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 EZRA&BABY ▬ Us Against the World

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MessageSujet: EZRA&BABY ▬ Us Against the World   EZRA&BABY ▬ Us Against the World EmptyLun 10 Oct - 2:15

Ezra & Baby
Us Against the World

Ce soir, c’était la première soirée professeur-parents de l’année. C’était ce genre de réunion où les quelques parents plus curieux venaient voir à qui leurs enfants auraient affaire au cours de l’année scolaire, s’informer de ce à quoi ils devraient s’attendre au niveau des devoirs et ce qui venait avec. Bref, ce genre de rencontre où nous, enseignants, étions tenus à nous présenter, à présenter le programme de l’année scolaire une fois ou deux, puis réitérer avec quelques précisions pour ceux qui voulaient s’assurer d’avoir tout compris, ou bien qui tentaient de s’assurer que ce qui était proposé à l’école respectait le programme imposé par le gouvernement. Parce que oui, il y avait des parents comme ça, des parents insistants, pour ne pas dire un peu trop envahissants, mais personnellement, je préférais cela à un parent qui n’en avait rien à faire de l’éducation de son adolescent et qui, au final, le laissait à lui-même. Je me doutais bien que les élèves, à ce stade, ne voulaient pas avoir constamment leurs parents sur le dos, mais j’étais quand même d’avis qu’un peu de soutien, ne serait-ce qu’un léger intérêt, ne serait pas de refus non plus. Après, je ne pouvais pas décider pour quoi que ce soit, me contentant de simplement rester pour rencontrer ces fameux parents, qu’importe leur vision de l’éducation de leur enfant, qu’importe ce qu’ils pouvaient penser de l’école ou même de ma personne. Parce que cela faisait partie de mon boulot, parce qu’à un moment ou un autre, il me fallait composer avec ses parents, que ce soit pour une simple rencontre comme celle-ci ou encore pendant un appel lors de cas plus problématiques.

Heureusement, pour ce genre de chose, je n’étais pas toute seule, dans le sens où je n’étais pas la seule enseignante de l’école qui était obligé de se soumettre à cet exercice. En fait, ce n’était pas peu dire d’affirmer que nous étions tous dans la même situation, cette situation où nous nous étions plus ou moins préparés pour cette fameuse soirée, cette situation où nous n’allions pas rentrer tout de suite chez nous pour rester à l’école plus longtemps. Me concernant, cela signifiait que je ne verrais pas Wesley dès sa sortie de l’école, je ne mangerais pas avec lui et avec Sydney, arrivant à la maison très certainement lorsque mon fils serait sur le point d’aller dormir et que mon mari, de son côté, serait déjà installé dans la maison avec son énième bière de la soirée. Ce n’était pas la fin du monde, ce n’était surtout pas la première fois que cela arrivait, bien loin de là. Malgré tout, lorsque j’eus laissé partir mes derniers élèves de la journée et que je me retrouvai seule dans ma classe, qui me servait aussi de temps en temps de bureau quand je préférais être seule, je pris quand même quelques minutes pour appeler à la maison, sachant que Wesley devait être rentré. Coup de chance, ce fut même lui qui décrocha le téléphone, m’arrachant un sourire pendant le bref instant où je discutai avec lui, lui demandant comment sa journée s’était passée à l’école, des banalités du genre qui me faisaient plaisir malgré tout. Puis, très rapidement, je précisai à Sydney qu’il pouvait se faire livrer une pizza avec Wesley pour ce soir, puisque je n’avais pas vraiment songé à quelconque repas à faire d’avance et que je savais que c’était limite mieux, parce que même si ce n’était pas ce qui était de plus sain, je n’avais pas envie qu’ils mangent des sandwichs au beurre de cacahuète et à la confiture, en gros, un des seuls repas que Sydney daignait préparer et encore là, je n’étais pas persuadée que je pouvais appeler cela un repas. Une fois que ce fut fait, je raccrochai, rangeai mes affaires, puis regardai l’heure, réalisant que j’avais une heure et demie à perdre avant que les parents arrivent. Limite, j’aurais pu rentrer, mais j’aurais pressé tout le monde à manger, ce qui n’aurait pas été l’idéal. À la place, j’avais décidé de me rendre dans un restaurant non loin - que je n’avais pas encore choisi - pour y manger avant de commencer. Maintenant, ce serait limite le moment de m’y rendre, mais avant de le faire, je décidai de faire un arrêt, tout simple, dans la salle de classe voisine à la mienne, là où se trouvait un de mes collègues que j’appréciais beaucoup, Ezra. Frappant à la porte, même s’il n’y avait personne d’autre que lui, j’attendis un bref instant, puis je lui demandai:  « Hey… Tu as prévu de faire quoi pour le dîner ? Tu rentres chez toi ou tu restes dans le coin ? », me disant que c’était plus correct de m’en informer avant de l’inviter direct. La dernière chose que je voulais, c’était m’imposer, même si je ne pouvais pas nier que cela ne me ferait pas de mal d’avoir un peu de compagnie.
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MessageSujet: Re: EZRA&BABY ▬ Us Against the World   EZRA&BABY ▬ Us Against the World EmptyMar 11 Oct - 0:26

Us Against the World× ft. Baby & Ezra
J'étais arrivé en avance, m'était installé dans la salle qu'on m'avait donné pour la soirée. J'étais venu, le pas lourd et mélancolique. La salle vide, je jetai un rapide regard à l'intérieur, balayant du regard le moindre recoin de paysage. Soupirant, je m'installa alors derrière le bureau du professeur, c'était plutôt logique, et j'avais posé mon cartable sans l'ouvrir. L'horloge me narguait du haut du mur, et j'avais déjà envie de partir. Les aiguillaient défilaient sous mes yeux, et j'avais perdu la notion du temps depuis un petit moment. Ce genre de soirées, me paraissaient interminable et j'avais déjà une idée du genre de discussions que j'allais devoir tenir auprès des parents. J'aurai droit de voir mes élèves me fixer bêtement pendant l'entretien, ou alors me supplier des yeux de ne pas parler à leurs parents de leurs heures de colles, des devoirs ratés, ou des discussions incessantes pendant la classe. L'idée même de devoir gérer ça, me faisait soupirer. Décidément je ne supportais pas les rencontres parents-professeurs. La seule chose amusante, c'était de voir les visages en décomposition des parents en découvrant le relevé de notes de leurs charmants bambins. Certaines fois, les punitions tombaient tout de suite, parfois on les entendait crier, ou parfois carrément, la petite tape sur la tête partait toute seule. Sinon, rien de très passionnant n'avait lieu dans ces soirées obligatoires. Il y avait peut-être bien la vente de gâteaux, qui pouvait avoir le mérite de remplir mon ventre et de me faire tenir un peu plus longtemps. Heureusement, le café était offert par l'établissement. Car sans mon café, nul doute que je ne tiendrais pas une minute face aux monstres et à leurs géniteurs réunis.

