien faite attendre, avec une réflexion parsemée d’avances et de taquineries qui avaient eu pour effet de me faire rigoler. Mon rire s’était fait un peu plus évident à cette ultime réponse, se poursuivant contre ses lèvres tandis que je répondais à son baiser. Suite à celui-ci, il me confirma qu’en fait, il n’avait pas tant envie d’attendre. Je ne pouvais pas lui en vouloir, moi aussi je commençais à douter de ma patience et maintenant, dix minutes, ce qui semblait à la base un délai relativement court - bon, quinze si on compte la transition entre la voiture et mon logement - paraissait être soudainement une éternité. Je ne l’avouai pas comme ça, cherchant plus à le taquiner, supposant que peut-être ça viendrait calmer un peu mes ardeurs si je venais à lui dire:  « T’es pas devenu précoce, j’espère ? » Quel était le rapport ? Le temps, rien de plus. La vérité était qu’en fait, il n’y en avait pas vraiment, pas de quoi faire une thèse sur le sujet. De toute façon, il fut pas mal plus intéressant de me concentrer sur les gestes plutôt que les paroles. C’est ainsi que je me sentis bloquée contre la voiture, puis que j’entendis le « clic » typique d’une voiture qui se déverrouille. Reprenant ma contenance, j’écoutai Elijah me demander si j’étais réticente à cette idée de ne pas attendre, de profiter de la voiture, plutôt que d’un appartement bien au chaud. Je ne pouvais pas nier que j’appréciais l’attention, parce que je n’étais pas certaine que j’étais totalement à l’aise. Pas dans le sens que le faire dans une voiture me complexait et me faisait craindre d’être surprise par quelqu’un, mais bien parce que je me sentais vraiment comme une adolescente, immature, peu en contrôle de ses pulsions. Mais quand je réalisai que ce n’était pas plus mal, et que peut-être, me concernant, c’était même une bonne chose que je me laisse aller de la sorte ce soir, comme je n’avais pas pu le faire depuis un bon moment maintenant, je pris mon courage à deux mains, retrouvai contenance, puis j’ouvris la portière arrière - non pas avant, je voulais de la place quand même - en me décalant un peu et en lui disant:  « Monte. » Ça me faisait drôle de lui donner limite un ordre comme ça, mais si je trainais un peu plus, je savais que j’allais me remettre en question et je ne voulais pas. J’espérais juste qu’il allait obtempérer sans trop de problème, pour que moi, je puisse monter à mon tour et m’installer sur ses genoux pour la suite des choses.

Il avait fallu que quelques mots pour que je vienne jouer avec l’ego d’Elijah et que celui-ci ressente le besoin de se prouver à moi. En d’autres circonstances, j’aurais trouvé ce comportement un peu pathétique mais là, tout de suite, je le trouvais un peu amusant, voire même mignon. Et puis, ce n’était pas comme si je n’allais pas y gagner quelque chose. Au contraire, je sentais que je n’avais rien à perdre. Enfin, ça c’était à condition qu’il monte dans la voiture pour qu’on s’y mette, ce qu’il ne tarda pas à faire, à ma plus grande satisfaction. Un sourire au coin des lèvres à son commentaire, je le regardai faire, approuvant silencieusement le choix qu’il avait fait pour s’asseoir sur la banquette. Lorsque je pus le faire, je le suivis, fermant la porte derrière moi, m’installant à califourchon sur sa personne, mes jambes de chaque côté de ses hanches. Et là, Elijah ne perdit pas de temps, laissant ses mains se balader sur ma peau, à découvert ou pas, découvrant bien rapidement les parties qui étaient dissimulées par des vêtements. Est-ce que je m’en plaignais ? Certainement pas. Je ne pensais pas que l’arrière d’une voiture était vraiment l’endroit idéal pour prendre son temps. De plus, ce n’était pas comme si c’était en train de me déplaire, bien au contraire. Le laissant faire, je m’organisai même, dans le peu d’espace que nous avions, pour l’aider à glisser mon soutien-gorge le long de mes bras. Mais après ça, hors de question que je reste sans rien faire. Lui rendant son baiser de la même façon fiévreuse qu’il me l’avait offert, je glissai mes mains sous son t-shirt, venant toucher sa peau, détaillant sa musculature au passage. Mes lèvres sont les siennes, je lui dis, dans un soupir:  « Tu t’es bien conservé… » Et franchement, cela me donnait encore plus envie, je ne pouvais pas vraiment le nier. Comme si je voulais le prouver, je ne tardai pas à remonter son t-shirt de sorte à le lui retirer, tandis que mes hanches ondulaient contre les siennes, se frottant de façon de plus en plus insistante contre son entre-jambe qui me tardait de sentir gonfler contre le tissu de nos vêtements.