Sujet: Re: A Sky full of Lighters [Syra] Dim 6 Nov - 22:11
A Sky full of lighters
Syra & Eloan
Je suis pas sûr d’avoir été un très bon menteur quand j’étais plus jeune, en fait, je crois que je n’avais simplement jamais eu besoin de mentir. J’avais toujours été les parents de mon frère et de ma sœur, alors j’avais dû grandir plus vite que les autres gosses. De toute façon, ce n’était pas dans mon caractère de raconter des conneries, je n’en voyais pas l’intérêt. J’ai toujours été une grande gueule, et je mettais toujours un point d’honneur à dire ce que je pense sincèrement aux autres, que ce soit des personnes qui me plaisent ou pas, alors quand elle m’avait laissé son prendre son bras, je me suis demandé quelle excuse allait bien pouvoir inventer pour justifier ces marques. Peut-être qu’elle allait me dire que son chat l’avait griffé, peut-être qu’elle allait me dire qu’elle s’était accroché dans un coin abîmé de la ruelle de tout à l’heure. Je n’étais pas certain de vouloir connaître la vérité en fin de compte, mais j’avais lancé le sujet de toute façon, alors c’était ma faute. La situation était de ma faute, alors j’assumais. J’espérais simplement qu’elle n’allait pas me dire qu’elle commençait à se faire du mal, elle n’avait pas besoin de ça en ce moment. Elle était déjà assez fragile comme ça à mes yeux, et je m’en voudrais de la laisser comme ça, seule, dans ses malheurs et en plus dans ses blessures. Elle en avait assez à guérir sans devoir s’en rajouter des nouvelles. J’avais soupiré, attendant simplement sa réponse, qu’elle soit sincère ou pas, de toute façon je m’en rendrai rapidement compte, alors ça m’était égal. J’avais appris à deviner quand une petite fille ment, alors pourquoi pas une grande.
« Pas ce que tu crois... je te le jure. » Allons donc, ça commençait bien quoi. Déjà, je ne croyais rien, je ne faisais jamais de suppositions et surtout pas dans des situations comme celles-là. J’avais soupiré, levant un peu les yeux au ciel, mais je ne jugeais pas. Je me suis demandé pourquoi elle se faisait ça ou pourquoi elle se laissait faire ça. Je voulais simplement l’aider, mais finalement peut-être que je ne devais pas me mêler de tout ça. J’avais pourtant tellement envie de la protéger, de continuer à lui dire que tout irait bien, parce que je le pensais sincèrement. Elle était toujours contre moi, et je ne comptais pas la laisser seule ce soir. J’avais décidé de la raccompagner simplement, hors de question de la savoir dehors dans cet état, tant pis si je devais garder la porte toute la nuit pour être certain qu’elle se repose et qu’elle ne retourne pas chercher des clients dehors. « J’crois rien, tout ce que je veux c’est que tu me dises pourquoi t’as ça. Je m’inquiète pour toi tu sais, c’est tout. » J’avais un peu soupiré, c’est vrai que je ne voulais pas lui faire la moral, mais j’avais envie que elle aille bien c’est tout, au moins un peu, qu’elle reste en bonne santé dans la mesure du possible.
« C'est... pas moi qui me suis fait ça. C'est un client... il m'a filé 100 balles en plus pour ça. » J’avais arrêté ma marche, soupirant, j’avais essayé de ne pas prendre un air déçu, car je ne l’étais pas, mais ça me faisait mal de voir qu’elle acceptait toujours pire dans ce qu’on lui proposait. Je savais bien qu’elle avait besoin d’argent, mais je ne voulais pas qu’elle commence à se détruire pour ça. J’étais là, et même si je n’avais rien moi non plus, j’étais prêt à faire le plus possible pour l’aider, parce que j’en ressentais le besoin et le devoir. « Putain…Je sais que t’as besoin de thune mais je veux pas que tu commences à faire ce genre de choses ok ? ça va être ça et ensuite quoi ? Tu sais aussi bien que moi que ce sera de pire en pire… » J’avais caressé sa marque doucement, comme pour la guérir, allant l’embrassant doucement sur la plaie, comme un bisou magique, ceux qu’on aime tant quand on est tout petit, ceux que sa maman fait pour que tout aille mieux. J’avais souri tristement, secouant un peu la tête de droite à gauche. « Tu sais que je te juge pas, mais j’ai peur pour toi quand je vois ça » Comment j’aurai pu ne pas avoir peur de toute façon. Elle avait l’air si mal au point. Je ne voulais pas la voir dans cet état, ça me faisait mal.