Mon ventre s'était mis à gargouiller subitement. J'avais senti ce petit désagrément à travers mon ventre. C'est vrai, que je n'avais pas pris le temps d'aller manger. Entre les cours et la réunion, je n'avais pas eu le temps de rentrer chez moi. En effet, j'avais eu plusieurs copies à corriger entre temps, et voulant faire les choses correctement, j'avais mis un point d'honneur à tout finir avant la venue des parents, afin d'avoir le palmarès entier de leurs enfants. Bêtement, je n'avais pas pensé à ramener de quoi manger, ou même à aller acheter quelque chose dans une épicerie pas loin. Tant pis pour moi, je me contenterai de mourir de faim, grignotant les gâteaux sans doute trop sucrés préparés par les élèves de n'importe quelle classe dans l'espoir de faire je ne sais quel voyage scolaire qui était beaucoup trop chère pour l'établissement. J'avais bien un ou deux livres dans ma sacoche mais je n'avais pas envie de commencer un précieux roman pour si peu de temps encore, et devoir m'interrompre dans mes passionnantes lectures. J'étais juste coincé là, dans une salle de classe vide, silencieuse. Je profitais un peu de ce calme radieux, si rare au sein d'une école. Ma salle de classe d'ordinaire, étant toujours bruyante. Mais alors que je commençais à m'habiter à être seul dans l'attente des parents, j'avais entendu toquer à la porte, c'était ma très chère collègue Baby.

 « Hey… Tu as prévu de faire quoi pour le dîner ? Tu rentres chez toi ou tu restes dans le coin ? »

Cette phrase était si douce à mes oreilles. Déjà parce qu'elle était portée par une très belle voix, mais ensuite parc que j'avais attendu le mot dîner, et que j'en rêvais depuis quelques temps maintenant. Cela m'avait amusé, elle était toujours là au bon moment. Baby avait été, depuis mon arrivée à cette école, ma collègue favorite, car oui, je faisais du favoritisme. A vrai dire, elle était presque la seule que je supportais. Elle était ouverte, souriante, et j'adorais sa façon d'enseigner et de voir le monde. Nous avions déjà travaillés ensembles quelques fois pour certains devoirs, et je me souviens lui avoir déjà demandé des conseils d'enseignement, à cette époque où, débutant, j'étais encore un peu tremblant et hésitant face à une trentaine de gamins bruyants. Désormais, je m'étais bien habitué, et j'aimais lui raconter les péripéties que me réservaient mes élèves pendant mes nombreuses heures de classe. En la voyant là, j'avais eu un large sourire, et je m'étais levé. M'étirant un peu, comme pour lui montrer que je m'étais bien ennuyé avant sa venue, j'en profitai également pour jeter un rapide coup d’œil à l'horloge. Décidément, le temps ne passait pas bien vite ce soir. Mais heureusement, l'arrivée de ma collègue m'avait comme qui dirait réveillé. J'étais subitement un peu plus forme qu'il avait à peine une minute de cela. Son sourire et son entrain était sans doute contagieux. Et j'avais désormais bien envie de bouger un peu.

« Salut. J'ai rien prévu du tout, j'ai le ventre qui hurle et comme un idiot j'ai rien prévu du tout pour ce soir, donc je vais sûrement me contenter des gâteaux horribles de la classe B. »

J'avais souri, presque un peu ri. Il était trop tard pour aller jusqu'à chez moi, et de toute façon, de souvenir, je n'avais pas grand-chose dans le frigo, alors ça revenait au même. J'avais haussé les épaules, comme résigné par ma soirée, qui serait certainement sans nourriture délicieuse, sans bon repas qui se respecte. Je pensais déjà aux biscuits et autres confections scolaires qui allaient me ruiner le ventre, mais tant pis pour moi, j'aurai du penser à mon repas. J'avais regardé Baby avec un sourire sympathique, je me disais que peut-être elle allait essayer de rejoindre sa famille pour la petite heure qu'il nous restait de libre avant le début de la torture. En y pensant,j'imaginais mon appartement à moi, vide. Personne qui ne m'attendrait au retour du travail. Et ça me convenait bien comme ça. Cependant, je songeais depuis quelques temps, à adopter un petit chat, pour me tenir compagnie dans ces soirées et nuits en solitaire. Il ne me ferait pas à manger, mais au moins il viendrait sur mes genoux, réclamant des caresses, me calmant de mes dures journées à l'école.

« Et toi ? Tu va essayer de rentrer chez toi ? Il reste plus beaucoup de temps, mais si tu ne rentres pas à l'heure, je te couvrirai promis. »

Je lui avais adressé un petit clin d’œil amical. Entre collègues, c'était bien normal.

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Dernière édition par Ezra N. Lloyd le Mar 8 Nov - 19:12, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: EZRA&BABY ▬ Us Against the World   EZRA&BABY ▬ Us Against the World EmptyLun 17 Oct - 21:26

