Undisclosed desires | Cam

J’avais passé une super soirée. Il était fréquent que je sorte le samedi soir, soit en ville soit chez des amis. Ce soir, des potes que j’avais retrouvés à Washington m’avait invitée à passer la soirée chez eux avec d’autres de leurs amis. J’étais contente de retrouver mes proches en revenant dans ma ville de naissance. J’avais oublié à quel point ils m’avaient tous manqués, tous sans exception. Que ce soit ma famille, mes amis proches ou les simples amis. J’étais même agréablement surprise de constater que personne n’avait véritablement bougé depuis tout ce temps. Dans tous les cas, je m’étais préparée, j’avais pris ma douche et m’étais pouponnée avant de sortir. Je n’étais pas de ces femmes qui passaient des heures dans la salle de bain. Je ne faisais pas partie de la catégorie des pots de peinture. Je préférais le naturel et je ne maquillais toujours que très légèrement. Une fois prête, j’avais pris ma voiture pour me rendre chez mes amis. Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir que Cam était là aussi. Ce gros nounours que j’aimais beaucoup que j’avais rencontré des années auparavant pendant mes débuts de journaliste à Boston. J’avais été envoyée pour faire un reportage sur une prison de femmes à New York et il avait été le seul maton sympa avec moi. C’était à cette époque que j’avais réalisé à quel point les journalistes étaient mal vus. Pourtant nous ne faisions que notre travail, comme tout le monde ! Enfin, cet homme avait un cœur en or puisqu’il avait même proposé de m’héberger dans sa caravane à cette époque là. Parce que le journal pour lequel je travaillais était trop radin pour payer mon hôtel. Depuis, nous n’avions pas perdu contact et il m’avait même aidée à emménager à mon retour à Washington.

Tout ça pour dire que j’étais contente de le voir ce soir et de constater que nous avions des amis en commun. La soirée s’était bien déroulée, j’avais bien bu et j’avais beaucoup ri. Bon, j’étais plutôt joyeuse et joviale en temps normal, mais l’alcool n’arrangeait rien, bien au contraire. C’est fou comme on ne se rend pas compte des verres qu’on avale quand on s’amuse. Je n’étais pas bourrée à me rouler par terre, mais je sentais que l’alcool agissait bien sur moi. En fin de soirée, voyant l’heure tardive, je m’étais levée pour dire au revoir et rentrer chez moi. Bon, j’avais eu un mal fou à remettre mes chaussures mais j’y étais parvenue. Mes amis ne cessèrent de me demander si ça allait aller sur la route. Pourquoi ça n’irait pas ? Cam proposa de me ramener chez moi sans vraiment me laisser le choix. Il alla jusqu’à me confisquer mes clés de voiture pour m’empêcher de conduire. Oui parce que têtue comme je l’étais, c’était toujours bien difficile de me faire changer d’avis. Je m’estimais capable de conduire ! Sauf que Cam mesurant pas loin de deux mètres n’eut aucun mal à me faire capituler. Bon. Au moins je gagnais un chauffeur, ce n’était pas si mal après tout !

Je montais dans sa voiture et m’installais sur le siège passager. Le trajet se passa sans encombre. Je m’étais amusée à mettre la musique assez forte et à chanter par-dessus toutes les musiques qui passaient à la radio. A moins que ce ne soit sur un CD ou une clé USB ? Bon, je n’en savais rien mais ça ne m’empêchait pas de chanter quand même ! Et ce, même si je ne connaissais pas forcément toutes les paroles. J’avais même trouvé un étui à lunettes pour me servir de micro. Elle n’est pas belle la vie ? Arrivés en bas de mon immeuble, je regardais par la fenêtre. « Je n’avais jamais remarqué que mon immeuble était aussi grand. Tu ne trouves pas ? » Ouais bon, l’alcool inondant mon cerveau ne m’aidait pas à me montrer intelligente. Pourtant je l’étais. En temps normal. Je me tournais vers lui. « Dis, tu veux monter à la maison ? Tu sais, j’ai rangé tous les cartons depuis la dernière fois ! C’est presque nickel ! » Autant qu’une bordélique le pouvait du moins. Au moins, il n’y avait vraiment plus aucuns cartons, j’avais tout déballé et tout rangé ! Un exploit. « Et puis, tu as joué le taxi, je peux bien t’offrir un verre, un café ou n’importe quoi ! » C’était la moindre des choses après tout ! « Allez ! Qui m’aime me suive ! » Je partais loin, certes, mais je ne lui laissais pas vraiment le choix puisqu’il avait gardé les clés de ma voiture sur lui. Je récupérais mon sac à mes pieds et je sortais déjà de la voiture pour me diriger vers l’entrée de mon immeuble. Veillant à ce qu’il me suive, je m’engouffrais à l’intérieur et me rendais devant la porte de mon appartement au quatrième étage. Arrivée devant la porte, je récupérais tant bien que mal mes clés dans mon sac pour ouvrir la porte et je tendais les bras d’un geste magistral et théâtral. « Tadam ! » Ouais bon, il ne devait pas voir grand-chose puisque la lumière était éteinte. Mais j’étais tellement fière de lui montrer mon appart un minimum rangé que ça ne m’avait pas effleuré l’esprit.