« Mais... c'est pas comme si c'était si grave. » J’avais froncé un peu les sourcils, et j’avais soupiré. Le vent se levait doucement, et même si j’avais bien envie de l’engueuler, j’avais assez froid, et sûrement que Syra aussi, alors je m’étais dit qu’il était temps de continuer notre route surtout que je ne savais pas si nous étions déjà loin. « Si ça l’est ! Tu peux pas te détruire autant ! » Merde.
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Sujet: Re: A Sky full of Lighters [Syra] Mer 9 Nov - 15:22
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« It could happen to you, but it's happened to me. It's the luck of the draw. »
Je le savais ça qu'il s'inquiétait pour moi, n'importe qui pouvait le remarquer. Il veillait sur moi comme un grand frère, mais je n'avais pas vraiment réfléchit quand j'avais accepter la proposition de ce gars. 100 balles c'était 100 balles, il n'y avait pas à cracher dessus. Bien que je n'étais pas désespérée, loin de là même, j'avais accepter pour je ne sais qu'elle raison. C'est juste que je savais que c'était une belle avance.
« Putain…Je sais que t’as besoin de thune mais je veux pas que tu commences à faire ce genre de choses ok ? ça va être ça et ensuite quoi ? Tu sais aussi bien que moi que ce sera de pire en pire… »
Je baissai les yeux sans rien dire même si l'envie de répondre ne faisait que me ronger. Seulement je savais que ça n'allait pas être une bonne idée, ça n'allait surement pas apaiser l'atmosphère. Loin de là. Le mieux était simplement que je me taise comme une enfant venant de faire une connerie et étant grondée par ses parents. Elo' caressa les entailles parcourant l'un de mes bras avant de me déposer un baiser dessus. Un geste auquel je ne réagis que par un léger sourire. Dans son regard je percevais clairement sa mélancolie, je n'aimais pas le décevoir à ce point, mais je ne pensais pas que c'était ça qui allait m'empêcher de continuer dans cette voie. Tant qu'on mettait le prix, j'acceptais.
« Tu sais que je te juge pas, mais j’ai peur pour toi quand je vois ça »
Je penchais légèrement la tête sur le côté comprenant parfaitement. Je le savais ça, je savais bien qu'il se préoccupait énormément de moi. Ma santé l'importait plus que la sienne. Si je continuais réellement à tomber ainsi, aussi bas, je ne souhaiterai pour rien au monde qu'il le découvre. Je ne ferai que le décevoir encore plus que je ne l'avais déjà fais. Cependant je lui dit même que ce n'était pas grave et je le pensais réellement.
« Si ça l’est ! Tu peux pas te détruire autant ! »
"Me détruire" directement les grands mots. Mes entailles n'étaient certes pas des griffures de chats, elles avaient une certaine importance, mais elles n'étaient pas si profondes. Je ne me détruisais pas, j'avais simplement un moyen de gagner encore plus. Ce n'était pas réellement nécessaire dû au fait que j'avais su me démerder avant ça. Seulement ça m'aidait beaucoup et je ne crachais pas dessus.
« Je sais, mais... ça m'aide. Puis, ce n'est pas comme si les entailles étaient si profondes ! »
Je trouvais qu'il en faisait beaucoup et ça me touchait qu'il se préoccupe de moi ainsi, mais là ce n'était pas le cas bien qu'il ne me saoulait pas pour autant. Je n'aimais simplement pas parler de ça, ce n'était pas une fierté. Ça me mettait simplement mal à l'aise.
« C'est toi qui en fait des tonnes. »
Je persistais à me dire que ce n'était rien, que c'était lui qui exagérais. À se comporter comme un grand frère, il en était devenu un à mes yeux et se préoccupais beaucoup trop de moi, mais c'était normal. Tout ce qu'on avait vécu ensemble, on ne cessait de s'entre-aider quand tout allait au plus mal. Du coup, on s'occupait l'un de l'autre malgré qu'il avait toujours été plus présent que moi.
