Welcome to the world

Ce matin-là, j’étais en compagnie de mon meilleur ami chez lui. Nous étions entrain de discuter un peu de tout et de rien, dû moins surtout de son nouveau petit-ami. Avec David, nous étions entrain de terminé un film lorsque je perdis les eaux. Malgré le fait que mon meilleur ami s’était déjà préparer à l’arriver éventuel de mon bébé, celui-ci fut complétement paniquer. Il appela directement les urgences pour me transporter à la maternité. Et lorsqu’un chirurgien appelle, l’ambulance à plutôt intérêt d’arriver très rapidement. Je crois même, qu’il fut plus paniqué que moi-même à cette arrivée si soudaine. Pendant, le trajet vers l’hôpital les contractions continuèrent et devienne plus intense. Or, Jordan n’était pas là ! Il fallait le prévenir d’urgence pour qu’il me rejoigne à la maternité. « Appelle Jordan ! » Ordonnai-je a mon ami. Chose qui s’exécute sans plus attendre. Nous arrivons à l’hôpital et je fus directement rediriger vers le bon service. Je suis prise directement en charge par ma sage-femme et une infirmière. J’ai eu le droit à une batterie de test et visiblement, j’ai une tension beaucoup trop importante pour que je puisse accouché par voie naturel. La douleur est tellement intense… Mais, je veux tout de même attendre mon époux. Pour avoir son avis. « Madame, la césarienne est la meilleure solution. Cela en va de votre sécurité et celle de votre bébé… » Annonce-t-elle alors que la porte de la chambre où je me trouve s’ouvre. Je sais que ce n’est pas David, puis-ce qu’il est resté dans la salle d’attentes.

Ces derniers jours, l’idée d’être loin de la maison, loin de ma femme, ne me plaisait pas vraiment. Pas tant que je ne voulais plus aller travailler et sortir, mais plutôt parce que je redoutais qu’à tout moment, le travail s’enclenche, et que je ne sois pas là à temps pour l’aider. Et aujourd’hui, c’était pire que jamais; c’était le week-end, ce n’était pas un jour de cours et pourtant, j’avais dû me rendre à l’école quand même, histoire de traiter d’un cas d’élève particulier. Et ce fut là, en plein milieu de réunion, que ce qui me semblait être un cauchemar arriva; mon téléphone sonna, c’était le meilleur ami de ma femme, avec qui elle passait la journée. Rapidement, je m’excusai et je décrochai, ayant finalement l’appel tant attendu, tant redouté. Parce qu’évidemment, j’étais heureux, notre fils serait là sous peu, dans quelques heures si ça se trouvait, mais en même temps… J’aurais dû être là, et je m’en voulais un peu. M’excusant de ma réunion en justifiant le tout par un:  « Ma femme est en travail… », ce qui fut compris rapidement, puisque j’avais prévenu tout le monde que j’allais potentiellement m’éclipser ainsi, et sans demander mon reste, je quittai, prenant la route vers l’hôpital. Je roulai rapidement, mais je n’abusai pas non plus, le traumatisme de mon dernier accident étant encore bien présent, et je savais très bien que ce n’était pas le moment que j’aie ne serait-ce que le plus petit des accrocs. J’arrivai à l’hôpital au bout de quelques minutes, demandant à l’accueil où était placée ma femme. Je courus presque dans les couloirs, aussi bien que je pouvais le faire. Arrivé, j’ouvris la porte d’une main tremblante, surgissant dans une chambre où il y avait déjà une sage-femme. Tournant mon regard vers ma femme en premier, je dis:  « Je suis venu aussi rapidement que j’ai pu… » M’approchant, je crus que je pouvais me permettre de me placer au chevet de mon épouse, avant de m’adresser à la dame avec nous, lui demandant:  « Que se passe-t-il ? », n’aimant pas nécessairement être en retard, d’autant plus que je voyais que son air ne semblait pas des plus enthousiastes, ce qui, en mon sens, n’était pas vraiment bon signe.

La souffrance dû aux contractions devient de plus en plus intense. J’entends les propos de la sage-femme mais, je n’ai pas envie de prendre la moindre décision sans mon mari. Puis, je n’avais franchement pas envie d’une césarienne pour mon premier enfant. Pourtant, je ne suis pas sûre que j’aurais vraiment le choix. J’espère seulement que Jordan va arriver rapidement ! Pour que je puisse avoir son avis mais, dans le cas où il ne soit pas là à temps. Je vais devoir prendre cette décision toute seule et même si je n’ai pas spécialement envie… Je passerai au bloc. A ce moment, Jordan arrive dans la pièce, j’ai a peine le temps de lui répondre qu’il enchaîne sur une question à la sage-femme. « Il faut qu’elle passe au bloc pour une césarienne… Zara a trop de tension est c’est dangereux pour elle comme pour le bébé. » Dit-elle simplement. Je prends la main de mon mari et je pose mon regard dans le sien. « Tu.. Tu es d’accord ? » Demandai-je simplement. Je respire doucement lorsque je sens une nouvelle contraction se déclencher. Pendant ce temps, la sage-femme en profite pour se rapprocher de Jordan : « Il faut vraiment qu’elle aille au bloc, Monsieur Oakley. »