Le soir ça n'était pas rare que je travail, même la nuit en fait parfois. J'avais limite plus de chance de me retrouver avec du temps libre durant la journée que le soir. Mais ce soir la j'étais bel et bien libre. Pas de service ni à la prison ni au club. J'aurais pu en profiter pour passer une soirée tranquille mais c'était aussi une bonne occasion de voir des potes. D'ailleurs j'avais pu répondre présent à l'invitation d'un ami qui organisait une soirée chez lui. Oh je savais bien que j'allais y voir quelques têtes connues mais je ne m'attendais pas à y trouver Joy ! Certes je savais qu'elle était en ville maintenant mais je ne savais pas qu'on avait des amis en commun ! Le monde est petit comme on dit ! Que la petite brune ai passé quelques semaines à vivre dans ma caravane quand j'étais à New-York avait fait qu'on avait forcément appris à se connaitre en accéléré. J'appréciais beaucoup ce petit bout de femme alors j'étais ravis de la voir ce soir !

On avait tous bien déliré ce soir, il n'y avait eu aucun trouble fête et même pas un seul vomissement ! Hors ça, croyez moi c'était plutôt rare ! Enfin on avait tous bu, certains plus que d'autres. Chez Joy d'ailleurs ça se voyait bien ! Pas qu'elle soit dans le mal, au contraire elle allait très bien, elle avait l'alcool joyeux. Une vraie boule d'énergie qui n'arrêtait pas de rigoler et de faire rire tout le monde aussi d'ailleurs ! En revanche, quand bien même elle pétait le feu, elle n'était pas pour autant apte à conduire. C'était pas être rabas-joie, c'était éviter des risques inutiles. Après tout j'en avais vu passer quelques uns des homicides involontaires pour cause d'alcool au volant en prison. Et ils étaient tous convaincu qu'ils pouvaient encore conduire s'ils se montraient prudent, et bim. Quand au danger pour elle même il était tout autant évident. J'avais moins bu qu'elle et je connaissais parfaitement les limites que je ne devais pas dépasser si je voulais conduire. Si j'avais prévu de rester dormir je me serais plus laisser aller c'était une certitude, mais moins boire ne m'avait en aucun cas empêché de passer une très bonne soirée. Du coup c'était tout vu, j'allais ramener Joy. Bien sûr elle avait rechigné à cette idée mais elle avait bien été obligée de capituler quand j'avais réussis à chopper ses clés. De toute façon si elle avait continué à faire sa tête de mule je l'aurais balancé sur mon épaule et laisser gigoter pendant que je l’amenais à la voiture. Mais bon, du coup elle avait finit par se montrer raisonnable ! Et une fois dans sa voiture elle avait fait l'animation. J'avais passé tout le trajet avec le smile jusqu'aux oreilles ! La musique avait beau être forte c'était elle qu'on entendait le plus ! Je me garais au bas de son immeuble et tournais la tête vers elle alors que la sienne passait par la fenêtre « Je n’avais jamais remarqué que mon immeuble était aussi grand. Tu ne trouves pas ? » J'étouffais un rire dans ma barbe et me penchais aussi pour regarder l'immeuble comme si j'avais besoin de vérifier "Effectivement, il est gigantesque !" La prochaine fois que je serais devant un immeuble avec elle et qu'elle serait sobre je lui sortirais la même chose, juste pour voir si ça la renvoyait à ce moment la et si elle se rendait compte de la question remarque qu'elle avait faite. Ça serait marrant j'en étais certain ! « Dis, tu veux monter à la maison ? Tu sais, j’ai rangé tous les cartons depuis la dernière fois ! C’est presque nickel ! » Alors ça c'était ce qu'on appelait un argument en béton ! « Et puis, tu as joué le taxi, je peux bien t’offrir un verre, un café ou n’importe quoi ! » j'haussais les épaules en souriant "Des cartons rangés et un verre gratuit, ça ne se refuse pas !" Et puis comme j'étais venu jusqu'ici avec la voiture de Joy j'allais devoir repartir en taxi donc je pouvais bien boire quelques verres de plus cette fois ci ! « Allez ! Qui m’aime me suive ! » je riais à nouveau et retirais les clés de la voiture avant de sortir à mon tour et de la fermer à clé. Je la suivais à l'intérieur de l'immeuble jusqu'à ce qu'on soit devant sa porte et qu'elle pousse celle ci dans un magnifique « Tadam ! » en tendant les bras. Je regardais l'intérieur, n'y voyant quasiment rien du coup je pris l'initiative d'allumer la lumière vu qu'elle ne le faisais pas et le je pus enfin voir le résultat ! "Ah ouais !" je pénétrais dans le salon pour regarder autour de moi "Je reconnais presque pas l'endroit" faut dire que sans les cartons et avec la déco cette fois ci, les meubles remplis tout ça, ça changeait mine de rien ! J'entrechoquais mes mains entre elles avant de me tourner vers elle en mes frottant "Bière ?" Ou autre chose si elle n'en avait pas. Y'aurait bien de quoi me satisfaire de toute façon. Je m'asseyais dans le canapé et étendais mes bras sur le dessus du dossier "Mais c'est qu'il est confortable ! Peut-être que je vais squatter ton canapé cette nuit finalement !" j'étendais également mes jambes pour croiser mes pieds sur sa table basse. Oui je sais je prenais de la place.