HRP : SORRY DU TEMPS DE RÉPONSE, MAIS VENANT DE DÉMÉNAGER JE N'AI PLUS DE WIFI. J'ESPÈRE QUE MA RÉPONSE TE PLAÎT. ♥
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Sujet: Re: A Sky full of Lighters [Syra] Ven 11 Nov - 11:59
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Syra & Eloan
J'avais soupiré, est-ce que toutes les filles de son âge étaient aussi butées quand on essayait de leur ouvrir les yeux ? Est-ce que tous les grands-frères du monde galéraient toujours autant quand ils voulaient ouvrir les yeux à leurs sœurs sur le monde et leur vie ? La mienne était encore très jeune, et je n'avais pas encore été confronté à ce cas de figure. C'est vrai que, je voyais en elle un peu de Emilia, je ne pouvais pas m'en empêcher. Ce n'est pas cas que je comparais les deux, je les appréciais l'une autant que l'autre à leur manière, c'était différent. Je me devais de protéger les gens que j'aime c'est tout, j'avais toujours fait au mieux pour ça. Peut-être que ça ne fonctionnait pas toujours comme je le voulais, mais au moins j'essayais. Bien sûr, je savais que, mes paroles finiraient par se perdre dans sa tête, je savais que je pourrais dire ce que je voulais, sa vie ne changera pas pour autant, elle n'arrêtera pas tout ce qu'elle faisait, mais, si je ne disais rien, j'avais l'impression de contribuer à tout ça, de ne pas essayer de l'en empêcher. Je ne faisais pas parti de ces gens qui gardaient le silence face à une situation qui ne leur plaisait pas. Moi, depuis toujours, quand je voulais dire quelque chose, je le criais haut et fort, et peu importe les autres.
« Je sais, mais... ça m'aide. Puis, ce n'est pas comme si les entailles étaient si profondes ! » J'avais soupiré. Non bien sûr que ce n'était pas très profond, je le voyais bien, mais ce n'était pas superficiel non plus. En fait, le problème ce n'était pas la taille de la blessure, c'était simplement qu'elle était bien présente, et ça me suffisait à me rendre compte que son mode de vie devenait de plus en plus étrange, de plus en plus exigeant. Toutes les fois où j'étais dans la rue, je n'étais jamais venu à faire ce genre de choses, je crois que, on a chacun nos limites. Moi, je m'étais contenté de danser tout en me déshabillant, c'était pas mieux, c'était pas pire. Mais là, je craignais juste qu'elle aille toujours plus loin, juste pour avoir des billets en plus. C'est vrai qu'on s'habitue rapidement à l'argent facile, j'en savais quelque chose, bien que, dans ma situation c'était différent, j'avais fini par aimer mon ancien métier, c'était quelque chose qui avait fini par me plaire et me coller à la peau. « Je sais bien que elles sont pas énormes, mais c'pas le souci. Le souci, c'est que elles sont là, petites ou non. Tu vois, tu va finir par accepter pire si tu continues…. » J'avais soupiré. Je ne pouvais pas lui en vouloir de toute façon, ce n'était pas comme si elle avait assez d'argent pour vivre normalement ni si quelqu'un l'aidait assez pour qu'elle arrête. « Ecoute, tu sais que je t'adore. Mais faut que tu te mettes des limites, un jour ça va dégénérer. » On ne sait jamais.
« C'est toi qui en fait des tonnes. » C'était bien possible, mais j'étais comme ça. J'aurai du faire quoi, la laisser se faire taillader par tous les vieux pervers du quartier. Je voulais juste qu'elle s'impose des limites, des règles, j'en sais rien. Un minimum de sécurité, ça n'aurait pas fait de mal. « C'est normal, quand on s'inquiète on devient virulent. » Je lui avais ébouriffé les cheveux comme je l'aurai fait à mon petit frère. Décidément, j'avais vraiment les mêmes à la maison quoi. Petits ou grands ils étaient tous aussi chiant c'était assez marrant à voir. Enfin marrant, on se comprends quoi. « Ecoute, je veux juste que tu fasses gaffe d'accord ? Si un jour tu te rends compte que ça fait trop, tu te casses. » C'était mieux pour elle.
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Sujet: Re: A Sky full of Lighters [Syra] Ven 11 Nov - 14:43
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« It could happen to you, but it's happened to me. It's the luck of the draw. »
C'était peut-être aussi grave qu'il le prétendait, mais je me persuadais du contraire. Je n'étais pas non plus entrain de me vider de mon sang, puis je savais m'imposer des limites quand ça allait trop loin.