Ezra & Baby
Us Against the World

Au moment où je m’étais tapée l’incruste dans l’embrasure de la porte, j’avais cru voir un Ezra beaucoup trop sérieux devant une classe pourtant déserte. Puis, soudainement, ce sérieux avait disparu dès que je lui eus posé la question concernant ses plans pour le dîner. À ma question, j’eus une réponse que je jugeai plutôt sarcastique et limite triste pour quelqu’un qui mourrait de faim, mais malgré cela, un sourire qui pouvait être qualifié d’amusé apparut à la commissure de mes lèvres. Pourquoi ? Parce que c’était typique d’Ezra. Enfin, peut-être que ce n’était là que mon avis, mais il me semblait que je le connaissais suffisamment pour comprendre que là, dans l’immédiat, il n’était pas condamné à un triste sort et que par conséquent, le prendre en pitié ne serait que faire de moi une personne naïve. Après, je ne niais pas que c’était déjà arrivé précédemment, quand je ne le connaissais pas plus que cela et que je tentais de tout faire pour qu’il se sente intégré au sein de l’école. Mais là, j’étais, si je pouvais le dire ainsi, immunisée en quelques sortes, d’où le fait qu’à son affirmation, je ne me jetai donc pas à ses pieds, lui proposant de lui préparer un sandwich ou quelque chose comme cela. Enfin, s’il me l’avait demandé, très certainement que je l’aurais fait, mais là, je me doutais bien que ce n’était pas le moment et le lieu. Bon, le moment, c’était encore discutable, mais le lieu, avec si peu de ressources, cela ne ferait pas un sandwich bien consistant à mon avis. Quoique malgré tout, très certainement ce serait mieux qu’un gâteau préparé de façon quelque peu maladroite ? Je n’en doutais pas une seconde, mais je savais aussi qu’il y avait très certainement moyen de trouver quelque chose de réellement convenable. Plus encore, j’avais preuve à l’appui de mon affirmation, affirmation qui expliquait même ma présence en ces lieux, bien que ça, Ezra ne pouvait pas le savoir, puisque je n’avais pas encore eu l’occasion de lui formuler ma proposition. Peut-être que là aurait été le bon moment, mais au bout du compte, je ne le fis pas, puisque trop rapidement après, il reprit la parole, me relançant la question comme si dans un premier temps, je lui avais posée comme ça, par curiosité. sans aucune intention par la suite. Je ne m’en montrai pas vexée; je ne lui avais rien dit, je ne pouvais pas m’attendre à ce qu’il lise dans mes pensées après tout. À cela, je répondis donc, après avoir ri légèrement de son commentaire:  « C’est gentil de ta part, mais ce ne sera pas nécessaire. » De toute façon, je n’étais pas du genre à manquer quoi que ce soit, être en retard ou quelque chose du genre. Apparemment, l’éducation plutôt stricte que j’avais reçue de mes grands-parents prenait encore le dessus sur le laisser-aller dont mes parents avaient toujours fait preuve, puisque faire bien les choses dans mon travail, c’était en mon sens une normalité, même pas une obligation. De ce fait, je ne me voyais pas arriver en retard, d’autant plus que j’avais prévu le coup pour le dîner à la maison ce soir, et que même si c’était égoïste de ma part, m’épargner un soir à voir Sydney affalé dans le canapé pendant de longues heures et le voir seulement une fois rentrée, cela m’arrangeait. Cela ne me permettait pas de voir mon fils, et c’était ça le plus regrettable, mais il fallait bien que je fasse quelques sacrifices. Au moins, j’avais prévu de quoi rattraper le temps perdu avec Wesley ce week-end, ce qui, en mon sens, n’était pas plus mal. Mais ces explications, je choisis de les garder pour moi, me contentant de dire à mon ami et collègue:  « Je laisse mes deux hommes entre eux ce soir pour le dîner. » Après, je ne cachais pas que j’étais consciente d’embellir quelque peu la vérité, puisque rares étaient les moments où je voyais Sydney et Wesley vraiment connecter comme père et fils devraient le faire. Enfin, ça, je n’avais pas beaucoup de contrôle là-dessus et puis, peut-être, quand j’étais absente, c’était différent. Ça, je ne pouvais pas le savoir, même si quelque chose me disait que de ce côté, je me faisais de faux espoirs. Enfin, ce n’était pas ce soir que je pourrais régler la question, puisqu’il me restait que trop peu de temps pour rentrer, et j’étais consciente que ce n’était pas quelques minutes qui allaient tout changer. Mais là n’étant pas le point, je compris qu’étaler ma vie n’était clairement pas nécessaire dans le cas présent, alors je revins à mon intention de départ, et après une brève pause, j’en vins à demander à Ezra:  « Du coup je pensais aller manger un morceau pas trop loin d’ici, je ne sais pas encore où. » Pour le préambule, c’était maintenant chose faite. Mais puisque la question centrale n’était pas trop difficile à demander, surtout pas à un collègue que j’appréciais comme Ezra, je ne tardai pas trop à lui demander au final:  « Et je me demandais si tu voulais m’accompagner. » Voilà, l’invitation était lancée, innocente, toute simple, un dîner entre collègues avant une rencontre avec les parents, il n’y avait rien de mal, n’est-ce pas ? Enfin, moi, je ne pensais pas, mais au pire, si Ezra s’y opposait, je n’allais pas être vexée non plus. Et ça, je me dis qu’il vaudrait mieux que je le lui signifie en ajoutant, à la blague:  « Enfin, rien ne t’y oblige, si tu veux manger les gâteaux, je ne t’en empêcherai pas ! », souriant doucement pour signifier le peu de sérieux que j’appliquais à ce propos, me taisant par la suite pour laisser Ezra réfléchir à la suggestion et éventuellement prendre une décision à ce sujet.
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MessageSujet: Re: EZRA&BABY ▬ Us Against the World   EZRA&BABY ▬ Us Against the World EmptyVen 21 Oct - 13:25

Us Against the World× ft. Baby & Ezra
C’était le genre de moment, que j’aimais bien, juste une conversation agréable entre les deux meilleurs professeurs de l’établissement. Ce n’est pas de la vantardise de ma part que de m’exprimer comme ça, c’est seulement un fait. Il y a dans toute école, au moins un classement officiel des élèves qui se fait dans la cour de récréation ou alors dans un coin du CDI, et qui passe ensuite sur tous les réseaux sociaux et applications du genre. On y regroupe les plus beaux professeurs, les plus amusants, les plus modernes, ce genre de choses qui font que les étudiant nous apprécie plus qu’un autre enseignant. Et force est de constaté, que moi et ma chère collègue étions très souvent en tête de liste depuis que nous enseignons ici. En fait, j’avoue que je suis assez curieux de ce genre de listes, même si je ne fais rien pour y être. Alors oui, il n’y avait rien d’étonnant sans doute, à ce que l’on s’entende si bien elle et moi. Et puis elle voyait la Littérature comme moi. Elle était la seule avec qui je pouvais travailler sans m’énerver, et sans être dépité. Je me souviens de nombreux devoirs où nous avions dû collaborer, et ça c’était toujours très bien passé. Peut-être parce que nous étions des plus jeunes professeurs du lycée, où que nous aimions autant notre métier l’un que l’autre, qui sait. En tout cas, nos efforts donnaient toujours satisfaction à la direction, alors nous travaillons ensemble quand l’occasion se présente. Ce soir, par chance, ma salle n’était pas loin de la sienne, au moins, j’avais quelqu’un d’intéressant avec qui parler lorsque le temps se fera trop long à force d’attendre les parents, ceux qui arrivent toujours en retard, et qui forcent les enseignants à finir encore et toujours plus tard que prévu. J’étais content qu’elle soit venue me voir, ça confirmait mon idée qu’elle m’apprécie autant que je l’apprécie. Il y avait tellement de professeurs barbants ici.

Elle m’avait confié que sa petite famille devrait se passer d’elle ce soir. Cela me faisait penser à mes soirées parents-professeur à moi. Ma mère tenait toujours à y voir au moins le professeur principal, et m’emmenait toujours avec elle. Bien que je restais souvent dehors pour éviter des remarques négatives en direct, je venais quand même, juste pour ne pas manger seul à la maison, en regardant n’importe quelle ânerie à la télévision. Elle m’avait toujours élevé seule, mais avec force et détermination. Je n’avais jamais manqué de rien, et encore moins de punitions lorsque les remarques sur mon comportement en classe n’étaient pas bonnes. « Du coup je pensais aller manger un morceau pas trop loin d’ici, je ne sais pas encore où. » Sa réflexion m’avait ramené à la dure réalité de mon ventre qui grognait discrètement. Il n’était certes peut-être pas bruyant, mais je le sentais tout de même bouger de mécontentement. Je regrettais subitement, ces années, où quand je rentrais de l’école, je n’avais qu’à aller dans ma chambre, attendre sagement que ma mère finisse de me préparer le repas. Aujourd’hui quand je rentrais chez moi le soir, j’étais seul avec mes livres, et j’aimais ça, mais je n’aimais toujours pas faire la cuisine, alors tant pis pour moi. Baby devait sûrement être aussi attentionnée avec son enfant, et l’imaginer en maman poule me faisait sourire doucement. Elle était sûrement aussi bonne maman qu’elle était bonne en enseignement. « Et je me demandais si tu voulais m’accompagner. » Sourire de ma part, regard intrigué, mais content. Elle me faisait particulièrement plaisir en me proposant ça. Déjà parce que elle avait sans doute compris mon état avancé de faim, mais aussi parce que passer du temps avec elle était toujours intéressant, et que ça ne me ferait pas de mal de me libérer un peu du silence de ma salle de classe . « C’est vraiment attentionné de ta part Baby. Je crois que je ne vais pas me faire prier, si je peux manger ailleurs et en plus avec une belle femme je suis preneur. »