Ça m’avait fait plaisir de tomber sur Cam ce soir. Je ne savais pas qu’on avait des amis en commun ! J’aimais beaucoup cet homme, il avait le cœur sur la main. Malgré ses airs de gros colosse, il avait un cœur énorme. C’était un gros nounours. On avait tous passé une bonne soirée. On avait bien rigolé, bien mangé et pour ma part j’avais bien bu. Je n’étais pas déchirée au point de me rouler dans mon vomi mais je l’étais suffisamment pour rire pour tout et n’importe quoi. Je n’étais plus très fraiche mais je me sentais capable de conduire pour rentrer chez moi. Sauf qu’un certain géant n’était pas d’accord avec ça. Il me confisqua mes clés de voiture et malgré mon entêtement légendaire, je n’eus d’autre choix que de capituler. De toute façon, il aurait fini par me soulever sur son épaule alors autant m’éviter la comparaison à un sac de patates. Dans la voiture, je m’étais amusée à chanter sur toutes les chansons qu’on entendait. Je ne connaissais pas toujours les paroles, mais je chantais quand même ! Juste pour le plaisir de chanter. J’avais dû lui casser les oreilles mais il ne s’était pas plaint une seule fois pendant le trajet. Arrivés en bas de mon immeuble, je fus soudain fasciné par sa grandeur. Comme quoi, avec de l’alcool dans le sang, on s’émerveille d’un rien. Ma remarque le fit rire et il se pencha pour regarder à son tour et confirmer mes dires. « Ouais comme toi ! » Cam aussi était imposant ! Moins que mon immeuble, mais quand même !

Je l’invitais à monter à la maison parce que j’avais envie de lui montrer que j’avais fait du rangement. J’étais une véritable bordélique et la dernière fois qu’il était venu chez moi, il y avait des cartons partout. J’étais fière de moi et je voulais lui montrer. J’avançais également l’argument du verre en dédommagement de son rôle de chauffeur. Lorsqu’il accepta, un grand sourire illumina mon visage. « Cool ! » Je détachais ma ceinture, récupérais mon sac et sortis de la voiture pour nous conduire jusqu’à mon appartement. J’insérais mes clés dans la serrure et j’ouvris la porte en m’exclamant fièrement. Il allait être surpris du résultat ! Il n’avait encore jamais vu mon appart rangé. Il s’engouffra à l’intérieur en allumant la lumière. Je le suivais en refermant la porte derrière moi. Je laissais mon sac dans un coin, je retirais mes chaussures avec mes pieds et je le suivais jusqu’au salon. « T’as vu ça ! » Je sautillais jusqu’à lui en jouant avec les pans de ma robe, sourire aux lèvres. La fierté m’habitait. Il finit par taper dans ses mains en me demandant une bière. « J’ai ça ! » J’en avais toujours parce que j’aimais en boire de temps en temps. Je m’éclipsais dans la cuisine le temps de récupérer deux bières dans mon frigo et de les décapsuler et je retournais près de lui. Lorsque je le retrouvais, il avait déjà pris ses aises dans le canapé. Je le rejoignais pour m’installer à côté de lui, tout près au point de caler mes genoux contre ses cuisses, et je lui tendis sa bière. Cam était comme une grosse peluche, j’aimais bien me caler contre lui. « Bien sûr qu’il est confortable mon canapé ! J’ai déjà dormi dedans et on dort super bien ! » Peut-être même mieux que dans mon lit ? « Oh ben tu peux si tu veux, moi ça me dérange pas. » S’il avait la flemme de rentrer chez lui, pourquoi pas ? J’avais bien dormi dans sa caravane pendant plusieurs semaines. « Ça nous rappellera le bon vieux temps quand je squattais ta caravane. D’ailleurs, qu’est-ce qu’elle est devenue ? » Je ne savais pas trop ce qu’il en avait fait depuis. Est-ce qu’il l’avait revendue ? Est-ce qu’elle était stationnée quelque part et qu’il s’en servait de temps en temps ? Je bus quelques gorgées de ma bière et je m’allongeais sur le canapé en posant ma tête sur ses cuisses. Je me calais un peu en biais pour poser mes pieds sur le dossier. Le tissu de ma robe glissa le long de mes cuisses et ça me chatouillait la peau. Ouais j’avais un peu la bougeotte. « Elle était trop classe cette caravane. J’avais l’impression d’être en vacances. »

Joy n'avait pas l'alcool mauvais ! Déjà quand je l'avais hébergé dans ma caravane j'avais découvert une fille pleine de vie et très souvent de bonne humeur et l'alcool avait plutôt tendance à accentuer sa folie enfantine ! Suffisait de voir avec quel entrain elle chantait les chansons dans la voiture et s'émerveillait ensuite de la taille de son immeuble. Ça genre de réaction me foutait toujours le smile, c'était à la fois amusant et mignon. « Ouais comme toi ! » mon sourire s'étira un peu plus "Sauf que je suis une montagne sauvage moi, pas un immeuble de ville" un grand truc plutôt cabossé que façonné et tout lisse. Enfin bref, passé les comparaisons on sortait de la voiture pour monter à son appart dans lequel elle m'invita à entrée, toute fière de pouvoir me montrer qu'elle avait fait du rangement. Ce que je pu rapidement constaté une fois la lumière allumée « T’as vu ça ! » je me tournais vers elle pour la regarder sautiller sur place "J'ai vu ça ! Félicitation !" Faire du rangement et du ménage c'était quelque chose de très chiant alors vu tous les cartons qu'elle avait eu à ranger oui je pouvais bien la féliciter.