« Je sais bien que elles sont pas énormes, mais c'pas le souci. Le souci, c'est que elles sont là, petites ou non. Tu vois, tu va finir par accepter pire si tu continues…. »
C'était juste ce qu'il croyait ça, ça ne signifiait pas que j'allais réellement finir au plus bas. Je pense être capable de dire non aux choses me semblant beaucoup trop extrêmes. Peut-être regretter par la suite d'avoir refuser, mais j'étais capable de ne pas finir dans un état des plus pathétique. Ce qu'il disait était complètement faux, je le savais. Si j'tétais revenu avec les bras toujours en sang et des mutilations beaucoup plus marquées, il n'aurait pas dit que la profondeur importait peu.
« Ecoute, tu sais que je t'adore. Mais faut que tu te mettes des limites, un jour ça va dégénérer. »
Je roulais des yeux commençant réellement en avoir marre de sa leçon de moral. J'avais compris. Je savais que ce que je faisais le préoccupais réellement, mais ça restait mes choix. J'avais l'impression qu'il pensait que je ne ressentais pas la douleur, que j'étais capable de descendre au plus bas jusqu'à en crever.
C'est normal, quand on s'inquiète on devient virulent. »
J'avais reculé lorsqu'il voulu m'ébouriffer les cheveux, mais légèrement en retard. Je ne pensais pas être complètement décoiffée à cause de ça, mais assez pour que je plaigne.
« Arrête ! 'Faut que je reste présentable ! »
Je continuais de reculé de quelques pas avant de me remettre dos contre un mur en riant légèrement. De toute façon je ne comptais pas finir ma nuit avec un énième inconnu. Je comptais juste finir ma soirée en rentrant chez moi. Rien de plus. Après entre ce que je prévoyais et finissais par réellement faire, c'était souvent bien différent l'un de l'autre. J'étais toujours incapable de me tenir à ce que je disais. C'était sûrement pour ça qu'il ne me croyait pas capable de pouvoir m'arrêter au besoin.
« Ecoute, je veux juste que tu fasses gaffe d'accord ? Si un jour tu te rends compte que ça fait trop, tu te casses. »
Je me caressais légèrement les bras par dessus le sweat avant de mettre mes mains dans les poches. J'avais toujours ces putains de picotements me brûlant, mais j'osais penser qu'ils n'allaient plus être présent le lendemain matin.
« Oui, évidemment ! Je ne suis pas non plus masochiste ! »
J'avais ris légèrement à la suite de ma phrase. Qu'il pense au moins que je ne prenais pas plaisir à me faire entailler les bras de partout. Ça me donnait une bien meilleure image, même si au point où j'en étais je n'étais pas sûre que me faire passer pour une maso' allait m'enfoncer d'avantage. D'ailleurs j'étais persuadée que ça n’étonnerai personne ayant conscience de mon réel métier. Aux yeux de mes clients je devais être la pire des salopes, celle se respectant le moins, mais au fond je me foutais de ce qu'on pouvait penser de moi. Certains avaient pitié, d'autres en profitaient et certains ne me calculaient pas une seule seconde.
Sujet: Re: A Sky full of Lighters [Syra] Dim 13 Nov - 20:03
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L'air était froid, et je commençais à me sentir un peu moins en forme. Le vent glacé fouettait doucement mon visage, et je n’avais plus grand-chose sur moi pour faire enfin face à la nuit qui tombait maintenant sur la ville. Je ne regrettais pourtant pas mon sweat, qui était encore posé sur les épaules de Syra. J’avais bien fait de l’emmener avec moi ce soir, car sinon, ce serait sûrement elle qui tremblerait froid et claquerait des dents à ma place, et ça ne me plaisait pas comme idée. J’avais observé une dernière fois la rue. Je ne savais pas quelle heure il était mais le coin était de plus en plus désert, et je savais que ça signifiait qu’il était le temps de rentrer pour les jeunes filles de son âge et pas de continuer à travailler ou de chercher de nouveaux clients à se mettre sous la dent. Pour cette nuit, elle en avait terminée, j’en avais décidé comme ça et pas autrement. Je ne tenais pas à ce qu’elle attrape la crève ou quoi ce soit dans le genre, en plus, ça l’aurai empêché d’être en forme et de lutter contre les nuits froides qui se préparaient, j’espérais qu’elle avait au moins le chauffage chez elle. En tout cas de quoi ne pas geler sur place à s’en faire craqueler les doigts au moindre mouvement.