Ça, ce n’était pas prévu. Au dernier rendez-vous de Zara, tout allait normalement, un accouchement sans problème était prévu. Évidemment, je savais que des imprévus pouvaient arriver à la dernière minute comme en ce moment, mais je n’étais pas mentalement prêt, d’où le choc qui fit que je ne parvins pas à réagir, à répondre quoi que ce soit dans un premier temps. Ce fut lorsque je sentis la main de ma femme dans la mienne que je compris que je ne pouvais pas rester complètement inactif non plus. L’écoutant, je ne compris toutefois pas dans un premier temps pourquoi elle me posait la question à moi. Je ne devais pas prendre la décision, ce n’était pas mon corps, ce n’était pas moi qui étais là, allongé. Mais coincé entre elle et l’insistance de la sage-femme qui essayait de me convaincre que c’était le mieux - alors que ce n’était pas nécessaire, je faisais confiance en ceux qui savaient faire leur métier - je finis par hocher la tête, avant de dire:  « Oui… Tout ce qui faut… » Tout ce qui fallait pour qu’à la fin, Zara aille bien et notre fils aussi. Chose dite, je vis sitôt le personnel s’activer, certainement pour aller en salle opératoire. Et la simple idée de me retrouver seul à attendre ne me plut pas. Un peu craintif, je me retrouvai alors à demander:  « Je… Je peux venir, n’est-ce pas ? » Je serrai malgré moi la main de mon épouse un peu plus fort, sans toutefois lui broyer les os, attendant la réponse de quiconque saurait me dire quoi faire, où aller, en espérant que ça n’impliquerait pas de quitter le côté de ma femme, là où je voulais être, où je devrais être.

Tout vas beaucoup trop vite… Je ne me suis vraiment pas attendu à devoir mettre au monde mon fils dans de tel circonstance. Jamais, j’aurais imaginé devoir faire une césarienne. Et pour le coup… J’me sens vraiment… Enfin, je n’ai pas de mots. De plus la peur me prend et je ne veux pas prendre de décision si mon mari n’est pas là. Lorsque Jordan arrive, la sage-femme explique la situation à Jordan. Dès que mon mari donne son accord, l’équipe soignante s’active aussitôt. J’entends la question de Jordan mais la douleur me reprends. Incapable de lui répondre, mais ma main serre la sienne. J’veux pas qu’il ne soit pas présent. Pourtant je sais que c’est impossible. « Désolé Monsieur mais vous devez attendre en salle d’attentes. Nous viendront vous cherchez dès que ce sera bon. » Aussitôt après, ils m’emmène au bloc. Il me prépare, endorme la zone concerné… Je ne vois pas vraiment le temps passer, j’entends les voix de l’équipe présente dans le bloc. Puis je finis par entendre le cri du petit bout. Les larmes commencent à couler sur mon visage et c’est encore pire lorsqu’il pose le petit garçon sur ma poitrine. Ils terminent se qu’ils ont a fait, puis il termine par me remonter en chambre. Alors que moi, je me suis endormis. Le stress, la douleur, la fatigue… Lorsque j’ouvre à nouveau les yeux, je m’aperçois que Jordan est là avec le petit dans les bras. « Chéri.. » Soufflai-je en me réveillant.