« J’ai ça ! » "Parfait !" Une bière ça convenait toujours ! Le temps qu'elle aille en chercher dans la cuisine je m'installais sur son canapé, plutôt confortablement d'ailleurs et elle vint s'installer contre moi quand elle revint. Je prenais la bière déjà décapsulée qu'elle me tendait en la remerciant et en buvais directement une gorgée « Bien sûr qu’il est confortable mon canapé ! J’ai déjà dormi dedans et on dort super bien ! » Je voulais bien la croire, surtout qu'avec sa taille elle avait la place de s'y installer comme elle voulait. « Oh ben tu peux si tu veux, moi ça me dérange pas. » C'était une proposition alléchante ! En fait il ne me fallait pas réfléchir plus de deux secondes pour me laisser tenter "Marché conclu alors !" je levais une main pour qu'elle puisse taper dedans. Après tout, si elle m'avait proposé je partais du principe que ça ne la gênait pas, tout simplement. Et quant à moi si je pouvais dormir ici et faire le trajet en bagnole seulement demain ça m'allait très bien. En plus de ça ça n'était pas en dormant sur le canapé que j'allais la déranger. « Ça nous rappellera le bon vieux temps quand je squattais ta caravane. D’ailleurs, qu’est-ce qu’elle est devenue ? » Aaah cette caravane elle me manquait parfois je dois bien l'admettre. Cette vie à la gitan m'avait procuré beaucoup de plaisir simple. Et c'est vrai qu'elle l'avait squatter un temps, le temps de faire son reportage, ça avait été cool ! "Je l'ai vendu quand je suis venu vivre ici, elle fait le bonheur de quelqu'un d'autre maintenant. Mais peut-être qu'un de ses quatre je reprendrais une caravane quelques temps, sûrement même" après tout rien était exclu ! Ça n'était pas parce que pour le moment je vivais en appart que je ne pouvais pas de nouveau vivre en caravane si l'envie m'y reprenait. Elle se mis à bouger et je ne savais pas ce qu'elle cherchait à faire mais finalement elle s'allongeait en posant sa tête sur mes cuisses et en relevant ses jambes contre le dossier. Heureusement que je n'étais pas un puceau excité pour un rien parce que la jupe de sa robe était du coup inévitablement retombée et vu sa position et la mienne je pouvais voir sa lingerie en dessous. Qu'elle ne s'en rende pas compte me confirmait qu'elle avait trop bu à moins que ça ne la gêne pas du tout mais ça me paraissait moins probable « Elle était trop classe cette caravane. J’avais l’impression d’être en vacances. » un rire m'échappa et reportais mon attention sur son visage, baissant la tête pour la regarder du coup "C'est vrai qu'elle envoyait du lourd ! C'est pour ça que j'aimais vivre dedans, vacances toute l'année !" Quand tu bossais dans une prison franchement ça faisais contraste ! Je buvais quelques gorgées de bières avant de rabaisser mon bras sur l’accoudoir et de mon autre main je venais prendre une mèche de chaque côté de son visage pour lui croiser sous le nez histoire de lui faire une magnifique moustache "Voilà ! Tu me ressembles un peu plus maintenant !" je riais et relâchais ma main pour la poser sur son ventre "Bon en revanche je dormirais pas dans ta position parce que si je fais ça je glisse par terre à coup sûr !" Canapé: 1. Cam: 0. En même temps je me voyais très mal me mettre dans cette position avec les jambes en l'air mais ça paraissait toujours moins bizarre sur une fille même si ça restait pas courant quand même !

Le ménage et moi, on n’était pas copain. Non pas que j’aimais vivre dans la saleté, loin de là. Mais j’avais la flemme ! Une flemme immense ! Et puis, je m’y retrouvais dans mon bordel. A quoi bon perdre du temps à tout ranger pour tout déranger une nouvelle fois par la suite ? Je n’en voyais pas l’intérêt. Mais avec mon déménagement, ce n’était plus un bordel, c’était un véritable cataclysme ! J’avais à peine la place pour circuler. Alors un jour, récemment, j’avais pris mon courage à deux mains pour tout ranger. J’y avais passé une journée complète mais au final, j’étais plutôt fière de moi. Bon, je savais que ça ne resterait pas rangé comme ça éternellement mais c’était déjà pas mal ! Quand on me connaissait, on savait reconnaitre l’exploit accompli. Et ce n’était pas rien ! Même Cam l’admit. Il alla d’ailleurs s’installer dans mon canapé le temps que j’aille chercher de la bière dans mon frigo. Il était tellement fan de mon canapé qu’il envisagea même de passer la nuit dedans. Personnellement, ça ne me posait pas de problème. C’était toujours sympa d’avoir un peu de compagnie. Acceptant ma proposition, il leva sa main pour un check et je tapais dedans pour confirmer le marché.