« Arrête ! 'Faut que je reste présentable ! » J’avais laissé les cheveux tranquilles, lui souriant. Après un petit baiser sur le front, je m’étais alors appliqué à lui remettre la moindre mèche en place. Après tout, c’était sans doute vrai, même pour quelques pas dans la rue elle avait le droit d’être jolie et bien coiffée. C’était amusant pour moi de l’entendre râler, c’est comme si nous étions deux gamins et que finalement nous n’avions pas nos soucis actuels, on était capable de s’amuser et de chahuter sans aucun problème et c’était très bien comme ça, je ne comptais pas revenir sur nos malheurs. J’avais ce sentiment qu’on était tous les deux capables d’avancer la vie sans souci, sans se plaindre, comme si on savait que quelqu’un quelque part, vivait pire que nous. « Ouais t’as raison, ce serait dommage qu’on voit pas ton joli minois. » Je lui avais remis le sweat correctement, trop grand, il avait cette tendance à glisser sur ses épaules, et c’était plutôt mignon à voir en fin de compte. « Tu peux le garder si tu veux, il te va bien. » Je lui avais souri. Je n’avais pas énormément de fringues à Washington mais maintenant que j’avais un logement et de quoi me faire un peu d’argent, je pourrais rapidement m’en acheter autant que j’en aurai besoin. Celui-ci tenait chaud, alors autant qu’elle le prenne, et puis elle pensera à moi, ça me fera plaisir. « Oui, évidemment ! Je ne suis pas non plus masochiste ! » J’avais levé les yeux au ciel en souriant, j’aimais bien ses réponses, toujours ce petit air un peu râleur, cette mine boudeuse, elle m’amusait tellement. Son caractère était amusant, j’avais toujours aimé cette petite repartie chez les jeunes filles, dans la vie de toute façon, il fallait avoir du répondant sinon dans la vie, on n’allait pas très loin en général. Alors ça me faisait plaisir de l’entendre me répondre comme ça. Je ne pouvais pas m’empêcher de rire un peu, de façon sincère. Je crois que j’aurai répondu moi aussi, de la même façon. Quelque part, elle me ressemblait beaucoup. « Bah écoute, chacun ses délires hein ! J’te dirais rien si tu l’étais. » Je lui avais souris. En même temps, c’était vrai, je le pensais. Je l’appréciais quoi qu’elle fasse de toute manière.
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Sujet: Re: A Sky full of Lighters [Syra] Mar 15 Nov - 16:25
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« It could happen to you, but it's happened to me. It's the luck of the draw. »
« Ouais t’as raison, ce serait dommage qu’on voit pas ton joli minois. »
Je lui affichais un léger sourire, je savais bien que j'avais une belle gueule. Je plaisais bien général, mais je ne prenais pas non plus la grosse tête. Du moins, je ne me pensais pas trop narcissique. J'étais comme tout le monde : je me trouvais des défauts, mais également des qualités. Elo' me remonta le sweat qui ne cessait de se dégager des mes épaules, je lui souriais comme signe de remerciement avant qu'il ne me dise de le garder. Pourquoi pas. Je ne refusais jamais rien moi ! Puis, il pouvait m'être utile, il était plus chaud que tout mes autres sweats.
«Bah écoute, chacun ses délires hein ! J’te dirais rien si tu l’étais.»
Je levais les yeux aux ciels me voyant bien lui dire que si je venais de me laisser mutiler les bras c'était par plaisir. Je doutais vraiment de ses dires, il n'aimait pas qu'il m'arrive quoique ce soit donc qu'il ne dise rien à ce que j'aime souffrir... mouais. Je n'arrivais pas à le croire sur ce coup là.