Je m’étais sagement étiré. Mon dos était bien engourdi à force de rester assis contre ses mauvaises chaises en bois qui datait sûrement d’il y a plus que dix ans. Je jetai un dernier regard sur l’horloge avant de me lever. Ce n’était alors que l’affaire d’une minute ou deux que de ranger mes fiches et mes remarques dans mon cartable. Inutile de les laisser là, je ne faisais confiance à personne dans cette école. Et puis il y avait plus de petits dessins que de commentaires pertinents de toute façon, alors autant garder ça pour moi. J’avais pris ma veste, la tenant sur mon bras. Inutile de l’enfiler, je ne sais pas pourquoi mais j’avais chaud. Sans doute un peu d’agacement et de stress en sachant que je m’apprêtais à passer ma soirée à batailler avec des parents qui pardonnaient tout à leurs enfants. Soupirant un peu rien qu’à y penser, je me suis alors dirigé vers la porte, rejoignant ma collègue, tout sourire, prêt à manger autant qu’il le faudra. « Tu sauves mon ventre là tu sais. Je te revaudrai ça. » J’avais légèrement ri, et puis j’avais fermé la porte, nous laissant dans le couloir. J’étais bien content, de passer au moins une heure dans la soirée en bonne compagnie. Tandis que les autres professeurs déambulaient dans les couloirs, je pensais déjà à la suite du programme. « Je connais un bon Italien à quelques pas d’ici. Je t’invite bien sûr. » Toujours être galant.


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Dernière édition par Ezra N. Lloyd le Lun 21 Nov - 22:02, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: EZRA&BABY ▬ Us Against the World   EZRA&BABY ▬ Us Against the World EmptyDim 30 Oct - 23:40

Ezra & Baby
Us Against the World

Lorsque j’avais vu un sourire s’étirer sur les lèvres de mon ami, j’avais eu un léger doute que ma proposition lui plaisait et que par conséquent, j’avais de bonnes chances qu’il me réponde par la positive. Cependant, je choisis de demeurer impassible, histoire de ne pas prendre de risques, au cas où il ne pouvait pas, pour une raison ou pour une autre, et que je me retrouve à soit avoir une fausse idée, soit limite lui imposer quelque chose qui pouvait ne pas lui faire envie et qu’ainsi, que ce soit pour une raison ou l’autre, il y ait un malaise et que je me retrouve inconfortable pour ce qui se voulait à la base une banale proposition. Heureusement, ce ne fut pas ce qui arriva; ma première impression me fut confirmée, Ezra en vint à accepter ma proposition sans trop hésiter. Là, je n’eus aucun mal à exprimer mon contentement par rapport à cette idée à l’aide d’un large sourire qui, en mon sens, voulait tout dire. Voilà pourquoi je n’ajoutai rien d’autre que:  « Oh super ! », bien d’avis que ce n’était pas nécessaire de m’éterniser. Après tout, les choses étaient toutes simples; je lui avais proposé d’aller manger un morceau, il avait accepté, nous allions passer une soirée en compagnie l’un de l’autre, les choses étaient parfaites ainsi, alors pourquoi ajouter quoi que ce soit du coup ? Et puis, en mon sens, ça aurait fait quelque peu étrange de commencer à parler alors que mon ami s’était levé, commençant à s’étirer, probablement dans l’espoir de se débarrasser des potentielles courbatures causées par cette chaise trop peu confortable dans laquelle il avait probablement été assis pendant une bonne partie de la journée, cette même chaise où il se poserait de nouveau une fois de retour à l’école, tandis que les parents, eux, auraient droit à la chaise d’un élève, fort probablement. À cette simple idée, il me fallut réprimer une grimace, grimace d’inconfort pour moi ami que je ne pouvais que comprendre, puisque j’avais vécu une situation à peu près semblable pendant un bon moment à l’école. D’ailleurs, je crus que ce ne fut pas vraiment de refus d’aborder la question avec mon ami. Dans un premier temps, je pensais le faire peut-être une fois que nous serions attablés, mais parce que soudainement, je vis une opportunité s’ouvrir, lorsqu’il en vint à dire qu’il me revaudrait cette proposition qui venait de soi-disant le sauver. Après un doux rire exprimant mon amusement, je lui dis:  « Si tu veux me faire plaisir, investis dans une nouvelle chaise. Personnellement c’est la meilleure décision que j’ai prise depuis que je suis ici. »  Enfin, ce n’était pas de grandes explications, mais ce fut suffisant, en mon sens, pour exprimer ce que je ressentais à cette idée. Dans un premier temps, moi aussi, j’avais fait avec la chaise qu’on m’avait donnée pour ma salle de classe. Puis, quand j’avais compris que faire l’année scolaire ne serait pas possible pendant des années, parce que je me retrouverais avec des soucis de dos ou quelque chose du genre à un certain point, j’en étais persuadée, j’avais pris dans mon propre argent pour me payer une chaise, pour moi, que personne d’autre ne pouvait prendre. Évidemment, l’apporter en classe au début de l’année et la ramener chez moi par la suite, ce n’était clairement pas l’idéal, mais pour deux cents jours de confort, ça valait le coup. Après, si jamais Ezra ne voulait pas faire la même chose, clairement, je ne pourrais pas le lui reprocher, mais s’il savait au minimum que c’était possible, alors c’était ce que je pensais être un bon début. Et puis, ce n’était pas comme si je lui avais fait un grand discours à ce sujet, m’étant contente de ce simple dire, ayant pour intention de ne pas m’éterniser dans l’immédiat. Visiblement, c’était une idée partagée, puisqu’ensuite, mon collègue, et surtout ami, en vint plutôt à me proposer un restaurant, italien, pour notre fameux repas ensemble. À cela, je ne pouvais pas m’opposer de quelconque façon. Mon commentaire, je le fis plutôt par rapport au fait qu’il dit vouloir m’inviter, ce qui me poussa alors à lui dire:  « Tu sais que tu n’es pas obligé ! » Par ces propos, je ne refusais pas l’invitation, mais je lui faisais comprendre que je pouvais très bien payer mon repas aussi. Ce n’était pas une question de gêne ou quoi que ce soit, parce que franchement, ce n’était pas Sydney qui était le mieux placé pour me faire une crise de jalousie ou quoi que ce soit du genre, mais plutôt un simple principe, d’autant plus que dans un premier temps, c’était moi qui lui avait fait cette suggestion. Enfin, je me doutais bien que nous pourrions voir en temps et lieux, au moment d’avoir l’addition, ce qui ne serait pas avant que nous ayons mangé notre repas. Et là, nous n’étions même pas rendus sur place, nous étions seulement en route, à peine sortis de l’école. Là, je jugeai préférable de me questionner sur ce qui était l’essentiel dans l’immédiat, à savoir:  « On peut s’y rendre à pied ou c’est mieux d’y aller en voiture ? » Pour être franche, l’un ou l’autre ne me gênait pas. Plus encore, si jamais Ezra venait à me dire que prendre un véhicule était préférable, j’allais lui suggérer de prendre ma voiture. S’il voulait payer le repas, je pouvais très bien fournir le transport, si c’était nécessaire, bien évidemment.
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MessageSujet: Re: EZRA&BABY ▬ Us Against the World   EZRA&BABY ▬ Us Against the World EmptyMar 1 Nov - 16:15