En imaginant cette colocation d’une nuit, j’avais repensé à la fois où on avait vécu ensemble dans sa caravane. Une grande première pour moi à l’époque et j’avais vraiment adoré l’expérience. J’étais curieuse de savoir ce qu’il en avait fait par la suite. Il assura qu’il l’avait vendu et j’eus un léger pincement au cœur. « Oh c’est dommage. Bon en même temps, c’est vrai que c’est encombrant. » Avec un appartement, une caravane ne servait plus à grand-chose, à part pour partir en vacances. Cependant, il avait toujours dans l’idée d’en reprendre une, éventuellement. « Oh, ce serait cool oui ! C’est tellement génial cette sensation de liberté. Tu peux passer la nuit où tu veux avec ça. Tu n’es pas fixé dans un lieu précis. » C’était le plus gros avantage de ce genre de domicile selon moi. Je me mettais un peu plus à l’aise en m’allongeant sur les genoux de Cam et en posant mes pieds sur le dossier du canapé. En réalité, j’avais la bougeotte, je ne tenais pas en place très longtemps. J’avais des vers au cul, comme dirait ma mère. « C’est le rêve ça, des vacances toute l’année. T’imagines ? Un jour tu dors à Los Angeles, trois jours après, San Francisco… La classe ! » Ça permettait de voyager facilement, ce n’était pas négligeable.

Il attrapa quelques mèches de mes cheveux pour les mettre sous mon nez, comme une moustache et je me mis à sourire bêtement comme une cruche bourrée. Pour la ressemblance avec lui on repassera mais il avait eu le mérite de me faire rire. « Je crois que tu as les cheveux plus longs que moi ! » S’il y avait que ça. On ne parle pas de la carrure bien évidemment. Il posa sa main sur mon ventre et je posais les miennes dessus, réfléchissant à ses mots. « Hum, ouais, tu as des trop grandes jambes, c’est sûr. » Finalement, je me redressais vivement et j’attrapais sa bière pour en boire quelques gorgées. Ouais finalement j’avais soif et la flemme d’aller en chercher une. Je m’asseyais finalement sur ses genoux et passais un bras autour de ses épaules. Ou de son cou plutôt, c’était plus court. « Je me demandais un truc. » Je pris un air soudainement très sérieux, plissant les yeux. « Pourquoi tu es aussi grand ? » Ouais, c’était tout. « Je crois que personne n’est aussi grand que toi. Comment tu fais ? » Les questions existentielles des gens bourrés… « Dommage on peut pas se prêter des centimètres. » Assurais-je en glissant mes doigts dans sa barbe, en fixant soudainement ses lèvres.

Bon et bien je n'avais pas besoin de reprendre le volant ce soir donc autant en profiter ! Dormir sur un canapé ne me posais pas de problème, en plus de ça je connaissais bien Joy vu qu'elle même avait dormis chez moi, ou dans ma caravane à l'époque, pendant un bon ptit moment. D'ailleurs en parlant de cette caravane c'est vrai qu'elle me manquait un peu des fois. « Oh c’est dommage. Bon en même temps, c’est vrai que c’est encombrant. » ah ben à garder quand on a un appartement oui ça c'était clair ! "Un appart c'est très bien aussi ceci dit" je souriais. C'est vrai ça ne se déplaçait pas. J'étais passé de nomade à sédentaire pour l'instant mais ça ne me déplaisait pas. « Oh, ce serait cool oui ! C’est tellement génial cette sensation de liberté. Tu peux passer la nuit où tu veux avec ça. Tu n’es pas fixé dans un lieu précis. » hmm pas exactement où je voulais parce qu'il y avait pas mal d'endroit où on avait pas le droit d'installer une caravane mais c'est sûr que si on se lassait d'un endroit on pouvait facilement changer ! "J'vais finir par me demander pourquoi tu ne vis pas en caravane toi !" je riais avant de boire une gorgée. Elle vendait tellement bien ce mode de vie que je me posais réellement la question ! Et ça me rendait presque nostalgique du coup ! « C’est le rêve ça, des vacances toute l’année. T’imagines ? Un jour tu dors à Los Angeles, trois jours après, San Francisco… La classe ! » A vrai dire la conversation m'intéressait beaucoup moins que sa position pour le coup ! C'était vraiment un truc de fille ça de se tordre dans tous les sens juste comme ça "Oui enfin si t'as pas de travail" parce que sinon mieux vaut rester dans la ville où tu bosses quand même !