« Oui, bien-sûr... »
Je lui affichais un sourire légèrement sarcastique. Ça se voyait que je ne le croyais pas, mais ce n'était pas comme si j'essayais de le cacher. Loin de là. Je mis mes cheveux sur un seul côté, par dessus mon épaule droite avant de mettre la capuche du sweat. Je faisais tout le temps ça quand je commençais à avoir froid au niveau de la nuque. D'ailleurs, mes jambes étaient gelées et mes pieds encore bien plus, mais j'étais habituée. On s'y faisait rapidement et puis on finissait chaque fois par trouver des solutions pour se réchauffer, comme monter dans un bus en allant jusqu'à un autre lieu où on pourra reprendre le taff ou simplement se réchauffer dans le café du coin.
« Bon c'est pas que je t'aime pas, mais je crois que je vais... chercher des gens. »
Une façon légèrement plus subtile de dire que je comptais encore m'envoyer en l'air, même si au fond je ne pensais pas vouloir quitter Elo' si tôt.
Sujet: Re: A Sky full of Lighters [Syra] Mar 15 Nov - 20:59
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Je regardais le sol. Et je repensais à toutes les fois où j'avais dormi dessus, et que elle l'avait fait aussi à l'époque sans aucun doute. Le temps était frais, mais j'avais connu des temps plus terribles que ça. Je me souvenais de la neige, des vents à vous glacer le sang. Mais le temps, dans la rue, ce n'était pas vraiment le pire, ce n'était pas le plus dangereux. Il y avait bien plus effrayant, plus menaçant, il y avait les gens en eux-mêmes. Quand on est dehors toute une nuit, toute une journée, que ce soit dans un endroit passant ou encore dans un endroit reculé, on ne peut jamais se sentir totalement protégé, et je me souviens que j'avais eu moi aussi des moments de solitude et de peur, face à certaines personnes menaçantes, ou carrément violentes. Bien sûr, étant plutôt grand et assez musclé, en tout cas assez pour danser, j'avais su me défendre plus ou moins bien, je me souviens de ces jours où je n'avais pas fait le fière devant des groupes de trois jeunes armés. C'était stupide mais j'avais toujours eu tendance à me défendre et à provoquer même quand je partais perdant. J'avais les yeux désormais posés sur Syra, et je l'imaginais aller et venir dans ces rues sans défense. Heureusement, maintenant, elle avait son appartement, si toutefois, c'était vrai. J'avais soupiré, de fatigue surtout. Je ne voulais pas la laisser seule, en tout cas pas dans la rue, et j'espérais sincèrement, qu'elle rentrerai chez elle tranquillement pour ce soir. Il faisait trop froid pour rester dehors dans cette tenue, et trop sombre pour croire qu'un passant passerait l'aider si il y avait le moindre problème. Bref, c'était le moment pour les jeunes filles d'aller au lit sagement, bordés par leurs parents ou leur grands-frères, et de fermer les yeux pour rejoindre le sommeil.
« Oui, bien-sûr... » Son air un peu ironique ne m'avait pas échappé. C'est vrai, que je n'aurai peut-être pas sauté de joie à l'idée qu'elle puisse aimer se faire du mal, mais je m'y serais fait. Je n'étais pas du genre à me mêler trop loin dans les affaires des autres, j'aidais quand je le sentais utile, je faisais mon possible dans la limite ou la personne me laissait faire, mais pour ce qui est du reste, je ne suis malheureusement pas un super héros et je faisais tout dans la mesure du possible. Je lui avais souri en retour, mais sincèrement. Pas question d'ironie pour moi, j'étais content qu'elle puisse tout de même comprendre que tout ce que je voulais c'était son bien, mais ça depuis le temps elle l'avait sans doute encaissé de toute façon. Je n'étais pas du genre à dire mes sentiments, mais je pense que je lui avais assez bien montré que je me souciais d'elle.
« Bon c'est pas que je t'aime pas, mais je crois que je vais... chercher des gens. » Je l'avais regardé une minute sans rien dire, ou deux. J'avais ensuite détourné les yeux, fixant un endroit au hasard dans la rue, mettant les mains dans les poches. Je sentais que le moment de se séparer approchait doucement, mais je n'avais pas vraiment envie qu'elle continue à « travailler » ce soir, ça me faisait de la peine et en même temps je savais que je m'inquiéterai pour elle si elle venait à ne pas rentrer chez elle sagement pour une fois, ce n'était pas si compliqué quand même. « Tu veux pas rentrer pour ce soir ? Il fait froid là. Je peux te raccompagner si tu veux. Et ensuite j'irai au bar. J'ai pas rangé les bouteilles que j'ai vidé avant de sortir. » Oui et il valait mieux que mon patron ne le voit pas en prenant le service du matin, donc nettoyage obligatoire. Et puis, j'avais envie de m'assurer qu'elle avait bien un toit aussi, donc autant proposer de rentrer avec elle.