Mes yeux s’écarquillèrent lorsqu’on m’annonça que je ne pourrais même pas être avec ma femme pour la naissance de notre fils, montrant à quel point j’étais décontenancé, terrifié à l’idée de la laisser seule, de les laisser seuls. Je me devais d’être là, c’était mon rôle, et le fait qu’on me prive de celui-ci me donnait l’impression d’avoir échoué. Je savais au fond que ce n’était pas ma faute, mais c’était ainsi que je me sentais quand même. Le pire, c’est qu’on ne me laissa pas tant de temps avec Zara. Je supposais que c’était parce que c’était urgent, mais malgré tout, un simple:  « Je t’aime… » ne me parut pas suffisant avant qu’elle disparaisse de ma vue, derrière ces portes qui venaient définitivement de me séparer d’elle. Pour combien de temps ? Je ne savais pas, pas trop, je l’espérais, parce que sinon, je ne saurais le supporter et rapidement, le personnel ne saurait pas le supporter non plus, au vu de comment je me mis à faire les cent pas dans la salle d’attente, les bras croisés, le coeur battant la chamade. Après un temps qui me parut interminable, on vient à ma rencontre, m’annonçant que Zara et notre fils allait bien. Zara se reposait, mais je pouvais aller voir notre enfant. Je l’espérais bien, après tout ce temps. Sans tarder, me moquant bien que toute cette marche avait rendu mes jambes douloureuses désormais, je me rendis dans la salle où on avait lavé et couvert le nouveau-né, mon fils, notre fils. Suivant l’infirmière dans la chambre où se reposait ma femme, je m’assied sur un fauteuil non loin du lit, et je tendis les bras pour le prendre pour la première fois. Le fait de le voir, de l’avoir contre moi, même s’il lui fallut un temps pour qu’il soit tout à fait calme dans mes bras, m’émut au plus haut point. Après tout ce temps à avoir espéré en silence que ce jour arrivait, voilà qu’il était là. Ça me semblait presque irréel. Gardant mon regard posé sur son petit minois, sans me lasser, je jetai quand même quelques coups d’oeil du côté de mon épouse, n’osant pas la réveiller, ne voulant pas imaginer par quoi elle était passée. Ce fut que lorsque je l’entendis m’appeler que je me bougeai, me levai lentement - pour ne pas trop embêter notre fils - et je m’approchai en lui chuchotant un petit:  « Hey… » Le tout sortit d’une voix un peu rauque, à défaut d’avoir su dire quoi que ce soit depuis qu’on m’avait éloigné d’elle, mais ça ne me gêna pas, comme cela ne me gêna pas de sentir que l’émotion me prenait un peu plus à la gorge, lorsque je lui dis:  « Il est parfait… » Maintenant à sa hauteur, je me penchai pour l’embrasser sur le front, ce qui valut une petite plainte de la part du bébé, mais rien de grave pour le moment. M’installant à ses côtés, m’assurant que le petit lui faisait face, j’ajoutai:  « Comment tu te sens ? », prêt à faire quoi que ce soit qui pourrait l’aider si cela devenait nécessaire.

Après être passé au bloc pour procédé à une césarienne. Mes yeux s’ouvre dans une pièce bien différente de celle que j’ai le souvenir. Est-ce que tout s’est bien passé ? Je pense.. Sinon, je ne serais surement pas en chambre. Je cherche Jordan du regard pendant quelques secondes. Encore à moitié endormis. Et finalement, je le trouve avec un petit bébé dans les bras. Note bébé. Jordan vient me rejoindre auprès de mon lit avec notre fils. Mon regard se pose sur le petit bout d’homme avec un doux sourire. Il est tellement beau.. « Normal.. Il te ressemble. » Dis-je doucement à l’intention de mon mari. Car oui, je vois beaucoup de Jordan en lui. Rien que son petit nez. Je pose ma tête contre son épaule, les larmes aux yeux. Je suis heureuse, comblée.. Jamais j’aurais pu penser ressentir une telle joie dans ma vie. Certes, j’en ai eus des moments de joie, grâce à Jordan notamment. Pourtant, voir cet enfant dans ses bras.. Rien n’est comparable. « J’ai un peu mal au ventre, mais ca va passer. Et un peu dans les vapes. Mais, ce n’est rien comparé au bonheur que je ressens. » Un sourire vient illuminé mon visage. « Et toi ? Tu sais si tout c’est bien passé ? » Oui, j’ai peu de souvenir de mon accouchement.

Je n'avais pas fait attention à qui notre fils ressemblait. Tout ce que j’étais parvenu à me dire, c'était qu'il était le plus bel enfant que j'avais vu, et à quel point j’étais reconnaissant qu'il soit là, qu'il soit en santé. Ne parvenant pas tant à me décider, persuadé que je trouverais toujours quelque chose qui me faisait penser à Zara dans ses traits, je pris quand même son commentaire avec un petit sourire. Ce sourire disparut pour faire place à un air inquiet, mais admiratif, qui s’adressa à ma femme, puisque oui, je l'admirais de paraitre aussi forte alors qu'elle venait de traverser quelque chose qui était loin d'être facile. En mon sens, elle aurait eu le droit de se plaindre comme pas possible, et elle ne le faisait pas. C’était incroyable. Je fronçai les sourcils à sa question, non pas qu'elle était difficile, mais parce que malheureusement, je ne sus lui donner une meilleure réponse que:  « Le médecin a dit qu’il n'y a pas eu de problème ou de complication. » Bon, il y en avait eu une, qui avait mené à la césarienne, mais je ne voyais pas l'intérêt d’y revenir. Regardant de nouveau notre petit garçon, toujours paisible dans mes bras pour le moment, j'ajoutai:  « Il m'a aussi prévenu qu'il te faudrait beaucoup de repos. Mais je serai là pour ça. » En effet, il était hors de question que dans les prochaines semaines, je fasse autre chose que d’aider mon épouse et s’occuper de notre fils. C’était la moindre des choses, et c’était tout ce que j’avais envie de faire. Ma raison de vivre désormais.