Ça lui allait bien la moustache ! « Je crois que tu as les cheveux plus longs que moi ! » Je riais en relâchant ses mèches de cheveux "Ça c'est pas impossible !" enfin ça devait être a peu prêt équivalent mais ses cheveux étaient plus épais, coiffés et brillants que les miens ! Comme pour une pub ! « Hum, ouais, tu as des trop grandes jambes, c’est sûr. » Ah ben la oui je ne tiendrais pas une seconde dans cette position sans finir le cul par terre c'était sûr ! Je tournais la tête vers elle lorsqu'elle me piquait ma bière pour boire dedans. Ah ben.. Et moi alors ? La par contre, je ne m'attendais pas du tout à ce qu'elle se mette à califourchon sur moi. Mauvaise idée. « Je me demandais un truc. » j'arquais un sourcils devant son air sérieux « Pourquoi tu es aussi grand ? » j'eu un bug d'une seconde avant d'éclater de rire « Je crois que personne n’est aussi grand que toi. Comment tu fais ? » je m'attendais quand même à tout sauf à ça ! Vu la position qu'elle avait prise je m'étais même imaginé une autre sorte de question ! "Je bois un grand bol de lait tous les matins !" le grand secret ! Qu'est ce que je pouvais lui répondre d'autre en même temps ? De toute façon ça n'était pas vraiment une question sérieuse, sauf peut-être pour elle sur le moment. « Dommage on peut pas se prêter des centimètres. » je souriais en secouant la tête et perdais légèrement mon sourire en la voyant fixer mes lèvres et en sentant ses doigts se perdre dans ma barbe. Je ne me faisais pas de film la elle avait bel et bien une idée derrière la tête. Joy était une jeune femme attirante et c'était bien ça le problème. Si je me laissais aller avec elle... Elle ne savait pas comment j'étais au lit et je n'avais pas vraiment envie d'être trop violent avec elle. Pas sûr que ça soit son kiff. En tout cas j'avais du mal à l'imaginer sauf que je me connaissais, je ne gardais pas vraiment le contrôle dans ces moments la. Je caressais affectueuse ses cuisses "Je me demande si t'es pas encore plus bourrée que je le pensais" je riais légèrement et reprenais "Tu devrais aller te coucher"

Je n’avais jamais été très attirée par les caravanes avant d’en approcher une. Les stéréotypes n’étaient pas très glorieux il faut dire. Confort rudimentaire. Manque de place. Pas pratique et la liste était longue. Mais finalement, il ne fallait pas se fier aux qu’en dira-t-on. Celle de Cam contrait tous les arguments les dénigrant. La sienne était spacieuse, bien organisée et parfaitement aménagée. En même temps, avec un type de sa carrure, vivre dans un endroit exigu n’était pas l’idéal. Je ne regrettais absolument pas ces mois que j’avais passé avec lui dans sa caravane et j’en gardais même un excellent souvenir ! Alors, oui, je vantais ses mérites. Pourquoi je ne vivais pas dans une caravane moi-même ? « J’en sais rien. C’est sans doute plus simple de trouver un appart. » Ou peut-être plus logique. C’était plus normal de vivre dans un appartement fixe que dans une caravane. Au moins, il y avait une boite aux lettres. Un appart était sans doute plus pratique aussi.

Il s’amusa à mettre mes cheveux au dessus pour me faire une moustache et je ne pus m’empêcher de lancer des réflexions toutes plus stupides les unes que les autres. J’étais réellement un cas désespéré avec de l’alcool dans le sang. Il allait finir par me prendre pour une débile si ça continuait et je l’aurais bien cherché ! Une nouvelle fois, je changeais de position pour m’asseoir sur lui. Ouais, j’avais la bougeotte. Allez savoir pourquoi. Une question existentielle me traversa l’esprit et il se mit à rire. Ben oui. Le pire c’était que j’étais super sérieuse ! Moi qui étais petite, j’aurais aimé avoir quelques centimètres en plus, juste pour atteindre au moins le mètre soixante-dix. Mais non, j’étais petite avec mon petit mètre cinquante-sept. Une sacrée différence avec ce géant. Il me donna l’un de ses secrets et je restais là à le regarder avec de grands yeux, cherchant désespérément s’il disait vrai ou pas. « Un grand verre de lait… » Répétais-je plus pour moi-même qu’autre chose. En fait, mon attention s’était déjà focalisée sur autre chose. Ses lèvres plus précisément. Assise sur lui, aussi proche de son visage me donnait chaud. L’alcool m’était monté à la tête, certes, donc j’avais déjà chaud de base. Mais est-ce que ça proximité en rajoutait une couche ? Je ne savais plus trop quoi penser. L’une de mes mains se posa sur son épaule et que l’autre glissa sur son visage, dans sa barbe. Je n’avais plus les idées claires. Je ne savais plus ce que je faisais. J’étais comme hypnotisée, déconnectée de la réalité.

Il posa ses mains sur mes cuisses et je perçus ce geste comme un signe encourageant. Ma proximité ne semblait pas le déranger. Il reprit la parole, et cela me ramena sur terre, pour un temps. J’étais bourrée ça oui, ce n’était un secret pour personne. « Je ne suis pas fatiguée Monsieur. » Oh non, j’étais même en pleine forme. Un peu trop même. Mon regard détailla son visage et dans un réflexe incontrôlé, je me mordillai légèrement la lèvre inférieure. Mes yeux se posèrent sur sa bouche et mon pouce vint caresser ses lèvres, doucement. Ça y est, me voilà déconnectée. Ma respiration changea et sans que je ne contrôle quoi que ce soit, mes lèvres se posèrent sur les siennes. La main qui était dans son cou remonta le long de sa nuque pour glisser à la base de ses cheveux. J’enclenchais le baiser, tentant d’atteindre sa langue avec la mienne. Mes pensées m’avaient quitté, tout comme ma raison. Il n’y avait plus rien. J’étais simplement perdue, me laissant aller à des désirs primaires.