Sujet: Re: A Sky full of Lighters [Syra] Jeu 17 Nov - 16:48
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« It could happen to you, but it's happened to me. It's the luck of the draw. »
« Tu veux pas rentrer pour ce soir ? Il fait froid là. Je peux te raccompagner si tu veux. Et ensuite j'irai au bar. J'ai pas rangé les bouteilles que j'ai vidé avant de sortir. »
Il fallait vraiment que je bosse là même si je comprenais qu'Elo trouvait que j'en avais déjà assez fait. Après tout terminé sur un vieux malade me mutilant les bras n'étaient pas si mal pour une fin de soirée, mais j'avais envie d'encore plus. Je pense aller m'envoyer en l'air avec un dernier gars, après je rentrerai chez moi. Ça me paraissait bien comme plan.
« Nan, je t'assure ça va aller. »
Je prit Elo' dans mes bras pour lui faire un câlin, j'espérais le revoir très bientôt. Il n'avait pas intérêt à disparaître une nouvelle fois maintenant qu'il savait qu'il pouvait me trouver dans les rues d'Anacostia ! Je l'aimais beaucoup trop pour ne pas espérer le recroiser maintenant que je savais qu'il vivait encore. Ce n'était pas que j'avais pensé à sa mort, mais juste qu'il n'était plus à traîner dans cette ville.
« On se revoit bientôt ! »
Ce n'était même pas une question, j'exigeais de le revoir ! Après je n'avais pas à m'inquiéter, je savais qu'il n'allait pas me laisser tomber ainsi. J'étais même persuadée de ne pas avoir autant de mal à le retrouver, loin de là. Même si je ne savais pas s'il habitait toujours à Anacostia où s'il n'était venu que pour traîner, malgré qu'il n'ait rien à foutre dans cette vile, lui il devait bien se douter que ça devait être mon lieu favoris. Après tout je me souvenais très bien lui avoir déjà dit que je ne comptais pas partir, cet endroit je m'y étais attaché bien qu'il était vraiment pourri. Toutes les personnes normalement constituées fuiraient cet endroit dès qu'elles en auraient la possibilité, pas moi.
Sujet: Re: A Sky full of Lighters [Syra] Sam 19 Nov - 22:56
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Syra & Eloan
C'était un petit geste bien mignon, et ça allait parfaitement à une jeune fille aussi mignonne. Le fait qu'elle me prenne dans ses bras, me faisait du bien. J'avais toujours pour habitude d'être celui qui protège, celui qui fait dans l'attention, et ce petit mouvement de douceur, venait de me prouver que finalement quelqu'un pouvait aussi me témoigner de l'attention et de l'intérêt, sans que je n'ai besoin de le faire en premier. C'est vrai que parfois, ça faisait du bien, quand on se laissait aller, quand on était dans les bras de quelqu'un, juste parce que quelqu'un avait eu envie d'un moment de tendresse avec vous. Je n'étais pas tout à fait rassuré pour autant, mais ce n'est pas grave. Je savais qu'au fond, elle savait se protéger toute seule, c'est juste que, quand on est grand frère, on arrive difficilement à rester calme et à laisser les autres faire leur vie tous seuls. J'avais souri, la serrant un peu plus fortement contre moi, en faisant tout de même attention, elle n'a pas ma force, et puis je ne pouvais pas m'empêcher de la voir comme une petite chose fragile qui risquerait de se briser sous le moindre mouvement de ma part. Elle était une jeune fille forte, je n'avais aucun doute là dessus. Seulement, ce n'est pas en elle que je n'avais pas confiance, c'était en la vie, c'était aux autres, l'humain est tellement cruel, on ne sait jamais ce qui peut arriver. J'avais tout de même décidé qu'il était temps de la laisser voguer à ses occupations pour le reste de la nuit.