Us Against the World× ft. Baby & Ezra

Je me demandais quel temps il faisait dehors, ça paraissait un peu bête mais j’avais l’impression que le temps s’était presque arrêté dans cette salle de classe, où j’avais dû purger ma peine, attendant quelque chose qui me tirerait de mon interminable ennui. Finalement c’était Baby qui était venue pour mettre un peu d’action dans cette soirée bien monotone. J’avais l’impression que la soirée ne terminerait jamais, et en fait, elle n’avait même pas commencé. Alors quand elle était venue me proposer de dîner avec elle, c’est vrai que j’avais sauté sur l’occasion. D’abord parce que j’avais toujours aussi faim qu’avant, mais surtout parce que c’était elle bien évidemment. Je n’aurais sans doute pas accepté la proposition si elle était venue d’un autre professeur. Et je crois même que, en fait, aucun autre professeur ne me l’aurait de toute façon proposée. C’est vrai que j’étais plutôt solitaire, mais en même temps, les autres ne comprenaient pas la modernité et les nouvelles façons d’enseigner. Ils étaient encore de la vieille école, et certains étaient bien trop conventionnels pour moi, alors quand j’avais eu la chance de travailler avec Baby, j’avais enfin pu me faire un collègue de qualité pour m’aider dans mes travaux dirigés. Elle avait tout de suite compris la façon dont je travaillais, et en plus de ça, elle était charmante, ce qui, n’était pas négligeable non plus je devais bien l’avouer, c’est toujours plus agréable de travailler en compagnie d’une jolie femme non. Elle était officiellement ma collègue favorite. Alors j’étais bien heureux, qu’elle soit installée juste à côté de ma salle pour la soirée. Elle m’aiderait à tenir face aux mauvais cafés et aux parents trop bavards.
« Si tu veux me faire plaisir, investis dans une nouvelle chaise. Personnellement c’est la meilleure décision que j’ai prise depuis que je suis ici. » Elle m’avait surprise dans sa réflexion. Je ne pensais pas qu’elle était le genre de personne à se plaindre sur ce genre de détails, mais ça me plaisait bien. « Ah ça, je ne peux que partager ta peine, j’ai l’impression d’avoir le dos d’une personne âgée à force de passer mes journées là-dessus. Je prends note merci, l’idée n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd je te l’assure. » J’avais souri, c’est vrai que, à l’image de l’école, rien n’était très confortable ou neuf dans l’établissement. J’avais toujours un matériel particulièrement inconfortable à portée de main, et je finirai un jour par avoir un accident, c’était tout à fait possible. Toujours est-il que sa phrase m’avait bien amusé, et que ça m’avait bien engagé pour la soirée. Ma sacoche sur l’épaule, j’avais rejoint Baby devant l’entrée de la salle, éteignant la lumière, nous laissant ainsi quitter l’endroit, sans oublier de fermer la porte bien sûr. Dans le couloir certaines élèves préparaient déjà la fameuse vente de gâteaux au goût venu d’ailleurs, et cette fois, j’avais le sourire en les observant car grâce à elle, j’allais pouvoir échapper à ce supplice culinaire, le laissant aux parents. Les autres professeurs devaient certainement être confinés dans leur salle, car je ne les voyais toujours pas. Ils étaient sans doute en train de relire leurs notes ou d’essayer de se souvenir de chaque prénom sans exception, ce qui était, toujours le plus compliqué même au bout de quelques années. Peu importe, moi j’allais passer une agréable soirée en compagnie d’une amoureuse des lettres, et je n’échangerai ma place pour rien au monde.

« Mais si ça me fait plaisir ne t’inquiètes pas. Déjà que tu viens de me sauver d’une heure d’ennui et de bâillements, je peux bien faire ça. » Je lui avais souris, tournant le dos à la porte de la classe qui désormais était close. Heureusement nous avions fini par quitter l’école, et sentir un peu d’air frais sur mon visage me faisait énormément de bien. J’étais enfin à l’extérieur et je pouvais souffler. Il faisait plutôt frais mais sans que ce soit dérangeant, en tout cas pour moi. « On peut très bien marcher, c’est juste à deux rues, je dirais que on peut y être en dix minutes. Mais si tu as trop froid on peut prendre la voiture bien sûr, je ne voudrais pas que tu sois gelée. » J’avais toujours cet esprit gentleman, un peu protecteur envers les femmes, pour moi, il fallait les respecter, surtout quand elles étaient de vraies dames et c’est ainsi que je voyais Baby. Pour moi elle méritait le respect, elle était charmante et je me devais d’être la meilleure compagnie possible pour elle en cette soirée. J’essayerai de faire au mieux pour qu’elle se sente à l’aise et qu’elle passe une bonne soirée, après tout, elle devait me supporter au lieu de pouvoir parler à son fils et ce n’était sans doute pas la meilleure option pour elle. « J’espère que le restaurant va te plaire, j’y vais assez souvent. »

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MessageSujet: Re: EZRA&BABY ▬ Us Against the World   EZRA&BABY ▬ Us Against the World EmptyLun 7 Nov - 0:10