« J’en sais rien. C’est sans doute plus simple de trouver un appart. » et plus ancré dans les esprits aussi. Les gens ne pensaient pas à se trouver une caravane, ils pensaient à se trouver un appart. Et puis si c'était pour être locateur c'était forcément un appart, la caravane il fallait l'acheter. Trouver quelqu'un pour en louer une étant sûrement trouvable mais très difficilement à mon avis. « Un grand verre de lait… » j'avais très, mais alors très envie de rire la ! C'était dur de rester sérieux ! Elle avait l'air de me croire en plus, c'était bien ce qui me donnait envie de rire d'ailleurs. J'hochais la tête "Un bol ! Voir deux pour les grosses journées" cette fois ci c'était trop, si j'arrivais à retenir mon rire en revanche je n'arrivais pas à retenir mes lèvres de s'étirer et mes pommettes de se rehausser.

En revanche mon attention fut rapidement détournée en voyant que la sienne s'était focalisée sur autre chose à savoir moi. L'avoir tout prêt de moi comme ça et même à califourchon sur moi ne me rendait pas totalement insensible, soyons honnête. Mais Joy je la voyais comme une petite demoiselle un peu folle mais plutôt fragile. Enfin c'était comme ça que je voyais tous les ptits bout de femmes qui faisaient la moitié de ma taille. Après certaines m'avaient déjà prouvé le contraire, Erika par exemple, alors qu'on avait jamais couché ensemble. Enfin faut dire que je l'avais rencontré en prison aussi elle. Enfin bref, ça n'était en rien du sexisme mais plutôt une précaution que je m'imposais pour éviter toutes mauvaise surprise de leurs côtés. Et oui si certaines femmes aimaient le sexe violent et savaient l'encaisser il y en avait aussi qui préférais quand c'était plus doux. Après tout baiser comme des animaux ne pouvait pas convenir à tout le monde. Et puis parfois certaines voulaient essayé mais leur corps n'était pas habitué hors me couper dans mon élan pour y aller plus doucement c'était quelque chose que j'avais du mal à faire donc j'évitais de prendre le risque de me retrouver dans cette position délicate et frustrante. En plus de ça ce genre de situation pouvait aussi pourrir certaines relations ensuite et ça je ne le voulais pas. Alors oui j’émettais des réticences à me laisser aller avec la petite brune. J'essayais de la calmer gentiment avant que ça ne parte trop loin mais sans grand succès « Je ne suis pas fatiguée Monsieur. » ça m'aurait étonné en même temps qu'elle me dise okay bonne nuit. Je la regardais se mordiller la lèvre sans pour autant initier un quelconque geste encourageant de ma part bien que je me disais seulement maintenant que mes mains sur ses cuisses avaient pu être perçu comme ça alors que c'était un réflexe. Ceci dit je lui avais proposer d'aller se coucher juste après donc bon... Mais ça ne semblait pas l'arrêter vu que son pouce vint passer sur mes lèvres et sans surprise ce sont les siennes qui vinrent à moi juste après. Je fermais les yeux et lui rendait tout de même mon baiser en restant sous contrôle histoire de ne pas m'exciter bien que mes mains se resserraient déjà sur ses cuisses par automatisme. Heureusement que je savais me contrôler un minimum d'ailleurs parce que ça aurait pu déraper très rapidement sinon. Je détachais mes lèvres des siennes avant de tapoter sa cuisse à deux reprise "Moi je suis fatigué par contre, donc au dodo !" je ne l'étais pas plus que ça, mais bon, comment repousser une fille délicatement ? Dans tous les cas ça risquait de la vexer donc autant éviter d'être trop brusque même si elle comprendrait probablement très bien ce que ça voulait dire, bourrée ou non. J'évitais cette fois ci tout geste affectueux pour ne pas qu'elle prenne ça comme une invitation "Et tu devrais te reposer aussi, t'es probablement bien plus fatiguée que tu veux bien l'admettre" à mon avis en deux minutes elle dormait, et moi aussi de toute façon je pense "Bonne nuit mini pouce !" et dans son lit, pas sur moi dans le canapé.

Il se moquait de moi sans aucune retenue. En même temps, comment le blâmer ? Dans l’état dans lequel j’étais, rien n’était plus facile que de se payer ma tête. J’avais beaucoup trop bu et mes réflexions n’avaient plus ni queue ni tête. Si le lait faisait grandir, ça se saurait et je serais très certainement aussi grande que lui ! Je ne buvais que ça quand j’étais petite. Mais ça ne m’avait pas aidé pour ma croissance. Qu’importe, mon attention fut bien vite focalisée sur autre chose. Quelque chose de bien plus intéressant. Ses lèvres. Allez savoir pourquoi. J’avais comme une envie irrépressible de l’embrasser. Ce fut un besoin qui se fit pressant, nécessaire. Le fait qu’il pose ses mains sur mes cuisses ne calma en rien mes ardeurs naissantes.