« Nan, je t'assure ça va aller. » J'avais souri faiblement. Est-ce que je devais la croire. Sûrement, de toute façon ce n'est pas comme si j'avais réellement le choix. J'aurai pu lui dire que non, ça n'ira pas, que elle ne savait pas ce qui se pourrait passer une fois qu'elle serait seule en ville, que le chemin jusqu'à chez elle était long et qu'il faisait encore froid. Mais non. Je n'ai rien dit à ce propos, parce que je sentais bien que, au fond je devais certainement être un peu chiant avec mes histoires. Elle savait quoi faire, elle savait rentrer chez elle et puis même, si ça se trouve elle n'allait pas rentrer, mais c'était ses affaires, et j'avais décidé de ne plus rien dire. J'aurai pu contester son choix encore longtemps, mais le plus simple était de se taire et de la laisser faire. J'avais pour me consoler, l'idée de continuer à la voir régulièrement maintenant que je savais où la trouver, il ne manquait que son adresse pour pouvoir aller la voir de temps en temps et tout irait bien comme ça. « Ok...Il faudrait que tu me donnes ton adresse, histoire que je vienne de te voir parfois. » J'avais souris encore, je ne voulais pas déranger, mais sur le moment, ça me semblait une bonne idée.
« On se revoit bientôt ! » J'avais hoché la tête en m'éloignant d'elle. Les mains dans les poches, j'étais en train de me demander par où j'allais bien pouvoir passer. Je devais faire un crochet au bar avant de rentrer, mais visiblement, c'était à l'opposé de sa direction à elle, ce qui n'était pas fait pour me réjouir mais je n'y pouvais rien, c'était comme ça. J'essayais de me réchauffer en bougeant un peu sur place, je commenças à ne plus sentir mes orteils ni mes oreilles. Le vent était glacial et je le sentais qui marquait tout mon visage. C'était aussi terrible que la nuit où nous nous étions rencontrés dans la rue, il avait fait tout aussi froid si mes souvenirs sont encore bons. J'avais la mémoire limitée quand je suis fatiguée. « Il y a intérêt, maintenant que je t'ai retrouvé. » J'allais pas la laisser filer.
Sujet: Re: A Sky full of Lighters [Syra] Mer 23 Nov - 13:46
A Sky full of lighters
« It could happen to you, but it's happened to me. It's the luck of the draw. »
« Ok...Il faudrait que tu me donnes ton adresse, histoire que je vienne de te voir parfois. »
Je souriais, c'est vrai que c'était plus pratique, mais je n'avais pas proposé car je m'envoyais souvent en l'air là-dedans, puis c'était assez médiocre. Le genre d'appart' petit et assez banal ainsi que toujours dans un bordel monstre. Enfin ce genre de détails n'étaient pas si grave au fond, loin de là. Je ne pensais pas qu'Elo' me juge sur si peu.
« Il y a intérêt, maintenant que je t'ai retrouvé. »
Je ricanais à ça, c'était certain ! Je ne comptais vraiment plus le reperdre de vue, je l'aimais trop pour le laisser tomber comme si il n'était que de la merde. Loin de là. Je l'adorais beaucoup trop pour ça ! C'était la personne qui se préoccupait le plus de moi, les autres s'en foutaient presque totalement, mais ils n'étaient pas non plus au courant. J'hochais la tête pour dire "oui" avant de mettre mes mains dans les poches de son sweat et repartir.
« Je suis à l'appart 377 ! »
Criais-je avant de réfléchir à ce que j'allais réellement faire. Je verrai si je tombe sur un gars intéressé dans mon chemin du retour. De toute façon je n'avais rien de mieux à faire : baiser, avoir ma thune et se faire encore baiser quand on a plus trop de blé. C'était toujours pareil, mais ça ne me dérangeait pas. Ça restait de l'argent "facile". Enfin ça c'était surtout aux yeux des autres car, souvent, je n'étais motivée pour faire ça.
Je fus proche de mon appartement, je n'avais pas croisé grand monde et personne ne m'avait abordé ou même sifflé. C'était bien une première fois que mes retours se seraient passés aussi calmement ! Je passais sous une lampe clignotante, d'un côté j'avais hâte de retrouver la chaleur de mon appartement, je commençais réellement à me les gelées. D'ailleurs la froideur de la nuit restaient intacte sans s'adoucir. Loin de là. Je n'avais aucune idée de l'heure, mais il devait être assez tôt comparé à certaines fois où il m'arrivait de rentrer lors des premiers rayons de soleil.
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