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Bien que j’avais prononcé ma phrase de façon quelque peu impérative, il n’en demeurait pas moins que mon commentaire par rapport à ces chaises peu confortables disponibles à l’école n’était rien de plus imposant qu’un conseil, conseil que je fus en mesure d’appuyer par une expérience personnelle. Après, si lui jugeait que ce n’était pas nécessaire, ce n’était pas mon problème, mais je dus quand même admettre que je fus plutôt satisfaite de voir que celui-ci semblait vraiment prendre en considération mon propos et qu’aux premiers abords, il paraissait désireux de s’acheter une chaise comme moi je l’avais fait. Par conséquent, la neutralité que je comptais aborder par rapport à la question prit le bord pendant un instant, le temps que je lui adresse un petit sourire satisfait. Ensuite, peut-être que j’aurais pu poursuivre en lui proposant de payer une petite visite à cette chaise que je m’étais payée ou un truc du genre, mais chaque chose en son temps, et le temps étant plutôt propice à sortir de l’école pour prendre l’air, se changer les idées et manger un morceau, je me ravisai. Et puis, qu’on en parle en bien ou en mal, ça restait une chaise, un objet plutôt secondaire, surtout dans les circonstances actuelles. Finalement, je ne me serais clairement pas vue continuer à parler ergonomie alors que mon ami venait de me proposer de me payer le repas, attention que je trouvais plus que charmante, bien que pas nécessaire, pas alors que c’était moi qui l’avait invité dans un premier temps. Voilà pourquoi je crus bon de le lui mentionner, mais quand je me rendis compte que cela ne changeait en rien son point de vue, je ne répliquai pas une nouvelle fois, me contentant de hausser les épaules et dire:  « Eh bien, merci… » quelque peu timidement, parce que c’était dans ma nature, et dans mon livre à moi, cela sonnait mieux avec une petite dose de réserve pour le coup. De toute façon, même si je continuais à argumenter ou quoi que ce soit, cela ne mènerait à rien, j’en avais l’impression. Non seulement, je n’étais pas du genre à m’obstiner pour un oui ou pour un non, sauf quand l’enjeu était vraiment de taille et nécessitait une certaine bataille, mais de plus, à quoi bon gâcher un bout de soirée, du peu de temps qui nous était imparti, pour quelque chose qu’au bout du compte, je pourrais lui rendre d’une façon ou une autre plus tard ? Ça ne servait à rien, à mon avis. Enfin, je ne pourrais pas dire exactement comment j’allais lui rendre la pareille, mais j’allais trouver, je ne m’en faisais pas trop avec ça. Nos plans étant donc à présent décidés, il ne fut pas nécessaire d’attendre plus longtemps avant de sortir de l’école ce qui, déjà, fit du bien. Le lycée n’était pas nécessairement mal aéré ou quelque chose du genre, mais prendre un peu d’air frais après une journée de travail, puis avant une soirée qui était susceptible d’être longue par moments, ce n’était clairement pas de refus. Et puis, comme si le temps avait décidé d’être de notre côté, l’air étais frais, mais pas trop, et il ne pleuvait pas ou quelque chose du genre. Par conséquent, mon seul souci quant à la distance entre le restaurant et l’école, c’était plutôt le temps qui nous était imparti et celui qu’il nous faudrait pour nous y rendre. Du coup, lorsqu’Ezra en vint à me dire que c’était plus que faisable à pied, la question, pour moi, fut rapidement réglée. Naturellement, je ne sus faire fi du fait qu’il me porta, en quelques sortes, une attention particulière, et je le manifestai en riant doucement, discrètement. Ensuite, je lui répondis:  « Ne t’en fais pas pour moi, on peut très bien marcher. Et puis, le temps n’est pas trop froid, ce sera juste confortable à mon avis. » Ce que je ne dis pas par-dessus cela, c’était le fait que de toute façon, si je venais à avoir froid ou quelque chose du genre, j’avais toujours une paire de gants de plus dans les poches de mon manteau. Rien de bien élégant ou capable de vaincre n’importe quelle vague de fraîcheur, mais suffisamment pour couvrir les mains en cas de besoin. Réflexe de maman, tout simplement. Mais là, je ne ressentis pas le besoin de les sortir, alors je commençai à marcher avec mon ami sans broncher, l’écoutant attentivement m’expliquer que le restaurant où il comptait m’emmener ne lui était pas inconnu. Dans un premier temps, je répondis à cela avec un air à la fois sérieux et amusé:  « Tu ne m’avais jamais mentionné que tu étais du genre à t’éclipser souvent. » Clairement, je ne lui en voulais pas, je le taquinais, essentiellement. Il était libre de faire ce qu’il voulait, et puis, dans un sens, c’était un peu moi la fautive, puisque compte tenu que je préparais un goûter à mon fils tous les matins, je faisais le mien par la même occasion, donc je ne me cassais jamais la tête. Peut-être que sortir un peu plus souvent me ferait du bien, je le concevais, mais je décidai que ce genre de réflexion n’était pas appropriée pour le moment. Reprenant un air plus sincère, je lui affirmai:  « Non sérieusement, sauf si tu me dis que ce n’est pas mangeable, je suis persuadée que je vais apprécier. Je ne suis pas difficile, et franchement, je ne me plains pas de pouvoir sortir un peu, ça fait changement. » Et encore là, je me doutais bien qu’il ne m’aurait pas emmenée en ces lieux s’il n’était pas certain que c’était bon, et puisque je lui faisais confiance, je ne remettais pas cela en question, bien contente de pouvoir m’octroyer une petite soirée au restaurant, au bout du compte.
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MessageSujet: Re: EZRA&BABY ▬ Us Against the World   EZRA&BABY ▬ Us Against the World EmptyMar 8 Nov - 19:13

Us Against the World× ft. Baby & Ezra
J’espérais ne pas l’avoir trop embarrassée, en lui proposant de l’inviter. C’est vrai que, j’avais toujours plutôt galant avec les femmes qui étaient dans ma tranche d’âge, et surtout, qu’elle était une collègue que j’appréciais, je ne te tenais pas à ce qu’elle est une mauvaise opinion de moi. En règle générale, j’étais odieux avec beaucoup de personnes, que ce soit un homme ou une femme, mais la plupart du temps, c’était des jeunes adultes de dix ans de moins que moi, et surtout, ce n’était pas des personnes que je croisais tous les jours dans un lycée. Le vent était frais, et je lui aurais proposé volontiers mon manteau si elle n’en avait pas déjà porté un. Heureusement, le restaurant n’était pas loin du tout. L’histoire de dix minutes au plus long. La nuit était doucement en train de tomber, j’adorais cette saison de l’année, où les nuits étaient là tôt et plus longues. J’aimais bien l’idée d’être perdu dans l’obscurité, de marcher à travers les rues, sous les lumières naturelles des étoiles, ou bien les lumières artificielles des lampadaires, c’était au choix. Baby avait accepté ma proposition de nous rendre au restaurant à pieds, et j’avais souris. J’aimais avoir pour seul mode de transport, mes jambes. D’habitude, si je ne marchais pas, j’étais souvent en moto, j’avais des sensations de vitesse et de liberté que ne pouvait pas me procurer une simple voiture. Bien sûr, je ne me serais pas permis de lui proposer une balade sur mon véhicule, je m’en serais voulu de la forcer à tenir ma taille pendant tout un trajet, et surtout, je n’étais pas certain que ce mode de transport puisse lui plaire. Les élèves, eux, avaient toujours trouver ça plutôt cool de la part d’un professeur, mais je ne pouvais pas vraiment comparer, tout ce qui avait l’air dangereux ou jeune, ça leur plaisait de toute façon, alors j’en faisais pas une référence.