Il ne me fallut pas beaucoup de temps pour poser mes lèvres sur les siennes et entamer un baiser brûlant. Il y répondit et cela m’encouragea à continuer, tout comme sentir ses doigts se resserrer sur mes cuisses. Je sentais déjà une chaleur significative envahir le bas de mon ventre. Sauf qu’il s’éloigna et rompit le baiser, me laissant un peu en suspens. Il tapota mes jambes et affirma un peu trop joyeusement à mon gout qu’il était fatigué lui en revanche. Je restais là à le regarder comme s’il venait de me parler en chinois. Comment pouvait-il être fatigué dans un moment pareil ? Quel homme normalement constitué pouvait ressentir une certaine fatigue alors qu’il avait une femme assise sur lui à l’embrasser ? Il continua sur sa lancée en émettant des hypothèses foireuses. Moi fatiguée ? Est-ce que j’avais l’air fatigué en cet instant précis ? Et pour expédier le tout, il me lança déjà un bonne nuit ? « T’es sérieux là ? » Vraiment ? Etait-il réellement en train de me jeter ? Mes sourcils se froncèrent et ma bouche s’entrouvrit. « Tu te fous de moi. » Sentant la colère et la déception me gagner je me relevais pour me tenir sur mes pieds, tant bien que mal. « Dis carrément que je suis moche ça ira plus vite ! » Oui, j’étais vexée qu’il ne veuille pas de moi. Je n’étais pas à son gout, pourquoi ne pas le dire tout de suite au lieu de tourner autour du pot ? C’était bien la première fois que je ne plaisais pas à un mec. En règle générale, j’avais tout de même un certain succès. Alors là, c’était littéralement la douche froide. « Tu sais quoi, perds pas ton temps et gaspille pas ta salive, le thon a compris ! » Furibonde, je quittais le salon pour aller m’enfermer dans ma salle de bain. Je verrouillais la porte et me laissais glisser contre elle pour replier mes genoux et laisser tomber ma tête dans mes bras, sentant quelques larmes s’enfuir de mes yeux.

Evidemment que je n'étais pas insensible au charme de cette petite folle aux jolies formes. Je l'avais tout de suite trouvé mignonne d'ailleurs, il faudrait être difficile ! Mais ça n'était pas le seul paramètre à prendre en compte. Joy c'était un peu une petite chose fragile pour moi. Pleine de vie, très agréable mais avec qui je ne pouvais pas tout me permettre. Mais ce soir elle avait des idées en tête et ça devenait compliqué de ne pas avoir les même quand je sentais ses fines lèvres happer les miennes. Mes paluches me trahissaient d'ailleurs déjà en se resserrant sur elle mais j'avais encore l'esprit suffisamment clair pour ne pas déraper. Cependant ça reste délicat de repousser une demoiselle, encore plus quand elle est bourrée, et sa réaction me le prouva. « T’es sérieux là ? » on ne peut plus sérieux, mais cette simple phrase suffisait à me faire comprendre que ça y est, elle était vexée comme un poux voir même fâchée parce que je ne voulais pas coucher avec elle. « Tu te fous de moi. » et ça n'était pas encore finis. « Dis carrément que je suis moche ça ira plus vite ! » J'haussais un sourcil. Olalaaa son comportement commençait à me gaver la en revanche. Non mais c'était quoi ça ? Si j'avais été une femme et elle un homme cette scène aurait ouvert de nombreux débats. Ça y est donc, puisque j'étais un homme, c'était totalement illogique que je repousse une femme, que je n'ai pas envie de baiser et ça voulait forcément dire que je la trouvais moche, ça ne pouvait être pour aucune autre raison. Voilà ce que ça donne quand on veut y aller en douceur, ben bien !

« Tu sais quoi, perds pas ton temps et gaspille pas ta salive, le thon a compris ! » je levais les yeux au ciel alors qu'elle quittait le salon puis je soupirais en levant une main pour masser mes paupières. Et allez c'était partis. Bon, je ne pouvais définitivement pas la laisser comme ça alors je me levais et sortais à mon tour du salon pour chercher où elle s'était réfugiée. Quand j'appuyais sur la porte de ce que je présumais être la salle de bain je ne pu pas l'ouvrir, elle était verrouillée. Donc c'était bon je l'avais trouvé. Je croisais les bras et appuyais une de mes épaules contre le mur "Bon Joy c'est fini cette réaction de pré-ado, qu'est ce que tu me fais la ?" je frappais quelques coups à la porte "Ouvre ou je défonce la porte, j'aime bien voir les gens avec qui je parle" c'est bon on allait pas y passer des heures, elle était adulte alors les crises de ce genre merci mais ça devenait ridicule. "Hey, va falloir t'en remettre hein, tu vas pas faire tout ce cirque à chaque fois que tu prends un râteau parce que t'as jugé qu'on devait absolument te dire oui pour pas que tu te sentes insultée" c'était quand même fou ça ! J'osais espéré que sa réaction était due à tout l'alcool qu'elle avait ingéré parce que c'était le genre de chose que je ne supportais pas alors au quotidien non merci ! Bon ceci dit Joy avait squatté un temps dans ma caravane et elle n'avait jamais eu ce genre de réaction puéril mais la ça touchait le domaine sexuel donc je ne savais pas si c'était son état d'esprit normal sur le sujet. Mais si on ne pouvait pas lui dire non sans qu'elle fasse un caca nerveux c'était grave quand même ! "En plus de ça je te trouve très jolie donc arrête un peu tes conneries" un thon, non mais sans déconner. Cette façon de faire culpabiliser. Et encore y'avait des chances pour qu'elle me demande pourquoi je ne voulais pas d'elle maintenant que j'avais dis ça. Je n'avais pas non plus envie de coucher avec toutes les femmes que je trouvais jolie mais l'envie n'était pas non plus le problème pour Joy. Sauf que je me voyais quand même mal lui dire que je voudrais pas lui faire mal.