Amaya & Isaiah ✻ early in the morning

Amaya & Isaiah

Early in the morning

When the sun is just rising

Dans un premier temps, je craignais que ma demande se veuille quelque peu déplacée, même si je ne pensais pas vraiment avoir d’autres options dans le cas présent. Ce n’était pas vraiment comme si je pouvais me lever ou quelque chose dans le genre. Heureusement, la demoiselle ne parut pas vraiment m’en vouloir, n’hésitant pas un instant à accepter de le faire à ma place, ce qui eut aussitôt pour effet de me faire sourire, mais surtout de me soulager, comme quoi peut-être je n’en demandais pas trop, même si clairement, je ne comptais pas en abuser non plus. En effet, ce n’était pas parce que la jeune femme avait accepté de nouveau de m’aider que ça signifiait que je devais en exiger davantage. C’était déjà bien suffisant comme ça. Du coup, je me contentai de simplement lui dire, reconnaissant: « Merci beaucoup. » Lui adressant un sourire comme je le pouvais, au vu des circonstances et de la distance qui nous séparait désormais. Sans ajouter quoi que ce soit donc, je la laissai faire, surveillant les opérations. Non pas que je ne lui faisais pas confiance et que je ne la croyais pas capable de mettre dans un sèche-linge des vêtements destinés à y aller, mais juste pour regarder, ne sachant pas vraiment ce que je pourrais considérer ailleurs. De plus, cela me permit d’avoir toute mon attention portée sur mon interlocutrice quand elle eut terminé et qu’elle vint à me poser une question. Sans trop d’hésitation, je lui répondis: « Oui ça va. » Et il y avait une raison bien précise au fait que ça allait mieux, et je n’avais pas grand-chose à voir avec cette raison. Je ne tardai pas à le partager, parce que je sentais que je devais le faire, ajoutant: « La glace fait son effet, je crois que je vais être en mesure de ressortir ici sur mes deux pieds, si cette eau peut être enlevée de là à un moment… » Bon d’accord, je n’avais pas tant prévu tenir ces derniers propos, mais je l’avais fait quand même. Mais ne tenant pas à trop m’éloigner de mon premier point, je me ravisai de me plaindre davantage, pour dire plutôt: « Merci encore, pour tout. », avec un sourire qui se voulait sincère.

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Je savais me montrer patiente et serviable. Non pas, parce que j’y étais obligée, mais parce que c’était dans ma nature. C’est ce qui faisait de moi ; ironie quand tu nous tiens ; une excellente secrétaire. Je rendais service sans bronché. Et c’est sans doute pour cette raison que mon patron prenait autant de temps à se décider à me donner le poste que je convoitais depuis des années. Je n’ai jamais voulu être secrétaire, j’ai horreur de ça. Ok, je le fais bien, mais ce n’est pas pour autant que c’est mon truc. Mais, je devais me rendre à l’évidence, j’étais bien partie pour faire ça toute ma vie. Mais, là n’était pas la question. Dans le cas précis, j’aidais parce que je le voulais, pas parce que j’y étais obligé ; ce qui était loin d’être le cas dans le cadre de mon travail. Il pouvait donc me demander tout ce qu’il voulait ; dans la mesure du possible naturellement ; je le ferais. Je ne le connaissais pas, donc je ne pouvais pas être certaine qu’il aurait fait pareil dans le cas ou ça serait moi qui me serait blessé, mais je pense que c’était son genre. Je me contentais de lui sourire alors qu’il me remerciait, puis, je lançais la machine. Enfin, je retournais à ma place et inquiète de savoir comment il se sentait, je lui posais la question. « Tant mieux ! » que je réponds comme il m’indiquait se sentir mieux car la glace avait fait son effet. Il ajouta qu’il pourra même partir d’ici sur ses deux pieds. J’étais soulagée de l’entendre. Je fis une légère grimace à la fin de sa phrase. Il est vrai que l’eau n’avait toujours pas été enlevée et que personne ne semblait s’en soucier. « Il y a peut-être un bouton d’appel quelque part ? » hasardais-je. C’était plus pour moi-même qu’à son intention, mais comme il ne semblait pas y avoir de permanence ; ou alors ils avaient oubliés de l’indiquer sur une pancarte ; ni de caméra de surveillance, je me posais la question. « Je vais regarder ! » que je dis, avec la ferme intention de trouver quelque chose. Il y avait un comptoir ; signe d’une présence humaine une fois de temps en temps ; donc il devait bien y avoir un moyen de contacter quelqu’un. Mais rien. Pas de téléphone. Ni le moindre bouton. « Il y a de vieux journaux, je peu peut-être m’en servir pour éponger le plus gros ? » dis-je alors, avant de refaire surface.

» L'homme de la situation ♠ Peter & Amaya
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