« C’est vrai qu’il fait assez bon. J’aime bien marcher comme ça le soir, surtout quand il fait déjà nuit, ça m’apaise, ça paraît stupide mais ça m’inspire aussi parfois, pour mes sujets de dissertation. Le calme, le ciel, le silence. » J’avais souri, c’était sans doute ridicule, mais je puisais ma motivation et mes idées d’un peu partout en ville, d’une bonne tasse de café en solitaire, des couleurs des feuilles d’automne sur un arbre en train de se déshabiller, des rayons du soleil qui illuminaient le visage d’une jeune femme, ou même simplement d’un couple qui se tenait la main. Le monde qui m’entoure, ça avait toujours été ma source d’inspiration, pour mon écriture, et pour ma profession. J’avançais, lentement mais sûrement dans les rues, laissant Baby me suivre à son rythme. Nous n’allions de toute façon pas tarder à arriver, alors je pouvais prendre un peu plus de temps. Je voyais déjà la façade au bout de quelques minutes de marche, elle était au bout de la rue, faisant l’angle du quartier. J’y allais souvent pour éviter la cantine, ou bien pour y emmener mes différentes conquêtes sans avoir à mettre trop longtemps pour atteindre le lieu de rendez-vous. J’étais un peu comme ça, charmant mais égoïste, seulement, la plupart du temps, elles ne savaient rien de moi, ni où je travaillais, alors je passais simplement pour un romantique qui aime manger italien, rien de plus, rien de moins. « Oh vraiment ? J’aurai oublié de te dire que mon estomac ne peut pas survivre plus de deux jours de suite en mangeant à la cantine ? » J’avais ri doucement, la regardant dans les yeux. Décidément, je n’y avais jamais trop fait attention, mais c’était vraiment une belle femme que ma collègue. « J’avoue que je suis un peu mauvaise langue, de temps en temps leur purée ne colle pas complètement à l’assiette. » J’avais soupiré en souriant, des souvenirs de plats catastrophiques pleins la tête. « Pourquoi, m’aurais-tu caché de ton côté, être une adepte de la cafétéria ? » Je me sentais bien avec elle.

Finalement, nous avions fini par arriver devant le restaurant. J’avais jeté un regard rapide par la vitre, qui donnait directement sur la salle. Il n’y avait pas encore trop de monde, c’était parfait, il ne restait plus que des tables isolées, un peu à l’ambiance feutrées et romancées, mais j’espérais que ça ne la gêne pas. « Nous y sommes, j’espère que ça te conviendra, et puis si ce n’est pas le cas, tu me donneras une chance pour me rattraper. » Je devais bien avouer que ce genre d’endroit prêtait plutôt aux couples en temps normal, mais il n’était pas loin de l’école, et j’étais certain qu’elle apprécierait la finesse et l’élégance du lieu. La décoration était charmante, dans les tons chauds, sans trop de chichis. Souvent, les femmes que j’avais emmené manger là avaient été bien contentes du service, alors, j’avais espéré qu’elle serait la prochaine à apprécier l’endroit. « Tu veux regarder le menu avant d’entrer ? » J’avais hésité à prendre une dernière cigarette. Mais je ne voulais pas l’embêter avec ma fumée.


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Dernière édition par Ezra N. Lloyd le Mar 15 Nov - 23:07, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: EZRA&BABY ▬ Us Against the World   EZRA&BABY ▬ Us Against the World EmptyLun 14 Nov - 23:23

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Nous avions chacun nos habitudes, nous aimions tous faire des choses différentes pour nous détendre ou bien pour nous changer les idées. Moi, j’avais trouvé un certain réconfort dans le sport, surtout après ma dépression, parce que c’était en faisant du sport que j’oubliais absolument tout, ne serait-ce que pendant une heure, et au final, je me sentais un peu plue sereine, prête à composer avec ce qui se trouvait devant moi. Sinon, j’allais rarement dormir sans lire un livre, que je lise dix pages ou bien trois chapitres en entier, tout dépendant de mon niveau de fatigue, bien souvent. Après, ce n’était que pour moi, et j’avais toujours apprécié le fait que personne ne me juge à ce sujet. Dans cet ordre d’idées, clairement, jamais je n’allais juger les habitudes de mon ami pour le coup. Par conséquent, quand il vint à m’expliquer qu’il appréciait marcher tard le soir, et que plus encore, c’était cela qui lui donnait des idées pour ses sujets de dissertation, je crus bon de ne pas passer quelconque commentaire, me contentant d’acquiescer avec un sourire. Et puis, mine de rien, ce n’était pas une mauvaise idée, d’autant plus que généralement, il arrivait avec des sujets plutôt intéressants. De mon côté, j’avais des propositions toujours un peu plus rationnelles, si je pouvais le dire ainsi, ce qui n’était pas plus mal, à mon avis. Dans l’ensemble, nous nous complétions, Ezra et moi, sur nos idées, ce qui faisait partie des raisons pour lesquelles nous nous entendions aussi bien au niveau professionnel, à mon avis. Au niveau personnel, ce n’était pas aussi simple à expliquer, mais je me disais que ce n’était pas nécessaire de comprendre le pourquoi du comment; nous formions un duo efficace, et nous nous entendions bien, nous permettant de sortir, nous changer les esprits de l’école, et c’était tout simplement parfait. Enfin, pour le moment, notre conversation ne changeait pas complètement de notre vie professionnelle, mais ça ne me gênait pas plus que ça; nous ne parlions pas de nos élèves de toute façon, surtout de nos habitudes quand venait le temps de manger. Ce fut donc avec une attitude plutôt amusée que j’appris que mon ami ne savait supporter la nourriture de la cantine bien longtemps, d’où le fait qu’il préférait sortir pour manger, ce que je pouvais très bien comprendre. Comme je le lui prouvai en grimaçant discrètement, je n’étais pas non plus une grande adepte de la nourriture proposée par la cantine, pas tous les jours, en tout cas. Quand ils s’en tenaient à des plats simples, il y avait moyen de faire avec, mais quand ils tentaient d’imiter les restaurants trois étoiles avec des légumes congelés et de la viande pré-cuite, ce n’était pas trop ça. Pourquoi s’efforçaient-ils de faire une chose pareille ? Pour changer ? Si ce n’était que de moi, je m’en tiendrais à des plats plus faciles, mais qui avaient du succès. Enfin bref, je n’étais pas celle qui s’occupait de la cantine, et j’étais bien loin d’être une experte, comme je le prouvai, après avoir ri doucement au commentaire de mon ami, en lui répondant:  « Parce que je ne le suis pas, crois-moi ! » Et là, parce que je réalisais que la troisième option, que j’utilisais, n’était pas vraiment soulevée dans le cas présent, je crus bon d’ajouter:  « Depuis que mon fils va à l’école, je lui prépare des goûters, et bien souvent, il est très heureux avec des restes du repas de la veille. Du coup, j’en prépare plus pour lui, et pour moi aussi par la même occasion. » Après tout, faire un ou deux plats de spaghettis, une fois dedans, ce n’était clairement pas un problème. Mais je savais bien que c’était parce que j’étais conditionnée à le faire. Auparavant, quand je ne l’étais pas, c’était beaucoup moins motivant, sauf que maintenant, je ne changerais pas ma méthode, pour tout dire. Non seulement, c’était économique, mais de plus, j’étais toujours certaine de la qualité de ce que j’allais manger. Après, si d’autres personnes n’étaient pas convaincues, je n’allais pas passer de commentaire, surtout que je n’étais pas totalement opposée à l’idée de manger au restaurant une fois de temps en temps; autrement, je ne serais certainement pas en compagnie de mon ami ici et maintenant. Enfin, il y avait aussi le fait que je voulais sortir, et si j’étais arrivé à destination avec lui, c’était que je lui faisais confiance sur le choix du restaurant. Cependant, clairement, je ne m’attendais pas à ce qu’il soit possible de trouver un tel resto non loin du lycée. Il fallait dire que je n’étais pas une experte sur la distribution des restaurants et la qualité de ceux-ci. Surprise dans un premier temps, je considérai l’endroit, plutôt romantique, mignon, bref, clairement pas ce à quoi on pourrait s’attendre dans un lieu pareil. C’était comme si c’était limite un petit bijou qui sortait au milieu de nulle part, venant agrémenter un peu le charme de l’endroit. Visiblement, ma surprise s’afficha sur mon visage, compte tenu des propos que mon ami vint à me dire, comme s’il craignait que ce lieu ne me convienne pas. Dans un premier temps, je ne sus pas vraiment lui répondre, mais quand il me proposa de regarder le menu, je décidai de ne pas hésiter, puis de dire:  « Oh non je crois que je pourrai trouver mon bonheur ! Nous pouvons entrer. » avec un petit sourire. Après tout, si la décoration était plus qu’adorable, certainement que les plats étaient convenables aussi, n’est-ce pas ? Si jamais Ezra m’avait emmené dans un lieu un peu plus douteux, peut-être que j’aurais voulu jeter un coup d’oeil, mais là, j’avais confiance, et j’avais bon espoir que nous allions passer une bonne soirée.
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MessageSujet: Re: EZRA&BABY ▬ Us Against the World   EZRA&BABY ▬ Us Against the World EmptyMar 15 Nov - 23:09

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J'avais été bien rassuré de constater que ma collègue favorite était elle aussi, une adepte du boycott de la cantine du lycée. Non pas que le contraire m'aurait fait perdre toute l'estime et toute l'admiration professionnelle que je lui portait, mais je crois que ça aurait été un coup dur de pouvoir imaginer qu'une si belle femme puisse être capable d'avaler une nourriture aussi infecte et aussi peu saine que le genre de purée collante au goût venu d'ailleurs que servait la cantinière avec son énorme louche rouillée. « Tu me rassures, je me demandais comment une personne aussi raisonnable que toi pouvait aimer manger là bas. » J'avais ri. Quand j'imaginais quelqu'un, je l'imaginais tout entier, et j'aimais ne pas voir mon image parfaite de l'autre brisée, c'était le cas avec Baby, sans vraiment savoir pourquoi, je l'avais toujours considéré et imaginé comme une femme raffinée, élégante. Je la voyais en parfaite mère de famille, le genre qui était toujours calme, qui savait quoi dire au moment où il fallait le dire. Celle qui lirait une histoire à ses enfants lorsqu'ils se réveilleraient en pleurant. Celle qui aimait cuisiner pour sa famille, même si elle n'était pas toujours en forme, ou qu'elle n'avait pas forcément le temps. Je l'imaginais en train d'aider son enfant à faire ses devoirs entre deux copies à corriger ou deux fiches lecture à préparer. Le simple fait de dessiner son portrait me faisait sourire. Je lui inventais sûrement un caractère, un comportement mais ça m'amusait. C'est comme ça que je la voyais, et je trouvais que ça allait bien à sa personne. Elle avait l'attitude d'une femme mûre et intelligente, ça me plaisait, et si nous n'avions pas été collègues, j'aurai sûrement essayé d'en savoir plus sur elle, voir de l'inviter quelques fois pour un café, mais pas forcément en tout bien tout honneur. Cependant j'avais un code d'honneur, je ne draguais pas mes collègues et encore moins les femmes respectables comme elles. Alors je me contentait de la trouver belle, rien de plus que ça.

« Ah les plats de maman, on peut dire ce qu'on veut, c'est toujours les meilleurs. En tout cas, ceux de ma mère pouvaient être sans sel ou complètement cuits, je les aimais toujours rien que parce que je la voyais passer des heures en cuisine. » L'image de ma mère, cuisinant, me faisait sourire. Je n'avais jamais eu qu'elle dans ma vie, et pour autant je n'avais pas souffert. « Oh tu cuisines sans doute mieux qu'elle, mais c'est pas vraiment compliqué. » J'avais haussé les épaules, oui ma mère n'avait pas toujours été un cordon bleu mais j'avais toujours mangé ses plats avec envie et amour, de toute façon, déjà à l'époque, la cantine n'était pas fameuse, car oui j'avais étudié là où je travaillais désormais, et moi, je détestais cuisiner, alors c'était restaurant presque tous les midis. « Je déteste cuisiner, et je crois que mes plats me le rendent bien alors, si tu as besoin d'un guide des restaurants du coin, hésite pas à me contacter. » J'avais un peu ri, c'est vrai que à force, je connaissais presque tous les restaurants du quartier et même plus loin, puisque je n'hésitai pas à prendre ma moto pour aller manger plus loin lorsque le temps entre mes cours me le permettait bien sûr. Sinon, il m'arrivait de venir un peu en retard, mais jamais plus que mes élèves ça c'était certain. Je crois que mes dépenses les plus importantes, c'était la nourriture en plus de mes excès de boisson. Je m'étais bien gardé, heureusement, de lui préciser que j'étais bien souvent accompagné lorsque j'allais dîner. Cependant, j'avais sélectionné pour elle, un de mes favoris, et par chance, il était proche de l'école. J'avais maintenant hâte de pouvoir partager un moment avec elle. A part du lycée, nous n'avions pas souvent parlé de grand-chose, et ça m'intéressait d'en savoir un peu plus sur elle.

Madame avait finalement validé mon choix, et j'en étais bien heureux. Je lui avait ouvert la porte, j'ai toujours été galant, avec les personnes qui le méritait à mon sens en tout cas. J'avais déjà repéré une table un peu isolée, elle conviendrait très bien. Peu de monde peuplait le restaurant. « Après toi. » Je l'avais laissé passer, suivant. Je connaissais assez bien le serveur, et même le gérant, à force de passer le midi de chaque semaine dans l'établissement, forcément, ça créait des liens commerciaux. J'avais salué d'un signe de tête le personnel qui m'avait aussitôt reconnu. J'avais désigné la table qui se trouvait un peu plus au fond. Ainsi pas de courants d'air près de la porte, pas d'aller et venu, pas de gêne notoire. J'avais toujours eu le souci du détail pour tout, et ce n'était pas ce soir que j'allais déroger à la règle. « Cette table te convient ? On sera un peu plus tranquille pour discuter, et puis, tu n'auras pas à supporter le froid. » Je me préoccupais de son bien-être. Comme tout bon collègue qui se respecte, j'allais m'apprêter à l'aider à se débarrasser de son manteau. Gentleman un jour...


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MessageSujet: Re: EZRA&BABY ▬ Us Against the World   EZRA&BABY ▬ Us Against the World Empty

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